pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : andreeEnvoyer un mail

Le : 22/04/2010 08:21

BONJOUR A TOUS
BEAU RECIT DES BUCHETTES
SOUVENIRS D'UN TEMPS HEUREUX
BRAVO ET MERCI A MONSIEUR MANUEL ROBLES
DE NOUS REPLONGER DANS NOTRE ENFANCE
LAISSER DE TRACES DE SON ENFANCE A CES ENFANTS
C'EST UN BEAU CADEAU
BONNE JOURNEE
ANDREE




 

De : Chantal TEnvoyer un mail

Le : 21/04/2010 23:40

Encore un beau récit de l'école.C'est le plus bel hommage et preuve d'affection pour José qui vient de disparaitre mais qui revit dans la mémoire de son frère .
amicalement

 

De : michel suchEnvoyer un mail

Le : 21/04/2010 16:13

Madame Loubet ! Oui c’est ça. Madame Loubet !
Ma première maîtresse comme aimait à le dire mon grand-père Chenzo. Il m’a fallu bien du temps pour en comprendre les sous-entendus.
Ma première maîtresse de maternelle, de la rue ‘ Camidouce’ s’appelait Madame Loubet.
Je me souviens de cette grande cour de récréation. Des tabliers que nous portions filles et garçons. Et du petit sac en tissus avec mon nom cousu sur une étiquette.
Sous une pile de draps, dans l’armoire à linge de ma mère, sans trop chercher, je sais que je trouverai ce petit sac en toile avec des mèches de cheveux dans du papier de soie.
Aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi, dans toutes les classes, ça s’anime. Je ne suis plus en maternelle, je dois avoir 7 ans.
« Restez calmes les enfants, nous descendons dans la cour. »
Petit à petit, la cour de récréation se rempli. Toute l’école est dans la cour, en rang, par classe.
La directrice est en face de nous. Elle tient par la main « un petit », même pas l’âge de la maternelle. Il est tout crotté, les genoux écorchés. Y pleure même pas. Il a l’air content, moqueur… La directrice demande le silence, les maîtres et maîtresses l’aident à l’obtenir.
« Est-ce que quelqu’un connaît cet enfant ? »
Il y a du remue-ménage dans la cour.
Tu parles si je le connais cet enfant. C’est José, mon petit frère.
Il a échappé à la surveillance de ma grand-mère.. Vous savez. ! Ma grand-mère! Angèle la Maltaise. Celle qui enlève l’infite et les coups de soleil. En ce moment, je suis certain que le sang doit lui tourner dans les veines, que toute la Basseta doit être en effervescence. Tout le monde recherche mon frère.
Mon père qui est boulanger et qui travaille chez Senabre a eu la permission de quitter le fournil.
Chez Bastos, ma mère est en larmes, assise sur une caisse. Madame Méraga et Madame Sintés, lui passent de l’eau fraîche sur le visage. Elle s’est évanouie. La sécurité n’a pas fonctionné. Il y a un gros bourrage sur la chaîne d’empaquetage.
La directrice reprend pour la deuxième fois « Est-ce que quelqu’un connaît cet enfant ? »
Les frères Muscat qui sont derrière moi me poussent hors du rang. Je marmonne quelque chose. C’est lui qui me sauve. Il a échappé à la directrice. Il vient vers moi. Il me prend la main. On va rester assis côte à côte sur le même banc jusqu’à la cloche pour aller déjeuner. Il a trois ans et demi. Il est content. C’est encore moi qui vais dérouiller en rentrant…
Cent fois dans ma famille on a raconté « cette fois où José… » , la gentillesse de Monsieur Senabre, le bourrage chez Bastos.
Ce qui me reste de cette journée, c’est cet instant précieux où José échappe à la directrice, où il me prend la main, où sans un mot il dit à tout le monde : C’est Michel. C’est mon frère.
Je ne me souviens plus si lui aussi a eu Madame Loubet comme maîtresse.

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 21/04/2010 11:17



Pour Manuel Robles.

Merci pour ce retour de plus d'un demi siècle en arrière. Bien qu'ayant vécu dans un "autre quartier" de Bab El oued, les souvenirs sont identiques. Un véritable voyage à travers le temps.
Bonne journée à toutes et à tous.

Tamene Merzak.

 

De : Chantal TEnvoyer un mail

Le : 21/04/2010 10:44

Très émouvant le récit des bûchettes.Moi aussi je les avais oubliées,et ça m'a raffraichi la mémoire.Dans mes souvenirs,l'école maternelle Rochambeau avec sa cour fleurie et nos jeux sans souci,la pâte à modeler,les dessins etc...alors qu'à la Communale,tout devenait sérieux:calcul,grammaire,tâches d'encre mais aussi cahier de récitation.
Merci pour ces beaux souvenirs.

 

De : chenennou m'hamedEnvoyer un mail

Le : 21/04/2010 10:40

j'y suis alle rue camille douls,mais en venant de la rue reaumur.tres grand plaisir de lire E.ROBLES. a bientot a rognes.

 

De : ChristianEnvoyer un mail

Le : 21/04/2010 09:21


Bonjour à tous les habitué(e)s du site.

Suite à un échange de e-mail avec Manuel ROBLES, il a voulu me faire partager un de ces souvenir de maternelle. J'ai trouvé ça si beau que je lui est demandé s'il voulait bien en faire profiter tous les lecteurs du site, car tout le monde de notre génération et d'autres pouvaient se voir dans ces écrits car nous sommes tous passés par là. A ma connaissance personne n'en avez parler ou écrit. Voici son texte dont le titre est LES BÛCHETTES et sa réponse qui suit.



LES BUCHETTES

Je m'en rappelle le chemin...
Aucun moyen de locomotion pour m'y amener...
On y allait à pied...à la Maternelle...
Les premiers temps...nos mères...nous y accompagnaient...et puis après...on voyageait en groupe...
Les gosses du quartier...
On rentrait à la maison le midi pour manger...il n'y avait pas de cantine...
Donc...on effectuait le trajet quatre fois par jour...à la force du mollet...
En quittant l'appartement...il m'arrivait souvent...de descendre les escaliers en courant...et de laisser traîner mes mains sur la rampe...Aussi...à l'occasion...je remontais les deux étages...pour un petit nettoyage rapide...afin de présenter au regard de la maîtresse...des mains propres...
Et en route...la petite troupe de gosses en tablier.....
On pouvait passer par la place de la Baseta...pas loin du cinéma Rialto...et on grimpait la côte...
C'était en montée...la rue Camidous...ou bien...Camille Douce...je l'ai toujours prononcée et entendue de cette façon...
Chérif...de passage en France...m'a indiqué la bonne orthographe : la rue Camille Douls..
C'est en moi...cela restera...la Maternelle de la rue Camidous...

Aujourd'hui.. Mélanie...

Elle se sert d'une machine à calculer...pour des exercices faciles...dont je trouve parfois mentalement...les réponses...
Elle est encore hésitante...sur les tables de multiplications...
Aussi...aujourd'hui pour Mélanie...je remonte la côte de la rue Camidous...

J'ai cinq ans...
Je suis un garçon brun...semblable aux autres...
je suis.. tranquille.. pour ne pas dire..sage...
J'aime bien la petite école...je m'y sens bien ..
Je suis un enfant heureux..dans ma vie de tous les jours...
Heureux dans ma famille...Heureux avec mes copains...
J'aime m'amuser...J'aime le jeu...
Je cours beaucoup...sans souci...sans crainte de me fatiguer...
Quand je rentre à la maison...je suis souvent en sueur...
Je connais bien la cour de la maternelle...elle est à un niveau surélevé...par rapport à la rue...Il y a du grillage...
Je me trouve en classe...Une maîtresse nous apprivoise à sa façon...
Pour nos premiers pas en calcul...elle distribue à chacun...des petits bâtonnets...aux belles couleurs...
"bleu..rouge...jaune...vert"...
Elle en fait un jeu...ces petits bâtonnets...elle en retire...elle en rajoute...
A nous de compter...
Le mot "bâtonnet" ne me convient pas...
Natacha...a le mot...juste :
"Bûchettes"...
Voilà...des bûchettes....
On apprenait à calculer...avec des "BUCHETTES"...bleues...rouges...jaunes...vertes...
Ces bûchettes...on en avait parfois...un grand nombre dans notre petite main...
La connaissance des chiffres...et la joie...d'annoncer fièrement :
"Je sais compter jusqu'à....."avec le temps...on avançait...
Tout se passe bien...chacun est à l'aise...avec les bûchettes...
La vie est pleine de couleurs....
En plus...bientôt...c'est Noël...
On en parle en classe...avec la maîtresse...entre nous...en famille...
Le "Père Noël"...doit venir...à la maternelle...
Nous aurons tous un cadeau...
On nous dit qu'il viendra du ciel...
L'après-midi..à courir dans la cour...
Un bruit..là-haut...bien au-dessus de nos têtes...nous levons les yeux...c'est un hélicoptère....
Une maîtresse dit :
"C'est le Père Noël...vite...tout le monde en classe"....
Je regagne ma place...
La maîtresse ferme la porte après nous...elle nous demande d'attendre...
Tout est calme...personne ne parle...
Tout à coup...on frappe à la porte...
La maîtresse...met le doigt devant sa bouche..."chut"....
Elle se lève...se dirige lentement...vers l'entrée...et ouvre la porte...
Aucun d'entre nous n'a bougé...
Elle revient en classe...avec une caisse en carton...
"Voilà ce que le Père Noël...vous a apporté"....
De grands yeux....
Elle distribue à chacun...un paquet de bonbons....
Des pralines et des fondants...j'aime beaucoup....
Je suis content....
J'y touche pas à mon paquet....
Tout heureux...quand sonne la cloche..de rapporter mon "cadeau" à la maison....

En ce moment là...les jours de pluie...les jours d'hiver...(hiver méditerranéen)....
Comme beaucoup...je portais un "capuchon"...je crois...sorte d'imperméable en caoutchouc...
Ce vêtement nous recouvrait tout entier...les bras à l'intérieur...
Il y avait sur les côtés...deux fentes...pour laisser passer nos mains...
Et la capuche...bien-sûr...pour protéger nos petites têtes...

En ce moment là...les jours de pluie...les jours d'hiver...
Rue Maxime Noiré...le Docteur LEVY...
C'est lui...en l'absence de "sage-femme"...qui assista "Thérèse"...pour ma venue au monde...
Une de plus...une petite tête brune...cheveux noirs...tout en sueur...déjà...
Je suis né à la maison...dans le lit de mes parents...comme mes aînés...

Le Docteur LEVY...le docteur du quartier...
Ma mère m'y a amené...
Le docteur...me trouve fatigué...et parle d'asthme...
Donc...beaucoup de repos...pas de maternelle...le moins d'efforts possibles...et surtout ne plus courir...
Ma mère avec toute sa tendresse...m'a gardé au chaud...à la maison...
Les copains partaient sans moi à l'école...
On m'avait acheté des jouets...des petits bonhommes … et notamment un cowboy...cadeau de mon père...je crois...Un cowboy...sur son cheval...et qui tenait au bout de son bras levé...son chapeau..."Adios amigo"...fut son nom...quelqu'un me le souffla...peut-être...mon père..

Je retrouvais...mes copains à leur retour d'école...
On retournait ensemble dans la rue...pour nos jeux d'enfants...sans (trop) courir...
Jean-Luc SOUSSEM...habitait au dernier étage de l'immeuble...sous la terrasse...
C'est lui que je voyais le plus souvent...
Je suis resté assez longtemps...il me semble...absent de la maternelle...
Cela commençait à m'inquiéter...car les autres...apprenaient des choses nouvelles...que j'ignorais...
Jean-Luc...jouant de ma peur...en rajoutait...
Il disait...que j'allais être le moins fort de tous...et que la maîtresse ne voulait plus de moi..
Il parlait de voyelles et de consonnes...je ne comprenais rien...
Même...plus tard...les voyelles et consonnes...m'ont échappé...et cela...aujourd'hui n'a plus d'importance...je ne cours pas après...
Je ne devais pas être confiant...le jour..où..j'ai repris le chemin de la rue Camidous...
L'accueil de la maîtresse...n' a pas dû...être redoutable...Je n'en ai plus le souvenir...
J'ai certainement pris...ma place...parmi les autres...et recompté les bûchettes...

L'année suivante...
J'entrais à la grande école...
Une maîtresse...
Les premiers jours....pour établir notre identité... écrire..."Nom".."Prénom"...
Et mon écriture...assez mauvaise...ne m'a pas aidé...
Pendant un certain temps...la maîtresse...m'a appelé ROBLES Marcel...
Mon passage à la maternelle...trop frais dans ma mémoire...m'a donné à réfléchir...
Dans mon coin...je n'ai rien dit...
Trop heureux de courir à nouveau...



Bonjour Christian ...

On a presque tous eu la même enfance ...
Et c'est toujours bon de la partager ...

J'ai écrit .. des petits textes.. pour en rester "imprégné"... et pour
Mélanie (ma fille) ...
Lui raconter notre histoire ...
Elle a bien écouté .. l'histoire des bûchettes ... puisqu'aujourd'hui
... elle est institutrice ...

Christian .. cela me ferait plaisir.. de le voir paraître sur le site ...

 

De : BernadetteEnvoyer un mail

Le : 20/04/2010 22:27

VOYAGE,

l'ABEO, organise une journée en car au départ de Marseille, pour s'y rendre à GORDES, et FONTAINE DE VAUCLUSE, le dimanche 06 juin 2010, le prix 36 euros, si toutefois cela vous dit de nous rejoindre, faites vous inscrire par téléphone au 04.91.27.17.40,

Bien A Vous Tous,

 

De : mohamed medilah Envoyer un mail

Le : 20/04/2010 18:15

bjr mai frere

 

De : jeannineEnvoyer un mail

Le : 19/04/2010 20:21

je recherche pour une tierce personne qui n'a pas internet monsieur
Isidore balanzin
si vous connaissez se monsieur pouvez vous lui dire de me contacter
merci









 

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