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Le : 27/06/2024 15:49
A propos des écrits d'hubert ,c'est un vrai regal.Tout en lisant,je ferme les
yeux et je le suis dans sa promenade.
Quelle mémoire!!on a l'impression qu'il est sur place et qu'il parcourt vraiment
l'avenue de la bouzareah.
Dans le recit précédent,il était question de:la robe sac.Dans un sketch de la
famille Hernandez,on l'avait nommée:la robe cabassette!!!
C'est plus mieux pour nous autres de BEO!!!
Amitiées à tous les nostalgiques de notre beau quartier...
yeux et je le suis dans sa promenade.
Quelle mémoire!!on a l'impression qu'il est sur place et qu'il parcourt vraiment
l'avenue de la bouzareah.
Dans le recit précédent,il était question de:la robe sac.Dans un sketch de la
famille Hernandez,on l'avait nommée:la robe cabassette!!!
C'est plus mieux pour nous autres de BEO!!!
Amitiées à tous les nostalgiques de notre beau quartier...
Le : 27/06/2024 12:47
Tout ce qui touche à BEO nous intéresse et nous renvoie à notre enfance et adolescence, les lieux où il faisait bon vivre, nos jeux d'enfant avec 3 fois rien, mais aussi le parler avec un vocabulaire bien à nous.
Le : 27/06/2024 09:15
Je ne sais pas si les récits de Hubert Zakine vous intéressent. Faute de commentaires positifs ou négatifs, je m'interroge : suis-je le seul à apprécier les textes de Hubert ?
L'AVENUE DE LA BOUZAREAH DE HUBERT ZAKINE
La mémoire est chose aisée quand elle est soutenue par les images du temps passé. La mémoire des habitants de Bab El Oued est fatalement tronquée ne serait-ce par le nuage qui traversa notre vie d'éxilés! Aussi, chacun y ajoutera les propres images qui ont jalonné le souvenir de "notre" avenue de la Bouzaréah
PS: je n'ai pas voulu prolonger la visite au delà des Trois Horloges.
NUMEROS IMPAIRS DU NUMERO 1 AUX TROIS HORLOGES
PHARMACIE LAFARGE où la jeunesse du quartier s’asseyait sur le promontoire qui se trouvait face à la bonbonnière du jardin Guillemin/ ANNE DE PARIS le magasin des femmes élégantes/ le MARBRIER où l’on trouvait tout pour le cimetière/ Le magasin de JOUETS dont les vitrines faisaient saliver tous les enfants/ la boutique de bagagerie de luxe STOFMACHER où travailla ma mère/ le CAFE BENAIM discret et tranquille comme son patron / la BOUTIQUE VERTE où les illustrés d’occasion et les bonbons côtoyaient les fournitures scolaires/ la boulangerie VILLA GROSSA, reine de la PITSE épaisse et moelleuse où Blasco tenait le four qui donnait en haut des escaliers de la rue koechlin / la RUE KOECHLIN où se tenait le garage du vulcanisateur Bernard. Cette rue menait vers la rue Rochambeau par un grand escalier/ le café CHEZ LOLLO dont le patron Lollo SIARI avait plusieurs cordes à son arc : aux tablées de belote et aux sandwiches merguez, il ajoutait tous les vendredi un barbouche qui attirait la clientèle des beaux quartiers ! Ce café eut la bonne surprise de voir arriver une clientèle jeune quand la Grande Brasserie fit sa toilette de printemps ; arriver et rester malgré la réouverture de la grande brasserie /
la GRANDE BRASSERIE de Pèpéte SOLIVERES, truculent patron toujours aux aguets devant les morfals qui se délectaient de sa khémia ! La salle se prolongeait derrière deux petites portes battantes pour offrir aux amateurs de belote, schkobe et autre manille, le calme propice à la réflexion du jeu. A l’étage, des billards français et une table de ping pong exténuaient les amateurs/ BORRAS ET SAMPOL les vitriers à grande échelle firent fortune avec les attentats qui brisèrent mille et une vitrines/ un SALON DE COIFFURE féminine se tenait là avec une patronne au style « roccoco » dont la particularité résidait dans sa particularité de posséder des ongles si longs qu'ils poussaient en colimaçon/ un STOCK AMERICAIN qui ne tint pas très longtemps, faute de marchandises intéressantes pour une jeunesse très James Dean./ un petit GLACIER qui prenait quelques clients à Roma Glaces à l'orée de L’AVENUE DURANDO fière du cinéma MARIGNAN à l'écran gigantesque.
LA RAMPE DURANDO qui était le passage obligé du traditionnel paséo « andar et venir » de Bab El Oued d’où le nombre d’apprentis séducteurs assis sur cette rampe, haut lieu de la drague de l’avenue de la bouzaréah / la CITE OUVRIERE boutique de vêtements de la famille Toubiana/ le marchand de journaux BLOGER/ le chausseur MARCO à la réputation bien établie du chausseur sachant chausser/ le PASSAGE de ZOIZEAU célébrissime marchand de coquillages devant son étal bleu ciel/ le restaurant ALEXANDRE dont la loubia fut rendue célèbre par Robert Castel qui la désigna comme « potage symphonique »/ la boulangerie VIDAL, famille célèbre de boulangers/ le petit coin cuisine du marchand de BEIGNETS ARABES/ la boutique « bon chic bon genre » OBJETS et DECORATION/ le glacier ROMA GLACES où tout un chacun ajoutait au plaisir d’acheter des crèmes glacées (on disait pas glaces) celui de regarder la machine fabriquer nos délices d’enfants/ JULES le chemisier s’était faite une réputation pas le moins du monde usurpée du chic de bon aloi et bon marché/ un CAFE dont le nom m'échappe qui était le lieu de rendez vous des amateurs de flippers/ PASSAGE TRIANON où les enfants se regroupaient pour « taper » le match sans être dérangé par la circulation/ le TRIANON, cinéma au style roccoco qui fut victime du modernisme et ce cinéma tres prisé dans les années 40/50 fit place au premier Monoprix de Bab El Oued / RUE JEAN JACQUES ROUSSEAU/ Le photographe PETRUSA ALGERIA PHOTO tenu par monsieur Llopis/ le CAFE CASANO fréquenté par des habitués de belote/le marchand de journaux SPADARO face a l’avenue du général verneau/ Une curiosité locale se trouvait dans ce magasin de DENTELLE tenu par une famille hindoue perdu au c½ur de Bab El Oued/ la PHARMACIE NAHON à l'enseigne d'une immense croix verte / un CAFE qui était le rendez vous espagnol des amateurs de flamenco / LE CHEMISIER CHEZ HENRI /le bijoutier L'ETOILE D'OR/ le chausseur CHAUSSURES PONS/ LA PUBLICITE DES CINEMAS PERLE ET RIALTO/ LA PHARMACIE DE L’HORLOGE.
COTES PAIRS
A l’angle du boulevard Guillemin et de l’avenue de la Bouzaréah : le FAISAN D’OR et son patron Mr DENIS qui alliait le service impeccable à la distinction / la boutique d’ELECTRICITE où l'on trouvait la compétence et quelques lustres et lampes/ le salon de coiffeur pour hommes GAETAN le clark gable algérois qui était le propriétaire de la bonbonnière tenue par Pasquale a l’angle opposé de la pharmacie LAFFARGE/ l’EPICERIE GUEDJ tenue par madame GUEDJ et sa filleet ses garçons les jours de congés scolaires/le stand de la LOTERIE nationale dans l’entrée de maison/ le pressing FRAISSINET NEANT/ la boulangerie MULLOR et la belle chevelure de la patronne/ RUE CHAMPLAIN où le coiffeur Jules tenait boutique/ la BOUCHERIE MAURICE/ le photographe d’art REUS/ l’immense devanture du l’atelier BORRAS ET SAMPOL/ la boutique dame au doux prénom de MARTINE/ le CAFE SCOTTO que tous les jeunes fréquentaient pour les ping foot et la jolie fille blonde du patron/ la RUE CAVELIER DE LA SALLE où habitait la célèbrissime et redoutée Martoune / PHARMACIE MOYEL à Là hauteur de la fameuse rampe durando/ le TAILLEUR sur mesure ABERGEL / GARAGE ELKAIM EN DESCENTE avec rampe de / RESTAURANT GUEDJ qui faisait le pendant avec ALEXANDRE, le roi du fameux "potage symphonique"/ RUE BARRAT/ DISCOPHONE DES S¼URS LEGENDRE moyenne surface réputée pour la qualité de sa marchandise et le crédit grandement facilité / FOURREUR JAMS où se tenait conciliabules animés et parties de rigolade avec des amis de passage et la famille du patron/ LE PASSAGE MONTAIGNE bordé par le MARCHAND DE BONBON et le MARCHAND DE JOUET ELBAZ/ garage SPIELMAN en pente avec rampe / HABILLEUR VIC ET RAY où on achetait les Lacoste que nous appelions Alligators / RUE DE LA BRETONNIERE où habitait la famille ZENOUDA entre autres/ le salon de coiffure ACCAMPORA/ RADIOLA qui nous offrait des pochettes de disques pour décorer nos chambres /CAFE LE MADRIGAL où on a découvert la chanson « allshok up » d’elvis presley qui est devenue la chanson de l’amitié entre boisis et moi/ RUE ROSETTI où Vincent Fuster tenait son salon de coiffure et où tronait le cinéma BIJOU transformé en LYNX au débur des années 50/ LES GALERIES BUGEAUD DE LUCIEN SERROR alias LUCKY STARWAY/ la RUE GENERAL VERNEAU qui nous menait au Frais Vallon ou au cinéma PLAZA/ le CAFE MANOLO ses ping foot et sa khémia/ BOULANGERIE SERRALTA et sa CALENTITA délicieuse/ RUE FRANKLIN et ses écoles/ le CAFE où la GUITARE se voulait omniprésente à l’heure de l’appéritif/ Le glacier DI MEGLIO qui agrémentait ses coupes d’une demi-lune de glace supplémentaire fabriquée avec sa spatule/ puis c’était la RUE SUFFREN que tous les juifs empruntaient pour se rendre a la synagogue/ le café SELECT BAR petit mais bondé tous les jours pour l’ambiance festive et ses panneaux de résultats sportifs/ EPICERIE FINE CHEZ SLIMANE ETC...ETC...
YARASLAH !
Jacques Chemoul
Quelle mémoire, Hubert. Voici quelques notes de complément: le café tranquille du 9 avenue de Bouzaréah, c'est Bensaïd, dont le fils, Jean, mon ami, habite à Maisons-Alfort. Juste avant Pépète Solivéres, il y avait la bijouterie Chiche, où j'ai acheté ma première montre avec mon premier salaire d'étudiant, provenant de mes cours de maths. A côté du GLACIER, le garage station Tecalemit. Avant Bloger, il y a BENZER (Benaïm-Zerbib), dirigé par Fanfan, fils d'Elie Zerbib). Avant la boulangerie Vidal, le magasin MARLENE ET LEAN-LOU, qui vendait des vêtements pour enfants, dont le fils Jean-Louis coule des jours heureux à Antibes. Avant le Trianon, il y avait le parfumeur CORYSE-SALOME, et le chapelier Ghnassia, mon voisin de palier, dont le fils Jean-Claude, mon ami, nous a quitté il y a 4 ans. Apres la pharmacie NAHON, le fourreur WALID. De l'autre côté, près de Borras et Sampol, et leurs deux coupés "Giulietta" bleu et rouge, à côté de chez ton copain Lucien, la bijouterie 'LE REGENT", qui offrait une coupe à la compétition de billard, où j'étais arrivé en finale après avoir battu en 3 bandes le champion d'Algérie en titre, Albert. Puis au coin cavelier de la salle, le café ARACIL, dont la fille, aujourd'hui sur facebook, doit pouvoir lire ces lignes. Ensuite, la pharmacie MOUIEL, où la pharmacienne n'était jamais là, tenue par son époux, par ailleurs prof à Bugeaud, et son préparateur Maklouf. Toujours au 16, la boutique de corsets tenue par les soeurs Jonathan, puis un bottier, avant le garage El-Kaïm, dont j'ai retrouvé récemment le fils Gérard, père d'un Centralien. Après le marchand de bonbons, le fourreur DURAN, mon petit-cousin. Plus loin, en face d'ALGERIA PHOTO, son concurrent TRIANON PHOTO, Enfin, après Slimane le "moutchou", comme on disait alors, et ses colonnes de boîtes de conserve, il y avait le café MELE, grouillant de monde, un petit avant goût de la BASSETTA voisine.
L'AVENUE DE LA BOUZAREAH DE HUBERT ZAKINE
La mémoire est chose aisée quand elle est soutenue par les images du temps passé. La mémoire des habitants de Bab El Oued est fatalement tronquée ne serait-ce par le nuage qui traversa notre vie d'éxilés! Aussi, chacun y ajoutera les propres images qui ont jalonné le souvenir de "notre" avenue de la Bouzaréah
PS: je n'ai pas voulu prolonger la visite au delà des Trois Horloges.
NUMEROS IMPAIRS DU NUMERO 1 AUX TROIS HORLOGES
PHARMACIE LAFARGE où la jeunesse du quartier s’asseyait sur le promontoire qui se trouvait face à la bonbonnière du jardin Guillemin/ ANNE DE PARIS le magasin des femmes élégantes/ le MARBRIER où l’on trouvait tout pour le cimetière/ Le magasin de JOUETS dont les vitrines faisaient saliver tous les enfants/ la boutique de bagagerie de luxe STOFMACHER où travailla ma mère/ le CAFE BENAIM discret et tranquille comme son patron / la BOUTIQUE VERTE où les illustrés d’occasion et les bonbons côtoyaient les fournitures scolaires/ la boulangerie VILLA GROSSA, reine de la PITSE épaisse et moelleuse où Blasco tenait le four qui donnait en haut des escaliers de la rue koechlin / la RUE KOECHLIN où se tenait le garage du vulcanisateur Bernard. Cette rue menait vers la rue Rochambeau par un grand escalier/ le café CHEZ LOLLO dont le patron Lollo SIARI avait plusieurs cordes à son arc : aux tablées de belote et aux sandwiches merguez, il ajoutait tous les vendredi un barbouche qui attirait la clientèle des beaux quartiers ! Ce café eut la bonne surprise de voir arriver une clientèle jeune quand la Grande Brasserie fit sa toilette de printemps ; arriver et rester malgré la réouverture de la grande brasserie /
la GRANDE BRASSERIE de Pèpéte SOLIVERES, truculent patron toujours aux aguets devant les morfals qui se délectaient de sa khémia ! La salle se prolongeait derrière deux petites portes battantes pour offrir aux amateurs de belote, schkobe et autre manille, le calme propice à la réflexion du jeu. A l’étage, des billards français et une table de ping pong exténuaient les amateurs/ BORRAS ET SAMPOL les vitriers à grande échelle firent fortune avec les attentats qui brisèrent mille et une vitrines/ un SALON DE COIFFURE féminine se tenait là avec une patronne au style « roccoco » dont la particularité résidait dans sa particularité de posséder des ongles si longs qu'ils poussaient en colimaçon/ un STOCK AMERICAIN qui ne tint pas très longtemps, faute de marchandises intéressantes pour une jeunesse très James Dean./ un petit GLACIER qui prenait quelques clients à Roma Glaces à l'orée de L’AVENUE DURANDO fière du cinéma MARIGNAN à l'écran gigantesque.
LA RAMPE DURANDO qui était le passage obligé du traditionnel paséo « andar et venir » de Bab El Oued d’où le nombre d’apprentis séducteurs assis sur cette rampe, haut lieu de la drague de l’avenue de la bouzaréah / la CITE OUVRIERE boutique de vêtements de la famille Toubiana/ le marchand de journaux BLOGER/ le chausseur MARCO à la réputation bien établie du chausseur sachant chausser/ le PASSAGE de ZOIZEAU célébrissime marchand de coquillages devant son étal bleu ciel/ le restaurant ALEXANDRE dont la loubia fut rendue célèbre par Robert Castel qui la désigna comme « potage symphonique »/ la boulangerie VIDAL, famille célèbre de boulangers/ le petit coin cuisine du marchand de BEIGNETS ARABES/ la boutique « bon chic bon genre » OBJETS et DECORATION/ le glacier ROMA GLACES où tout un chacun ajoutait au plaisir d’acheter des crèmes glacées (on disait pas glaces) celui de regarder la machine fabriquer nos délices d’enfants/ JULES le chemisier s’était faite une réputation pas le moins du monde usurpée du chic de bon aloi et bon marché/ un CAFE dont le nom m'échappe qui était le lieu de rendez vous des amateurs de flippers/ PASSAGE TRIANON où les enfants se regroupaient pour « taper » le match sans être dérangé par la circulation/ le TRIANON, cinéma au style roccoco qui fut victime du modernisme et ce cinéma tres prisé dans les années 40/50 fit place au premier Monoprix de Bab El Oued / RUE JEAN JACQUES ROUSSEAU/ Le photographe PETRUSA ALGERIA PHOTO tenu par monsieur Llopis/ le CAFE CASANO fréquenté par des habitués de belote/le marchand de journaux SPADARO face a l’avenue du général verneau/ Une curiosité locale se trouvait dans ce magasin de DENTELLE tenu par une famille hindoue perdu au c½ur de Bab El Oued/ la PHARMACIE NAHON à l'enseigne d'une immense croix verte / un CAFE qui était le rendez vous espagnol des amateurs de flamenco / LE CHEMISIER CHEZ HENRI /le bijoutier L'ETOILE D'OR/ le chausseur CHAUSSURES PONS/ LA PUBLICITE DES CINEMAS PERLE ET RIALTO/ LA PHARMACIE DE L’HORLOGE.
COTES PAIRS
A l’angle du boulevard Guillemin et de l’avenue de la Bouzaréah : le FAISAN D’OR et son patron Mr DENIS qui alliait le service impeccable à la distinction / la boutique d’ELECTRICITE où l'on trouvait la compétence et quelques lustres et lampes/ le salon de coiffeur pour hommes GAETAN le clark gable algérois qui était le propriétaire de la bonbonnière tenue par Pasquale a l’angle opposé de la pharmacie LAFFARGE/ l’EPICERIE GUEDJ tenue par madame GUEDJ et sa filleet ses garçons les jours de congés scolaires/le stand de la LOTERIE nationale dans l’entrée de maison/ le pressing FRAISSINET NEANT/ la boulangerie MULLOR et la belle chevelure de la patronne/ RUE CHAMPLAIN où le coiffeur Jules tenait boutique/ la BOUCHERIE MAURICE/ le photographe d’art REUS/ l’immense devanture du l’atelier BORRAS ET SAMPOL/ la boutique dame au doux prénom de MARTINE/ le CAFE SCOTTO que tous les jeunes fréquentaient pour les ping foot et la jolie fille blonde du patron/ la RUE CAVELIER DE LA SALLE où habitait la célèbrissime et redoutée Martoune / PHARMACIE MOYEL à Là hauteur de la fameuse rampe durando/ le TAILLEUR sur mesure ABERGEL / GARAGE ELKAIM EN DESCENTE avec rampe de / RESTAURANT GUEDJ qui faisait le pendant avec ALEXANDRE, le roi du fameux "potage symphonique"/ RUE BARRAT/ DISCOPHONE DES S¼URS LEGENDRE moyenne surface réputée pour la qualité de sa marchandise et le crédit grandement facilité / FOURREUR JAMS où se tenait conciliabules animés et parties de rigolade avec des amis de passage et la famille du patron/ LE PASSAGE MONTAIGNE bordé par le MARCHAND DE BONBON et le MARCHAND DE JOUET ELBAZ/ garage SPIELMAN en pente avec rampe / HABILLEUR VIC ET RAY où on achetait les Lacoste que nous appelions Alligators / RUE DE LA BRETONNIERE où habitait la famille ZENOUDA entre autres/ le salon de coiffure ACCAMPORA/ RADIOLA qui nous offrait des pochettes de disques pour décorer nos chambres /CAFE LE MADRIGAL où on a découvert la chanson « allshok up » d’elvis presley qui est devenue la chanson de l’amitié entre boisis et moi/ RUE ROSETTI où Vincent Fuster tenait son salon de coiffure et où tronait le cinéma BIJOU transformé en LYNX au débur des années 50/ LES GALERIES BUGEAUD DE LUCIEN SERROR alias LUCKY STARWAY/ la RUE GENERAL VERNEAU qui nous menait au Frais Vallon ou au cinéma PLAZA/ le CAFE MANOLO ses ping foot et sa khémia/ BOULANGERIE SERRALTA et sa CALENTITA délicieuse/ RUE FRANKLIN et ses écoles/ le CAFE où la GUITARE se voulait omniprésente à l’heure de l’appéritif/ Le glacier DI MEGLIO qui agrémentait ses coupes d’une demi-lune de glace supplémentaire fabriquée avec sa spatule/ puis c’était la RUE SUFFREN que tous les juifs empruntaient pour se rendre a la synagogue/ le café SELECT BAR petit mais bondé tous les jours pour l’ambiance festive et ses panneaux de résultats sportifs/ EPICERIE FINE CHEZ SLIMANE ETC...ETC...
YARASLAH !
Jacques Chemoul
Quelle mémoire, Hubert. Voici quelques notes de complément: le café tranquille du 9 avenue de Bouzaréah, c'est Bensaïd, dont le fils, Jean, mon ami, habite à Maisons-Alfort. Juste avant Pépète Solivéres, il y avait la bijouterie Chiche, où j'ai acheté ma première montre avec mon premier salaire d'étudiant, provenant de mes cours de maths. A côté du GLACIER, le garage station Tecalemit. Avant Bloger, il y a BENZER (Benaïm-Zerbib), dirigé par Fanfan, fils d'Elie Zerbib). Avant la boulangerie Vidal, le magasin MARLENE ET LEAN-LOU, qui vendait des vêtements pour enfants, dont le fils Jean-Louis coule des jours heureux à Antibes. Avant le Trianon, il y avait le parfumeur CORYSE-SALOME, et le chapelier Ghnassia, mon voisin de palier, dont le fils Jean-Claude, mon ami, nous a quitté il y a 4 ans. Apres la pharmacie NAHON, le fourreur WALID. De l'autre côté, près de Borras et Sampol, et leurs deux coupés "Giulietta" bleu et rouge, à côté de chez ton copain Lucien, la bijouterie 'LE REGENT", qui offrait une coupe à la compétition de billard, où j'étais arrivé en finale après avoir battu en 3 bandes le champion d'Algérie en titre, Albert. Puis au coin cavelier de la salle, le café ARACIL, dont la fille, aujourd'hui sur facebook, doit pouvoir lire ces lignes. Ensuite, la pharmacie MOUIEL, où la pharmacienne n'était jamais là, tenue par son époux, par ailleurs prof à Bugeaud, et son préparateur Maklouf. Toujours au 16, la boutique de corsets tenue par les soeurs Jonathan, puis un bottier, avant le garage El-Kaïm, dont j'ai retrouvé récemment le fils Gérard, père d'un Centralien. Après le marchand de bonbons, le fourreur DURAN, mon petit-cousin. Plus loin, en face d'ALGERIA PHOTO, son concurrent TRIANON PHOTO, Enfin, après Slimane le "moutchou", comme on disait alors, et ses colonnes de boîtes de conserve, il y avait le café MELE, grouillant de monde, un petit avant goût de la BASSETTA voisine.
Le : 26/06/2024 11:04
Bonjour
Cela fait un moment que je ne venais pas sur ce site .
Je viens de lire des commentaires de Henri Dahan et Robert Parc mes copains de classes à Sigwalt. Je vous ai écrit sans réponse. Je suis bien content.
Cela me ferait bien plaisir d'avoir de nouveau de vos nouvelles. Merci de me contacter. Merci à Christian et Chantal d'en être les intermédiaires.
Cela fait un moment que je ne venais pas sur ce site .
Je viens de lire des commentaires de Henri Dahan et Robert Parc mes copains de classes à Sigwalt. Je vous ai écrit sans réponse. Je suis bien content.
Cela me ferait bien plaisir d'avoir de nouveau de vos nouvelles. Merci de me contacter. Merci à Christian et Chantal d'en être les intermédiaires.
Le : 24/06/2024 05:22
DES BRIBES DE MON ENFANCE SUR L'AUTRE TROTTOIR DE LA MEDITERRANEE de hubert Zakine.
En rentrant de l’école, ma mère nous préparait notre gouter qui se résumait souvent en une versée d’huile d’olive dans une assiette. Nous saupoudrions du sucre (en poudre évidemment) puis trempions des morceaux de pain et ramassions le sucre avec le pain imbibe d’huile ; je me souviens que nous léchions notre assiette, mes frères et moi tant nous aimions ça ;
Parfois, ma mère nous coupait deux morceaux de pain qu’elle trempait dans une assiette imbibée d’huile d’olive. Puis, elle découpait une tomate en rondelle qu’elle glissait entre les deux morceaux de pain auparavant frottés avec une gousse d’ail épluchée. C’était un délice mais la seule obligation qui nous incombait était de manger au balcon car il n’était pas rare de laisser tomber quelques gouttes d’huile parterre
D’autres gouters de l’époque pour « chitanes » pas trop riches et pas trop difficiles: pain et quelques cacahuètes ; pain beurré avec du sel ; pain beurré saupoudré d’Elesca (ancêtre du Banania ) ; pain et carré de chocolat Lefebvre ;
Je me souviens du Mécano que ma mère utilisait pour nettoyer les cuivres ; le Fly Tox dans son « pompeur » pour nous débarrasser d’insectes « sangsues » ; le papier tue-mouches que nous utilisions en été ; le moulin à café que nous tournions comme des malades après l’avoir coincé entre nos jambes déjà poilues pour moudre les grains de café;
Les journaux de femmes « Atout C½ur », « Nous Deux », « Confidences » et « Intimité » dont les romans photos faisaient le délice des jeunes (et moins jeunes) filles;
Le TEPPAZ de notre adolescence que nous faisaient rêver devant la vitrine du marchand d’électro-ménager; le PIZON BROS premier transistor portatif ; la pierre à feu qui faisait la joie des petits que nous jetions au sol pour faire du bruit; La glacière ancêtre du frigidaire qu’il fallait approvisionner de cubes de glace;
Le Meva, chaussure à la mode qui fut détrônée par la chaussure italienne à bout pointu et la BNCI, ancêtre de la chaussure tennis. Le Pataugas, au cout modéré que nos parents tentèrent de nous imposer souvent sans succès. Le pantalon golf et la coupe en brosse qui cataloguaient les enfants obéissants. On traitait ces garçons de « fils à pèpe »
La mode non pas de la « coupe à la bol de loubia » mais à « la Marlon Brando » qui fit fureur dans les années « sur les quais ». Une autre mode, celle de la chemise blousée et de la cravate noire tricotée. James Dean était passé par là. « Ma fille qu’est ce tu veux que je te dise ! Y faut bien que jeunesse se passe ! »
En parlant de filles, je me souviens de la robe vichy de BB et son jupon amidonné, les ballerines de danseuse et « JEUNESSE CINEMA » le journal des adolescentes rêveuses sans oublier la robe sac !
Quand le rock a atterri chez nous, attention les yeux ! Bill Haley, Elvis et consorts c’était la folie ! Les stocks américains, complètement dévalisés ! Même le marché arabe de Bab Ed Jid a connu la ruée vers l’or de la jeunesse d’Alger !
Les bonbons : les chewing gum Tarzan et Globo, les caramels Fausta, la « Biberine , le réglisse en bois, la poudre de coco, les oublis, les pates à mâcher dont je me souviens plus le nom mais il avaient le goût de réglisse(noir) ou d’anis (bleu), la guimauve tirée avec des mains pas toujours propres par ki-kilomètre ;
Nous appelions: OREILLE = le palmier / BI-CITRON = un diabolo citron / DROGUISTE=le marchand de couleurs / STEAK AMERICAIN= le steak haché / VIANDE DE France = viande de veau
Nous jouions au foot bien sur mais aussi aux TCHAPP’S, aux BILLES, aux NOYAUX,(à seven, au tas ou à la tapette) à la CARRIOLE, aux BOUCHONS lestés de bougie fondue, aux OSSELETS qu’on allait chercher chez le boucher et qu’on trempait dans de l’eau chaude pour les débarrasser de toute viande, à BIX, à TU L’AS ( dans le baba), à la délivrance, à FAVA VINGA qu’on préférait appeler PAPA VINGA, aux TETES dans une entrée de maison avec une balle,( ça a rien a voir avec la bagarre), à la SAVATE qui nous faisait un mal de chien mais fier comme Artaban nous nous faisions un devoir d’y jouer afin de ne pas passer pour des GAMATES.
AUTANT DE SOUVENIRS QUI NOUS ACCOMPAGNENT ET NOUS ACCOMPAGNERONT ENCORE LONGTEMPS
En rentrant de l’école, ma mère nous préparait notre gouter qui se résumait souvent en une versée d’huile d’olive dans une assiette. Nous saupoudrions du sucre (en poudre évidemment) puis trempions des morceaux de pain et ramassions le sucre avec le pain imbibe d’huile ; je me souviens que nous léchions notre assiette, mes frères et moi tant nous aimions ça ;
Parfois, ma mère nous coupait deux morceaux de pain qu’elle trempait dans une assiette imbibée d’huile d’olive. Puis, elle découpait une tomate en rondelle qu’elle glissait entre les deux morceaux de pain auparavant frottés avec une gousse d’ail épluchée. C’était un délice mais la seule obligation qui nous incombait était de manger au balcon car il n’était pas rare de laisser tomber quelques gouttes d’huile parterre
D’autres gouters de l’époque pour « chitanes » pas trop riches et pas trop difficiles: pain et quelques cacahuètes ; pain beurré avec du sel ; pain beurré saupoudré d’Elesca (ancêtre du Banania ) ; pain et carré de chocolat Lefebvre ;
Je me souviens du Mécano que ma mère utilisait pour nettoyer les cuivres ; le Fly Tox dans son « pompeur » pour nous débarrasser d’insectes « sangsues » ; le papier tue-mouches que nous utilisions en été ; le moulin à café que nous tournions comme des malades après l’avoir coincé entre nos jambes déjà poilues pour moudre les grains de café;
Les journaux de femmes « Atout C½ur », « Nous Deux », « Confidences » et « Intimité » dont les romans photos faisaient le délice des jeunes (et moins jeunes) filles;
Le TEPPAZ de notre adolescence que nous faisaient rêver devant la vitrine du marchand d’électro-ménager; le PIZON BROS premier transistor portatif ; la pierre à feu qui faisait la joie des petits que nous jetions au sol pour faire du bruit; La glacière ancêtre du frigidaire qu’il fallait approvisionner de cubes de glace;
Le Meva, chaussure à la mode qui fut détrônée par la chaussure italienne à bout pointu et la BNCI, ancêtre de la chaussure tennis. Le Pataugas, au cout modéré que nos parents tentèrent de nous imposer souvent sans succès. Le pantalon golf et la coupe en brosse qui cataloguaient les enfants obéissants. On traitait ces garçons de « fils à pèpe »
La mode non pas de la « coupe à la bol de loubia » mais à « la Marlon Brando » qui fit fureur dans les années « sur les quais ». Une autre mode, celle de la chemise blousée et de la cravate noire tricotée. James Dean était passé par là. « Ma fille qu’est ce tu veux que je te dise ! Y faut bien que jeunesse se passe ! »
En parlant de filles, je me souviens de la robe vichy de BB et son jupon amidonné, les ballerines de danseuse et « JEUNESSE CINEMA » le journal des adolescentes rêveuses sans oublier la robe sac !
Quand le rock a atterri chez nous, attention les yeux ! Bill Haley, Elvis et consorts c’était la folie ! Les stocks américains, complètement dévalisés ! Même le marché arabe de Bab Ed Jid a connu la ruée vers l’or de la jeunesse d’Alger !
Les bonbons : les chewing gum Tarzan et Globo, les caramels Fausta, la « Biberine , le réglisse en bois, la poudre de coco, les oublis, les pates à mâcher dont je me souviens plus le nom mais il avaient le goût de réglisse(noir) ou d’anis (bleu), la guimauve tirée avec des mains pas toujours propres par ki-kilomètre ;
Nous appelions: OREILLE = le palmier / BI-CITRON = un diabolo citron / DROGUISTE=le marchand de couleurs / STEAK AMERICAIN= le steak haché / VIANDE DE France = viande de veau
Nous jouions au foot bien sur mais aussi aux TCHAPP’S, aux BILLES, aux NOYAUX,(à seven, au tas ou à la tapette) à la CARRIOLE, aux BOUCHONS lestés de bougie fondue, aux OSSELETS qu’on allait chercher chez le boucher et qu’on trempait dans de l’eau chaude pour les débarrasser de toute viande, à BIX, à TU L’AS ( dans le baba), à la délivrance, à FAVA VINGA qu’on préférait appeler PAPA VINGA, aux TETES dans une entrée de maison avec une balle,( ça a rien a voir avec la bagarre), à la SAVATE qui nous faisait un mal de chien mais fier comme Artaban nous nous faisions un devoir d’y jouer afin de ne pas passer pour des GAMATES.
AUTANT DE SOUVENIRS QUI NOUS ACCOMPAGNENT ET NOUS ACCOMPAGNERONT ENCORE LONGTEMPS
Le : 08/06/2024 07:21
Hubert Zakine
·
ETRE OU NE PAS ETRE……….MORT DE HUBERT ZAKINE.
Oh purée, ce matin je suis mort. Pas mort de fatigue comme quand ma mère me demande d’aller lui faire les commissions. Non, mort, mort ! Pour de vrai, comme ceux qui ont arrêté de vivre, qui ont oublié de respirer, qui se sont suicidé à cause d’une femme ou d’un contrôle fiscal. Ou bien ceux qui sont morts à la guerre, décapité comme Louis XVI, ou fusillé par les nazis. En un mot comme en cent, mort de ma plus belle mort.
La putain, c’est pas vrai ! Ca peut pas……..je suis pas mort ! Je vais me réveiller, ma mère elle va me demander de me lever pour aller à l’école, alors qu’on est Jeudi. Aouah, c’est pas possible ! C’est un coup de zouzguefe, un coup de Trafalgar ou une feinte de ce coulo de Roland qu’il est jaloux de moi depuis que la petite du jardin Guillemin elle m’a demandé de marcher avec elle. Le pauvre, il avait des vues sur elle ! Et même des longues vues mais elle lui a tapé une olive en me préférant. Alors, il m’en veut, c’est normal.
Putain, je suis mort ! Alors, je vais plus aller au stade soutenir l’ASSE contre le Gallia, je pourrais plus regarder des films de cow-boys ou de cape et d’épée au mon ciné. Aouah, c’est un coup de la télévision avec ses jeux à la mords-moi le n½ud, style caméra invisible ! Où il est le caméraman que je lui fais la tête comme une pastèque. C’est vrai, je risque la crise cardiaque à force de me poser des questions sur mon avenir. Déjà qu’à l’école, toujours je me cache quand le maitre interroge sur la date de la mort de Louis 14, et vous voudriez en plus que je me prenne pour madame Soleil. Que dieu m’en préserve.
Dieu des juifs, des catholiques, des musulmans ou des martiens, dites-moi que c’est une farce. Que jamais, au grand jamais, le bon dieu rappelle à lui un enfant de Bab El Oued.
Raïeb de moi, je partirais une main devant, une main derrière. Et puis la vérité, le vrai bon dieu, il est gentil. Il n’est pas méchant comme une teigne ! Aouah, je ne peux pas croire qu’il veut m’envoyer chez Dache. Quant à ma mère, c’est sûr, elle va me défendre comme Calamity Jane. Elle va rameuter toute la famille, les avocats, les docteurs, le président de la république. Elle est capable de créer une autre guerre de 100 ans.
Elle qui répète sans arrêt que je suis le plus beau, le plus intelligent, le plus tout du monde et des alentours. Moi, obligé, je la crois. Vous n’allez pas me dire que ma mère c’est une menteuse. Oh attention, vous allez avoir affaire à moi. Faites gaffe, hein !
*****
Et surtout, si je suis mort, comment se fait-il que je pense à mes amis d’Alger….Capo, Jacky, Roland, Victor, Alain et Paulo. Je les vois et je les entends. Comment ça se fait que j’entends, Dean Martin à la radio, mon chanteur préféré qui sert de faire valoir à ce parote de Jerry Lewis dans des films que j’ai vu et revu 2000 fois avec mes amis.
Franchement, si je suis mort, je me ferais plus de souci. Que ma raie dans les cheveux elle soit droite ou comme le tournant Rovigo, la vérité, ça m’en toucherait une sans faire bouger l’autre. Même plus, je me laverais tous les 36 du mois. La vérité, qu’est-ce que j’en aurais à faire de ne pas sentir la rose.
*****
Ma copine, la pauvre, comment qu’elle ferait sans moi ? Une orpheline elle deviendrait. Et si jamais, elle marche avec un autre garçon, ma parole d’honneur, je divorce. Il faut pas me prendre pour un tchoutche ! j’ai jamais donné une calbote à une fille mais ma parole, rien que d’y penser, ça me démange. Aouah, elle m’aime trop ! Je parle mais pas une paille elle passe. Vous vous rendez compte, je suis mort comme quand je jouais aux cow-boys avec Roland mais cette fois c’est pour de bon….moi qui adorais le film « le trouillard du Far West » avec Jerry Lewis et Dean Martin..
Aller au stade, au cinéma ou simplement chez le boulanger, à savoir comment ça va se passer ? Parce que tels que je connais mes frères, y vont rechigner à se taper les commissions. C’est moi qui vous le dis ! Alors que moi bonne pâte, il suffisait que ma mère elle me passe la pommade pour que j’accepte d’être le chaouch de la famille. A présent que je suis peut être mort, à savoir qui va devenir le préposé aux commissions, mais la vérité, mon sixième sens me dit que c’est mon frère cadet qui va se taper tout le travail pour que ma mère ne se fasse pas du mauvais sang.
Bouh, la famille elle va mourir de faim si je suis vraiment mort. Mort de me poser mille questions, ça c’est sûr mais mort pour de vrai, mystère et boule de gomme.
A moins que…… Ah, ça y est, j’ai la réponse à mon angoisse : je suis mort pour de faux. C’est du zbérote, du cinéma en scope et en couleurs. Comme Anthony Quinn dans Le dernier train de Gun Hill. Ah ! Je suis un acteur. Je suis toujours vivant ! Quand j’étais petit, avec mes frères, je jouais à Robin des bois ou à Zorro. Même qu’on me donnait toujours le rôle du traitre, de l’assassin et à la fin, je mourrais……..pour de faux. Comme maintenant ! Enfin, j’espère et comme l’espoir fait vivre………………
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ETRE OU NE PAS ETRE……….MORT DE HUBERT ZAKINE.
Oh purée, ce matin je suis mort. Pas mort de fatigue comme quand ma mère me demande d’aller lui faire les commissions. Non, mort, mort ! Pour de vrai, comme ceux qui ont arrêté de vivre, qui ont oublié de respirer, qui se sont suicidé à cause d’une femme ou d’un contrôle fiscal. Ou bien ceux qui sont morts à la guerre, décapité comme Louis XVI, ou fusillé par les nazis. En un mot comme en cent, mort de ma plus belle mort.
La putain, c’est pas vrai ! Ca peut pas……..je suis pas mort ! Je vais me réveiller, ma mère elle va me demander de me lever pour aller à l’école, alors qu’on est Jeudi. Aouah, c’est pas possible ! C’est un coup de zouzguefe, un coup de Trafalgar ou une feinte de ce coulo de Roland qu’il est jaloux de moi depuis que la petite du jardin Guillemin elle m’a demandé de marcher avec elle. Le pauvre, il avait des vues sur elle ! Et même des longues vues mais elle lui a tapé une olive en me préférant. Alors, il m’en veut, c’est normal.
Putain, je suis mort ! Alors, je vais plus aller au stade soutenir l’ASSE contre le Gallia, je pourrais plus regarder des films de cow-boys ou de cape et d’épée au mon ciné. Aouah, c’est un coup de la télévision avec ses jeux à la mords-moi le n½ud, style caméra invisible ! Où il est le caméraman que je lui fais la tête comme une pastèque. C’est vrai, je risque la crise cardiaque à force de me poser des questions sur mon avenir. Déjà qu’à l’école, toujours je me cache quand le maitre interroge sur la date de la mort de Louis 14, et vous voudriez en plus que je me prenne pour madame Soleil. Que dieu m’en préserve.
Dieu des juifs, des catholiques, des musulmans ou des martiens, dites-moi que c’est une farce. Que jamais, au grand jamais, le bon dieu rappelle à lui un enfant de Bab El Oued.
Raïeb de moi, je partirais une main devant, une main derrière. Et puis la vérité, le vrai bon dieu, il est gentil. Il n’est pas méchant comme une teigne ! Aouah, je ne peux pas croire qu’il veut m’envoyer chez Dache. Quant à ma mère, c’est sûr, elle va me défendre comme Calamity Jane. Elle va rameuter toute la famille, les avocats, les docteurs, le président de la république. Elle est capable de créer une autre guerre de 100 ans.
Elle qui répète sans arrêt que je suis le plus beau, le plus intelligent, le plus tout du monde et des alentours. Moi, obligé, je la crois. Vous n’allez pas me dire que ma mère c’est une menteuse. Oh attention, vous allez avoir affaire à moi. Faites gaffe, hein !
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Et surtout, si je suis mort, comment se fait-il que je pense à mes amis d’Alger….Capo, Jacky, Roland, Victor, Alain et Paulo. Je les vois et je les entends. Comment ça se fait que j’entends, Dean Martin à la radio, mon chanteur préféré qui sert de faire valoir à ce parote de Jerry Lewis dans des films que j’ai vu et revu 2000 fois avec mes amis.
Franchement, si je suis mort, je me ferais plus de souci. Que ma raie dans les cheveux elle soit droite ou comme le tournant Rovigo, la vérité, ça m’en toucherait une sans faire bouger l’autre. Même plus, je me laverais tous les 36 du mois. La vérité, qu’est-ce que j’en aurais à faire de ne pas sentir la rose.
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Ma copine, la pauvre, comment qu’elle ferait sans moi ? Une orpheline elle deviendrait. Et si jamais, elle marche avec un autre garçon, ma parole d’honneur, je divorce. Il faut pas me prendre pour un tchoutche ! j’ai jamais donné une calbote à une fille mais ma parole, rien que d’y penser, ça me démange. Aouah, elle m’aime trop ! Je parle mais pas une paille elle passe. Vous vous rendez compte, je suis mort comme quand je jouais aux cow-boys avec Roland mais cette fois c’est pour de bon….moi qui adorais le film « le trouillard du Far West » avec Jerry Lewis et Dean Martin..
Aller au stade, au cinéma ou simplement chez le boulanger, à savoir comment ça va se passer ? Parce que tels que je connais mes frères, y vont rechigner à se taper les commissions. C’est moi qui vous le dis ! Alors que moi bonne pâte, il suffisait que ma mère elle me passe la pommade pour que j’accepte d’être le chaouch de la famille. A présent que je suis peut être mort, à savoir qui va devenir le préposé aux commissions, mais la vérité, mon sixième sens me dit que c’est mon frère cadet qui va se taper tout le travail pour que ma mère ne se fasse pas du mauvais sang.
Bouh, la famille elle va mourir de faim si je suis vraiment mort. Mort de me poser mille questions, ça c’est sûr mais mort pour de vrai, mystère et boule de gomme.
A moins que…… Ah, ça y est, j’ai la réponse à mon angoisse : je suis mort pour de faux. C’est du zbérote, du cinéma en scope et en couleurs. Comme Anthony Quinn dans Le dernier train de Gun Hill. Ah ! Je suis un acteur. Je suis toujours vivant ! Quand j’étais petit, avec mes frères, je jouais à Robin des bois ou à Zorro. Même qu’on me donnait toujours le rôle du traitre, de l’assassin et à la fin, je mourrais……..pour de faux. Comme maintenant ! Enfin, j’espère et comme l’espoir fait vivre………………
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Le : 06/06/2024 16:38
Quel èmotion aujourd'hui,pour ces reportages à la télé,anniversaire du 06 juin.
Nos commandos marine à l'honneur.
j'étais en 1962,au centre de formation maritime,à la base de Sirocco,un trentaine de km d'Alger.
Nous étions aux premières,loges,pour assister à leur entrainement.
Impressionnants,dure sélection.
Un souvenir me revient de ces exercices:A plusieurs centaines de mètres du Cap- Matifou,un chaland avait était ancré.Le temps n'était pas trés agréable et la mer encore moins.Plusieurs commandos ont étaient largués d'un avion.Il s'agissait de faire péter ce chaland et de revenir à terre,bien sur à la nage,car ils étaient parachutistes et aussi nageurs de combat !!!
Quand je dis impressionnants,c'est peu dire !!,par ce temps exécrable !!
Bien d'autre exerçices leur étaient proposés,quoi imposés.Il n'y avait pas de tu veux ou tu veux pas,ou tu peux ou tu peux pas!!!C'était comme çà.
Chapeaux et encore bravo commandos...........
Le : 05/06/2024 10:24
Ho ! Serge, mon cousin ! Je t'appellerai pour te donner l'heure de notre rendez-vous de dimanche à la plage de l’Éden. En passant, nous prendrons des beignets chez Blanchette pour fêter ce que tu sais. Et surtout nous parlerons de nos rhumatismes. Si, si...
Le : 05/06/2024 09:18
Pour mon cousin Guy.
Salut guytou,je ne te savais pas un talent de conteur.Je vois que tu n'as pas
oublié le quartier où nous avons passé notre enfance.Il est vrai que nous
sommes une race en voie de disparition.Cela ne doit pas empecher nos souvenirs.
Quant à ton accent(comme le mien),garde le bien,c'est la seule chose qu'il
nous reste de chez nous otres!!
Je t'embrasse et un bonjour à tous ceux de bab el oued...
Le : 04/06/2024 16:40
Mon message fait suite à celui de Henri Dahan et Rodriguez.
Je reviens vers vous tous, amis de "là-bas", pour renouveler mes regrets au sujet de la disparition du rassemblement de Rognes et réitérer mes plus chaleureux remerciements aux organisateurs et bénévoles qui nous ONT permis de nous retrouver pendant de nombreuses années.
Le carillon des "Trois horloges" sonnent notre déclin, à nous Pieds-Noirs, ceux qui ont connu le pays. Ce n'est pas la fin du monde mais la fin de NOTRE monde. Comme déjà évoqué, la jeunesse ne se sent pas concernée par notre passé et notre malheur, le temps a fait son ½uvre. Celui du vivre ensemble où fleurissait mille petits bonheurs où la nostalgie et la mélancolie organisaient des rendez-vous plein de rires mais aussi de larmes a vécu. N'en parlons plus.
Cependant, nous avons la chance de nous retrouver sur le site de M. Timoner lequel je remercie infiniment, pour nous remémorer avec joie et sans drame notre Histoire.
J'habite en Alsace, pays de mon épouse et je crois bien être le seul Pied-Noir dans toute la région et de ce fait je n'ai pas la chance d'évoquer des souvenirs de vive voix avec des compatriotes mais je me suis adapté. J'apprécie toujours les cocas bien évidemment mais aussi les "Dàmpfnudle". J'ai gardé l'accent qui chante dans un pays réputé pour sa rigueur hivernale (injustifiée d'ailleurs) et mon épouse après tant d'années de vie commune connaît Bab-el-Oued presque aussi bien que moi.
Voilà ce que j'avais à dire. Vive "nous ôtes" et notre légendaire joie de vivre ! Et sans rancune !
Je reviens vers vous tous, amis de "là-bas", pour renouveler mes regrets au sujet de la disparition du rassemblement de Rognes et réitérer mes plus chaleureux remerciements aux organisateurs et bénévoles qui nous ONT permis de nous retrouver pendant de nombreuses années.
Le carillon des "Trois horloges" sonnent notre déclin, à nous Pieds-Noirs, ceux qui ont connu le pays. Ce n'est pas la fin du monde mais la fin de NOTRE monde. Comme déjà évoqué, la jeunesse ne se sent pas concernée par notre passé et notre malheur, le temps a fait son ½uvre. Celui du vivre ensemble où fleurissait mille petits bonheurs où la nostalgie et la mélancolie organisaient des rendez-vous plein de rires mais aussi de larmes a vécu. N'en parlons plus.
Cependant, nous avons la chance de nous retrouver sur le site de M. Timoner lequel je remercie infiniment, pour nous remémorer avec joie et sans drame notre Histoire.
J'habite en Alsace, pays de mon épouse et je crois bien être le seul Pied-Noir dans toute la région et de ce fait je n'ai pas la chance d'évoquer des souvenirs de vive voix avec des compatriotes mais je me suis adapté. J'apprécie toujours les cocas bien évidemment mais aussi les "Dàmpfnudle". J'ai gardé l'accent qui chante dans un pays réputé pour sa rigueur hivernale (injustifiée d'ailleurs) et mon épouse après tant d'années de vie commune connaît Bab-el-Oued presque aussi bien que moi.
Voilà ce que j'avais à dire. Vive "nous ôtes" et notre légendaire joie de vivre ! Et sans rancune !