pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : marie-jeanneEnvoyer un mail

Le : 28/10/2010 10:11

Mantécao !
Si ti'adores les rédactions, alors ma fi quesse ti'attends, la mort d'pépette en prison, vas-y : introduit, dév'loppe et conclut, n'est pas le sousto avec le zéro + zéro = la tête à toto que tias eu, tu pourras pas aller plus bas !! alors ! dis-nous "si tiété riche". ça m'fé penser (j'ai oublier son nom) ce russe qui chanté "si j'avais des millions....la dida...dida...)
amitié

 

De : marie-jeanneEnvoyer un mail

Le : 27/10/2010 19:30


Henriette, ma parole tu veux ma mort ou quoi ! jé le sousto d'attirer sur moi les foudres des grands poètes, alors j'préfére dire du mal d'mon voisin :

Georges, mé on l’appelé Georgeo, été note voisin de palier (nous étions 3 à chaque palier). On va dire c’été le « Tanguy » de note époque, sa mère (veuve) avé casé les 2 filles, mé lui, mamamia, y fallé fére totes les botiques de BEO avant d’lui trouver chaussure à son pied à çui-là !
Dès les beaux jours, totes les fenétes de nos cuisines, qui donné dans une cour à ciel ouvert, (horos’ment avec les z’odeurs de nos boustifailles !) été ouvertes.
Comme distraction (à 11/12 ans), d’ma fenéte d’cuisine, j’ m’régalé à mater le Georgeo !
Zarma ! au saut du lit, y t’inspiré pas à « fére Pâques avant les Rameaux » ! (j’parle pour les fi bien sûr!).
En le zieutant, comme ça, d'façon qui m'voyé pas, mé moi qui l'voyé, enfin bref ! quant il r'v'né du fond d' sa salle manger, regagnant sa cuisine avec son grand bol, mon Dieu ! Qué gavatchol, dans sa tenue d’soirée. Jugnot « Dans le père noël est une ordure » :
Un bas d’pyjama rayé, tenu par un p’tit cordon au-d’ssous d’sa pantcha, qui v’né mourir d'ennui en accordéon sur ses savates. Y marché pas, y patiné sur l’parterre comme çi il voulé l’cirer. Et le décolleté d’son tricot d’por (avec un « c » ou un « e » chacun y choise !) « blanc cassé » dévoilé un "sac à puces" qu’une chienne y oré pas trouvé ses p’tits, il avé pluss de poils sur sa poitrine que sur l’caillou ! mé ça d'vé le réconforter dans sa virilité !
Non sol’ment tiavé l’image, mé en pluss ti'avé le son, passeque, le long d' son parcours y laché quelques puissants « guems », bon fo pas pousser, après tout il été chez lui qua même !
Un jour, en l’absence de sa mère, il avé entrepris d' repasser un d' ses falzars et une de ses camisas, un b’soin urgent j' suppose ! Sol’ment, va saouar pourquoi (à l’époque peu d’gens avé le téléphone, encore moins le portable), son repassage fut interrompu et on vit débouler ce cogno d’ Georgeo à note porte et s'adressant à ma mère :
"V'nez voir jé fé une conn'rie ! quesse qu’elle va dire manman ! oulala en rentrant, elle va m’arranger la cravate !».
Tu m’as compris ! l’ fer à r’passer, oublié à plat, il avé fé une « bonne goffa », non sol’ment sur sa « limace », mé il avé carrément traversé la planche à r’passer et y s’balancé dans le vide comme un pendule. Moi qui été très étourdie, j’été bien contente que l’Georgeo avé décroché l’pompon ! En pluss, lui qui passé son temps à m’fére maronner, j’m’bidonné en pensant dans mon for intérieur : « Eh Georgo ! le matcho ! tu f’ras moins le mariole d’vant manman !"

Enfin comme dit le proverbe : « Tout vient à point à qui sait attendre » et le conte de fée se finit bien, le Georgeo, comme Cendrillon, manman finit par lui trouver chaussure à son pied, une charmante jeune fille (une sainte sûr’ment !) qui lui donna une belle pitchounette. Peut’ête qu’il y en a eu d’otes, mé moi, mon histoire s’arrête là !

 

De : marie-jeanneEnvoyer un mail

Le : 27/10/2010 18:09

Mon cher Freddy,
Je comprends ta douleur pour l'avoir vécu moi-même. J'espère qu'on pourra de nouveau t'apporter par nos écrits un peu de chaleur et d'amitié. Comme Sauveur, je te présente ainsi qu'à ta famille mes sincères condoléances.

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 27/10/2010 15:33

Bonjour Freddy

Je te présentemes sinceres condoleances à l'occasion du deuil qui frappe ta famille;
Une part de notre histoire vecue Outre Mediterranée a disparu avec le deces de ton frere
Peut-être que Dieu dansson immense clémence nous réunira-til là haut pour que l'on puisse encore et encore se raconter des souvenirs avec notre accent,seul heritage de là-bas
Paix su la terre aux hommes de bonne volonté!

 

De : LANGLOIS Alfred (Freddy)Envoyer un mail

Le : 27/10/2010 15:15

A Marie Jeanne, Sauveur et tous enfants de Bab El Oued.
Je romps mon silence après un deuil cruel qui a frappé ma famille (perte d'un frère de 66 ans, GABY, né en 1944 à BAB EL OUED).
Dés que j'ouvre la bouche devant un "auditoire" patos, la première remarque : "Vous etes Pied Noir ? Vous avez l'accent".
Réponse: Oui avec GLOIRE et HONNEUR et je m'entraine tous les jours devant ma glace pour ne pas le perdre !
Amitiés
FREDDY

 

De : mantécaoEnvoyer un mail

Le : 27/10/2010 11:09

Quelques années aprés notre exode , la maîtresse nous donne un sujet de rédaction , "Si j'étais riche" .Purée.... j'me casse en 4 , je met une introduction , un developpement , une conclusion ... Je m'applique ... j'adore les rédacs , poussée par un vent d'inspiration ... je remplie ma page , je fignole , je brode .... "j'me ballade" au fil des mots.
JOUR J ..... j'suis contente , la maîtresse nous rends nos copies avec nos notes , j'vais avoir au moins 8/10 ..... !!!
Et bien oualou ....! Un zéro pointé j'comprends pas .....
En guise d'introduction j 'avais noté "Si JE SERAI riche " !!!
Conclusion a Bab-El-oued les si aimaient les ré !!! ;-)

 

De : ducoS LOPEZ HENRIETTE Envoyer un mail

Le : 27/10/2010 10:20

Bonjour à vous ,j'ai un souhait à formuler à Marie Jeanne ,s'il te plais écrit le ce poëme de Verlaine ,chanson des feuilles d'automne à la façon d'nous ôtres ,le temps de la lecture un petit moment de bonheur

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 27/10/2010 01:29

A MARIE-JEANNE
Etant moi aussi né à BEO Messageries jet y etant resté jusqu'en 1962
j'ai tout comme nous autres des difficultés a differencier le e ouvert et le e ferme
je me suis fait enguir...
entre foret et forêt,des mots pieges pour notre accent
Moi aussi on a bien ri quand on a entendu la tirade de Rodrigue
Continue,tu l'ecris comme tu le sens mais nous dans notre caboche nos avons une musique interieure: parfois nous sourions,parfois nous eclatons de rire
et même parfois nous avons un petit film car nous nous souvenons de la scene delè-bas en accord avec les expressions

 

De : claude fenollar borgEnvoyer un mail

Le : 26/10/2010 17:45

ah! marie jeanne cela me rappelle que j ai eu le meme problème en cours de français, tous les "ai aie è ê " etc... pour moi c'était é é é
je me souviens d avoir relu 5 fois le me texte sans résultat...aujourd hui je vis dans le midi mon mari était tunisois,donc mm accent que moi... j ai pas l impression d avoir un accent particulier!! mais qu est ce que je suis fière quand quelqu un me dit "vous ne seriez pas pieds noirs,vous" eh! oui c est tout mon héritage..... et quelques fois j'accentue mon accent PN pour parler à mon petit fils, y faut que ça reste dans la famille!!!!bises a tous

 

De : marie-jeanneEnvoyer un mail

Le : 26/10/2010 14:16

Sauveur pour répondre à ta question sur mon accent qu'j'avé attrapé en naissant du coté d'Bab el Oued !
Depuis septembre 62 j’habite Nantes. Je me souviens qu’en 63 j’ai eu un professeur de français qui s'régalé d' me mette sur l’estrade pour m’entende réciter, par exemple : chanson d’automne de Paul Verlaine « ...et je m’en vé, au vent mové, qui m’entréne de ça et delà, pareil à la feuille morte.... » quesse tu crois ! ce poème "des sanglots longs..." à la façon d' la famille Hernandez, ça fezé pisser d'rire toute la classe, sauf moi qui été une grande timide et que la honte elle me monté à la figure. Et à chaque cours de français j’avé l' droit d’amuser la galerie. Donc à 14 ans, lorsque chuis arrivée d’un département français que personne y m'comprené et que j'comprené personne, alors jé essayé de mette le parfait à mon imparfait.
Aujourd’hui, par l’écrit, je reprends ma revanche et chuis preneuse de toutes nos expressions et vocabulaire qui, à force à force, s’en va en blibli !
A bientôt

 

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