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Le : 18/11/2010 16:27
A LA SUITE D ANDRE TRIVES,POUR LES TEXTES QUI POURRAIENT PASSER DANS
"BIBLIOTHEQUE de BEO",on pourrait les imprimer et laisser un recueil à
nos enfants et petits enfants.Ce serait formidable surtout que notre
histoire interesse les petits,ma petite fille d'ailleurs viendra avec moi
à BAB EL OUED lorsque j'irai.amicalement à tous.
"BIBLIOTHEQUE de BEO",on pourrait les imprimer et laisser un recueil à
nos enfants et petits enfants.Ce serait formidable surtout que notre
histoire interesse les petits,ma petite fille d'ailleurs viendra avec moi
à BAB EL OUED lorsque j'irai.amicalement à tous.
Le : 18/11/2010 16:20
Je sais que vous aussi André TRIVES,vous n'êtes pas mauvais,vous également,pour évoquer par vos textes notre vie de la bas et il m'est arrivé à plusieurs reprises de me régaler en vous lisant.C'est une bonne idée que vous avez là.
Mais savez vous,qu'il y a déjà 2 sites qui regroupent la totalité des textes de Robert VOIRIN.J'en ai dénombré près de 40. Un vrai régal.
Je ne cite pas ces sites parceque je n'ai pas de publicité à leurs faire et qu'il serait mal venu de la faire ici.
Mais il n'en reste pas moins que votre idée est bonne.
Sylviane Fuster
Et puis tien, je vous fais profiter de l'un de ses derniers.
LE CABASSETTE ET LE COUFFIN ( fable )
Au fond d'un placard le cabassette et le couffin s'ennuyaient beaucoup,
depuis qu'ils avaient quitté leur Bab El Oued natal ils ne sortaient plus du tout,
alors il se racontaient des histoires pour tromper leur ennui,
surtout celles qui parlaient de leurs anciennes et nombreuses sorties
quand ils accompagnaient la famille au marché, en forêt ou au bord de mer.
Ainsi à Pentecôte on les remplissait de ce qu'il y avait de meilleur sur terre,
le cabassette disait qu'il transportait la soubressade, la calentita,
le boutifar, la pastera sucrée, les poivrons grillés, et la si fine fritenga,
les anchois, les dattes et les figues sèchent, les délicieuses cocas,
les mantécaos, sans oublier le bon selecto et le fameux Mascara.
Le couffin se vantait d'être plein de zlabias au miel, de douces oreillettes,
de makrouts, de la belle mouna, sans oublier les succulents roliettes.
Ils étaient tellement lourds qu'ils n'en pouvaient plus surtout
qu'il fallait tenir jusqu'à la fôret de Sidi Ferruch pleine de monde partout.
Là au milieu des cris de joie on commençait à les vider,
en premier les tramousses et les variantes étaient sortis
car avant le repas la traditionnelle anisette était servie,
puis dans une joyeuse ambiance on déballait tout et chacun se servait,
et tous les membres de la famille pouvaient commençer à se régaler.
Dans la soirée pour le retour à la maison le cabassette et le couffin
maintenant si légers pensaient déjà à faire les courses dès le lendemain matin,
à Bab El Oued ils continueraient ainsi à déambuler dans les allées du marché
où ils seraient encore remplis de ces bonnes choses qui faisaient leur fierté.
Bien longtemps après, alors que dans le placard ils se lamentaient sur leur sort,
une main amie qui les avaient bien connus leur apporta un jour un grand réconfort,
et pour ne pas qu'ils tombent complètement dans les oubliettes
ils furent alors emmenés de nouveau aux commissions ou à des fêtes,
réconfortés ils purent se dire qu'on ne les avait pas laisser tomber
pour enfin revivre en pensant à Sidi Ferruch et ses belles journées.
moralité : recevoir le passé comme un héritage c'est combattre l'oubli, le mépris et
l'indifférence.
Robert Voirin
Mais savez vous,qu'il y a déjà 2 sites qui regroupent la totalité des textes de Robert VOIRIN.J'en ai dénombré près de 40. Un vrai régal.
Je ne cite pas ces sites parceque je n'ai pas de publicité à leurs faire et qu'il serait mal venu de la faire ici.
Mais il n'en reste pas moins que votre idée est bonne.
Sylviane Fuster
Et puis tien, je vous fais profiter de l'un de ses derniers.
LE CABASSETTE ET LE COUFFIN ( fable )
Au fond d'un placard le cabassette et le couffin s'ennuyaient beaucoup,
depuis qu'ils avaient quitté leur Bab El Oued natal ils ne sortaient plus du tout,
alors il se racontaient des histoires pour tromper leur ennui,
surtout celles qui parlaient de leurs anciennes et nombreuses sorties
quand ils accompagnaient la famille au marché, en forêt ou au bord de mer.
Ainsi à Pentecôte on les remplissait de ce qu'il y avait de meilleur sur terre,
le cabassette disait qu'il transportait la soubressade, la calentita,
le boutifar, la pastera sucrée, les poivrons grillés, et la si fine fritenga,
les anchois, les dattes et les figues sèchent, les délicieuses cocas,
les mantécaos, sans oublier le bon selecto et le fameux Mascara.
Le couffin se vantait d'être plein de zlabias au miel, de douces oreillettes,
de makrouts, de la belle mouna, sans oublier les succulents roliettes.
Ils étaient tellement lourds qu'ils n'en pouvaient plus surtout
qu'il fallait tenir jusqu'à la fôret de Sidi Ferruch pleine de monde partout.
Là au milieu des cris de joie on commençait à les vider,
en premier les tramousses et les variantes étaient sortis
car avant le repas la traditionnelle anisette était servie,
puis dans une joyeuse ambiance on déballait tout et chacun se servait,
et tous les membres de la famille pouvaient commençer à se régaler.
Dans la soirée pour le retour à la maison le cabassette et le couffin
maintenant si légers pensaient déjà à faire les courses dès le lendemain matin,
à Bab El Oued ils continueraient ainsi à déambuler dans les allées du marché
où ils seraient encore remplis de ces bonnes choses qui faisaient leur fierté.
Bien longtemps après, alors que dans le placard ils se lamentaient sur leur sort,
une main amie qui les avaient bien connus leur apporta un jour un grand réconfort,
et pour ne pas qu'ils tombent complètement dans les oubliettes
ils furent alors emmenés de nouveau aux commissions ou à des fêtes,
réconfortés ils purent se dire qu'on ne les avait pas laisser tomber
pour enfin revivre en pensant à Sidi Ferruch et ses belles journées.
moralité : recevoir le passé comme un héritage c'est combattre l'oubli, le mépris et
l'indifférence.
Robert Voirin
Le : 18/11/2010 14:54
A l'attention de Robert VOIRIN,
Si vous ne publiez pas rapidement d'autres textes sur l'existence que nous menions à Bab el Oued avant 1962, toute la communauté du site vous fera ensemble "éyiou les cornes" pour nous avoir laissés mijoter dans l'attente de lire vos si beaux textes.
Au travail, cher monsieur; souffrez pour raviver notre nostalgérie alors qu'il en est encore temps...Vous savez si bien le faire!
Je suggère une idée au patron du site, notre brave et serviable TIMONER : Ne serait-il pas possible, pour ne pas les voir s'effacer sous la masse, de créer une page dans le site comme pour les photos, regroupant les textes parus dans cette messagerie? Cela pourrait s'appeler " Bibliothèque des témoignages: pour ne jamais oublier BEO..." Nos enfants y trouveraient la mémoire du quartier, et nous,au moment du dernier voyage, on partirait sans regret d'avoir laisser en héritage, la vérité du petit peuple de BEO. Quel meilleur hommage pourrions-nous rendre à nos chers disparus?
André TRIVES
Si vous ne publiez pas rapidement d'autres textes sur l'existence que nous menions à Bab el Oued avant 1962, toute la communauté du site vous fera ensemble "éyiou les cornes" pour nous avoir laissés mijoter dans l'attente de lire vos si beaux textes.
Au travail, cher monsieur; souffrez pour raviver notre nostalgérie alors qu'il en est encore temps...Vous savez si bien le faire!
Je suggère une idée au patron du site, notre brave et serviable TIMONER : Ne serait-il pas possible, pour ne pas les voir s'effacer sous la masse, de créer une page dans le site comme pour les photos, regroupant les textes parus dans cette messagerie? Cela pourrait s'appeler " Bibliothèque des témoignages: pour ne jamais oublier BEO..." Nos enfants y trouveraient la mémoire du quartier, et nous,au moment du dernier voyage, on partirait sans regret d'avoir laisser en héritage, la vérité du petit peuple de BEO. Quel meilleur hommage pourrions-nous rendre à nos chers disparus?
André TRIVES
Le : 18/11/2010 12:22
TRES CHER JEAN CLAUDE N OUBLIES PAS QUE JE SUIS NE EN 54 MALGRE MON TRES JEUNE AGE JE ME RAPPELLE DE CES MOMENTS HIER JOUR DE L AID OMAR ET MOI ON EST RESTE PLUS DE DEUX HEURES A SE REMEMORER CETTE EPOQUE OMAR TE DIT A DIMANCHE CAR IL SERA AU BUREAU ET OUVRIRA SA BOITE E MAIL. TU AS LE BONJOUR DE HASSENE BENTAYEB . AU 1 RUE PAPIN IL NE RESTE QUE LES FRERES MORGHAD MOHAMED TON COPAIN LES ATTAF IL NE RESTE QUE LEUR SOEUR OUMKHEIR LES AUTRES ONT SOIT DEMENAGES SOIT MORTS . CE QU IL Y AVAIT DE GRANDIOSE C ETAIT LE BON VOISINAGE LA SOLIDARITE ET LE PARTAGE. MOI J ETAIS EN CLASSE CHEZ ROMAGNOLLI EN CP2 ET TUR EN CM2. A BIENTOT
Le : 18/11/2010 11:41
merci robert j'ai fais un p'tit tour avec vous que de souvenirs présents encore dans nos têtes...
ces bals sur les places, les glaces Grosolli....j'habitais rue Guy de Maupassant dans la rue Mizon
et le marché des 3 horloges j'en ai jamais retrouvé un pareil!!!!!
j'ai retrouvé Melle Serour a Marseille c'est elle qui m'a accouchée de mon fils, une fille formidable
allez j'arrete là mes souvenirs s'emballent
toutes mes amitiès
ces bals sur les places, les glaces Grosolli....j'habitais rue Guy de Maupassant dans la rue Mizon
et le marché des 3 horloges j'en ai jamais retrouvé un pareil!!!!!
j'ai retrouvé Melle Serour a Marseille c'est elle qui m'a accouchée de mon fils, une fille formidable
allez j'arrete là mes souvenirs s'emballent
toutes mes amitiès
Le : 18/11/2010 11:35
Je suis contente que le talent de Robert VOIRIN soit reconnu.
Pour continuer sur la lancée, un de ses derniers texte "récolté" sur un site.
HISTOIRE DE PIEDS...
Nous les pieds noirs on a voulu nous faire croire
que notre passé n'était pas inscrit dans l'Histoire,
pourtant s'il a fallu quitter notre terre il y a près de cinquante ans
on est toujours là malgré ceux qui nous poussaient dans le néant.
Rappelez vous c'était l'époque où on nous avait mis " au pied du mur ",
on était " pieds et poings liés ", c'était comme une blessure,
ne pas " partir les pieds devant " voilà ce qu'on se disait,
pourtant il fallait déguerpir " au pied levé " pour ne pas " perdre pied " .
Avoir déjà " un pied dans la tombe " c'est ce beaucoup craignaient,
surtout ne pas se " mélanger les pieds " ni " traîner des pieds "
et encore moins se " prendre les pieds dans le tapis ",
mais au contraire " garder les pieds sur terre " en arrivant ici
même si des fois on ne savait pas " sur quel pied danser ",
c'était vital de commencer à " travailler d'arrache pied ",
dans la mesure où on pouvait " trouver chaussure à son pied ".
Choisir son chemin " à pied, à cheval ou en voiture "
pour savoir où aller, c'était comme le début d'une drôle d'aventure,
avoir " bon pied bon oeil " et ne pas se faire " marcher sur les pieds "
pour cela on aurait fait " des pieds et des mains " pour y arriver,
on devait " marcher d'un bon pied " en évitant les fausses manoeuvres,
poser " le pied sur l'étrier " et se mettre de suite " à pied d'oeuvre ".
Certains disaient ironiquement qu'on " jouait comme des pieds ",
qu'on était " bêtes comme nos pieds " pareils à des " pieds nickelés "
et qu'un jour ou l'autre on allait se faire "couper l'herbe sous les pieds ".
Mais on a mis " les pieds dans le plat ", et c'est là qu'ils ont eu tort
car en prenant " les choses au pied de la lettre " on était les plus forts
et c'est " sur la pointe des pieds" qu'on leur a fait " un pied de nez "
puis qu' on les a attendus " de pied ferme " pour leur " casser les pieds ".
On disait ça " leur fera les pieds ", car ils nous prenaient pour des pantins,
aussi après avoir enfoncé " le pied au plancher " on s'imaginait enfin
qu'on pouvait un beau matin se mettre " les doigts de pied en éventail "
et rêver de " vivre sur un grand pied " , fruits de notre travail.
On avait ainsi donné " un coup de pied " dans leur certitude méprisable,
à ceux là les pieds noirs ont montré que notre mémoire était inaltérable
Robert Voirin
Pour continuer sur la lancée, un de ses derniers texte "récolté" sur un site.
HISTOIRE DE PIEDS...
Nous les pieds noirs on a voulu nous faire croire
que notre passé n'était pas inscrit dans l'Histoire,
pourtant s'il a fallu quitter notre terre il y a près de cinquante ans
on est toujours là malgré ceux qui nous poussaient dans le néant.
Rappelez vous c'était l'époque où on nous avait mis " au pied du mur ",
on était " pieds et poings liés ", c'était comme une blessure,
ne pas " partir les pieds devant " voilà ce qu'on se disait,
pourtant il fallait déguerpir " au pied levé " pour ne pas " perdre pied " .
Avoir déjà " un pied dans la tombe " c'est ce beaucoup craignaient,
surtout ne pas se " mélanger les pieds " ni " traîner des pieds "
et encore moins se " prendre les pieds dans le tapis ",
mais au contraire " garder les pieds sur terre " en arrivant ici
même si des fois on ne savait pas " sur quel pied danser ",
c'était vital de commencer à " travailler d'arrache pied ",
dans la mesure où on pouvait " trouver chaussure à son pied ".
Choisir son chemin " à pied, à cheval ou en voiture "
pour savoir où aller, c'était comme le début d'une drôle d'aventure,
avoir " bon pied bon oeil " et ne pas se faire " marcher sur les pieds "
pour cela on aurait fait " des pieds et des mains " pour y arriver,
on devait " marcher d'un bon pied " en évitant les fausses manoeuvres,
poser " le pied sur l'étrier " et se mettre de suite " à pied d'oeuvre ".
Certains disaient ironiquement qu'on " jouait comme des pieds ",
qu'on était " bêtes comme nos pieds " pareils à des " pieds nickelés "
et qu'un jour ou l'autre on allait se faire "couper l'herbe sous les pieds ".
Mais on a mis " les pieds dans le plat ", et c'est là qu'ils ont eu tort
car en prenant " les choses au pied de la lettre " on était les plus forts
et c'est " sur la pointe des pieds" qu'on leur a fait " un pied de nez "
puis qu' on les a attendus " de pied ferme " pour leur " casser les pieds ".
On disait ça " leur fera les pieds ", car ils nous prenaient pour des pantins,
aussi après avoir enfoncé " le pied au plancher " on s'imaginait enfin
qu'on pouvait un beau matin se mettre " les doigts de pied en éventail "
et rêver de " vivre sur un grand pied " , fruits de notre travail.
On avait ainsi donné " un coup de pied " dans leur certitude méprisable,
à ceux là les pieds noirs ont montré que notre mémoire était inaltérable
Robert Voirin
Le : 18/11/2010 09:48
BONJOUR A TOUS
MERCI ET BRAVO A MONSIEUR ROBERT VOIRIN
POUR CETTE BELLE BALADE DANS NOS QUARTIERS
QUE DE SOUVENIRS MERCI DE CE GRAND BOL DE SOUVENIRS
POUR MARIE JOSEE
OUI C'EST VRAI LES KEMIAS DANS LES CAFE ETAIT TRES APPRECIEES
LES POICHICHES AU CUMIN LES FEVES LES TRAMOUSSES OLIVES LES VARIANTES ET J'EN PASSE....
IL Y AVAIT DANS L'AVENUE DE LA BOUZAREAH UN CAFE TRES REPUTE POUR SES KEMIAS
BONNE JOURNEE A TOUS
ANDREE
MERCI ET BRAVO A MONSIEUR ROBERT VOIRIN
POUR CETTE BELLE BALADE DANS NOS QUARTIERS
QUE DE SOUVENIRS MERCI DE CE GRAND BOL DE SOUVENIRS
POUR MARIE JOSEE
OUI C'EST VRAI LES KEMIAS DANS LES CAFE ETAIT TRES APPRECIEES
LES POICHICHES AU CUMIN LES FEVES LES TRAMOUSSES OLIVES LES VARIANTES ET J'EN PASSE....
IL Y AVAIT DANS L'AVENUE DE LA BOUZAREAH UN CAFE TRES REPUTE POUR SES KEMIAS
BONNE JOURNEE A TOUS
ANDREE
Le : 18/11/2010 07:52
merci cher Mr. Voirin, votre récit est magnifique, grace à vous, nous avons sans doute tous refait, une petite ballade dans ce Bab.el.Oued si cher à nos coeurs, c´est tellement réconfortant de fermer les yeux, et réver que rien n´a changé, que nous sommes encore "là-bas" dans notre beau Pays du Soleil ou, malgré tout, la vie était douce à vivre!
Il ne nous reste plus aujourd´hui, et depuis 48 ans déjà(c´est fou comme le temps a filé entre nos doigts)que cette nostalgie, ces souvenirs d´un temps qui était, le temps de la jeunesse et du bonheur !
Il ne nous reste plus aujourd´hui, et depuis 48 ans déjà(c´est fou comme le temps a filé entre nos doigts)que cette nostalgie, ces souvenirs d´un temps qui était, le temps de la jeunesse et du bonheur !
Le : 18/11/2010 07:06
POUR ALBERT VOIRIN
VOTRE RECIT, UN SEUL MOT MAGNIFIQUE!!!!
J AI LES MEMES SOUVENIRS DANS MA TETE,MAIS EN SENS INVERSE.J HABITAIS
RUE MIZON,LES EUCALYPTUS.AMITIES.
VOTRE RECIT, UN SEUL MOT MAGNIFIQUE!!!!
J AI LES MEMES SOUVENIRS DANS MA TETE,MAIS EN SENS INVERSE.J HABITAIS
RUE MIZON,LES EUCALYPTUS.AMITIES.