pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : josiane GRAS spe CATALAEnvoyer un mail

Le : 19/11/2010 11:37

enfin un peu de culture.continuer monsieur Voirin a nous enchanté.
une pied noir de notre d'ame d'afrique.
amitiées

 

De : Robert VOIRINEnvoyer un mail

Le : 18/11/2010 21:25

NOTRE DAME D'AFRIQUE


Je me revois encore quand depuis ma terrasse
je la regardais longuement notre basilique sans que je me lasse,
bien détachée dans le grand bleu du ciel,
elle m'apparaissait sereine et bienveillante sous le soleil.
Dressée tout là haut dans un environnement unique,
elle était comme posée ici par une opération magique,
et de chez moi j'avais ce privilège de pouvoir l'admirer,
cela me donnait l'impression qu'elle m'appartenait.
Que de fois sommes nous montés là haut en trolley ou à pied,
on rejoignait ces gens qui venaient du tout Alger,
l'Assomption réunissait là des familles formidables
qui envahissaient la place dans une atmosphère innoubliable
au cours d' une journée de fête en pleine lumière de notre été.
On y allait d'autres fois quand les filles en robes rivalisant de beauté
et les garçons coinçés dans des costumes avec brassards brodés,
se suivaient le cierge à la main en de longs défilés,
avant de se recueillir devant la Vierge Noire
qui, habillée de bleu et or ne cessait de nous émouvoir.
A d'autres moments c'était en promenade que nous y montions,
et une fois là haut, nous nous reposions loin de toute agitation,
alors nous admirions le superbe panorama en prenant notre temps,
nous restions plantés là comme pris d'éblouissement
dans le prolongement du regard de Notre Dame tourné vers la mer,
elle était pareille à un phare entre ciel et terre.
Nous repartions alors non sans avoir auparavant chercher
en contre bas l'emplacement de notre terrasse située tout près
dans Bab El Oued qui devant nous s'étalait.
Alors on descendait peut être vers Saint Eugène et son stade
ou on continuait aussi bien vers Bouzaréah pour une belle ballade.
Je ne savais pas encore que Notre Dame d'Afrique, comme une icône admirable
allait devenir plus tard une image à tout jamais ineffaçable,
je ne savais pas encore qu'elle serait l'un des symbôles les plus puissants
de notre attachement pour cette terre dans ce qu'elle avait de plus grand.

Robert Voirin


 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 18/11/2010 19:03

ATTENTION DE NE PAS S'EMBALLER SUR LE PROJET QUI, EN REALITE POUR L'INSTANT, N'EST QU'UNE SUGGESTION. C'EST CHRISTIAN ET UNIQUEMENT LUI, LE RESPONSABLE DU SITE, QUI PEUT EN DECIDER. L'ENTHOUSIASME NE DOIT PAS NOUS CACHER LES DIFFICULTES TECHNIQUES ET LE TRAVAIL SUPPLEMENTAIRE QUE CELA PEUT ENGENDRER. NOUS NOUS RESTERONS A L'ABRI DERRIERE NOS CLAVIER, MAIS LUI DEVRA EN PERMANENCE ASSURER LE SUIVI; C'EST PAS SIMPLE...
André TRIVES

 

De : soldevila jean claudeEnvoyer un mail

Le : 18/11/2010 19:02

A NACER ...Bonjour mon petit Nacer.je suis content qu'Omar rentrera en contact avec moi dimanche ...tu me donnes le bonjour de hassen Bentayeb je me rappelle de lui mais il était plus petit que moi mais je me rappelle plus de son frère Smaine si je ne me trompe pas Si tu vois Mohamed Morghad embrasse le bien fort pour moi dis lui s'il se rappelle quand il mangeait les mouches et son frère Sid alhi et ses soeur à l'époque j'ai connu ....la plus grand fatiha ..zohra..malika..rabeah
fellah..zoubida..kamel un petit frère dis lui qu'il me donne des nouvelles de tous je pense que hadj Morghad et son epouse Baya sont plus là...chez les attaf j'ai connu la plus grande des filles je me rappelle plus son nom ensuite il y avait zohra et bartouta aprés armari et un plus petit que tu vois sur les photos du site de christian des enfants des écoles de la rampe vallée là il a aussi mon frère francis mon frère jacques est décédé mon neveu alain oliviero le fils a rosette ma soeur qui est toujours là j'ai revu ou je téléphone a socquet claude à dura andré à dabunto richard car malheureusement mon copain jean paul dabunto est décédé l'an dernier il y a un grand rassemblement le 12 juin prochain de tous les bab el ouediens pas loin d'aix en provence moi je suis prés de marseille ..j'y participerai mais tu sais on ne reconnais pas toujours tout le monde aprés 50 ans tu penses bon je t'embrasse bien fort et a bientot de vous lire ....JEAN CLAUDE

 

De : DOMENECH LilianeEnvoyer un mail

Le : 18/11/2010 18:49

Oui Sylviane, André, Robert et beaucoup d'autres.
Super votre idée !
Ce serait bien aussi de faire une liste de tous ces mots u'on a oubliés et qui n'appartiennent qu'à nous comme par exemple la cabolte qu'on recevait ou bien les dictons et ces phrases bien de chez nous comme "tia pas honte à la figure".
Je suis sure que la liste, de ces mots et phrases oubliés, faite par les uns et les autres serait longue.
Babelouedment votre.

 

De : A.B.E.O.Envoyer un mail

Le : 18/11/2010 18:29

Bonjour chers amis babelouediens et babelouediennes

j'ai le plaisir de vous faire savoir que la Mairie d'Aix en Provence nous a confirmé, la date du dimanche 12 juin 2011 (pentecôte) pour notre Grand Rassemblement, date à noter dans vos agendas, comme chaque année nous nous efforcerons de vous recevoir dans les meilleurs conditions. Faites le savoir.

Dans l'attente de vous retrouver, amicalement votre.

le Président
René SANCHEZ

 

De : Jean FrancoisEnvoyer un mail

Le : 18/11/2010 17:34

L'idée esr excellente de faire une bibliothèque avec les textes d'André Trives, Robert Voirin, je n'oublie pas Momo Nemmas qui en avait aussi .

 

De : mathildeEnvoyer un mail

Le : 18/11/2010 16:27

A LA SUITE D ANDRE TRIVES,POUR LES TEXTES QUI POURRAIENT PASSER DANS
"BIBLIOTHEQUE de BEO",on pourrait les imprimer et laisser un recueil à
nos enfants et petits enfants.Ce serait formidable surtout que notre
histoire interesse les petits,ma petite fille d'ailleurs viendra avec moi
à BAB EL OUED lorsque j'irai.amicalement à tous.

 

De : sylvianeEnvoyer un mail

Le : 18/11/2010 16:20

Je sais que vous aussi André TRIVES,vous n'êtes pas mauvais,vous également,pour évoquer par vos textes notre vie de la bas et il m'est arrivé à plusieurs reprises de me régaler en vous lisant.C'est une bonne idée que vous avez là.
Mais savez vous,qu'il y a déjà 2 sites qui regroupent la totalité des textes de Robert VOIRIN.J'en ai dénombré près de 40. Un vrai régal.
Je ne cite pas ces sites parceque je n'ai pas de publicité à leurs faire et qu'il serait mal venu de la faire ici.
Mais il n'en reste pas moins que votre idée est bonne.

Sylviane Fuster

Et puis tien, je vous fais profiter de l'un de ses derniers.

LE CABASSETTE ET LE COUFFIN ( fable )


Au fond d'un placard le cabassette et le couffin s'ennuyaient beaucoup,
depuis qu'ils avaient quitté leur Bab El Oued natal ils ne sortaient plus du tout,
alors il se racontaient des histoires pour tromper leur ennui,
surtout celles qui parlaient de leurs anciennes et nombreuses sorties
quand ils accompagnaient la famille au marché, en forêt ou au bord de mer.
Ainsi à Pentecôte on les remplissait de ce qu'il y avait de meilleur sur terre,
le cabassette disait qu'il transportait la soubressade, la calentita,
le boutifar, la pastera sucrée, les poivrons grillés, et la si fine fritenga,
les anchois, les dattes et les figues sèchent, les délicieuses cocas,
les mantécaos, sans oublier le bon selecto et le fameux Mascara.
Le couffin se vantait d'être plein de zlabias au miel, de douces oreillettes,
de makrouts, de la belle mouna, sans oublier les succulents roliettes.
Ils étaient tellement lourds qu'ils n'en pouvaient plus surtout
qu'il fallait tenir jusqu'à la fôret de Sidi Ferruch pleine de monde partout.
Là au milieu des cris de joie on commençait à les vider,
en premier les tramousses et les variantes étaient sortis
car avant le repas la traditionnelle anisette était servie,
puis dans une joyeuse ambiance on déballait tout et chacun se servait,
et tous les membres de la famille pouvaient commençer à se régaler.
Dans la soirée pour le retour à la maison le cabassette et le couffin
maintenant si légers pensaient déjà à faire les courses dès le lendemain matin,
à Bab El Oued ils continueraient ainsi à déambuler dans les allées du marché
où ils seraient encore remplis de ces bonnes choses qui faisaient leur fierté.
Bien longtemps après, alors que dans le placard ils se lamentaient sur leur sort,
une main amie qui les avaient bien connus leur apporta un jour un grand réconfort,
et pour ne pas qu'ils tombent complètement dans les oubliettes
ils furent alors emmenés de nouveau aux commissions ou à des fêtes,
réconfortés ils purent se dire qu'on ne les avait pas laisser tomber
pour enfin revivre en pensant à Sidi Ferruch et ses belles journées.


moralité : recevoir le passé comme un héritage c'est combattre l'oubli, le mépris et

l'indifférence.

Robert Voirin

 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 18/11/2010 14:54

A l'attention de Robert VOIRIN,

Si vous ne publiez pas rapidement d'autres textes sur l'existence que nous menions à Bab el Oued avant 1962, toute la communauté du site vous fera ensemble "éyiou les cornes" pour nous avoir laissés mijoter dans l'attente de lire vos si beaux textes.
Au travail, cher monsieur; souffrez pour raviver notre nostalgérie alors qu'il en est encore temps...Vous savez si bien le faire!
Je suggère une idée au patron du site, notre brave et serviable TIMONER : Ne serait-il pas possible, pour ne pas les voir s'effacer sous la masse, de créer une page dans le site comme pour les photos, regroupant les textes parus dans cette messagerie? Cela pourrait s'appeler " Bibliothèque des témoignages: pour ne jamais oublier BEO..." Nos enfants y trouveraient la mémoire du quartier, et nous,au moment du dernier voyage, on partirait sans regret d'avoir laisser en héritage, la vérité du petit peuple de BEO. Quel meilleur hommage pourrions-nous rendre à nos chers disparus?
André TRIVES

 

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