pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : ducos LOPEZ HENRIETTE Envoyer un mail

Le : 13/02/2011 10:19

Un bonjour doublement ensoleillé , un dimanche qui commence bien ,devant le café et les narrations de nos Chers historiens ,quel bonheur cette lecture , j'ai vécue BD DE flandres jusqu'à mes 6 ans ,sans jamais quitter vraiment ce quartier toute la Famille de ma Chère Maman y vivait pleins de souvenirs me rattache à lui . J'ai bien connue Caporal il dormait dans dans la maison ou j'habitai la maison BOISEL ,il aidait toujours les Mamans à porter leurs cabas ,par contre yeux rouge j'en avais très peur il était méchant bagarreur il ne s'entendait pas du tout avec Caporal .Vous souvenez vous de Mr et Md LECLERC les épiciers ,j'ai une photo avec eux j'avais 2 ans ,de Md ALBOSSE qui tenait un cabanon avec son Fils adoptif Walter on disait que son mari c'était un ancien toréador de temps en temps lorsque les finances le permettait on allait manger des sardines grillées et enfin qui se souvient d'un super ami à l'un de mes Frères Ali Benkadouma quelqu'un aurait il des nouvelles de lui ? .Merçi encore à vous qui faites revivre notre vécu ,bon dimanche et grosses bises

 

De : JPREnvoyer un mail

Le : 13/02/2011 07:28

Bravo Mr Merzak,quel régal,c'était,hier!!!
J'ai connu,un peu ce type de personnages,pas trés loin de là.C'était à Padovani,pas mal de pastéras pour la grande pêche aux oublades,face au Kassour.
J'avais un oncle,(on l'appelé le Rat),un vrai spécialiste de ce poisson.
Je me souvient d'avoir passé des journées entieres sur sa pastéra.Et tellellement affairé à cette pêche,qu'il n'était pas question de se taper un bon gueuleton à midi,surtout quand il y avait de nombreuses touches!!!
Le tonton était tellement mordu à cette pêche et puis par l'appât du gain ,qu'il lui fallait une bonne dizaine de kgs,(oui,a peu prés cela)pour arrêter.
Et puis lâ,nous rentrions,aprés avoir soigneusement bien rangé ce poisson recouvert d'algues et herbes marines.
Direction le marché de Bab-el-oued,pour la vente.
Je ne me souviens plus le nom de ce café,mais était tout prêt de chez Blanchette,ou j'avais gagné,moi un à deux baignets offerts généreusement par le tonton.
Souvenirs,souvenirs.....
Souvenirs,souvenirs......

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 12/02/2011 22:53


A l'intention de Nacéra, de toute la Clique des Messageries, et de tous les enfants de Bab El oued, disséminés à travers le monde.

Kaouène (Le boîteux)

Encore ce fameux troncon de l'Ave Malakoff.
Qui ne connait Kaouène? Un brave homme boîteux, qui faisait partie des résidents de la plage. Son logement était une barque renversèe, posée sur deux amas de pavés et recouverte de bâches.
Il ramait chez Baptiste le pêcheur aux Bains de Chevaux, et menait une vie humble, paisible et sereine. Il était toujours habillé d'une longue blouse grise et souvent on le voyait Bd Pitolet avec le père à Andrée, tenant de longues discussions (probablement sur la mer)
Il nous a vu grandir à tous, et tout le monde l'appréciait à sa juste valeur. Si par hasard,quelqu'un lui posait une question sur sa famille, il répondait invariablement, aprés un long silence: vous êtes tous ma famille. Il faut dire qu'il était recu dans toutes les familles du
quartier (dont la mienne) toutes confessions confondues.
Il était sobre, conciliant et faisait penser aux JAÏNS en Inde qui préfèrent balayer le chemin devant eux, plutôt que d'écraser par mégarde quelque petit insecte invisible.
D'aucuns se moquent d'eux, moi, tout le premier, bien que je les respecte et les envie.
Aprés 1962, il a tenu un petit magasin rue Lavoisier, "Dépôt de pain et limonade". Juste pour survivre, comme il disait. Ce magasin lui tenait lieu d'habitation aussi, et ressemblait à une cellule de moine.
Il en avait les dimensions restreintes et le mobilier sommaire. Il semblait que le temps s'arrétait là, pour s'y reposer et méditer. Je ne manquais jamais de lui rendre visite à chaque passage à Alger.
Kaouène est décédé rue Lavoisier entouré de tous ses amis (sa famille) laissant un vide immense dans ce petit bout de quartier.
Peu de gens savent qu'il s'appelait Lahlou Rabah.
Bon week-end à toutes et à tous.
Merzak.

Le Manchot.

Toujours sur ce petit troncon, vivait un homme, Le Manchot, un ancien combattant ayant perdu un bras, et survivant tant bien que mal, avec les moyens du bord.
Il était toujours accompagné de "Yeux Rouges" qui nous impressionnait et bien qu'inoffensif,nous terrorisait. Pourquoi Yeux rouges? Et bien tout simplement pour la couleur de ses yeux, et tout le monde ignorait son nom.
Ces 2 joyeux lurons étaient toujours sur la plage, à rire et à plaisanter, sans avoir oublié auparavant de passer dire bonjour à Mr Pons, épicier, chez qui ils pouvaient s'approvisioner en vin, et
pendant les fins de mois pénibles, en alcool à bruler.
Aucun jugement à porter, car, "Pour grands que soit les rois, ils sont ce que nous sommes."
Merci Corneille!
Sur la plage, il y avait Baptiste et ses pastéras. Il pratiquait la pêche au bouliche, que certains appelaient pompeusement la pêche à la seine. Baptiste était je crois ,content de son sobriquet."Jacky 3 doigts" car il n'en avait que 3.
Kaouène, un ami au Papa d'Andrée, s'occupait des rames, et pour tirer le filet, Baptiste faisait appel aux résidents de la plage. Drimouche, Rouget, Choucha...la liste est longue...
J'aimerais rendre un hommage à ces hommes et cette femme qui vivaient de la mer, et ont accompagné notre enfance.
Pour des raisons évidentes, Le manchot ne participait pas, mais comme nous tous, il attendait sur le parapet du Front de Mer, car on savait qu'aprés "le tri" et la vente, le reste finirait sur un feu de bois, où, tous étaient conviés.
A chaque fois que je passe dans le quartier, je suis envahi par un sentiment de désarroi imprécis.
Ni accablement ni désespoir, non, seulement une sorte de mélancolie que je n'ai pas encore appris à combattre.
Bonne soirée à toutes et à tous.
Merzak.

Latrèche (Le sourd)

Dans ce petit troncon de l'Ave Malakoff entre Santamaria et le magasin La Mer, vivaitun homme d'une force herculèenne, sourd, que nous avons toujours connu sous le nom de Latrèche. Nous, petites pestes de l'époque, on faisait tinter des pièces de monnaie pour vérifier, mais cela ne marchait pas toujours.
Les habitants du quartier employaient sa force pour des travaux de peine, transport,déménagements etc...
Il dormait dans un petit dépot avec son compère "Le Caporal", un autre calibre, dont nous parlerons ultérieurement.
L'âge est une lumière plus ou moins vive sur un visage. L'angoisse l'éteint. Il n'avait pas d'âge car il avait toujours le visage lumineux et le sourire aux lèvres..
Au fait quelle langue parlait-il? Il proférait toujours des paroles inintélligibles, et souvent il piquait des crises de colère dans un mélange d'arabe, d'italien, d'espagnol et de kabyle.
Tout le monde lui envoyait une " assiette " recouverte d'une serviette de table qu'il partageait généreusement avec Le Caporal qui, lui, préférait un litre de vin à la tirette de chez Mr Papallardo. Il faut dire que Latrèche ne buvait pas.
Je ne sais pas si ce genre de personne existe encore, aujourd'hui où l'éphémère, la facilité et le jetable sont de règle.
Je crois que sa vie a été plus riche que celle de ceux qui s'imaginent tout avoir en se dispersant.
J'ai envie de dire "merci". Merci pour l'exemple, pour l'humilité, la discrétion, la gentillesse et surtout la générosité de coeur et d'esprit.
C'était des personnes d'une autre époque. Pourquoi dit-on cela de ceux qui réunissent ces belles qualités? Notre époque n'en produirait-elle plus?
Je m'excuse de la longueur de ce texte, et bonne soirée à toutes et à tous où que vous soyez.
Merzak.

 

De : Robert VOIRINEnvoyer un mail

Le : 12/02/2011 21:09

JE CROIS ENTENDRE ENCORE

Aujourd'hui mon esprit est encore troublé,
je crois voir encore ce panorama plein de beauté
quand derrière le stade Marcel Cerdan je me promenais
alors que les vagues passaient par dessus les rochers,
Bab El Oued s'étalait devant moi, d'El Kettany à Saint Eugène.
Un peu sur les hauteurs je ne la voyais pas, mais la devinais sans peine
ma petite rue Réaumur derrière la Cité Picardie et l'Hôpital Maillot.
Je crois voir encore Notre Dame d'Afrique se détachant tout en haut
sous un ciel si bleu, comme dans une lumineuse vision,
en passant au delà de la Bassetta mon regard descendait vers la Consolation
puis survolait l'avenue Malakoff pour arriver au beau square Guillemin,
et j'imaginais alors les rues, avenues et places que je connaissais si bien.
Je crois entendre encore les motos cross à la Carrière Jaubert
quand le dimanche matin j'y allais avec mon père,
je crois entendre encore comme si c'était hier
du côté des Trois Horloges les sifflements des garçons qui sans manière
appelaient les filles, lesquelles répondaient par des sourires éclatants
et continuaient leur marche d'un air triomphant.
Je crois entendre encore les claquements des "tape cinq " ponctuant
nos éclats de rire comme si c'était un serment,
et dans l'avenue Durando je crois entendre encore
les grincements du tram qui descendait jusqu'à la Poire d'Or.
Je crois entendre encore les appels et les cris
des marchands de kalentita et des marchants d'habits,
des vendeurs de kilomètre et de zoublis
ainsi que la musique des babas salem qui sous nos balcons
jouaient leurs airs sur un rythme saccadé, créant une étonnante animation.
Je crois sentir encore l'odeur des kemias si parfumées
qui me faisait saliver en passant devant les cafés,
je crois sentir encore l'odeur des petits rougets grillés,
celle envoutante de l'appétissante mouna à la fleur d'oranger,
celle des beignets de chez Blanchette dont je me régalais,
je crois sentir encore au Petit Bassin le souffle de feu du sirocco
quand sous le soleil du mois d'août il me brulait le dos.
Tous ces moments qui étaient mon quotidien je les ressens bien souvent
car je les ai vécus intensément jusqu'à l'âge de dix huit ans.


Robert Voirin


 

De : ayacheEnvoyer un mail

Le : 12/02/2011 17:08

je m'appelle michelle ayache et j'habitais au 24 rue jean jaurès ; j'aimerais bien retrouver les anciens voisins et amis du quartier notamment les italiens qui habitaient dans le même immeuble que moi ou à côté ; je recherche aussi un amour que j'ai eu ; il s'appelait alain mais je ne me souviens plus de son nom ; à l'époque c'était mon grand amour; on allait faire des ballades sur son scooter avec mon frère jean pierre notamment ; vraiment ça me ferait plaisir de retrouver ce petit monde d'autant que maintenant j'habite le midi.
merci à tous
au fait je suis née en 1943

 

De : Nicole Maucourt Née SalascEnvoyer un mail

Le : 12/02/2011 16:16

bonsoir à tous et toutes

je m'appelle Nicole Maucourt j'habite en région parisienne je suis née à Alger je suis une fille Salasc et nous habitions la rue Camille douls donc j'ai fréquenté l'école des Soeurs à Babel Oued puis l'école primaire de la rue Camille Douls je suis née en 1946 j'espère avoir des nouvelles de mes amis d'autrefois Cordialement Nicole


 

De : NacéraEnvoyer un mail

Le : 12/02/2011 15:31

Merzak bonjour,

Merci de nous faire revivre ces moments de bonheur,notre enfance à la rue de Dijon.Même si elle n'était pas grande nous trouvions toujours un petit espace pour jouer.En face du numéro 1 le trottoir était plus large et donc nous pouvions tes soeurs, mes soeurs et cousines jouer à la marelle, sauter à la corde, faire des rondes et au bout du trottoir il y avait un poteau sur lequel nous grimpions.
Le poteau faisait face à la pierre de Madame Maurice.Effectivement cette pierre est toujours là mais plus petite usée peut être par le temps.
Te souviens tu du petit bassin qui était derrière l'école de Dijon? Je ne sais pas quel était le nom de cette rue.
Fredj, le gardien de la synagogue, nous l'appelions Charlot.
Et la rue Lavoisier, j'avais peur de m'y rendre même accompagnée car je craignais beaucoup Choucha lkiloua.
Madame Bosch, la grand mère à Georgeot nous demandait de temps à autre d'aller chez Madame Papallardo lui prendre du vin ou des pains de glace.
Il y avait aussi cette impasse derrière notre maison.Je ne sais si c'était mon jeune âge mais il me semblait qu'il y avait une autre vie dans ce milieu. Il y avait Caporal, Latrache et Monsieur Popaul dans sa petite cabane.Il y avait Jean claude un copain à mes cousins Kader et Mustapha qui y habitait à l'entrée de cette impasse.J'avais trop peur de lui , je ne sais pourquoi.
Au fond, une famille à Aïcha Mouzaia dont la fille Malika était plus âgée que nous. C'était des parents à Abderrahmane ( Bambino ).
Notre cuisine donnait sur ce lieu enchanté et Mustapha qui avait pris le sein à sa mère très longtemps venait de temps en temps faire le plein par derrière les barreaux de la fenêtre de la cuisine.

Merci pour cette virée à la rue de Dijon.

 

De : cozzolino sauveurEnvoyer un mail

Le : 12/02/2011 13:00

je suis nèe a bab el oued en 1941 j'habitee au 6 rue de la consolationj'aller à l'ecole sigwalt etje voudrais si c'est possible avoir des nouvelles des copains de quartier

 

De : Crespin lilianeEnvoyer un mail

Le : 12/02/2011 08:20

Suite aux délicieux récits des uns et des autres dans la bibliothèque,

Merzak : tu peux ajouter pour les boissons le fameux sélecto et Annie les cartes espagnoles sont : bastos, espaza, copa y oros.

Continuez les uns et les zotres à nous faire remonter le temps sur 40 et 50 ans.

Amicalemnt PN.

 

De : Bernadette GilabertEnvoyer un mail

Le : 11/02/2011 09:39

Recherche Michel LLOBET, mon cousin, Annie HIE copine d'enfance. Merci pour ce site bien organisé Bien entendu nés à B E O

 

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