pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : ChristianEnvoyer un mail

Le : 23/11/2011 10:15

NOËL 1961
Nous sommes jeudi, aujourd’hui pas de classe comme tous les jeudis, c’est notre jour de repos.
Nous sommes quatre enfants et pour notre mère la journée s’annonce un peu bruyante, pour être tranquille elle nous promet que si nous restons sages toute la journée, ce soir avec notre père à son retour du travail, ils nous amèneront voir les illuminations dans les rues et surtout voir les magasins de jouets. Jusqu'à l’arrivée de notre père nous restons donc sages comme une image (ou presque), pari gagné pour notre mère.
Pour la promenade ma mère nous a sorti les habits du dimanche. Tous beaux, parfumés à l’eau de Cologne, mon frère et moi les cheveux avec la brillantine (la gomina), les chaussures pointues à l’italienne (grande mode) elle nous a même mis le manteau car il fait un peu frais dehors (22°). Nous voilà partis tout excité dans les rues de Bab El Oued, la nuit commence à tomber et le quartier s’illumine ainsi que les magasins, beaucoup de personnes dans les rues, certains reviennent du travail d’autres font leur course, les grands font le va et vient en attendant de trouver l’âme s 1/2 ur et les autres comme nous, promènent. Certains regardent dans certaines vitrines la télévision, une nouvelle venue dans le quartier. Il nous tarde d’arriver aux Galeries de France car je pense que c’est le plus beau magasin d’Alger, nous ne sommes pas trop loin car j’entends l’Armée du Salut qui comme chaque année à noël est là, à chanter des cantiques et fait teinté la cloche pour attirer les gens, certain leur donne une pièce pour leurs 1/2 uvres. Nous voilà devant le magasin, impossible d’approcher la vitrine, tous les enfants le nez contre la vitre, d’autres sont sur les épaules de leur père pour voir mieux, tous ont le sourire, les yeux pétillent, comment pouvoir atteindre la vitrine ? Juste devant moi un papa tire son fils qui ne voulait plus partir, et j’en profite pour avancer, avancer, jusqu’à un moment, un grand bruit je viens de me cogner sur la vitre (une belle bosse) que je n’avais même pas vue, mon front, mon nez écrasent la vitre, mes yeux eux ne savent plus où regarder la vitrine est pleine de jouets, du poupon avec la poussette, les poupées, les ménagères, patin à roulettes etc.., elles sont gâtées les filles. Pour les garçons, les voitures avec garage, voitures à pédales, trottinette, fusil avec tir aux pigeons, et le magnifique train avec sa locomotive accrochée avec ses wagons et il tourne en discontinu et passe même dans un tunnel, ce n’est plus des yeux que j’ai mais une girouette. Cela doit faire un bon quart d’heure que je regarde, tout est magnifique pas facile de faire un choix vu le nombre de jouets, et soudain je sens une main sur mon épaule, je me retourne et mon père me dit, il faut rentrer il se fait tard, je lui dis encore un peu, d’accord une minute, et l’on s’en va. Nous voilà repartis quand soudain face à moi le père Noël avec le photographe, et là bien sûr nous avons immortalisé le Noël 1961, je dis bien le Noël 1961.
Le père Noël avait pris nos commandes pour le 25 Décembre 1961 est avait fait ce jour là, la distribution pour le bonheur de tous les enfants, mais comme beaucoup pour ne pas dire la majorité nous étions loin de penser que ce serait notre dernier Noël à Bab El Oued et en Algérie.
Aujourd’hui nous sommes en 2011, cinquante ans plus tard, et le 25 décembre de cette année le père Noël sera au rendez-vous, même pour ceux qui se trouvent aux quatre coins du monde. Pour moi ce sera la première fois où mon père ne sera pas avec nous mais peut-être dans un monde meilleur.
JOYEUX NÖEL A TOUS, CHRISTIAN

 

De : Marc l'AlgéroisEnvoyer un mail

Le : 22/11/2011 22:17

Né en 43, nous demeurions au 14, Bl Guillemin à BAb El Oued. Mon père était bijoutier avec son atelier sur le Bl Guillemin entre Le Faisan d'Or et les cycles à l'angle de la Rue Montaigne. Quel plaisir de lire ces noms de familles attachés à ce quartier. Le voyage que nous avons fait à Alger m'a guéri du manque affectif de mon pays de naissance. J'ai adoré ce voyage ou mes souvenirs sont restés intacts. Nous avons été bien reçu par l'ensemble des personnes.
Nous avons ramené des caisses de films et photos dévalisées sur une aire d'autoroute sur Marseille.

 

De : Blanc etienneEnvoyer un mail

Le : 22/11/2011 11:57


Salut,il y a quelques je t'ai demander comment avoir l'adresse émail des contacts.En cliquant sur l'enveloppe je n'y arrive pas comment faire? Merci pour la réponse,amitiés.

 

De : SellèsEnvoyer un mail

Le : 21/11/2011 18:52


En consultant"les rues de BEO" j'ai découvert de belles photos de

Mustapha Oualikène,je l'en remercie.Mais je suis resté un peu surpris

de lire le nom de Janvier Esposito sur certaines de ces photos qui

concernent le numéro 7 de la rue Suffren,car j'ai connu ici la famille

Galan,notammentFernand.Seriez-vous apparenté à cette famille que j'ai

perdue de vue depuis très longtemps?

Si cela était possible,j'aurais aimé avoir des nouvelles.

 

De : michel suchEnvoyer un mail

Le : 20/11/2011 15:40

pour Pérez... je suis le petit fils d'Angèle Tomani (Angèle la maltaise) ma grand mère habitait prés du garage Galèa, prés de chez Muscat (les jumeaux Joseph et Charles) dans l'immeuble, avant les escaliers qui menaient à la menuiserie puis au bld de Champagne et sur le chemin de la carrière Jobert... Je viens de parler à ma mère (87 ans ) de la famille Perez. Elle se souvient d'une grande famille avec beaucoup d'enfants. Je suis né en 44 et j'ai peut-être couru avec toi derrière les bourricots offerts aux fils des maltais le jour de leur communion. Nous avons pet-être joué aux tchapces et à la savate... Va savoir!

 

De : ChérifEnvoyer un mail

Le : 20/11/2011 15:04

A Michel,
Désolé Michel, je ne me souviens pas clairement de cet eucalyptus qui t'a marqué et fait réagir Henri. Par contre, pour la question linguistique, j'en garde un vif souvenir. Au cotés des langues dominantes dans le quartier que furent le francais et l'arabe, on entendait parler couramment parler espagnol (surtout chez les personnes agées), Kabyle, malatais et mozabit. Le haut de la placette Dutertre était en incurvé, bordé de bancs formant un demi-cercle. Ce fut le lieu de rencontres privilégié des vieux hispanophones.
Cherif

 

De : jeanEnvoyer un mail

Le : 20/11/2011 13:13

Ce message est adressé à Guy Balzano.

Je viens de voir dans la galerie de photos de la place Lelievre, une photo où se trouve Robert FUSTER un ami d'enfance de la rue Réaumur.Peux-tu, si tu as ses coordonnées, et si tu le veux, me les communiquer. Merci.
Babelouediennement, Jean.

 

De : PérezEnvoyer un mail

Le : 20/11/2011 10:15

Michel si tu te souviens de l'eucaplyptus,oû était-tu.Moi presque en face de cet immense arbre,exactement au 19.Les escaliers tu ne t'en souviens pas,mais tombaient dans le Bd.de Champagne,on passait devant la menuiserie Ripoll qui avait brulèe.Oû habitait-tu?Pour Cheriff,l'écurie était de NINI Muscat qui faisait coin avec l'escalier.Une petite mise au point.Amitièes Henri

 

De : michel suchEnvoyer un mail

Le : 19/11/2011 22:55

et l'eucaliptus Chériff, tu t'en souviens de l'eucaliptus. Au pied de cet eucaliptus, les soirs d'été, ma grand-mère maltaise racontait des histoires, en maltais, avec des mots arabes et français. Je ne comprenais rien de ce qu'elle baragouinait, mais les rires, les rires tu peux pas savoir, on devait nous entendre jusqu'au fanal...Alors? Cet eucaliptus! Dans cette rue en impasse qui se terminait par un escalier qui dégringolait sur le chemin de la carrière Jobert. Alors Chériff, tu t'en souviens????

 

De : Chérif Envoyer un mail

Le : 18/11/2011 19:26

Bonjour Henri,
Je me souviens parfaitement d'une étable qui abritait encore des vaches sur la rue Francois Serrano (était-ce le numéro 19 que vous évoquez?). Je venais souvent y acheter du lait ...en vrac. Cette étable (ou écurie) se trouvait juste en bas des escaliers qui menaient à l'école de garçons de la rue Camille Douls.
J'ai 63 ans. La différence d'ages est telle que nous n'avions pas dû jouer ensemble.
Amicalement
Chérif (Québec, Canada)

 

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