pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : garciaEnvoyer un mail

Le : 27/03/2012 14:45

bonjour à tous
je viens apporter ma petite contribution aux propos justement élogieux tenus par André TRIVES le 25-3-12 au sujet de l'éducation exemplaire prodiguée par nos maitres du collège de la place Lelièvre.
Ces principes nous ont été enseignés par des professeurs qui ne resteront pas dans l'anonymat du moins pour les "derniers de 62".
Il s'agissait de Mme Lafaille(anglais) :premier contact en 6ème "my name is Ms Lafaille what is your name ? pour un oualioune de BEO ,çela faisait drole!
Mlle Gavarone(musique) avec son harmonium qu'il fallait "pomper" à tour de role .(pour ceux qui chantaient faux)
M.Colin(musique)et son Stadivarius.
M.Peutot (Français,hist. géo.) un patos qui adorait la reliure.
M . Bensimon (Français, hist. geo.) et son éternel costume gris.Il se dit qu'il y est resté aprés 62.
M. Stora et Germain (math.) " Garçons vous aurez la bosse des math!" pour Stora qq fois certains gagnaient d'autres bosses.
M.Fagard(Math)Il dormait sur son bureau pendant les compo. pour mieux attraper les copieurs,disait il!
MM.Ascione et Doria (Physique Chimie) les expériences instructives et qq fois explosives(leçon sur l'oxygène qui active la combustion ....du tuyau en plastique de la bouteille de gaz!
M.Barholet(dessin)les motifs décoratifs au fusain transportés dans des cartons plus grands que nous!
M. Boni (hist. geo.) la P 60 bleue.
M .Truchi (Anglais)1000 lignes pour demain à toute la classe"je ne jetterai plus de boulettes en classe"Faites et non verifiées car avec 3 stylos bille correctement alignés certains en faisait que le tiers!
M. Flamand (Français) Toujours bien sapé.
M.Anglada(Directeur) directif!
Et pour finir le plus beau car plus musclé M.Roméo (Education physique) La gym.,le hand,Au stade Marcel Cerdan avec les foulards rouges et bleus ,les couleurs du Gallia ,mais il ne fallait pas lui dire car il avait horreur du foot(rare à cette époque).
Pardon pour ceux que ma mémoire occulte .
Vers la fin Juin 62 je suis allé marcher parmi les cendres de ce collège qui avait brulé ,seuls restaient intacts nos dessins accrochés aux murs de certaines classes comme un adieu . quel gachis!
Salut à tous! Prenez soin de vous. A+

 

De : Monique BaldacchinoEnvoyer un mail

Le : 26/03/2012 20:01

Bonsoir à tous

Voilà bientôt Pâques et notre mouna que nous allions manger a Sidi-Ferruche, vous avez la recette sur le forum à la rubrique Recette.

J'ai rajouté quelques recettes de Pâque et l'agneau Pascal, ainsi que des desserts faciles à faire avec les enfants.

Il y en a pour tous les goûts, si vous désirez un autre dessert ou autre recette je suis à votre disposition.

Bonne cuisine Monica de là-bas

 

De : PerletteEnvoyer un mail

Le : 26/03/2012 16:47

aujourd'hui nous commémorons la fusillade de la rue d'Isly et je n'oublierais jamais que c'est par solidarité pour nous qui subissions le blocus que ces gens toutes religions confondues sont morts

je ne les oublierais jamais

Perlette


 

De : andree atlanEnvoyer un mail

Le : 26/03/2012 10:39

UNE PENSEE POUR TOUS CES ENFANTS QUI SONT MORTS LE 26 MARS 1962 ILS SONT DANS NOS COEURS A JAMAIS

 

De : robert voirinEnvoyer un mail

Le : 26/03/2012 09:20

Bonjour à tous ,
aujourd'hui triste anniversaire
robert voirin

INFAMIE


C'était à Alger le vingt six mars soixante deux,
des soldats tiraient et tiraient sans cesse sur la foule face à eux,
les appels pour faire taire les armes demeuraient sans effet,
l'enfer tombait sur des innoçents abattus dans leur élan de générosité.
Pourtant partis vers Bab El Oued dans une marche pacifique,
ils se retrouvaient dans des scènes effroyables et pathétiques
comme des acteurs impuissants d'un théâtre de l'horreur,
fauchés par le feu ils sont tombés en ces longues minutes de malheur.
Quand les armes enfin se sont tues, certains se relevaient hébétés,
puis retombaient tels des pantins désarticulés,
du rouge couleur sang coulait sur leur visage épouvantés.
D'autres dans un dernier soubresaut essayaient en vain de s'accrocher,
partout des masses de corps brisés de douleur qui voulaient s'échapper du néant
et des miraculés encore en vie, car les morts avaient protégé les vivants.
La France venait de tirer rue d'Isly sur des hommes qui l'aimaient,
c'était la pire des infamies qui venait d'arriver.

Robert Voirin



 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 25/03/2012 16:33

J'apprends qu'un enfant de la rue du Roussillon, Jean Claude Bedjai, s'en est allé dans le monde des étoiles. Je ne le connaissais pas car né en 1937 et moi en 1941, nous n'étions pas de la même génération.
Mais cet enfant du quartier a fréquenté l'école de la Place Lelièvre et sans aucun doute, nous avons fréquenté ensemble cette grande institution qu'un de nos maîtres Monsieur Bensimon avait surnommée : l'Université de Bab el Oued.
Parce qu'on y entrait au primaire à l'âge de 6 ans et qu'on y ressortait après le BEPC entre 16 ans et 17 ans, soit plus de 10 ans de fréquentation assidue, l'école Lelièvre était notre seconde maison. Parce que enseignants et élèves se côtoyaient et vivaient ensemble une vie commune depuis des générations, elle était notre deuxième famille.
Une chose est certaine, elle était un modèle d'éducation pour tous les parents. A la ténacité de former des têtes bien faites s'ajoutait un enseignement paternaliste non mentionné dans les programmes scolaires et qui rappelait inlassablement les principes et les valeurs à respecter pour nous préparer à affronter la vie. Il est vrai que pour s'en rendre compte réellement, il fallait l'avoir quittée définitivement. Je n'ai jamais oublié ces leçons de vie qui plus de cinquante ans après m'inspirent toujours et me font entendre la voix de nos instituteurs et institutrices nous répétant que dans la réussite il faut toujours s'armer de modestie, tandis que dans l'échec se résoudre à la persévérance. Le mérite n'était pas d'apprendre par coeur les leçons, mais surtout de les comprendre.
Ce sont toutes ces leçons de savoir et de savoir-être de nos maîtresses et de nos maîtres que je révise sur le tableau noir de ma mémoire comme si je devais passer un test de connaissances sous leur regard.
C'est le 1° octobre 1947, j'ai 6 ans, j'ai mis un beau tablier bleu et je m'apprête à ma première rentrée à Lelièvre accompagné de ma mère. Jean Claude lui a 10 ans, c'est un ancien pour moi, il se rend à l'école tout seul. Lui remonte la rue du Roussillon, moi la rue des Moulins, ensemble nous débouchons dans le brouhaha du marché. Il nous faut remonter la rue de Chateaudun. La pente est courte mais le cartable est léger en ce jour de rentrée. Nous laissons derrière nous le marché, ses odeurs, ses couleurs et les cris des poissonniers qui ventent à tue-tête l'arrivage de sardines sur les étals. La gouaille des vendeurs s'estompe dans notre dos.
Les retrouvailles avec ses copains se font autour du kiosque à musique. Sur la placette entourée de ficus, les parties de foot, de noyaux, de tchappes, de déraillés et de billes viendront en cours d'année. Il faut se dépêcher, la cloche a sonné. Vite, il faut passer chez " Coco et Riri " acheter une plume Sergent Major, un buvard et au passage un bonbon à 1 sou.
Les portes et fenêtres de l'école ont été repeintes en gris bleu. Nous grimpons les cinq marches, franchissons le hall en laissant le bureau du directeur Monsieur Nadal sur la gauche et la loge de la concierge sur la droite. Au mur, une plaque de marbre indique les enseignants morts pour la France au cours des deux guerres mondiales.
Les cris d'allégresse couvrent la cour de récréation. Dans quelques minutes, la sonnerie calmera tout ce petit monde. Seul le chant des oiseaux et d'une table de multiplication résonneront comme le coeur battant de l'école.
Mon cher Jean Claude, nous habitions à deux pas l'un de l'autre, nous ne nous connaissions pas, mais le fait d'avoir été à la même époque dans notre université de Bab el Oued, j'ai le sentiment qu'il existe entre nous une fraternité indestructible.

 

De : anne marie sendra terzoEnvoyer un mail

Le : 25/03/2012 16:07

en réponse au mail du 8.3 de " perez"

la photo de classe avec christiane martinez est sur ce site : photos de classe/rue c.douls et elle se trouve vers la fin (5 ou 6ème photos en partant de la fin ). christiane est au premier rang à droite.

 

De : Annie Hié PérinetEnvoyer un mail

Le : 24/03/2012 23:48

Je dois faire un rectificatif au sujet du décé de Jean Claude BEDJAI ,ce n'ai pas la personne qui se trouvais à Natanya, je m'excuse pour cette confusion

 

De : georgina morell nee rodriguezEnvoyer un mail

Le : 24/03/2012 21:14

moi aussi je suis de beo plus specialement du boulevard de champagne 51 en face de la carriere jaubert , ou mon pere a ete tue le 23 mars 62 et moi meme blesse . j habite a quelques kilometre de denia dans un petit village qui s appelle benidoleig depuis 35 ans . si cela vous interesse je peux vous envoyer une photo des rameaux prise au sortir de la messe dans le petit square de la basseta mon nom georgette morell nee rodriguez envoyer moi un message salutations

 

De : Annie Périnet HiéEnvoyer un mail

Le : 24/03/2012 19:36

Je suis très peinée d'apprendre le décés de Jean-Claude BEDJAI,j'ai fait sa connaissance lors de mon voyage de retrouvaille en Israël à Natanya pour les 50ans de 1962 2012 BAB EL OUED le 5 février, je présente mes sincères condoléances à sa famille, et tout ces amis Pied Noir.

 

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