pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : gilleronEnvoyer un mail

Le : 30/08/2012 18:46

eric fils d amelie perez mamam habiter 13 rue camille douls j ai connus camille a rognes et vue la deniere foit a rognes en 2012 pour moi un amie quand maman m a annonce le deces sa ma fait un choc je l apprecies beaucoup papa et camille parler souvent d armee et moi d alger et voisin pour maman mes sinceres condoleances a la familles amitie eric repose en paix camille on t oubliras jamais la rue camille douls

 

De : voirin robertEnvoyer un mail

Le : 30/08/2012 18:05

Bonjour à tous, pardon je ne suis pas sur de quelques adresses, et j'ai du en oublier quelques uns ...
robert

LES CAFES DU BONHEUR

Encore une fois qu'est ce que je ferai pas pour retrouver ma jeunesse lointaine,
il y avait tellement de choses à vivre dans mon quartier, de force qu'elles me reviennent,
oilà c'était à Bab El Oued pendant une de ces purée de belles soirées d'été
akarbi jamais de la vie j'en avais vu autant à la fois des bars et des cafés,
entention j'avais seize ans, alors j'étais passé devant mais pas entré dedans
pace qu'autrement sur ma vie j'aurais été vite de schpaz ... fatalement !
Parti de chez moi je descends la rue Cardinal Verdier jusqu'au moutchou,
et juste après, le premier que je me retrouve devant c'est le bar " Le Scoubidou ",
anda que je remonte le boulevard de Champagne en direction de la Cantera,
au café " La Butte " yen a des jeunes qui sifflent les canus qui viennent de la Bassetta...
Bien que c'est loin j'me tape jusqu'au " Bar du Triolet ", je contourne le carrefour
mais je vais pas plus loin, je suis au bout de Bab El Oued bessif que je fais demi tour,
et arrivé au coin des rues Léon Roches et Maxime Noiré je passe devant le " Milou Bar ",
je descends à toute blinde, et avenue de la Bouzaréah qu'est ce qui m'attends, à saouar,
je regarde tous les côtés, je rêve ou quoi, dans le coin y a des cafés partout mamamille,
et c'est pas des bloffes, " Mon P'tit Bar ", " Le Café de Barcelone ", le " Café de Séville ",
de chaque côté de chez Moatti le " Bar de la Petite Bourse " et le " Bar Charlot ",
c'est pas possible j'crois pas que ça existait, je vais devenir comme un babao,
le " Bar François ", " l'Atlantic ", " Quittard ", " Le Bienvenu ", le " Café de Provence ",
à l'intérieur on trinque pas avec du selectot ou de la gazouz... vas y l'ambiance !
on tchatche sec en rigolant, on tape cinq, et on se presse dans la gaieté aux comptoirs.
Après les Trois Horloges je vais tacher moyen de me faufiler sur le trottoir,
du " Bar des Nobles Arts " et du " Bar du Trianon " je passe au coin de la rue Suffren
vers le " Bar du Centre " et avant que la toca de rentrer dans un café me prenne
vinga que je remonte fissa en direction du bar le " Victor " en face de Bastos.
Ya le " Bar Lucette " rue Franklin et presque je loupe " Le Palace " purée de ses osses,
en bas de la rue Général Verneau zarma qu'est ce qu'y en a pas encore des cafés,
le " Select " le " Bar des Quatre As " rue Rosetti, le " Bar Alphonse, " Le Tout Alger ",
" Le Madrigal ", du côté Photo Pétrusa le" Café Casano ", le " Bar Ferrer ", le " Penalty ",
les clients ils se régalent attirés comme des arapèdes par des kémias " d'anthologie " ,
ça y va les pois chiches, poivrons, fèves au koumoun, petits rougets grillés, variantes ,
escargots, tramousses, sepia au noir, blis blis, moules, anchois, olives piquantes,
leurs odeurs ennivrantes me font marcher de travers pourtant j'ai pas bu d'anisette...
alors pour me remettre j'ai la gobbia de retourner me taper un beignet chez Blanchette.
Mais non je continue et plus loin je monte dans la rue Barra jusqu'à la rue Montaigne,
c'est là qu'on se retrouve avec les copains chez Escobedo au " Bar des Arènes",
je reprends alors l'avenue jusqu'à la " Grande brasserie " , à l'intérieur c'est la liesse,
il y règne une grande animation sous la baguette du patron Pépète Soliveres,
un peu plus loin c'est le " Café Bénaïm " et en allant tout droit c'est " Chez Lolo ",
en face au coin de la rue Cavalier de la Salle le " bar Aracil ", à coté le café "Scotto ".
J'arrive alors devant " Le Faisan d'Or " tout près des beaux jardins Guillemin,
je continue avenue de la Marne, quel populo au " Gentleman ", et patin et couffin...
à côté " Chez Prosper " , le " Jeny's Bar " où on joue au ping foot en sortant du lycée,
rue Eugène Robe " La Petite Marmite ", à Nelson le café " Soler " le " Bar des Variétés ".
J'arrive gatlek rue Borély la Sapie au " Grand Café Riche " près du somptueux Majestic,
à côté le café " Chez Gatto ", plus loin " La Cigogne " , mais je quitte ce ciné mytchique
pour l'avenue Malakoff, là c'est le " Café d'Alexandrie " et " Cerdan ", rue Rochambeau
" Le Café de Cadix ", et à " L'Algéria " boulevard de Provence j'arrive comme un kilo...
Je continue quand même et je fais un petit tour par la rue de la Consolation,
je passe " Le Taxi Bar " et " Les Ondines " puis je reviens en errière par la rue de Dijon,
à droite " Le St Henri " , j'arregare à droite et à gauche , qu'est ce que je vois pas,
les deux concurrents " l'Olympic " et le " Bar des Avenues " la classe, ba ba ba !
au coin de la rue des Moulins on se bouscule " Chez Riri " et " Au Roi des Escargots "
commme un peu plus loin vers la rue du Roussillon" chez Perez " et au " Balto " .
Je monte vers la Place Lelièvre et me retrouve au " Bar des Sports " rue de Normandie
puis rue de Séville au " Bar de l'Orphéon " près du magasin bien connu Coco Riri,
rue Jean Jaurès au " Bar Tolza " et plus bas au " Jumping Bar " le roi des petites cocas.
Et moins cinq que je l'ai pas vu " Chez Raymond " après la Poste avenue des Consulats,
je remonte alors jusqu'à la rue du Dauphiné en face de l'entrée de l'hôpital Maillot
où au niveau du terminus des TA , c'est " l'Andalou " qui concurrence " chez Mompo ".
Mainant rien que je monte vers chez moi , je retombe dans la rue Cardinal Verdier,
je la continue et je passe devant les bars " Chez Mario " et " Le Petit Glaçier "
mais rlass mon périple dans Bab El Oued se termine dans ma rue Réaumur,
je suis fatigué mais une fois de plus avec ce spectacle unique j'ai pas perdu la fugure.
Quand je rentre à la maison j'ai encore dans le nez toutes ces odeurs de kémia,
dans les yeux tout cette joie de vivre et ma parole c'est sur que je suis pas larma,
j'ai dans la cabessa le tourbillon de toutes ces devantures de bars et cafés,
tout ça c'est pas des tchalefs, ma parole je suis pas prêt de les oublier.

Robert Voirin






 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 30/08/2012 17:48


En effet les escaliers reliant l'Ave Durando à l'Ave de la Bouzaréah et au restaurant chez Alex, c'est la rue Montagnac. Enfants, on les appelait "les escaliers sans nom".
Quand à la rue Laveyssiere elle se terminait en escaliers Ave Durando à hauteur de la villa qui fût plus tard tenue par une sage femme, et qui était toujours fermée, à l'ombre d'un trés bel arbre.

Bonne soirée à toutes et à tous.
Merzak

 

De : Alain ChouquetEnvoyer un mail

Le : 30/08/2012 16:50

A Vidal,
Désolé de vous contredire, mais la rue Lavayssière, allait bien du 4 de la rue Rochambeau, longeait la Place Wuillermoz, des escaliers grimpaient avenue Durando, et la rue se finissait au 20 de l'avenue de la Bouzaréah.
En effet le restaurant "Alexandre", chez Alex était tenu par Monsieur Guedj.Face à lui M. Embarek Biskri, dit Zoizeau tenait une boutique d'écailler.Et cela se passait rue Montagnac, petite rue face au cinéma Marignan. Vous trouverez cela et plein d'autres choses sur mon site en gestation "cetaitlabaslalgerie. eklablog.fr"
Salutations.
Alain du 60.

 

De : VIDALEnvoyer un mail

Le : 30/08/2012 16:10

Les deux dernières photos ne sont pas en effet les escaliers de la rue Laveyssiere, mais plutôt à mon avis là ou se trouvait Guedj (de mèmoire), le bar où l'on mangeait d'excelentes merguez et brochettes.

 

De : VIDALEnvoyer un mail

Le : 30/08/2012 16:04

Désolé,

Mais La rue Lavayssière, allait du 31 av de la Bouzareah (angle Monoprix ou Pétrusa) et finissait quelques mètres plus loin sur des escaliers donnant av Durandeau et au début de la rue Jean jacques Rousseau.

Et ouais, c'est loin tout cela, alors ... :-)

 

De : Alain ChouquetEnvoyer un mail

Le : 30/08/2012 15:46

A Mustapha Oualikene,
Il y a erreur dans l'intitulé de vos trois dernières photos. La rue où se trouvait le restaurant "Alex", était la rue Montagnac, (du 19 avenue de la Bouzaréah au 3 avenue Durando).Effectivement face au cinéma "Marignan".
La rue Lavayssière, elle,allait (du 4 de la rue Rochambeau, au 20 de l'avenue de la Bouzaréah). Face à Alex, il y avait l'écailler "Zoizeau".
Amicalement.
Alain du 60 rue Cardinal Verdier.

 

De : sendra terzo anne marieEnvoyer un mail

Le : 30/08/2012 11:15

Message pour Amélie PEREZ GILLERON
bonjour Amélie je te confirme mon adresse mail qui n'a pas changé : marie.terzo@noos.fr

à bientôt

 

De : jean-jean MorénoEnvoyer un mail

Le : 30/08/2012 10:12

Salut les ami(e)s d'ici et de là-bas
Comme un arbre…..Préface du « Berger de Mostaganem », un texte qui m’a beaucoup ému puisqu’effectivement la nature et le temps sont irréversibles, que restera-t-il de nos souvenirs quand nous ne serons plus là ! Merci à note ami Pierre-Emile BRISBAL Pour ce magnifique texte.
D’autre part je voulais également remercier André TRIVES que j’ai eu la chance de rencontrer à l’occasion d’un salon littéraire, pour son merveilleux livre « Le berger de Mostaganem ». Je viens de le terminer et je l’ai beaucoup apprécié en particulier le voyage en car et en train de St Jules à Alger en passant par Relizane, la description de ses paysages et la discussion entre plusieurs protagonistes à l’intérieur du wagon sous les yeux de Jean, un pur moment de plaisir à découvrir pour ma part « l’Algérie profonde ».
Merci également à l'ami Mustapha OUALIKENE pour toutes les photos qu'il nous envoie!

 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 30/08/2012 08:34

Je dédie ce magnifique texte à tous les enfants de Bab el oued qui nous quittent. Le dernier en date s'appelle Camille...


Comme un arbre...


La vie nous a dérobé le plus beau des matins celui où, sur une de nos branches nous aurions vu renaître la première feuille du printemps. Nous sommes un arbre dont les feuilles ne repoussent plus. Comment pourrait-il en être autrement avec nos racines désormais inutiles car arrachées à cette terre d'Algérie. Nos racines autrefois profondes, robustes, vaillantes, réduites à un entrelacs blanchâtre, stérile, noueux et sec, semblable à ces ossements extirpés à la hâte d'un caveau profané.
Nous vivons notre ultime et interminable hiver. Nos feuilles meurent doucement et partent docilement. Ces feuilles brûlées par un destin féroce et amoral. Une feuille d'Alger, d'Oran, de Tlemcen, de Bône, d'un village du littoral ou du bord de l'Atlas. Une feuille avec ses souvenirs et l'amour des siens comme unique bagage pour le dernier passage. Une feuille qui se détache et plane maladroitement soutenue par l'haleine de la mort dans un balancement disgracieux ignorant le chagrin des vivants.
Nous avons des mots usés et doux pour ceux qui restent. Une salutation murmurée avec son goût de larme. Un geste d'une tendresse retenue. Une main sur une épaule. Une dernière prévenance formulée dans un égal partage entre la mort et la vie. Un nom que l'on glisse lors d'une rencontre pour nous dire qu'il nous a quitté, pour dire qu'elle est partie.
Bientôt, plus rien de vivant ne subsistera de nous. Ceux de notre sang qui n'auront pas connu la vie de « là-bas », ne sauront bientôt plus rien de nos joies et de nos chagrins qui périront de ne plus être écoutés, asphyxiés par l'oubli. Sur ces vieilles photos que les familles conservent,un jour, un enfant cherchera notre nom, le nom d'un lieu, une date. Il ne trouvera pas d'écho. Les feuilles meurent en silence.

Pierre-Emile BISBAL

 

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