pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 
NEABABELOUED VOUS SOUHAITE A TOUTES ET A TOUS D EXCELLENTES FETES DE NOEL 2024 --------- NEABABELOUED VOUS SOUHAITE A TOUTES ET A TOUS D EXCELLENTES FETES DE NOEL 2024

Liste des messages

De : Jean Robert PIVONEnvoyer un mail

Le : 12/10/2023 16:12

Mr Merzak,
Merci et je continuerai à vous lire.

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 11/10/2023 17:16


Mr Eschinni.

Quel quartier n'a pas eu son personnage "spécial" faisant des apparitions épisodiques et pittorèsques, et que l'on taquinait gentiment.

Nous en avions un aussi, qui avait cette allure relachée d'un dimanche à la maison. Un dimanche qui durait des années, ressassant les mêmes reflexions, les mêmes confidences que la veille et que le lendemain.

On restait tout de même, à la fois perplexe et attendri devant la monotonie de cette vie rytmée par la ronde des saisons, dans lesquelles les jours se superposent aux jours, et les années aux années.

Toujours vétu à la 6-4-2 (sauf le dimanche), beaucoup l'appelaient Four à chaux "Fouratcho", et lui, fier de son camaïeu, était complètement imperméable aux critiques.

Andrée le connait car elle venait souvent aux baraquements en face.

Son nom Mr Eschinni ne lui dira rien. Mais si je lui dit que c'était le marbrier du 26 Ave Malakoff, alors cela remontera à la surface.

Un véritable artiste qui travaillait cette roche avec amour et noblesse (une de ses oeuvres, une boussole, se trouve toujours à Notre Dame, et à chaque passage, on se remémore avec émoi et tristesse cet homme qui a marqué ce quartier). Il était originaire de la région de Carrare, d'où venait le célèbre marbre blanc.

Il est parti un beau jour, comme beaucoup d'autres personnages du même calibre.

Sachez Mr Eschinni, où que vous soyez, que vous avez laissé un vide immense. C'est étrange, mais personne n'aurait pensé à le tutoyer.

Peut être parce qu'il tenait beaucoup à la noblesse d'un vocabulaire choisi et oublié de nos jours.

Nous avons beaucoup appris avec lui sur l'art et la peinture italiens. Quand à la lecture, il n'avait de goût que pour les auteurs qui écrivent "maigre": Laclos, Saint Simon, Retz, La Rochefoucauld...et nous gamins de l'époque, étions émerveillés par ces énigmes que nous ne comprenions pas.

Je tenais aujourd'hui à rendre hommage à cet homme qui a accompagné notre enfance et une partie de notre adolescence.

Il a marqué ce quartier qui longtemps fût miraculeusement préservé de la boulimie des promoteurs immobiliers et, qui est maintenant à l'abandon et privé de futur.

Où sont tous les êtres démunis et fiers qui ont fait "vivre" et "vibrer" ce quartier? Où sont les gitans de l'héliport?, "les résidents de la plage": Kaouène, Latrache, Drimouche, Rouget, Le Manchot, Yeux Rouges, Merzak (frère de Abdelkader, Yahia et Mokhtar Kentéra) et l'immense Choucha disparue dans d'atroces conditions que je tairais ici. Kiki le gardien de la mémoire et du Stade décédé aujourd'hui, et que je ne manquais jamais de saluer à chaque passage à Alger.

Le magasin La Mer a disparu comme tant d'autres...mais les souvenirs restent. Indélébiles. Ainsi que cette nostagie qui est un véritable bonheur à l'imparfait.

Un bonjour aux anciens des quartiers du Moulin et du Champ de Manoeuvres.

 

De : Jean Robert PIVONEnvoyer un mail

Le : 11/10/2023 15:46

Mr Merzak,
lu vos messages du 7 et 10/10 écrit avec brio et enthousiasme. Je me suis "régalé". Un du chamaneuv

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 10/10/2023 18:48

Ecole SIGWALT:

Il y avait un comité des parents d’élèves qui, à l’approche des fêtes de Noël, distribuait pour les nécessiteux, des paires de chaussures de couleur marron "solides" pour l’hiver, ainsi que des petits filets de noix.
Je me souviens que l’on enviait ces "chanceux" et que c’était Mr Autuori, père de Vincent et Auguste, Mr Pérez de la Coopérative, et bien d’autres qui étaient responsables de la distribution.
Il y avait aussi rue des Lavandières, un poteau en fonte, juste sous le balcon de Mr le Maire (Balzano). CARDINAL, un homme à l’haleine cruelle, et qui, pendant de longues années avait vu la vie défiler, à travers le fond d’une bouteille de vin à la tirette de chez Mr Papalardo, venait quand il était à point, donner des coups de tête à ce poteau, le traitant de tous les noms avec son vocabulaire coloré, en lui demandant sérieusement, Qui c’est le mac?
Qui ne se souvient pas de Mme Gatto du 4 rue de la Consolation, qui enlevait les coups de soleil, et qui excellait dans la fabrication des Zouzamiel, petits gateaux à base de mélasse et de chocolat, en forme de S avec une amende à l’extrémité.
Mais tout ce quartier était composé d’échantillons d’où lon recruterait sans peine, de quoi peupler une véritable cour des miracles.
Pourquoi ces souvenirs remontent ils à la surface tout à coup?
C’était il y a plus d’un demi siècle-


 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 10/10/2023 18:45


Salut Guy et toute la Clique.

Pour Kanuss, je crois qu'il faudrait demander à Mr SALA.

 

De : La clique des MessageriesEnvoyer un mail

Le : 10/10/2023 18:36


OH MERZAK !!! avec notre instituteur ,au CP dans la petite cour du bas une institutrice Mme FRIBURGER .....et son surnom ????? lors des chaudes journées dans la cour du haut les OUALIONES accrochés au grillage hurlaient
KANUSS !!KANUSS !! KANUSS !!

 

De : SLIMANI KAMELEnvoyer un mail

Le : 10/10/2023 12:57

je suis de Bab El Oued avant j'habitait a la rue Phalsbourg pas loin de la place et du collège LELIEVRE actuellement j'habite la cite Picardie rue Cardinal Verdier? JE VOUDRAIS RENTRE EN CONTACT AVEC DES FAMILLES QUI ONT HABITES BAB EL OUED
MERCI

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 10/10/2023 00:28

Qui était Mr LIEVIN ?

Tous les anciens de Sigwalt, se souviennent de Mr Liévin Georges. Instituteur de la " vieille école " il avait l'art de maitriser la pédagogie, l'enseignement, et la camaraderie réunis.
Tout le monde avait droit à un surnom aproprié. Surnoms que l'on utilise entre nous à ce jour. Il aimait faire des rondes en voiture autour des Messageries la veille des compositions, pour noter les noms de ceux qui "trainaient" dehors, et le lendemain, ils avaient droit à une phrase pleine d'humour et d'ironie ( salut Sauvin, Pacifico, Montiel, Balzano, et tous les autres...ils se reconaitrons)
Such se souvient d'une certaine calbote, Balzano et moi même d'autre chose, et Adam, toujours impeccable, d'éloges mérités, sans oublier Garcia, Olives, Spinoza Sauvin...etc...
Grand sportif, il nous a pratiquement initié au Foot, au Hand, et au Basket-ball. Une parfaite harmonie entre enseignant et elèves. Habitant le quartier pas loin du Plaza,il était trés apprécié par les parents, et on le voyait souvent dans les rues de Bab El Oued, converser avec l'un ou l'autre.
Nous gardons tous un trés bon souvenir de cet homme qui tenait lieu de "pont" entre le corps enseignant et le corps enseigné.
Aprés 1962, il a tenu le magasin " prêt à porter " Gentlemen, rue Michelet, pendant quelques années. Ensuite, une apparition à Paris, et depuis, plus rien. Disparu...Croyait-il.
Une bande de garnements ont remué ciel et terre pour le retrouver. Et ils ont réussi. Merci à Bachir, Balzano, Garcia, Mélé et tous les autres pour leur tenacité. Il est décédé il y a queiques annèes, mais retraité, il a habité sur les hauteurs de Nice, et beaucoup de camarades de classe lui ont rendu visite où ils ont été recus comme les enfants qu'ils sont restés pour lui.
Mr Liévin, je tenais simplement à vous dire que vous faites partie d'une génération qui nous a aidé et éclairé pendant notre enfance.
Vous faites partie de ces instituteurs ou "institutions" qui n'existent plus, et nous ne pourrons jamais vous remercier assez.
Mais comment faire sentir avec des mots écrits et des phrases ordinaires, les sentiments refoulés de ceux qui justement, ne trouvent pas les mots? Trés difficile! Alors on évoque des souvenirs d'enfance. Cette enfance qui est le village natal de l'âme.
(Bonjour à Jean Pierre Lucido.J'espère que nos chemins se croiseront un jour)

Tamene Merzak.

 

De : LucidoEnvoyer un mail

Le : 09/10/2023 15:50

Bonjour Merzak,
Qu'elle mémoire !!!!!!!!comment fais-tu ? magnifique !!!
Ce dont je me souvient de Moussa, ce sont mes achats de Toupies il y en avait à rayures multicolore et nous nous choisissions les Grosses Blanches que l'on appelait toupie italienne (pourquoi ?)dont on changeaient le "gangui" pour un bout de clou de 16 ce qui faisait de gros dégâts lorsque nous jouions à casse toupie avec Guy et les copains du quartier, Bachir en était aussi. Nous achetions aussi les tubes de Biberine .
Merci pour nous faire partager ses souvenirs.
Avec mes amitiés
Jean-Pierre

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 07/10/2023 23:20

MOUSSA.

Pour faire plaisir à Mr le Maire et à la Clique des Messageries, j’aimerais partager avec vous ce souvenir et parler de Moussa l’épicier de la rue Charles Lebar, à 30m. de l’Ecole Sigwalt.
Qui n’a pas acheté un zigomar, un tube de réglisse en poudre dans un tube de verre, une plume Script ou Sergent Major, ou tout simplement un Globo avant d’entrer en classe.
Il faisait dans tout: Articles d’écoliers, Confiserie, Alimentation Générale et j’en passe. En fait ils étaient deux, mais qui était qui? Ils habitaient l’arrière boutique et ne fermaient pratiquement jamais.
Celui à qui nous avions "à faire" était petit, avec une barbe taillée en collier et une blouse grise (à l’époque on disait une blouse de Marseille).
Je me souviens parfaitement de sa voix hésitante, voltigeant sans cesse sur les accents toniques, son teint cachectique à la peau couleur de thé léger et l’oeil toujours aux aguets.
L’autre,était un homme plus agé, l’oeil plissé toujours satisfait, avec un sourire figé.
Ils étaient retirés de tout ce qui ne touchait pas au magasin, et le vaste monde qui les entourait, les obligeait à vivre "à feu doux" couvercle fermé.
Leur regard mélancolique et distant, était celui de ceux qui, pas à pas, se sont retirés du monde, abstenus de toute relation.
Quand à leurs visages, ils avaient cette expression de résignation maussade, qu’ont les caissières obligées de travailler le dimanche.
Et pourtant on l’aimait bien Moussa. Et je suis persuadé qu’il nous le rendait bien à nous tous, petites pestes de l’époque.
Moussa et son magasin existent toujours. Il est devenu Libraire. Je suis passé "comme ca" il y a quelques temps et je crois avoir décélé un petit sourire. Chose impensable il y a 50 ans.

Merzak






 

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