pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Liste des messages

De : arrighi.Envoyer un mail

Le : 19/08/2018 11:10

quel magnifique texte, bravo et merci monsieur de nous le faire partager !!!!

 

De : Henri RindovetzEnvoyer un mail

Le : 18/08/2018 20:24

A josé Castano et aux fidèles de BEO,

S’il ne fallait retenir qu’une phrase dans ce superbe texte ci-dessous de José Castano, je retiendrais celle-ci:

Il n’est pas de douleur plus grande, que de se souvenir des jours de bonheur dans la misère !...

Merci à José & à Christian pour le relai du message... ..

 

De : Parcq RobertEnvoyer un mail

Le : 18/08/2018 15:42

Avec toute ma considération pour cette famille,
Je présente à la famille Di Rosa mes sincères condoléances
R.Parcq du 1 bd de provence

 

De : José CASTANOEnvoyer un mail

Le : 18/08/2018 13:13

56 ans, déjà !...

Et les clameurs se sont tues !...

« Le souvenir du bonheur n'est plus du bonheur ; le souvenir de la douleur est de la douleur encore » (George Gordon, Lord Byron)

Il était environ onze heures en ce mois de juillet 1962. Le ciel était pur, avec de légers flocons de nuages, très espacés. Une lumière douce et éclatante baignait les immeubles du Front de Mer, à Oran. Le « Kairouan » s’était rempli en un temps record… Il y avait du monde partout, dans les cales, sur le pont, dans les entreponts et si, sur les quais, c’était la panique, à bord, les malheureux « vacanciers » (comme les avaient surnommé Robert BOULIN et Gaston DEFFERRE) ne demandaient plus rien. Ils s’affalaient, prostrés, et regardaient les contours de leur terre. Ils voulaient s’imprégner une dernière fois de cette vision qui avait été le cadre de leur enfance, se souvenir de chaque mot, de chaque geste, pour être enfin dignes de s’envelopper du linceul immuable des choses définitives. Ils entraient en exil par de honteuses poternes, traînant derrière eux, comme un fardeau et un tourment, le manteau d’apparat de leurs souvenirs rebrodés de mirages.
L’Algérie, tant servie, tant chantée, tant aimée, c’était le passé de bonheur, d’héroïsme et d’espérance, et ce n’était plus en cet instant tragique, que le désespoir de milliers de c½urs calcinés au fond de milliers de poitrines humaines…
Il n’est pas de douleur plus grande que de se souvenir des jours de bonheur dans la misère !...
En l’instant, tout à leur chagrin, ils ne savaient pas encore qu’une fois arrivés en France, épuisés et malheureux, ils y seraient accueillis comme des étrangers, qu’on les jugerait, qu’on les montrerait du doigt, qu’on les traiterait de parias, de pestiférés, qu’on dirait que « leur misère est un juste châtiment » et qu’on rirait de leur désespoir.
Quel douloureux instant que celui où l’on quitte sa maison, son site aimé, ses amis, sa famille, tout ce qui tient au c½ur, avec la conviction, plein l’âme, que plus jamais on ne les reverra. Et l’on pense aussi, sans le dire, à toutes les profanations de tous ces êtres chers qui seront faites après le départ…
« Notre église, ce petit bijou, a été décapitée. Notre cimetière a été saccagé… Tous les cercueils ont été ouverts… J’aurais préféré être aveugle ! » C’est un prêtre français qui parle…
Aujourd’hui, il ne reste plus comme vestiges qu’un grand rêve, des souvenirs douloureux, des milliers de morts et de disparus, des milliers de déracinés dépossédés, humiliés, violés, des ruines, une odeur de sang caillé, un reniement immense, et, sous le soleil de « là-bas », une déréliction de plaines rases rendues à l’abandon et le vent de la mer dans sa morne complainte sur les vignobles et les vergers en friches…
Cinquante cinq ans « après », les rangs se sont « éclaircis » mais des milliers d’âmes déracinées ne font, encore, que survivre loin des paysages dorés qui ont émerveillé leur enfance. De cette terre douce et triste, tombeau de leurs aïeux et nid de leurs amours, un immense vide les sépare, fait de sable, de regrets, de mirages, de promesses et de serments révolus, où s’irréalisent les oasis perdues de leurs souvenirs.
Algérie qui leur a donné la vie et qui a pris leur c½ur, rongée par le désordre, la pauvreté, la prévarication et l’immoralité d’apparatchiks, que triste est ton sort aujourd’hui !...
De-ci de-là, les mousses recouvrant les murs joignent leur lèpre rouille à l’ombre des palmiers aux branches mutilées. Les grands arbres sous la lune, frissonnent de nostalgie et renouvellent chaque nuit leurs appels éplorés dans l’espoir que l’amour voudra bien y renaître. Et dans leurs branches désolées, les lettres qu’on déchiffre avouent aux voyageurs que d’autres en ces lieux ont connu des bonheurs dont les traces ne sont point effacées…
Le temps a pu faire son office, jouer au sacrificateur, il n’a pas eu le front de dévorer ces noms des heures familières. Pourtant à notre départ nous n’avons rien inscrit. Nous n’avons pas voulu que s’y fixent nos c½urs. Mais nous n’avons pas trahi nos secrètes tendresses afin que reste bien à nous cette gerbe de fleurs qu’on respire à genoux parmi les souvenirs de toutes nos ivresses.
Des souvenirs… Voilà ce qui reste désormais : des souvenirs merveilleux et cruels qui subsistent à jamais dans les mémoires… Avec le temps, les vagues murmureront longtemps autour de ces souvenirs là… Dans les tempêtes, elles bondiront comme pour venir lécher leurs pieds, ou les matins de printemps, quand les voiles blanches se déploieront et que l’hirondelle arrivera d’au-delà des mers, longues et douces, elles leur apporteront la volupté mélancolique des horizons et la caresse des larges brises. Et les jours ainsi s’écoulant, pendant que les flots de la grève natale iront se balançant toujours entre leur berceau et leur tombeau, le c½ur de ces exilés devenu froid, lentement, s’éparpillera dans le néant, au rythme sans fin de cette musique éternelle.

José CASTANO
Courriel : joseph.castano0508@orange.fr

« O mes amis Pieds-Noirs, ne pleurez plus la terre et le sol tant chéris qui vous ont rejetés ; laissez les vains regrets et les larmes amères ; ce pays n’a plus d’âme, vous l’avez emportée » (Camille Bender – 1962)

 

De : roland BazinEnvoyer un mail

Le : 18/08/2018 11:50

Bonjour,
Je viens de découvrir votre site.
Je suis fils de pied-noir mais moi-même né en 1949 je ne connais pas l'Algérie.
J'ai malgré tout quelques photos de mes grands-parents Bazin et Wurtz.
Quelqu'un pourrait-il m'aider à trouver des informations et aussi des photos sur le quartier où ils ont vécu. A Bab El Oued, Rampe-vallée, avenue Malakoff etc.
Je crois que ma grand-mère Jeanne Philomène Wurtz était concierge dans l'école primaire Rampe Vallée
Bien à vous
Roland Bazin

 

De : FASANO Pierre-ClaudeEnvoyer un mail

Le : 17/08/2018 17:32

Mes sinceres condoléances a la Famille DIROSA, encore un enfant de BEO que nous ne verrons plus.

 

De : La clique des MessagriesEnvoyer un mail

Le : 16/08/2018 22:59


Cet après midi à 17h dans le cimetière des hauteurs de Golf Juan le chant
des AFRICAINS à retenti pour un dernier adieu à DIROSA Toinou mort subitement à 71ans ;chaque année à Rognes il faisait partie des premiers
pour installer la table de sa grande famille
Repose en paix auprès de ton courageux et immense combattant papa ANTOINE
tué au bas de la Casbah en 1956 .....
Adieu tu vas nous manquer à Rognes

 

De : Antoine / Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 13/08/2018 11:31

Andrée,
merci pour ton message que je transfère à Dolorès Giordano.
En effet, il s'agit du décès de son frère Henri dont le papa Janvier a été le professeur de tous nos accordéonistes.
Les Giordano, famille de musiciens célèbres,habitaient rue Mazagran, tout près de l'avenue Malakoff, dans le même immeuble que notre ami André Trivès.

 

De : FASANO Pierre-ClaudeEnvoyer un mail

Le : 12/08/2018 10:18

J'adresse mes sincéres condoléances a mon Ami Jean ARFI, Sa Maman est partie a 99 ans, je t'embrasse l'AMI.

 

De : andreeEnvoyer un mail

Le : 11/08/2018 18:15

pour tony et Antoine Billota

Je vous pressente a vous et a toute votre famille mes
sincères condoléances que votre cher frère Henri repose en paix

Pour tous ceux qui ont perdu un être cher je pressente a vous tous mes sincères condoléances




nos absents nous accompagnent

Où s’en vont ceux qui nous manquent ? Nous accompagnons leurs corps jusqu’en terre et puis après ?… Nous fleurissons leur mémoire, nous leur parlons comme s’ils étaient encore là, quelque part, inaccessibles mais présents, bienveillants et sages. Que donnerait-on pour une réponse, un conseil de leur part, un mot pour dire… « Je veille sur vous » ? Et il nous suffit de les évoquer pour qu’ils nous sourient dans notre plus beau souvenir, de leur visage le plus lumineux. Nos absents nous accompagnent. On ne peut rien leur cacher puisqu’ils nous regardent avec nos propres yeux. C’est une étrange et intime conviction que l’on ne peut partager qu’avec ceux que l’on aime, dans la confiance de n’être pas raillé, mais, au contraire, conforté.

Ceux qui nous manquent remplissent le vide de leur absence par une présence silencieuse et tendre. Toujours disponibles, ils sont auprès de nous, derrière nos paupières closes, dans les moments de doute ou de peur, dans les joies profondes. Dans la douleur de les avoir perdus, il y avait cette impuissance à les retenir, à les aider, à les accompagner. Dans le chagrin de leur absence, on a le sentiment d’être guidés par eux, de leur conférer un rôle qu’ils n’ont ainsi jamais perdu. En fermant les yeux, ils nous laissent leur regard, à la façon d’une boussole. Peut-être ont-ils besoin eux aussi de nos pensées, de nos lumières, pour éclairer leur route ? Le chagrin n’est que le revers de l’amour. Mais c’est encore de l’amour. Qu’il serait « triste de n’être plus triste sans eux… ».

Au Panthéon de nos c½urs, nos absents ont toujours raison. Si l’on devait faire le portrait du bonheur, il aurait parfois le visage du chagrin, et la quiétude bienveillante de ceux qui nous ont quittés mais qui veillent sur nous tendrement. C’est une image apaisante pour s’endormir, pour s’orienter, ou se perdre dans leur sourire. Il y a un peu d’infini dans cet amour-là. Ceux qui nous manquent semblent si sereins, si proches, comme en apesanteur… Est-ce qu’ils trouvent en nous leur chemin vers ailleurs ? Alors les vivants deviendraient la maison de ceux qu’ils ont aimés. Et si un jour ils n’existent plus pour personne, auront-ils vraiment disparus ? Se sentir aimé de son vivant, c’est savoir qu’il existe quelque part un après, un moyen de poursuivre la route ensemble. L’absence n’est pas qu’un vide. C’est aussi de l’amour qui nous accompagne. Servir encore, être utile à quelqu’un… Un beau destin pour nos absents…

Yves Duteil

 

Envoyez un message