Liste des messages
Le : 11/09/2007 14:32
AMITIES
A L'OCCASION DU NOUVEL AN, JE SOUHAITE A TOUS LES JUIFS DU MONDE ENTIER UNE BONNE FETE DE ROCH HACHANA ET AUSSI DU YOM KIPPOUR.
PAR LA MEME OCCASION JE SOUHAITE A TOUS LES MUSULMANS DU MONDE DE CELEBRER UN BON RAMANDAN ET QUE LA PAIX REGNE DE PARTOUT.
GEORGES MORALI
Le : 11/09/2007 13:32
Les boulistes
Le boulodrome étirait ses différentes pistes sur un des cotés de la Place Lelièvre, juste derrière le kiosque. Quelques rares fois, le jeudi après-midi, tenant la main de mon grand-père, je franchissais le portail. Je n’allais guère plus loin. Je m’asseyais de suite à droite de la porte. Le fait d’être admis dans cet espace exigeait de ma part de me faire oublier car les enfants ne devaient pas en passer le seuil. C’était inconfortable, mais, être la, c’était autre chose qu’un match de foot ou une partie de billes dans la rigole de ciment.
Les boulistes étaient différents l’après-midi et le soir L’après-midi, c’étaient des « vieux », comme mon grand-père. A cette époque et à cet endroit être vieux ce n’était pas péjoratif ou discriminant. Au contraire, être vieux vous apportez respect et attention. Donc, vers dix neuf heures, les équipes changeaient de profil. Les parties se disputaient alors entre joueurs rentrant de travail. Je préférais nettement l’ambiance de l’après-midi. Le soleil plombait le tuf recouvrant le terrain. Il s’en exhalait une odeur un peu acre. Le jeu obéissait à un rythme plus lent car la chaleur et l’age des joueurs ralentissaient chaque mouvement. Chacun s’épargnait une gesticulation inutile ce qui donnait à tous une solennité patriarcale. Joueurs et spectateurs étaient impeccables. Ils portaient la large casquette ou le béret qu’ils soulevaient à intervalles réguliers pour s’essuyer le crane et le front.. Le pantalon remontait haut sur le ventre. Dans ce quartier ouvrier certains n’avaient pas abandonné le « bleu de chauffe », pourtant l’on sentait que l’habit bleu, trop net, ne côtoyait plus le chantier ou l’atelier. Mais, au-dessus de tout ça il y avait le pliant. Allez savoir pourquoi, je rêvais d’un de ces petits pliants de toile à rayures multicolores et armature de bois. C’est avec envie que je les voyais s’installer aux endroits qu’ils jugeaient les meilleurs, soit pour l’ombre du kiosque, soit pour ne rien perdre des phases de jeu.
Avant chaque coup, le chiffon jaune ou le bout de peau de chamois débarrassait les boules d’une pellicule de poussière gris blanc. Par contre les chaussures et les espadrilles ne pouvaient y échapper. Quand un coup était joué, qu’il soit raté ou réussi, le juron du bouliste s’exprimait dans un souffle comme s’il avait du mal à passer la barrière des lèvres. L’assistance, elle, murmurait ses commentaires et parfois applaudissait. Cette pudeur s’expliquait certainement par le fait que, l’après-midi, la place Lelièvre, accueillait mamans et mamies et que, joueurs et spectateurs du boulodrome se contenaient pour ne pas heurter de chastes oreilles. Le soir c’était une autre paire de manche. La placette se vidait et le boulodrome retrouvait une trivialité toute méditerranéenne. Du balcon de mes grands-parents dont l’appartement se situait juste au-dessus de chez Coco & Riri, j’entendais avec délectation tous ces jurons rageurs ou jubilatoires. Je faisais provision de toutes ses imprécations avec la ferme intention de m’en servir plus tard.
Le boulodrome étirait ses différentes pistes sur un des cotés de la Place Lelièvre, juste derrière le kiosque. Quelques rares fois, le jeudi après-midi, tenant la main de mon grand-père, je franchissais le portail. Je n’allais guère plus loin. Je m’asseyais de suite à droite de la porte. Le fait d’être admis dans cet espace exigeait de ma part de me faire oublier car les enfants ne devaient pas en passer le seuil. C’était inconfortable, mais, être la, c’était autre chose qu’un match de foot ou une partie de billes dans la rigole de ciment.
Les boulistes étaient différents l’après-midi et le soir L’après-midi, c’étaient des « vieux », comme mon grand-père. A cette époque et à cet endroit être vieux ce n’était pas péjoratif ou discriminant. Au contraire, être vieux vous apportez respect et attention. Donc, vers dix neuf heures, les équipes changeaient de profil. Les parties se disputaient alors entre joueurs rentrant de travail. Je préférais nettement l’ambiance de l’après-midi. Le soleil plombait le tuf recouvrant le terrain. Il s’en exhalait une odeur un peu acre. Le jeu obéissait à un rythme plus lent car la chaleur et l’age des joueurs ralentissaient chaque mouvement. Chacun s’épargnait une gesticulation inutile ce qui donnait à tous une solennité patriarcale. Joueurs et spectateurs étaient impeccables. Ils portaient la large casquette ou le béret qu’ils soulevaient à intervalles réguliers pour s’essuyer le crane et le front.. Le pantalon remontait haut sur le ventre. Dans ce quartier ouvrier certains n’avaient pas abandonné le « bleu de chauffe », pourtant l’on sentait que l’habit bleu, trop net, ne côtoyait plus le chantier ou l’atelier. Mais, au-dessus de tout ça il y avait le pliant. Allez savoir pourquoi, je rêvais d’un de ces petits pliants de toile à rayures multicolores et armature de bois. C’est avec envie que je les voyais s’installer aux endroits qu’ils jugeaient les meilleurs, soit pour l’ombre du kiosque, soit pour ne rien perdre des phases de jeu.
Avant chaque coup, le chiffon jaune ou le bout de peau de chamois débarrassait les boules d’une pellicule de poussière gris blanc. Par contre les chaussures et les espadrilles ne pouvaient y échapper. Quand un coup était joué, qu’il soit raté ou réussi, le juron du bouliste s’exprimait dans un souffle comme s’il avait du mal à passer la barrière des lèvres. L’assistance, elle, murmurait ses commentaires et parfois applaudissait. Cette pudeur s’expliquait certainement par le fait que, l’après-midi, la place Lelièvre, accueillait mamans et mamies et que, joueurs et spectateurs du boulodrome se contenaient pour ne pas heurter de chastes oreilles. Le soir c’était une autre paire de manche. La placette se vidait et le boulodrome retrouvait une trivialité toute méditerranéenne. Du balcon de mes grands-parents dont l’appartement se situait juste au-dessus de chez Coco & Riri, j’entendais avec délectation tous ces jurons rageurs ou jubilatoires. Je faisais provision de toutes ses imprécations avec la ferme intention de m’en servir plus tard.
Le : 11/09/2007 11:02
Assez souvent le stade Cerdan a été évoqué dans divers messages.
Savez vous que le buste de Cerdan qui se trouvait devant l'entrée du stade a été réalisé par le prof de dessin du collège Guillemin en 1952.
son nom : andré Grec qui a été grand prix de Rome. Il nous avait demandé à tous les élèves de lui apporter des photos de Cerdan pour s'en inspirer. J'étais en troisième à cette époque. Qui s'en souvient parmi les anciens de guillemin?
amicalement à tous
.
Savez vous que le buste de Cerdan qui se trouvait devant l'entrée du stade a été réalisé par le prof de dessin du collège Guillemin en 1952.
son nom : andré Grec qui a été grand prix de Rome. Il nous avait demandé à tous les élèves de lui apporter des photos de Cerdan pour s'en inspirer. J'étais en troisième à cette époque. Qui s'en souvient parmi les anciens de guillemin?
amicalement à tous
.
Le : 10/09/2007 18:51
Bonsoir à tous.
Avis de recherche.
C'est de l'uthopie probablement mais je tente ma chance quand même.
Est-ce qu'un "Sigwaltien" pourrait m'aider à retrouver les coordonnées de Mr.Liévin Georges,instiuteur à Sigwalt entre les années 1956-1960 (environ)?
Mon message s'adresse naturellement et également à tous les utilisateurs de ce site dont je profite de l'occasion afin de remercier Mr.Timonner et son équipe pour ce beau travail.
Bab el Ouédiennement/Bachir
Avis de recherche.
C'est de l'uthopie probablement mais je tente ma chance quand même.
Est-ce qu'un "Sigwaltien" pourrait m'aider à retrouver les coordonnées de Mr.Liévin Georges,instiuteur à Sigwalt entre les années 1956-1960 (environ)?
Mon message s'adresse naturellement et également à tous les utilisateurs de ce site dont je profite de l'occasion afin de remercier Mr.Timonner et son équipe pour ce beau travail.
Bab el Ouédiennement/Bachir
Le : 10/09/2007 18:26
Et qui se souvient des camemberts avec une fleur en plastique à l'intérieur ?Etoile vient de m'y faire penser en racontant son histoire. Et si maman n'achetait pas le bon fromage au marché de bab el oued, en rentrant c'était la soupe à la grimace. Je me souviens que j'ouvrais tous les camemberts pour ne pas avoir la même fleur ! Hé, c'est que mon honneur était en jeu ; ma copine Danielle faisant elle ausi collection. Alors ........
Le : 10/09/2007 17:16
A Momo,
Je me souviens comme si cela datait d'hier. Mon père ( que Dieu ait son âme) préperait la chaux avec de l'alun et nila pour peindre notre terrasse avant Chaâbane ;c'était une vraie partie de plaisir car nous avions droit à un petit pan du mur. Frères , soeurs,cousins et cousines nous nous donnions à coeur joie.A part que les pinceaux étaient un peu lourds pour nous car il s'agissait des gros pinceaux ronds .Hé oui! il fallait que tout soit propre dans la maison interieur comme exterieur. Nous sortions les peaux de moutons sur la terrasse ainsi que les tapis et ce pour les laver en frottant des pieds.
Pour ce qui est du " Dhaour ou Drou " ,nous allions en famille dans la forêt pour cueillir les branches de cet arbrisseau et que nous mettions dans l'eau après les avoir rinçé dans des récipients en terre. Quelques heures après l'eau était parfumée et avait un goût très subtil.Le même procedès avec "el ketrane", ce goudron au goût particulier mais qui était sensé raffraichir.Nous allions à la cueillette de lavande sauvage "halhal " dite lavande papillon pour les botanistes.Elle était d'un bleu violaçé d'où son nom halhali c'est à dire violet. Nous ne consommons que les fleurs que ma mère faisait cuire à la vapeur et pilait au mortier (mehrez) .Elle mélangeait avec le couscous, cela donnait un goût très prononcé et on le dégustait avec du sucre et du lait caillé. Quel délice! j'en ai l'eau à la bouche.
Je me souviens comme si cela datait d'hier. Mon père ( que Dieu ait son âme) préperait la chaux avec de l'alun et nila pour peindre notre terrasse avant Chaâbane ;c'était une vraie partie de plaisir car nous avions droit à un petit pan du mur. Frères , soeurs,cousins et cousines nous nous donnions à coeur joie.A part que les pinceaux étaient un peu lourds pour nous car il s'agissait des gros pinceaux ronds .Hé oui! il fallait que tout soit propre dans la maison interieur comme exterieur. Nous sortions les peaux de moutons sur la terrasse ainsi que les tapis et ce pour les laver en frottant des pieds.
Pour ce qui est du " Dhaour ou Drou " ,nous allions en famille dans la forêt pour cueillir les branches de cet arbrisseau et que nous mettions dans l'eau après les avoir rinçé dans des récipients en terre. Quelques heures après l'eau était parfumée et avait un goût très subtil.Le même procedès avec "el ketrane", ce goudron au goût particulier mais qui était sensé raffraichir.Nous allions à la cueillette de lavande sauvage "halhal " dite lavande papillon pour les botanistes.Elle était d'un bleu violaçé d'où son nom halhali c'est à dire violet. Nous ne consommons que les fleurs que ma mère faisait cuire à la vapeur et pilait au mortier (mehrez) .Elle mélangeait avec le couscous, cela donnait un goût très prononcé et on le dégustait avec du sucre et du lait caillé. Quel délice! j'en ai l'eau à la bouche.
Le : 10/09/2007 15:49
A Nacera !
En effet l'indigo vient d'un arbre d'Afrique qui certainement était "importé" à l'époque par les caravanes venant du Soudan d'où le nom "Nila" traduction faite certainement car venant de régions limitrophes du Nil Bleu !!!
En outre vous avez totalement raison lorsqu'arrivait le mois de Châabane le Chaambi marchand de chaux (venant du four de de la carrière Jaubert) ramenait sur son baudet cette dernière qui était mise dans un bac avec sa potion de nila et d'alun !!!
Pour l'arbuste il s'âgit de Drou en arabe .
Le : 10/09/2007 13:11
A Momo.
Bonjour,
Il y a un an, j'avais acheté nila ou bleu indigo ou encore le bleu Reckitt du nom du fabricant au marché Nelson à Bab el oued chez un achâb.C'était des petits morceaux de différentes formes( il se peut que cela soit une préparation artisanale)L'année prochaine inchallah je retournerai voir s'il existe toujours.Je suis allée sur internet pour avoir plus de renseignements et ai trouvé effectivement que l'indigotier était un arbre qui poussait au moyen orient en inde et en afrique et qui ressemblerait à un accacia avec des fleurs roses.Il y a aussi le " guède" qui est un arbuste avec des feuilles longues et des fleurs jaunes et qui lui pousserait en Afrique du nord ( plante tinctoriale)et qui a les mêmes propriétés que l'indigotier. N'est ce pas l'un des deux que vous alliez cueillir avec votre défunte mère à la forêt de Baïnem ?Il y a les photos vous pourrez confimer.
Nous mettions aussi nila dans la chaux pour lui donner une plus forte luminosité. Hélas de nos jours le Blanco que nous achetons en grandes surfaces ne fait pas d'effet.
Bonjour,
Il y a un an, j'avais acheté nila ou bleu indigo ou encore le bleu Reckitt du nom du fabricant au marché Nelson à Bab el oued chez un achâb.C'était des petits morceaux de différentes formes( il se peut que cela soit une préparation artisanale)L'année prochaine inchallah je retournerai voir s'il existe toujours.Je suis allée sur internet pour avoir plus de renseignements et ai trouvé effectivement que l'indigotier était un arbre qui poussait au moyen orient en inde et en afrique et qui ressemblerait à un accacia avec des fleurs roses.Il y a aussi le " guède" qui est un arbuste avec des feuilles longues et des fleurs jaunes et qui lui pousserait en Afrique du nord ( plante tinctoriale)et qui a les mêmes propriétés que l'indigotier. N'est ce pas l'un des deux que vous alliez cueillir avec votre défunte mère à la forêt de Baïnem ?Il y a les photos vous pourrez confimer.
Nous mettions aussi nila dans la chaux pour lui donner une plus forte luminosité. Hélas de nos jours le Blanco que nous achetons en grandes surfaces ne fait pas d'effet.
Le : 10/09/2007 10:09
Pour Michel SUCH
je me rappelle trés bien du marchand de bouchons qui se trouvait dans un sous-sol de la rue du docteur Jaboulay. Il y avait en bas au coin le coiffeur DA CUNTO et un peu plus haut le magasin de bonbons BONNET.
En ce qui concerne Mr DA CUNTO on se faisait toujours piéger, il nous demandait qui c'est qui courre le plus vite et le premier qui répondait c'est moi devait balayer le salon il y avait également d'autres questions pièges et il y en avait toujours un qui tombait dans le panneau. C'était la rigolade.
Amitiés
je me rappelle trés bien du marchand de bouchons qui se trouvait dans un sous-sol de la rue du docteur Jaboulay. Il y avait en bas au coin le coiffeur DA CUNTO et un peu plus haut le magasin de bonbons BONNET.
En ce qui concerne Mr DA CUNTO on se faisait toujours piéger, il nous demandait qui c'est qui courre le plus vite et le premier qui répondait c'est moi devait balayer le salon il y avait également d'autres questions pièges et il y en avait toujours un qui tombait dans le panneau. C'était la rigolade.
Amitiés