pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : LANGLOIS AlfredEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 20:04

A Sauveur
Mon prénom c'est Alfred (mais "on" dit Freddy), Joseph aurait pu etre mon frère, mais c'est tout simplement José).
Que ce soit " en ce temps là" ou maintenant "mes" figues de barbarie ne m'ont jamais donner le bouchon.
Tu sais, j'en suis sur, que c'est le fait d'en consommer beaucoup qui occasionne cet ennui, à cause des pépins.
Amitiés
Freddy

 

De : Pierre-Emile BisbalEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 19:39

Je dois toujours cinq centimes à mon instituteur du cours élémentaire 2eme année, Monsieur Fredj. Ecole Lelièvre. Cette dette correspond à une boite de plume Sergent-Major. J'étais tombé "en panne" de cet indispensable instrument de travail. Dans ma trousse, la boite de plume était vide et Legendre, mon voisin de table avait refusé de m'en "passer" une. J'avais levé le doigt et avec la peur au ventre j'avais avoué ne plus pouvoir écrire. Monsieur Fredj s'est avancé vers moi. Il a posé sur la table une petite boit cartonnée avec cinq plumes dedans.
-" tu demanderas cinq centimes à tes parents pour les plumes et surtout, à l'avenir tu viendras en classe avec ton materiel !"
-" Oui, M'sieur", j'ai dit..
L'instituteur ne partait pas. J'attendais la suite.
-" A la récréation, tu "feras" l'encre. Tous les encriers devront être remplis. je veux du travail propre." Ouf, j'échappe au cinquante lignes " je dois venir en classe avec toutes mes affaires"
C'est la récré, Monsieur Fredj m'a donné une dose de poudre violette à dissoudre dans une bouteille d'un litre. La bouteille a un petit verseur comme les bouteille d'apéritif. Je suis allé la remplir au grand évier blanc qui se trouve dans la cour. J'ai bien agité le mélange. Je suis retourné dans la classe. Un à un j'ai rempli tous les encriers. Monsieur Fredj est resté dans la classe pour corriger des cahiers et de temps à autre je sens son regard sur moi. Je m'applique et je mesure tous mes gestes. Le maître m'a fourni aussi un petit chiffon en cas de débordement mais je n'ai pa eu à m'en servir. C'est fini et sans catastophe. J'ai rangé la bouteille dans l'armoire, tout en bas avec les boites de craies.
C'est juste la fin de la récré. Monsieur Fredj sort pour faire mettre tout le monde en rang. Je le suis. Il quitte la classe avant moi. J'en profite pour cracher sur le banc de Legendre.
Je n'ai jamais réglé ma dette, car le lendemain une bombe explosait dans l'école et mes parents m'envoyait en Métropole.
Si quelqu'un croise Monsieur Fredj (ou un de ses descendants!), qu'il lui dise bien que je veux régler ma dette.

 

De : christiane coppaEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 19:18

Excusez moi dans mon message j'ai oublié de préciser que toutes nos bétises se faisaient à Sidi Ferruch

 

De : christiane coppaEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 19:15

Bonjour à toutes et tous
Personnellement les figues de barbarie nous les volions au dessus du marabout qui se trouvait en face des villas.
Nous y allions vers 14 h, heure de la sieste du Marabout ,nous faisions tellement de ramdam en marchant, qu'il sortait de sa sieste et nous enguelait copieusement.
Ce n'était pas grave, uniquement des enguelades. Les figues que nous prenions étaient aussitôt mises dans un seau avec de l'eau, pour qu'elles perdent leurs épines.
Hélas les villas n'existent plus et, le marabout est toujours chez lui.

Qui se rappelle de la pèche à la bouteille??? Nous cassions le cul creux d'une bouteille, on mettait un bouchon et une ficelle. Au cul on mettait de la mie de pain avec du camembert puant, presqu'avec des vers et le soir venu (nuit noire) nous allions les déposer dans l'eau et au matin on allait les relever. Nous avions beaucoup de petits poissons dedans que l'on se partageait et nos parents faisaient la soupe avec.
Amicalement

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 17:22

A LANGLOIS Joseph

J'espere que tes figues de Barbarie n'avaient pas "le bouchon"

Pour chouraver ces fruits on utilisait le 1er procédé mais à la place de la pierre il y avait un bouchon de liège!!!

Bonne soirée à Tous

 

De : momoEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 17:20


Dans ma précipitation j'ai oublié de relater deux choses concernant les figues de barbarie et les cerfs volants.

La première chose c'est celle des délicieuses confitures faites à partir de leurs feuilles et qui avaient la particularité d'êtres consommées ( à notre grande joie d'ailleurs) dans les jours qui suivent leur préparation.

La seconde ,c'était celle du jeu qui consistait à mettre la lame d'un canif sur le bout des doigts et lui faire une calbote pour que cette dernière retombe figée sur la feuille du figuier.

Quant aux cerfs volants , il y avait à la rue Jules Cambon , un handicapé qui était l'as des as du cerf volant et qui s'appellait si ma mémoire ne me fait pas défaut :
Georges Aboulker.
Il était tellement fort que son cerf volant depuis le Triolet avait fait tchouffa où ?
A l'hopital d'El Kettar !!! Il a du négocier avec Zouzou (aujourd'hui installé à Paris) pour que ce dernier aille là bas et avec son tricot lui donne le feu vert pour que Georges ramène en rappel son engin , avec toute l'armada de mômes en extase et dont certains étaient venus depuis la ferme de Salva voir l'engin et son manipulateur!!!

 

De : MomoEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 17:04


A TRIVES !

André ,

T'est un grand !!! Waallah ! Quelle mémoire madre mia !

Bravossimo!!!!!

 

De : LANGLOIS AlfredEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 14:23

Bonjour à tous les babelouédiens.
Ah les figues de barbarie, j'en ai mangé ce midi au dessert (acheté à Intermarché, origine : Espagne ou Italie) .
Nous , dans notre quartier, 30 et 32 rue Léon Roches, nous avions deux techniques, une avouable : à l'aide d'un long roseau fendu en 4 à une extrémité, dans laquelle nous enfilions une pierre et attachions le tout avec un bout de ficelle de récupération. Voilà la première étape. Ensuite, de bonne heure, au lever du soleil alors que la rosée
n'était pas encore évaporée, nous nous rendions au bas du champ d'Ali et à l'aide de notre roseau ,appareillé, nous ceuillions les figues d'un bref coup de poignet.
Pour éliminer le maximum d'épines nous les roulions dans la terre.
La deuxiéme méthode, moins avouable, consistait à les "sarraquer" au marchand ambulant qui passait régulièrement dans la rue.
La méthode était simple et bien au point, une partie de la bande entourait la charette du vendeur, feignant de négocier le prix, et 2 ou 3 "filous", se tenant accroupis, passaient une main preste et attrapait un fruit, quand la quantité était suffisante nous nous "envolions" tel une volée de moineaux.
Ensuite à l'aide d'un couteau de notre fabrication à l'aide d'un morceau de cerclage en métal (cerclage des caisses en bois, à l'époque), nous prélevions la partie double qui reliait les deux extémités du dit cerclage et affutions sur le bord du trottoir un des bouts.
Voilà : trois coups de couteau et la figue était prete à etre dégustée.
Ah ! qu'elles étaient bonnes...... surtout celles "sarraquées".
Freddy

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 13:27

Pour Antoine Billotta.

Guy Balzano a été surnommé "Le Maire de Bab El Oued" pour sa mémoire incroyable.
Comme le disait Michel Such récemment,une véritable encyclopédie.

Tamene Merzak

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 12:29

Bonjour à tous

Ces souvenirs de notre passé sont émouvants
Vous les garçons,expliquez nous la manière dont vous chapardiez les figues de Barbarie (je crois qu'il y a prescription)

 

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