pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : RachelEnvoyer un mail

Le : 12/09/2007 14:54

Quelle idée d'écrire "tout" et non "tous

 

De : RachelEnvoyer un mail

Le : 12/09/2007 14:49


A tout ceux de ma communauté : Shana Tova
à ceux qui arivent à un certain mois : bon ramadan
et aux autres
bon tout !

 

De : Chantal TEnvoyer un mail

Le : 12/09/2007 11:31

Quel talent,Pierre-Emile,pour raconter cet épisode émouvant.Je constate que les babéloudiens sont d'excellents conteurs,pour ne pas dire,artisans-écrivains.Je répète qu'on devrait faire un recueil de toutes ces histoires qui affluent tous les jours sur le site.
je vous remercie encore de nous régaler de vos souvenirs et de nous permettre de revivre nos années d'enfants.Amicalement.

 

De : Pierre-Emile BisbalEnvoyer un mail

Le : 12/09/2007 11:06

Le cimetière
-« Et tiens-toi bien ! » . Ma grand-mère vient de me donner l’ultime conseil avant de passer le seuil du cimetière de Saint Eugène. Ce n’est pas rien le cimetière. C’est un lieu ou il faut être digne. La preuve, on m’a mis une bel chemise, de l’eau de Cologne et j’ai du me peigner. Nos morts sont-la. Une lourde pierre sur eux, comme pour les empêcher de partir une seconde fois. D’ici, on voit tout, c’est ce que tout le monde dit. Ce n’est que bien plus tard que j’ai réalisé à quel point la vue était magnifique. Cette colline qui ne peut se retenir de dévaler vers la mer. Cet horizon, ouvert à perte de vue. Une mer offerte comme un cadeau. La chaleur qui trouble les détails. Les maisons et les immeubles qui partent à l’assaut de la pente. L’odeur forte des plantes. Mais, à sept ans ce ne sont pas choses que l’on remarque.
Depuis que je sais lire, j’aime bien accompagner ma grand-mère au cimetière. Je file entre les tombes, dans les différents secteurs du cimetière et je déchiffre les noms. On dirait la liste d’appel de la classe.
Aujourd’hui, nous sommes venus voir mon oncle Jean-Pierre, mon oncle paternel. Il est mort à la guerre, six ans avant ma naissance. Il est mort pour la France, c’est marqué sur la tombe. A chaque visite, le rituel est le même. Ma grand-mère pose un baiser sur sa main, ensuite elle caresse doucement la photo un peu bombée en émail. C’est la même photo que celle dans le cadre de cuir rouge foncé sur la cheminée de sa chambre.
Puis elle sort une petit éponge et des chiffons d’un sac en maille qu’elle a elle-même confectionné au crochet. C’est pour moi le signal d’aller jusqu'à la pompe et de rapporter un arrosoir en zinc. Il ne faut pas que je le remplisse entièrement car je ne pourrais pas le porter. Je le tiens loin de moi pour ne pas maculer ma chemise. Elle verse l’eau sur la tombe, doucement et elle nettoie la pierre par de petits frottements circulaires. Elle lave cette tombe comme elle lavait son fils quand il était bébé. Je vais chercher un autre arrosoir. C’est pour rincer. La chaleur chasse l’eau sur la dalle. Alors, cette toilette effectuée ma grand-mère s’assoit sur la pierre. C’est à cet instant que la dame est venue. On ne la connaît pas cette dame… jamais vue. Elle à juste posée une question à ma grande-mère
:- « C’est votre fils Madame ? » Ma grand-mère a répondu mais sans dire oui. Elle a juste bougé la tête et bloqué un sanglot.
- « Le mien est plus haut », a expliqué la dame. « Vingt ans… A Colmar ». Ma grand-mère s’est levée. Elle a pris la dame par le bras et elle a dit : « Allons le voir », puis elle s’est retournée vers la tombe en disant :-« Jean-Pierre, je reviens ». Nous sommes allés sur la tombe de la dame. La aussi c’est marqué « mort pour la France ». Il s’appelle Baptiste. Elles ont parlé ensemble, doucement, comme pour se dire des secrets. Leurs mouchoirs roulés en boule bloquaient leurs larmes. C’était long. Je me suis assis sur une tombe et j’ai sorti une petite voiture de ma poche. Une dauphine. Je l’ai fait serpenter entre les lettres gravées sur la dalle.
Pendant ce temps la, en face de moi, deux mères innocentes subissaient la plus grande cruauté inventée par des Dieux déments : Perdre un enfant. Quand elles ont terminé d’échanger leurs malheurs nous sommes partis. On est passé récupérer le petit filet, l’éponge et les chiffons. On a dit au revoir à mon oncle et ma grand-mère a encore embrassé la photo. La vie nous a rattrapés quand nous sommes sortis du cimetière.
:-« Ne cours pas devant Pierre-Emile !». Je suis vite revenu auprès de ma grand-mère. Elle avait cessé de pleurer, mais ça faisait de grandes traces rouges sous ses yeux bleus. J’ai pris sa main et j’ai fait un petit baiser. Avant de remonter à la maison elle m’a emmené chez Coco et Riri. Madame Tuduri , derrière son comptoir, m’a affirmé que j’étais beau comme un astre. :-« On est allé au cimetière », j’ai répondu.. J’ai eu droit à deux sachets de bibérine, un rouleau de réglisse avec un gros bonbon au centre, un coquillage à sucer et des cachous dans une petite boite en carton qui fait domino. C’est toujours comme ça quand on revient du cimetière.


 

De : robert parcEnvoyer un mail

Le : 12/09/2007 08:31

Pour antoine Billota
Tu as le salut de Louis Anastasio qui me dit être le filleul de tes parents et que je viens de retrouver....Babelouedien

 

De : Robert ParcEnvoyer un mail

Le : 12/09/2007 08:15

Je viens de faire parvenir six photo de classe à Christian , quatre à sigwalt et deux à la maternelle rue charles lebahr . Je présente mes excuses aux copains dont les noms ne me reviennent pas , quant aux filles de la maternelle , je suis impardonnable...Je les embrasse affectueusement . Robert

 

De : nacéraEnvoyer un mail

Le : 12/09/2007 08:00

Le shampooing DOP dans les années 1950 1955 était en poudre dans des sachets (8 x10) en papier. Pour les cheveux blonds, il y avait la photo d'une blonde avec une jolie chevelure et pour les cheveux bruns il y avait une brune.Ma mère diluait cette poudre dans de l'eau et nous avions notre shampooing. Plus tard il y eu les berlingots beaucoup plus aux oeufs qui leur donnait cette jolie couleur jaune nacré et qui sentait très bon ; ensuite différentes couleurs sont venues se rajouter avec chacune son parfum.De nos jours ce sont de grands contenants toujours pour la même marque.
Bonne journée à vous

N B: Nous allions acheter nos berlingots chez AÏssa le mozabite.

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 11/09/2007 22:23

Pour Michel Such

Je parlais bien sûr de Mme Helène Such,qui nous a tous marqués avec sa gentillesse et sa générosité.
Tamene Merzak.

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 11/09/2007 22:10

Pour Pierre-Emile Bisbal
Merci de nous faire partager ces merveilleux souvenirs.

Pour Michel Such
Bravo pour la fiancée, et bonjour à Mme Michel.

 

De : Pierre-Emile BisbalEnvoyer un mail

Le : 11/09/2007 21:40

Pour Michel Such.
Merci pour vos encouragements à rassembler mes souvenirs de gosse et félicitation pour la fiancée retrouvée...
Cordialement

 

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