pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : Pierre-Emile BisbalEnvoyer un mail

Le : 13/09/2007 22:32

L’apéritif
On revient de la plage. Mon père a « fait des d’oursins ». Pour les ramener, nous les avons mis dans le sac des affaires de plage. Un grand sac à rayures orange et blanche que ma mère a confectionné. On a vidé le sac sur la table de la cuisine. Les épines sombres et violacées s’agitent encore. Ma grand-mère décrète que l’on va manquer de pain pour tous ces oursins et mon oncle se propose d’aller en chercher. –« Je viens avec toi tonton ». Le temps de sauter dans mes mévas et je le rattrape dans la cage d’escalier. Dans la rue il fait encore chaud car la brise de mer qui se lève ne s’est pas encore faufilée dans l’avenue de la Bouzaréah. La boulangerie allait fermer, mais il reste un pain que je porte comme un trophée en traversant la rue. Sur le trottoir mon oncle pose sa main sur ma tête et déclare :- « Viens, je te paye l’apéritif ». Il me tire par l’épaule et je me retrouve dans le café. C’est ma première fois. On se dirige vers le comptoir. Mon oncle me soulève pour que je puisse m’asseoir sur un grand tabouret à l’angle du bar. Tonton prend une anisette et, pour moi, le serveur dose un sirop d’orgeat dans un verre identique à celui de mon oncle. C’est comme si on buvait pareil. Puis une dame sortie de derrière un rideau fait avec des perles de bois de toutes les couleurs installe des petits ramequins pleins de kémia. Des olives vertes et noires, des carottes à la juive, des cacahouètes grillées avec leur petite peau fine et brunâtre, des variantes gorgées de vinaigre, des poivrons au four et de la soubressade. La dame revient et pose devant moi un petit charlot en céramique qui tire son chapeau et sa tête est pleine de cures-dents en bois. Mon oncle discute avec Gaby, un de ses copains car il a besoin d’une pièce en cuivre pour son petit voilier. C’est bien l’apéritif au café. On déguste les mêmes choses qu’a la maison mais personne ne vous dit :
« Mâche bien les olives ! » « Attention de ne pas avaler le noyau ! » « Ne prend pas les carottes dans ce plat, c’est les piquantes ! » « Tu t’es gavé de cacahouètes, tu vas rien mangé ce soir ! » « Tu arrêtes avec les variantes, c’est plein de vinaigre tu vas être malade ! » « Mange pas la peau de la soubressade ! ».
Tout en puisant alternativement dans chaque plat je me délecte du spectacle. Tout le monde fume, ou presque et ça fait un reflet bleuté qui s’étire entre le sol et le plafond. Dans le fond du bistrot se joue une partie de baby-foot serrée. Les joueurs sont cassés en deux au-dessus des barres qui portent les figurines de bois. Ils se redressent brusquement quand ils ont tiré ou bien bloqué un but ou une passe. C’est la fin. Au geste rageur et dégoûté que fait l’un d’eux pour repousser les boules rouges qui marquent le score on comprend qui vient de perdre. Le groupe se retrouvent au bar et commande une nouvelle tournée. Les gagnants chahutent les perdants qui invoquent une déveine implacable. La place au baby ne reste disponible que quelques secondes. Claquement sec de la tirette. Chute des boules. Un s’essuie les mains sur son pantalon, l’autre enlève ses lunettes et les glisse dans sa poche de chemise. Un nouvel affrontement peut avoir lieu.
Tous ces hommes parlent haut et fort. Les mains et les bras s’agitent pour mieux souligner la discussion. Parfois, au dessus de cet océan de bruit, surgit une vague plus forte que les autres. C’est un grand éclat de rire à la fin d’une histoire ou un surnom crié pour saluer l’entrée d’un habitué.
Mon oncle me redescend de mon tabouret. -« Allez, on file, sinon on va ce faire incendier ». Dommage il reste encore plein de kémia dans les raviers.
On grimpe les escaliers en courant. Arrivée devant la porte de l’appartement mon oncle trace un « X » sur sa bouche avec son index, ça veut dire ne rien raconter de notre escapade au bistrot. On scelle notre pacte de silence par un « tape cinq ». On sonne. Mémé vient ouvrir. Tonton dit qu’il a fallu « aller à Dache » pour trouver du pain à cette heure. J’ai bien vu que ma grand-mère Ascencion ne l’avait pas cru. C'est normal car c'est sa mère, moi aussi je n’arrive pas à mentir à ma mère.

 

De : ellul yvesEnvoyer un mail

Le : 13/09/2007 22:21

Monsieur Taméne merzak
Excuser ma petite erreur de farpe . J'ai voulu dire . Osman avec son épouse et sa pancarte . Merci .

 

De : ellul yvesEnvoyer un mail

Le : 13/09/2007 22:14

pour monsieur Taméne Merzak que je ne connai pas .
Osman avec son épouse avec et sa pancarte ils venaient aussi au bar de la régence place du gouvernement . Et ? si ma mémoire te bonne je croi me rappeler ?. Qu'il tordait des broches en deux , broches qu'il avait toujour avec lui .(broche clou énorme utiliser sur les chantiers pour cloué des madriers ).Je pensse aussi que monsieur Osman avait un frére .
Se personnage on ne peut pas l'oublier quand on la vue et connu . Je me présente yves de la rue bruce .

 

De : Jacqueline RiquelmeEnvoyer un mail

Le : 13/09/2007 21:52

A l´attention de Mr. Louis Garcia.

Je pense connaitre votre famille, vos parents habitaient-ils à Alicante ? Avez-vous une soeur qui s´appelle Sonia? Merci de me répondre.

 

De : PASTORE AndréeEnvoyer un mail

Le : 13/09/2007 20:15

BONJOUR A TOUS

JE SUIS NEE A BAB EL OUED JE ME PRESENTE PASTORE ANDREE J'AI UNE SOEUR JUM ELLE MICHELE
NOUS HABITIONS 2 RUE NELSON CHERICO L'IMMEUBLE DE L'EPICIER IBORA
NOUS AVONS FAIT TOUTE NOTRE SCOLARITE A L'ECOLE DE LA RUE DE NORMANDIE
JE RECHERCHE MES AMIES DE CLASSE DES ANNEES 1958 a1962 JE PRIVILIEGIE CETTE PERIODE POUR FAVORISER LA RECHERCHE
SI DANIELLE JOUBERT CLAUDETTE DI MEGLIO DANIELLE ESTEVE MIREILLE ZACCARIAS
EVELYNE SELIES MARIE ROSE BENET THERESE BORJA FRANCETTE POLITO NICOLE PILATO ET SA COUSINE BALDACCINO REVUES A MARSEILLE EN 1967 AUX 5 AVENUES SI L'UNE D'ENTRE VOUS A COMME MOI ENVIE DE FAIRE REVRIVRE LES SOUVENIRS J'EN SERAIS TRES HEUREUSE
A TRES BIENTOT AMICALEMENT ANDREE DE LA BASSETA

 

De : momoEnvoyer un mail

Le : 13/09/2007 18:36



A Merzak !

Melle Friburger quand elle passait la rue du Jura pour rejoindre l'Ecole ou elle professait avait le don de nous laisser "babao" tous petiots que nous étions de même que les Zouaves et les Territoriaux de faction , car cette "Alsacienne" avait une chute de reins et une démarche où elle la mettait bien en valeur .
Inutile de dire qu'elle a "trouvé " chez nous la chaleur qui lui faisait tant défaut dans le Nord !

 

De : Tamene MerzakEnvoyer un mail

Le : 13/09/2007 17:50

Pour Nacéra

OSMANN,un aveugle, était un ancien haltérophile.Il déambulait dans les rues du quartier en compagnie de son épouse Marie,que l'on appelait gentiment Mme Chapeau.Il avait effectivement une pancarte et un album de photos,représantant ses anciens exploits sportifs. Leur place préférée etait le porche de la synagogue.Démunis et fiers.
Bonjour à toute la famille

 

De : Nacéra AddadahineEnvoyer un mail

Le : 13/09/2007 16:45

Bonjour Mustapha,
Tout d'abord je te souhaite un bon Ramadhan ainsi qu'à ta famille. J'esperais te lire par le biais de cette messagerie.Que de souvenirs! J'avais bien pensé à Belgacem l'aâma avec son sourire figé . IL y avait l'autre aussi qui portait un grand écriteau sur le dos et était souvent accompagné de sa femme. Si mes souvenirs sont bons il était boxeur.Son nom m'échappe.
Comment va ton père? Tu l'embrasseras pour moi. Je vous embrasse et à bientôt.

 

De : etoileEnvoyer un mail

Le : 13/09/2007 16:38

Oui Christian, 50 ans après on retrouve des Amis d'enfance, grâce à ce merveilleux Forum. Joelle, je suis très contente de discuter avec toi, désolée pour ta Maman, les miens ne sont plus là non plus, comment vont Michelle et Anne-Marie, fais leurs toutes mes Amitiées, et je serais très contente de pouvoir correspondre avec elles, sur ce site ou par Mail, j'habite dans le Var et vous? Christiane, nous c'était le lithinée acheté à la pharmacie pour faire de l'eau gazeuze, souvenirs souvenirs , Monsieur Iglésias, notre cordonnier à tous, le RV des copains avec son Fils, c'est plutôt mon Frère qui était son Ami, voilà encore des Amitiées qui nous reviennent, alors à qui le tour ? amitiées à tous etoile

 

De : nacéraEnvoyer un mail

Le : 13/09/2007 16:22

Deux textes écrits à l'instar de Marcel Pagnol pour nous conter la vie qui fût il y a un demi siècle dans ce quartier de Bab el oued avec ses joies et ses peines ( le boulodrome et le cimetière).Par les récits, c'est cette époque de notre vie oh combien importante que nous revivons.
Merci à vous Pierre Emile Bisbal.

 

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