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Le : 29/09/2007 22:30
Pour D. Medioni
Bonsoir David
La famille Medioni en question,habitait 8 rue de Colmar,et leur fils était coiffeur avec le fils Mimoun, rue d'Isly.
Les Medioni que vous citez ,habitaient 11rue Riégo prés de Roméo le garagiste moto.Au 9,il y avait Mr Dimartineau le chauffeur de taxi,la famille Akoun,Mr Montblanc que l'on enviait pour son emploi dans un cinéma du centre ville, les familles Caizzo, Garcia, Massari, Molkou, Dominici, Serore, Martinez et bien sûr les 2 familles Esposito dont, les concièrges.
A l'époque, il y avait l'épicerie de Mme Divaglio, remplacée plus tard par Mr Mansouri.
Dans l'autre coin, il y avait l'épicerie de Mr Ali.
Mais je ne saurais vous dire si les 2 familles Medioni avaient un lien familial.
Cordialement. Tamene Merzak.
Bonsoir David
La famille Medioni en question,habitait 8 rue de Colmar,et leur fils était coiffeur avec le fils Mimoun, rue d'Isly.
Les Medioni que vous citez ,habitaient 11rue Riégo prés de Roméo le garagiste moto.Au 9,il y avait Mr Dimartineau le chauffeur de taxi,la famille Akoun,Mr Montblanc que l'on enviait pour son emploi dans un cinéma du centre ville, les familles Caizzo, Garcia, Massari, Molkou, Dominici, Serore, Martinez et bien sûr les 2 familles Esposito dont, les concièrges.
A l'époque, il y avait l'épicerie de Mme Divaglio, remplacée plus tard par Mr Mansouri.
Dans l'autre coin, il y avait l'épicerie de Mr Ali.
Mais je ne saurais vous dire si les 2 familles Medioni avaient un lien familial.
Cordialement. Tamene Merzak.
Le : 29/09/2007 21:20
Pour Maryse COHEN SOLAL
Est ce vous qui etes sur Marseille : si c'est vous j'ai honte car j'ai perdu votre adresse email et j'ai pas pu vous envoyer les informations promises sur la famille COHEN SOLAL
Par contre si c'est pas vous alors sachez que je fais des recherches sur les COHEN SOLAL
Bien a vous
David
Est ce vous qui etes sur Marseille : si c'est vous j'ai honte car j'ai perdu votre adresse email et j'ai pas pu vous envoyer les informations promises sur la famille COHEN SOLAL
Par contre si c'est pas vous alors sachez que je fais des recherches sur les COHEN SOLAL
Bien a vous
David
Le : 29/09/2007 21:17
Bonsoir Merzak,
Je vous écris parce que vous parlez de MEDIONI pres de la rue Colmar : mes grands parents et mon pere ainsi que ces freres etaient rue Riego;
Est ce d'autres MEDIONI encore dont vous parlez ??
David
A l'autre extrémité il y avait Aznar,
Mimoun,Prud'hent,Médioni,Mme Bebert,Ceretti et le chanteur Selmoune
Je vous écris parce que vous parlez de MEDIONI pres de la rue Colmar : mes grands parents et mon pere ainsi que ces freres etaient rue Riego;
Est ce d'autres MEDIONI encore dont vous parlez ??
David
A l'autre extrémité il y avait Aznar,
Mimoun,Prud'hent,Médioni,Mme Bebert,Ceretti et le chanteur Selmoune
Le : 29/09/2007 14:59
Je ne crois pas me tromper si je dis que dans tous les" quartiers"de Bab El Oued,il y avait une rue de Colmar.
Tamene Merzak.
Le : 29/09/2007 14:11
Pour Papi. Rue de Colmar
C'est inouï,mais malgré les vicissitudes,inondations,seïsmes,spéculations,cette rue tient toujours.Délaissée,vétuste mais habitée par des gens fiers,qui je crois,n'abandonneront jamais ce morceau de quartier.
Elle est toujours occupée par des hommes et des femmes,qui ont eu leur adolescence partagée entre deux cultures.Quelques uns sont partis,ils sont disséminés à travers le monde,mais d'autres,les plus méritants,sont toujours là,présents,discrets,se cachant dans des trous d'aiguille,debouts au coin de chaque extrémité de cette rue,discutant
"d'un certain temps" de Kanoui,Phénix,les tabacs du Globe,la Synagogue,Sigwalt et Dijon
,et de Bebert,Dédé,Armand,Willy du 30Ave Malakoff,qui venaient trainer avec nous,taquiner,Chekroun,ou acheter une sucrerie chez Mr Mansouri ou Mr Ali,rue Lavoisier.
Le soir venu,comme tu le dis si bien Papi,c'était une véritable fête.On commencait par arroser pour rafraichir aprés un journée caniculaire,et tout le monde sortait sa chaise,bien à l'abri des maux de la civilisation moderne.
Ils aimaient à se trouver ensemble,et à parler sans fin,de sujets dont la monotonie faisait pour eux le charme.
William Harfi venait des baraquement ainsi que les Cuevas,Mme Maurice,les Passarelli et l'ancêtre Thomas Martinez qui faisait partie du décor.A l'autre extrémité il y avait Aznar,
Mimoun,Prud'hent,Médioni,Mme Bebert,Ceretti et le chanteur Selmoune que l'on taquinait gentiment,et qui sortait de ses gonds lorsque l'un d'entre nous"touchait"sa 4cv bleu nuit.Pour nous,gamins,toutes ces vociférations qui fusaient en plusieurs langues de temps à autre,formaient un bourdonnement rassurant.
Et tout ceci jusqu'à une heure avancée de la nuit.
Vous etiez plus agés:toi Papi,votre chef de bande Mohamed Khider,Jimmy,Jean Pierre et Josette Serrer,les frères Adaddaine,les frères Kerroum,les soeurs Ceretti et Moscatello,Mami Touami,Edouard etViviane Wentzi,sans oublier Claude Passarelli et beaucoup d'autres...
Bonne journée Papi. Et bon week-end à tous et à toutes.
Tamene Merzak.
C'est inouï,mais malgré les vicissitudes,inondations,seïsmes,spéculations,cette rue tient toujours.Délaissée,vétuste mais habitée par des gens fiers,qui je crois,n'abandonneront jamais ce morceau de quartier.
Elle est toujours occupée par des hommes et des femmes,qui ont eu leur adolescence partagée entre deux cultures.Quelques uns sont partis,ils sont disséminés à travers le monde,mais d'autres,les plus méritants,sont toujours là,présents,discrets,se cachant dans des trous d'aiguille,debouts au coin de chaque extrémité de cette rue,discutant
"d'un certain temps" de Kanoui,Phénix,les tabacs du Globe,la Synagogue,Sigwalt et Dijon
,et de Bebert,Dédé,Armand,Willy du 30Ave Malakoff,qui venaient trainer avec nous,taquiner,Chekroun,ou acheter une sucrerie chez Mr Mansouri ou Mr Ali,rue Lavoisier.
Le soir venu,comme tu le dis si bien Papi,c'était une véritable fête.On commencait par arroser pour rafraichir aprés un journée caniculaire,et tout le monde sortait sa chaise,bien à l'abri des maux de la civilisation moderne.
Ils aimaient à se trouver ensemble,et à parler sans fin,de sujets dont la monotonie faisait pour eux le charme.
William Harfi venait des baraquement ainsi que les Cuevas,Mme Maurice,les Passarelli et l'ancêtre Thomas Martinez qui faisait partie du décor.A l'autre extrémité il y avait Aznar,
Mimoun,Prud'hent,Médioni,Mme Bebert,Ceretti et le chanteur Selmoune que l'on taquinait gentiment,et qui sortait de ses gonds lorsque l'un d'entre nous"touchait"sa 4cv bleu nuit.Pour nous,gamins,toutes ces vociférations qui fusaient en plusieurs langues de temps à autre,formaient un bourdonnement rassurant.
Et tout ceci jusqu'à une heure avancée de la nuit.
Vous etiez plus agés:toi Papi,votre chef de bande Mohamed Khider,Jimmy,Jean Pierre et Josette Serrer,les frères Adaddaine,les frères Kerroum,les soeurs Ceretti et Moscatello,Mami Touami,Edouard etViviane Wentzi,sans oublier Claude Passarelli et beaucoup d'autres...
Bonne journée Papi. Et bon week-end à tous et à toutes.
Tamene Merzak.
Le : 29/09/2007 11:08
Pour Jean Quittard, réponse message perdu de vue, concerne N'fissa Daouir
Bonjour,
J'habitais aussi rue Jean-Jacques Rousseau, et je peux vous communiquer le téléphone de N'fissa Daouir, avec qui j'ai pu parler il y a un ou deux ans. Je peux vous donner l'information sur votre e-mail. Je me souviens aussi de votre frère Alain, je crois.
Au plaisir de vous lire,
M. Cohen-Solal
Bonjour,
J'habitais aussi rue Jean-Jacques Rousseau, et je peux vous communiquer le téléphone de N'fissa Daouir, avec qui j'ai pu parler il y a un ou deux ans. Je peux vous donner l'information sur votre e-mail. Je me souviens aussi de votre frère Alain, je crois.
Au plaisir de vous lire,
M. Cohen-Solal
Le : 29/09/2007 10:26
A TOUTE LA FAMILLE PIED NOIR DE BAB EL OUED
NOUVEAU SUR LE SITE DE BAB EL OUED MERVEILLEUX
JE SUIS NATIF DE LA RUE MAXIME NOIRE A TOUT CEUX QUE J'AI PU CONNAITRE
JE LEUR DIT BONJOUR
FERNAND
Le : 29/09/2007 07:04
pour LINDA.
Jétais aussi en panne d'ordi pendant une semaine,je suis d'épanné depuis hier.
Salut RAPHAËL,à bientôt.alain.
Jétais aussi en panne d'ordi pendant une semaine,je suis d'épanné depuis hier.
Salut RAPHAËL,à bientôt.alain.
Le : 28/09/2007 22:39
sur la meme photo d'eddy garcaia le monsieur et la dame,le petit garcon de dos c'est mon papa,ma maman et mon petit frere monsieurGASSO, madame GASSo et michel gasso filleul de michel GARCIA si christian veut noter les noms ca serait sympa merci d'avance et merci a eddy d'avoir retouve cette photo
encore merci pour ce site et de tout votre travail
encore merci pour ce site et de tout votre travail
Le : 28/09/2007 18:53
Elle dérive entre les étals du marché de Bab-El-Oued. Malgré la chaleur de ce début d’été elle est caparaçonnée dans un lourd manteau de laine bleue. Ses lèvres balbutient des mots feutrés que nul ne peut entendre. La tête jetée en arrière elle rit silencieusement des ses inaudibles monologues. Ses mains griffent l’étoffe dans les poches du manteau. On perçoit le cliquetis de ses bracelets qui s’entrechoquent. Son regard porte au loin et glisse sur les choses et les gens. Si on la frôle, elle laisse échapper une douce plainte, avance de quelques pas courts et rapides et s’immobilise un instant. Le contact avec ses semblables semble la brûler comme un acide. Son calme revenu, elle reprend sa déambulation et ses conversations intérieures. Elle est encore jeune. Elle n’achète rien, ne quémande rien, ne s’adresse à personne. Sur son passage, son comportement ne déclenche ni sourire, ni raillerie, ni agacement. Elle n’a rien de commun avec ces figures du quartier qui doivent leurs renommés à des comportements excessifs.
Ma grand-mère Ascencion et moi sommes devant chez Mezrar en train de payer une bobine de coton à repriser. La Folle est à deux pas de nous. Je crains de la voir nous heurter. Je ne la perds pas des yeux afin d’anticiper un éventuel contact. Le temps de reprendre notre monnaie et de glisser le coton dans un de nos paniers en paille tressée, elle s’éloigne. « C’est triste ! » Dit une très grosse dame à ma grand-mère en parlant de la Folle. « Elle a perdu son mari, son fils et sa mère à cause des évènements. La douleur l’a rendue folle ». Grand-mère et la très grosse dame se lancent dans une conversation sur les « évènements ». Pendant toute leur discussion, j’inspecte minutieusement la foule pour essayer de repérer la Folle. Elle n’est plus là. Nous terminons notre circuit dans le marché sans la croiser de nouveau. Disparue la Folle. Notre dernière station c’est chez kadher pour prendre des 1/2 ufs. Ils seront ainsi placés tout au-dessus des autres achats et ne craindront rien dans nos paniers pleins. Nous retournons à la maison. J’emporte avec moi l’image troublante de cette ombre.
Le lendemain et les jours suivants pas de folle au marché. J’ai longtemps guetté le manteau bleu mais je n’ai jamais revu cette femme. Son errance l’a transportée ailleurs où elle a du continuer ses conversations imaginaires nées de son propre calvaire.
A cette époque, je n’ai pas osé parler de la Folle aux adultes de ma famille. Je discernais qu’ils mettaient tout en 1/2 uvre pour me protéger des violences qui martyrisaient de plus en plus l’Algérie. Parler de la Folle, c’était prendre le risque d’évoquer le sujet. Pourtant, j’aurai voulu comprendre comment la douleur peut conduire à la folie. Pour moi la douleur c’était la chute sur le gravier et le genou couronné, la dent de lait qui s’attarde et qu’il faut arracher, l’épine d’oursin dans le pied. Bon tout cela n’est pas agréable mais de là à rendre fou !
Plus tard, le raisonnement aidant, j’ai su ce qui était arrivé à cette femme. Nos affrontements avaient fait plus que la tuer. Ils l’avaient transformée en une pauvre épave dont l’esprit clos ne pouvait plus recevoir de compassion, prononcer de pardon, exprimer la douleur ou entretenir le souvenir salvateur. Une vie privée de conscience dans un enfer plus terrible que la mort. Qui peut mériter cela ? Quelle cause peut exiger ce tribu ?
J’ignore à quelle communauté appartenait la Folle et quelles étaient ses origines et c’est mieux ainsi. De cette façon, si cette pensée que j’oriente vers elle lui parvient, elle le sera dans une fraternelle clarté dénuée de réflexe partisan. A près d’un demi-siècle de distance, c’est l’unique et dérisoire chose que je puisse faire pour elle.
Ma grand-mère Ascencion et moi sommes devant chez Mezrar en train de payer une bobine de coton à repriser. La Folle est à deux pas de nous. Je crains de la voir nous heurter. Je ne la perds pas des yeux afin d’anticiper un éventuel contact. Le temps de reprendre notre monnaie et de glisser le coton dans un de nos paniers en paille tressée, elle s’éloigne. « C’est triste ! » Dit une très grosse dame à ma grand-mère en parlant de la Folle. « Elle a perdu son mari, son fils et sa mère à cause des évènements. La douleur l’a rendue folle ». Grand-mère et la très grosse dame se lancent dans une conversation sur les « évènements ». Pendant toute leur discussion, j’inspecte minutieusement la foule pour essayer de repérer la Folle. Elle n’est plus là. Nous terminons notre circuit dans le marché sans la croiser de nouveau. Disparue la Folle. Notre dernière station c’est chez kadher pour prendre des 1/2 ufs. Ils seront ainsi placés tout au-dessus des autres achats et ne craindront rien dans nos paniers pleins. Nous retournons à la maison. J’emporte avec moi l’image troublante de cette ombre.
Le lendemain et les jours suivants pas de folle au marché. J’ai longtemps guetté le manteau bleu mais je n’ai jamais revu cette femme. Son errance l’a transportée ailleurs où elle a du continuer ses conversations imaginaires nées de son propre calvaire.
A cette époque, je n’ai pas osé parler de la Folle aux adultes de ma famille. Je discernais qu’ils mettaient tout en 1/2 uvre pour me protéger des violences qui martyrisaient de plus en plus l’Algérie. Parler de la Folle, c’était prendre le risque d’évoquer le sujet. Pourtant, j’aurai voulu comprendre comment la douleur peut conduire à la folie. Pour moi la douleur c’était la chute sur le gravier et le genou couronné, la dent de lait qui s’attarde et qu’il faut arracher, l’épine d’oursin dans le pied. Bon tout cela n’est pas agréable mais de là à rendre fou !
Plus tard, le raisonnement aidant, j’ai su ce qui était arrivé à cette femme. Nos affrontements avaient fait plus que la tuer. Ils l’avaient transformée en une pauvre épave dont l’esprit clos ne pouvait plus recevoir de compassion, prononcer de pardon, exprimer la douleur ou entretenir le souvenir salvateur. Une vie privée de conscience dans un enfer plus terrible que la mort. Qui peut mériter cela ? Quelle cause peut exiger ce tribu ?
J’ignore à quelle communauté appartenait la Folle et quelles étaient ses origines et c’est mieux ainsi. De cette façon, si cette pensée que j’oriente vers elle lui parvient, elle le sera dans une fraternelle clarté dénuée de réflexe partisan. A près d’un demi-siècle de distance, c’est l’unique et dérisoire chose que je puisse faire pour elle.