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Le : 01/10/2007 20:24
Bonsoir Pierre-Emile, toute une poésie, quel talent de Conteur, il ne manque rien à ce rituel de la "Calentita" avez-vous le même pour la Pizza bien épaisse de chez nous ? encore et encore "BRAVO" amicalement etoile
Le : 01/10/2007 19:56
La calentita
Il est sorti de la boulangerie en poussant son cri. Il porte sur son épaule gauche une grande plaque noire retirée à l’instant du four. Pour éviter de se brûler il a posé un morceau de sac de jute, plusieurs fois replié sur lui-même, qui couvre la base du cou et descend vers le bras. Sa main droite aussi est enroulée dans une étoffe car elle maintien l’équilibre du tout. Il s’accroupit au niveau d’un piétement de bois formé de deux tréteaux reliés par deux larges longes de cuir brun. D’un coup d’épaule il glisse la plaque sur l’ensemble de bois. Sur un coté du support, des feuilles de papier blanc sont pendues à un grand clou. De l’autre coté, sur une petite étagère branlante tenue par une vis papillon, sont posées une salière confectionnée dans une boite de lait pour bébé et une poivrière issue d’un bricolage identique. Seuls le nombre de trous dans les couvercles diffère. Sa charge en sécurité, le porteur se débarrasse du sac plié sur son cou et le tissu qui protégeait sa main devient une sorte de tablier qu’il coince dans la ceinture de son pantalon de boulanger. Il pousse de nouveau son cri «Calentita caliente ! Calentita caliente ! ». Cette fois il accompagne son appel lancé à pleine gorge en frappant le rebord du plateau avec une spatule de fer au manche de bois éclaté et réparé par de minutieux entrelacs de fil de fer. C’est un claquement sec, plein de caractère semblable au bruit des talons des danseuses espagnoles. Un profane pourrait s’étonner que le vendeur, ayant déjà devant lui plus de clients que de parts qu’il pourra tirer de sa production, lance quand même le cri destiné à prévenir le chaland. Tout cela fait partie du rituel de la dégustation de la calentita. Rien ne doit être rajouté, mais rien ne doit être soustrait.
La cérémonie peut enfin commencer. Penché au dessus de la plaque, avec une précision de géomètre et une habilité de chirurgien le vendeur entreprend la découpe des parts. En premier dans le sens de la longueur par un geste long et appuyé, puis dans la largeur, le coude plié en équerre. Chaque fois qu’il atteint un bord, avant de recommencer un nouveau trait, il frappe fermement son couteau contre le rebord, pour le reprendre bien en main. La farine de pois chiches est cuite parfaitement. On le perçoit à la façon dont la lame pénètre cette sorte de flan compact et au fait qu’elle ressorte sans la moindre trace de pâte. D’un geste nerveux du poignet le vendeur a glissé la spatule sous la première part puis en deux raclements du fond de la plaque il sort une portion. Dans sa masse la calentita est d’une belle couleur légèrement jaune paille. En surface sa robe se pare d’auréoles plus ou moins foncées allant du jaune soutenu au brun franc. Toutes ces indices prouvent la maîtrise du temps de cuisson.
En échange d’une pièce de vingt centimes (Je parle en anciens francs d’avant les nouveaux francs qui précédèrent l’Euro !) il sert un beau et lourd parallélépipède de calentita soigneusement déposé sur une feuille de papier blanc. Sel et poivre assaisonnent le morceau suivant les désirs de chacun. Le support en papier, bien trop mince pour préserver de la chaleur, oblige parfois à faire glisser alternativement la portion de la main droite vers la main gauche. Cette jonglerie improvisée peut se terminer par une chute qui déclenche rire et quolibets de clients qui patientent encore pour être servis.
Pour détacher la première bouchée on mord précautionneusement. Si l’on sent que c’est encore trop chaud il vaut mieux ne pas finir son geste et laisser les traces de ses incisives dans la pâte, plutôt que de subir une brûlure tenace. Quand la bonne température est atteinte, le plaisir commence. Le sel et le poivre déposés à la surface jouent parfaitement leur rôle d’avant-garde et excitent vos papilles. La bouchée devient immédiatement onctueuse, soyeuse comme une purée. Alors, graduellement, s’exprime le caractère du pois chiche. Sur la langue c’est une saveur un peu cuivrée proche de celui de la noisette mais sans le coté sucré. On doit en profiter immédiatement car elle s’évapore rapidement. Quand on a la chance d’avoir un angle on profite d’un mince et plat cordon de pâte qui a grillé en escaladant les rebords du plat de fer. Son craquement sous la dent est un petit délice supplémentaire.
Pour le pois chiche la calentita est un bon moyen de s’exprimer totalement. Dans les autres plats ou il est convié, ce légume sec participe à la réussite de l’ensemble sans pouvoir sortir véritablement du lot. Même dans les différentes salades ou purées dont il est l’acteur principal, il est un peu chahuté par les autres ingrédients et les huiles qui servent à relever ces préparations.
Comme sa s 1/2 ur la Socca ou les panisses ses cousins, la calentita est une fille de la Méditerranée et elle connaît ses enfants. Elle est simple et efficace. Elle va à l’essentiel, elle calme la faim. Comme tous ceux qui pratiquent la vraie générosité, la calentita a du tact. Elle sait qu’elle est un plat de pauvre, mais pour ménager la susceptibilité de celui qu’elle nourrit, elle prend des allures de gâteau.
Voila, c’est fini, la plaque est vide et vous n’êtes pas servi. « J’ai une autre plaque au four » a promis le vendeur. « Dix minutes, pas plus ». Vous me permettez un conseil ? Attendez, ça vaut le coup !
Il est sorti de la boulangerie en poussant son cri. Il porte sur son épaule gauche une grande plaque noire retirée à l’instant du four. Pour éviter de se brûler il a posé un morceau de sac de jute, plusieurs fois replié sur lui-même, qui couvre la base du cou et descend vers le bras. Sa main droite aussi est enroulée dans une étoffe car elle maintien l’équilibre du tout. Il s’accroupit au niveau d’un piétement de bois formé de deux tréteaux reliés par deux larges longes de cuir brun. D’un coup d’épaule il glisse la plaque sur l’ensemble de bois. Sur un coté du support, des feuilles de papier blanc sont pendues à un grand clou. De l’autre coté, sur une petite étagère branlante tenue par une vis papillon, sont posées une salière confectionnée dans une boite de lait pour bébé et une poivrière issue d’un bricolage identique. Seuls le nombre de trous dans les couvercles diffère. Sa charge en sécurité, le porteur se débarrasse du sac plié sur son cou et le tissu qui protégeait sa main devient une sorte de tablier qu’il coince dans la ceinture de son pantalon de boulanger. Il pousse de nouveau son cri «Calentita caliente ! Calentita caliente ! ». Cette fois il accompagne son appel lancé à pleine gorge en frappant le rebord du plateau avec une spatule de fer au manche de bois éclaté et réparé par de minutieux entrelacs de fil de fer. C’est un claquement sec, plein de caractère semblable au bruit des talons des danseuses espagnoles. Un profane pourrait s’étonner que le vendeur, ayant déjà devant lui plus de clients que de parts qu’il pourra tirer de sa production, lance quand même le cri destiné à prévenir le chaland. Tout cela fait partie du rituel de la dégustation de la calentita. Rien ne doit être rajouté, mais rien ne doit être soustrait.
La cérémonie peut enfin commencer. Penché au dessus de la plaque, avec une précision de géomètre et une habilité de chirurgien le vendeur entreprend la découpe des parts. En premier dans le sens de la longueur par un geste long et appuyé, puis dans la largeur, le coude plié en équerre. Chaque fois qu’il atteint un bord, avant de recommencer un nouveau trait, il frappe fermement son couteau contre le rebord, pour le reprendre bien en main. La farine de pois chiches est cuite parfaitement. On le perçoit à la façon dont la lame pénètre cette sorte de flan compact et au fait qu’elle ressorte sans la moindre trace de pâte. D’un geste nerveux du poignet le vendeur a glissé la spatule sous la première part puis en deux raclements du fond de la plaque il sort une portion. Dans sa masse la calentita est d’une belle couleur légèrement jaune paille. En surface sa robe se pare d’auréoles plus ou moins foncées allant du jaune soutenu au brun franc. Toutes ces indices prouvent la maîtrise du temps de cuisson.
En échange d’une pièce de vingt centimes (Je parle en anciens francs d’avant les nouveaux francs qui précédèrent l’Euro !) il sert un beau et lourd parallélépipède de calentita soigneusement déposé sur une feuille de papier blanc. Sel et poivre assaisonnent le morceau suivant les désirs de chacun. Le support en papier, bien trop mince pour préserver de la chaleur, oblige parfois à faire glisser alternativement la portion de la main droite vers la main gauche. Cette jonglerie improvisée peut se terminer par une chute qui déclenche rire et quolibets de clients qui patientent encore pour être servis.
Pour détacher la première bouchée on mord précautionneusement. Si l’on sent que c’est encore trop chaud il vaut mieux ne pas finir son geste et laisser les traces de ses incisives dans la pâte, plutôt que de subir une brûlure tenace. Quand la bonne température est atteinte, le plaisir commence. Le sel et le poivre déposés à la surface jouent parfaitement leur rôle d’avant-garde et excitent vos papilles. La bouchée devient immédiatement onctueuse, soyeuse comme une purée. Alors, graduellement, s’exprime le caractère du pois chiche. Sur la langue c’est une saveur un peu cuivrée proche de celui de la noisette mais sans le coté sucré. On doit en profiter immédiatement car elle s’évapore rapidement. Quand on a la chance d’avoir un angle on profite d’un mince et plat cordon de pâte qui a grillé en escaladant les rebords du plat de fer. Son craquement sous la dent est un petit délice supplémentaire.
Pour le pois chiche la calentita est un bon moyen de s’exprimer totalement. Dans les autres plats ou il est convié, ce légume sec participe à la réussite de l’ensemble sans pouvoir sortir véritablement du lot. Même dans les différentes salades ou purées dont il est l’acteur principal, il est un peu chahuté par les autres ingrédients et les huiles qui servent à relever ces préparations.
Comme sa s 1/2 ur la Socca ou les panisses ses cousins, la calentita est une fille de la Méditerranée et elle connaît ses enfants. Elle est simple et efficace. Elle va à l’essentiel, elle calme la faim. Comme tous ceux qui pratiquent la vraie générosité, la calentita a du tact. Elle sait qu’elle est un plat de pauvre, mais pour ménager la susceptibilité de celui qu’elle nourrit, elle prend des allures de gâteau.
Voila, c’est fini, la plaque est vide et vous n’êtes pas servi. « J’ai une autre plaque au four » a promis le vendeur. « Dix minutes, pas plus ». Vous me permettez un conseil ? Attendez, ça vaut le coup !
Le : 01/10/2007 06:51
Aujourd'hui,on fête les Thérèse-
En cette journée,un petit garçon habillé en bure marron,allait accompagné de sa maman écouter la messe à Sainte Thérèse,en haut de la rue du Dauphiné
Questionnant mon entourage,il m'a été répondu que l'enfant était dédié à cette sainte et des que les habits seraient usagés -ils finiraient dans le feu purificateur
D'autres enfants du quartier etaient consacrés à la Vierge,habits bleu ciel,et leurs habits finissaient d'une semblable maniere
Le : 01/10/2007 00:23
Pour Robert Parc
Contente que ton souvenir sur le poulpe, de notre jeunesse, des moments inoubliables, de l'attente du départ, et des billets obtenus pour partir.
j'arrive sous peu et Gisou fin Oct, Ola, Ola je t'appele, on se voit avant, et on fait une surprise à gisou OK
Pour le mail i ne faut pas paser par Outlock mais copier l 'adresse et passerbpar le mail perso , je t'envoies l'adresse
Histoire de poulpe amitiés
Contente que ton souvenir sur le poulpe, de notre jeunesse, des moments inoubliables, de l'attente du départ, et des billets obtenus pour partir.
j'arrive sous peu et Gisou fin Oct, Ola, Ola je t'appele, on se voit avant, et on fait une surprise à gisou OK
Pour le mail i ne faut pas paser par Outlock mais copier l 'adresse et passerbpar le mail perso , je t'envoies l'adresse
Histoire de poulpe amitiés
Le : 30/09/2007 22:46
salut mes deux soeurs, (je vous annonce tout de suite qu'il n'y a pas d'accent sur les claviers americains alors moi pas faire de fautes)
je viens par le biais du site de Christian vous demander des nouvelles fraiches car je commence a etre en perte de potins. J'espere que tout va bien pour vous et que Soeur carmen qui a pris du grade en passant Mere (Theresa.....hum!!!!!!) merci ma cherie pour toute ta gentillesse envers Linda.
Je reste une semaine de plus a chicago alors essayer de me donner des news soit sur le site de Christian soit a mon adresse wanadoo.
gros gros bisous a vous 2 et a toutes nos copines (Annie, Gisele, Henriette et tous les autres.......)
a tres bientot ou peut-etre a tout de suite.
joce
je viens par le biais du site de Christian vous demander des nouvelles fraiches car je commence a etre en perte de potins. J'espere que tout va bien pour vous et que Soeur carmen qui a pris du grade en passant Mere (Theresa.....hum!!!!!!) merci ma cherie pour toute ta gentillesse envers Linda.
Je reste une semaine de plus a chicago alors essayer de me donner des news soit sur le site de Christian soit a mon adresse wanadoo.
gros gros bisous a vous 2 et a toutes nos copines (Annie, Gisele, Henriette et tous les autres.......)
a tres bientot ou peut-etre a tout de suite.
joce
Le : 30/09/2007 19:59
Message pour henriette Cogne , Au sujet du poulpe....
Je ne sais pourquoi je n'arrive pas à répondre à ton message par messagerie, quoiqu'il en soit voici mes coordonnées : 04 67 51 52 46 , tu appelles quand tu souhaites passer même avant l'arrivée de Gisèle . Amitiés Robert
Je ne sais pourquoi je n'arrive pas à répondre à ton message par messagerie, quoiqu'il en soit voici mes coordonnées : 04 67 51 52 46 , tu appelles quand tu souhaites passer même avant l'arrivée de Gisèle . Amitiés Robert
Le : 30/09/2007 14:08
à Tamene Merzak
bonjour, je pense que nous ne nous connaissons pas ou alors " de vue" , quasi certainement.
vous citez la rue riego n° 9 ou je suis né , puis suis parti et revenu pour y habiter de environ 1958/59 à 1962. j'habitais chez ma grand mere, (grand pere decede) avec mes parents . Ma grand mere Esposito , 4em étage avec serrore ,Dominici, Molkou. et mon oncle et tante, les concierges en RdC.
Moi je suis gabriel Piquerez et comme beaucoup ai fréquenté l'école Lelievre, mrs ben simon, ascionne, bellon(dessin) Lafaille (anglais) etc...
j'ai encore ma mere , paulette Piquerez , née Esposito qui a des nouvelles de tant à autre de Mme molkou, dominici et les filles serrore qui lui telephonent. Mon pere joseph est decede voila 3 ans.
je n'ai pas bien compris si vous habitez toujours BEO ou la france ?
voilà, c'est ce que je voulais vous dire pour essayer de nous situer...
tres cordialement, G piquerez
bonjour, je pense que nous ne nous connaissons pas ou alors " de vue" , quasi certainement.
vous citez la rue riego n° 9 ou je suis né , puis suis parti et revenu pour y habiter de environ 1958/59 à 1962. j'habitais chez ma grand mere, (grand pere decede) avec mes parents . Ma grand mere Esposito , 4em étage avec serrore ,Dominici, Molkou. et mon oncle et tante, les concierges en RdC.
Moi je suis gabriel Piquerez et comme beaucoup ai fréquenté l'école Lelievre, mrs ben simon, ascionne, bellon(dessin) Lafaille (anglais) etc...
j'ai encore ma mere , paulette Piquerez , née Esposito qui a des nouvelles de tant à autre de Mme molkou, dominici et les filles serrore qui lui telephonent. Mon pere joseph est decede voila 3 ans.
je n'ai pas bien compris si vous habitez toujours BEO ou la france ?
voilà, c'est ce que je voulais vous dire pour essayer de nous situer...
tres cordialement, G piquerez
Le : 30/09/2007 13:56
Bonjour Michele,
Shana tova oumetouka hatima tova be sefer hayim tovim
Bonne fete de souccoth !
Pour les COHEN SOLAL de St Eugene si vous pouvez me donner des prenoms je me renseignerai pour vous avec plaisir !
Bien amicalement
David
Shana tova oumetouka hatima tova be sefer hayim tovim
Bonne fete de souccoth !
Pour les COHEN SOLAL de St Eugene si vous pouvez me donner des prenoms je me renseignerai pour vous avec plaisir !
Bien amicalement
David
Le : 30/09/2007 06:28
bonjour david
vous avez mentionne dans un de vos derniers messages que vous faisiez des recherches sur la famille cohen solal.connaissez vous la famille cohen solal qui habitait saint eugene?si oui je serais heureuse de prendre contact avec elle.nous etions voisins et ils nous ont gentillement heberge chez eux l'ors de notre depart pour la france en 1956.
je vous remercie d/avance.je vous souhaite chana tova et de bonnes fetes de soucoth
vous avez mentionne dans un de vos derniers messages que vous faisiez des recherches sur la famille cohen solal.connaissez vous la famille cohen solal qui habitait saint eugene?si oui je serais heureuse de prendre contact avec elle.nous etions voisins et ils nous ont gentillement heberge chez eux l'ors de notre depart pour la france en 1956.
je vous remercie d/avance.je vous souhaite chana tova et de bonnes fetes de soucoth
Le : 30/09/2007 02:09
Salut Christine !
Ok , pour les disques , je vais voir avec un disquaire et t'aviserai.
Pour les cyclistes il me semble que c'est Zelasco , mais je vais me renseigner auprès d'un ancien du CCBO qui est le copain de Ferrer et des Frères Guercy de la rue Montaingne.