pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : Jacqueline RiquelmeEnvoyer un mail

Le : 23/09/2007 17:23

Merci Pierre-Emile de faire revenir à nous tous ces magnifiques souvenirs! Vos récits sont absolument merveilleux, votre plume fine et précise.
Lorsque j´étais enfant, nous faisions mon père et moi, sans exception, tous les dimanches matin, une petite promenade. Nous descendions depuis la Rue Taine jusqu´au trois horloges, nous marchions lentement; c´était l´heure des confidences: "Alors ma fille, le lycée ça marche au moins? Et les maths, tu comprends quand même?." Parfois un petit mensonge effleurait mes lèvres: Bon, oui, c´est pas mal. (Mais j´étais nulle en maths, et les notes laissaient bien à désirer) Nous bavardions tout le long du chemin, main dans la main, son contact si proche me rassurait, j´étais heureuse car j´avais mon père pour moi toute seule, tout en bavardant nos pas nous menaient jusque chez chez Blanchette, mon père discutait un peu avec lui de choses et d´autres car ils se connaissaient bien, et nous achetions ces superbes beignets que vous avez, cher Pierre-Emile si bien décrit, je repartais à la maison avec mon chaud trésor entre les mains. Arrivés chez nous, ma mère préparait un café noir qui parfumait tout l´appartement, nous prenions alors ce petit déjeuner qui me semblait digne d´une princesse, car ces beignets étaient pour nous : BOCATO DI CARDINALE !

 

De : momoEnvoyer un mail

Le : 23/09/2007 15:03


Monique ,

Je t'ai écrit sur ta boite perso , par contre . Dis moi , si ti l'as lue ?

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 23/09/2007 12:09


Bravo Pierre Emile

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 23/09/2007 11:23

A Pierre
Votre description de la fabrication des beignets par Blanchette est hyper réaliste-Vous nous faites venir l'eau à la bouche-En fermant les yeux on y est: parfum du beignet et de l'huile,gresillement de la pâte

Racontez nous d'autes saynettes -Transportez nous à BEO

Merci

 

De : monique baldacchinoEnvoyer un mail

Le : 23/09/2007 00:19

Pour momo et Zakia

Je vous est écrie plusieurs fois est vos e-mail me revienne,je vous ai envoyer aussi des photos.
S V P envoyez moi votre nouvelle adresse, gros bisou a vous deux Monique

 

De : etoileEnvoyer un mail

Le : 22/09/2007 20:34

Quel bel hommage rendu à Blanchette, ce récit sur ces beignets, c'est à haute-voix qu'il faut le lire, au fur et à mesure de cette lecture on redécouvre les odeurs, la texture, cette chaleur qui coule le long de votre gorge, hum j'en rêve encore, et depuis je n'en ai plus jamais mangés, bravo Pierre-Emile pour ce merveilleux récit sur les beignets de Blanchette amicalement etoile

 

De : SellamEnvoyer un mail

Le : 22/09/2007 18:51

A Pierre!

PO PO PO! Dis! Tu nous mets l´eau à la bouche.
Merci et amitiés
Sellam

 

De : Pierre-Emile BisbalEnvoyer un mail

Le : 22/09/2007 18:03

Le beignet arabe.
Blanchette, d’un geste mesuré, cueille une poignée de pâte blanche, presque laiteuse dans une grande bassine à coté de lui. C’est un magicien et un jongleur à qui la matière obéit. En quelques secondes, ses doigts habiles qui s’agitent par saccades régulières, viennent de transformer la boule en un disque de la largeur d’une main. Comme pour tous les gestes répétés mille fois la difficulté semble absente, mais ne vous y trompez pas, l’exercice est complexe. Devant lui, dans un large récipient circulaire, l’huile bout. Le disque de pâte est projeté dans la friture par un mouvement sec et précis. Au contact du liquide brûlant, se produit un chuintement et un petit brouillard odorant monte du beignet. A cet instant vous commencez à déguster votre beignet par les narines. Blanchette, avec une longue tige de fer imprime un mouvement circulaire au beignet pour bien répartir l’effet de la cuisson, puis dans le même geste, toujours avec sa pique, il le retourne pour frire l’autre coté. A cet instant ce sont vos yeux qui prennent le relais. Plongée dans le bain de friture la pâte a changé de couleur et de texture. Le bord du beignet s’est gonflé et distendu en un large bourrelet craquelé. Des bulles de pâte formées par la chaleur ont parsemé sa surface de petits cratères plus sombres. Une belle couleur brune augure du régal tout proche.
La cuisson finie, la pique transperce le beignet et l’agite afin d’évacuer l’huile à sa surface. Pour pouvoir tenir le disque brûlant, Blanchette le pose dans une feuille de papier repliée sur elle-même.
Vous pouvez, enfin, déguster la chose. On mord dans cette surface luisante qui enveloppe une mie blanche encore brûlante. La rapide plongée dans le bain bouillonnant a créé d’innombrables alvéoles qui rendent la pâte cuite souple et savoureuse. L’huile a laissé l’empreinte de son goût particulier. Un sorte d’amertume légère, un peu musquée et sans fadeur. La première bouchée arrachée au beignet roule dans la bouche et sa chaleur décuple l’alchimie onctueuse de cette simple préparation. Mais attention, si vous n’avez pas su attendre quelques instants il faudra arrondir votre bouche comme pour prononcer la lettre « O » et aspirer de l’air afin de ventiler votre palais et refroidir la bouchée brûlante qui s’y trouve. Cette légère brûlure fait aussi partie du plaisir. Au centre, là où la pâte est plus fine, c’est une mince paroi croustillante qui vient rajouter une saveur supplémentaire à la dégustation. Quand on la mord, elle se brise en d’innombrables morceaux. Cette délicieuse fragilité vous oblige à passer et repasser la langue sur vos lèvres pour récupérer les miettes collées. Le beignet est fini et la petite fringale qui vous tenaillait n’est plus. Seules les commissures des lèvres et les doigts encore un peu gras trahissent votre gourmandise.
Les grands gastronomes souligneront qu’une simple pâte levée et frite dans l’huile ne peut être inscrite au grand livre de la gastronomie. On peut en convenir, mais ce n’est pas l’ambition du beignet arabe. Il est conscient et fier de sa rustique simplicité. Il ne prétend pas aux honneurs des grandes tables. Il préfère se produire dans de modestes échoppes. C’est un fidèle ami qui aime réjouir le peuple de la rue.

 

De : nacéraEnvoyer un mail

Le : 22/09/2007 14:22

A Momo.
Effectivement, mademoiselle Cottenceau travaillait au centre médico social de la S N T A et si votre soeur était psy, elle doit connaitre Zoubida qui était très proche de mademoiselle Cottenceau car je les voyais souvent ensemble et peut être pourra-t-elle nous donner plus de renseignements.

 

De : momoEnvoyer un mail

Le : 21/09/2007 23:34


A Nacera et Zakia .

En effet les filles , Melle COTTANCEAU est bien celle que vous decrivez dans vos mails.
Elle travaillait chez Mélia puis au Centre Médico Social de la SNTA avec ma frangine qui était psychologue avant de rentrer en France pour y terminer ses jours , il y a je crois 4 ans de celà.

 

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