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Le : 28/09/2007 22:39
sur la meme photo d'eddy garcaia le monsieur et la dame,le petit garcon de dos c'est mon papa,ma maman et mon petit frere monsieurGASSO, madame GASSo et michel gasso filleul de michel GARCIA si christian veut noter les noms ca serait sympa merci d'avance et merci a eddy d'avoir retouve cette photo
encore merci pour ce site et de tout votre travail
encore merci pour ce site et de tout votre travail
Le : 28/09/2007 18:53
Elle dérive entre les étals du marché de Bab-El-Oued. Malgré la chaleur de ce début d’été elle est caparaçonnée dans un lourd manteau de laine bleue. Ses lèvres balbutient des mots feutrés que nul ne peut entendre. La tête jetée en arrière elle rit silencieusement des ses inaudibles monologues. Ses mains griffent l’étoffe dans les poches du manteau. On perçoit le cliquetis de ses bracelets qui s’entrechoquent. Son regard porte au loin et glisse sur les choses et les gens. Si on la frôle, elle laisse échapper une douce plainte, avance de quelques pas courts et rapides et s’immobilise un instant. Le contact avec ses semblables semble la brûler comme un acide. Son calme revenu, elle reprend sa déambulation et ses conversations intérieures. Elle est encore jeune. Elle n’achète rien, ne quémande rien, ne s’adresse à personne. Sur son passage, son comportement ne déclenche ni sourire, ni raillerie, ni agacement. Elle n’a rien de commun avec ces figures du quartier qui doivent leurs renommés à des comportements excessifs.
Ma grand-mère Ascencion et moi sommes devant chez Mezrar en train de payer une bobine de coton à repriser. La Folle est à deux pas de nous. Je crains de la voir nous heurter. Je ne la perds pas des yeux afin d’anticiper un éventuel contact. Le temps de reprendre notre monnaie et de glisser le coton dans un de nos paniers en paille tressée, elle s’éloigne. « C’est triste ! » Dit une très grosse dame à ma grand-mère en parlant de la Folle. « Elle a perdu son mari, son fils et sa mère à cause des évènements. La douleur l’a rendue folle ». Grand-mère et la très grosse dame se lancent dans une conversation sur les « évènements ». Pendant toute leur discussion, j’inspecte minutieusement la foule pour essayer de repérer la Folle. Elle n’est plus là. Nous terminons notre circuit dans le marché sans la croiser de nouveau. Disparue la Folle. Notre dernière station c’est chez kadher pour prendre des 1/2 ufs. Ils seront ainsi placés tout au-dessus des autres achats et ne craindront rien dans nos paniers pleins. Nous retournons à la maison. J’emporte avec moi l’image troublante de cette ombre.
Le lendemain et les jours suivants pas de folle au marché. J’ai longtemps guetté le manteau bleu mais je n’ai jamais revu cette femme. Son errance l’a transportée ailleurs où elle a du continuer ses conversations imaginaires nées de son propre calvaire.
A cette époque, je n’ai pas osé parler de la Folle aux adultes de ma famille. Je discernais qu’ils mettaient tout en 1/2 uvre pour me protéger des violences qui martyrisaient de plus en plus l’Algérie. Parler de la Folle, c’était prendre le risque d’évoquer le sujet. Pourtant, j’aurai voulu comprendre comment la douleur peut conduire à la folie. Pour moi la douleur c’était la chute sur le gravier et le genou couronné, la dent de lait qui s’attarde et qu’il faut arracher, l’épine d’oursin dans le pied. Bon tout cela n’est pas agréable mais de là à rendre fou !
Plus tard, le raisonnement aidant, j’ai su ce qui était arrivé à cette femme. Nos affrontements avaient fait plus que la tuer. Ils l’avaient transformée en une pauvre épave dont l’esprit clos ne pouvait plus recevoir de compassion, prononcer de pardon, exprimer la douleur ou entretenir le souvenir salvateur. Une vie privée de conscience dans un enfer plus terrible que la mort. Qui peut mériter cela ? Quelle cause peut exiger ce tribu ?
J’ignore à quelle communauté appartenait la Folle et quelles étaient ses origines et c’est mieux ainsi. De cette façon, si cette pensée que j’oriente vers elle lui parvient, elle le sera dans une fraternelle clarté dénuée de réflexe partisan. A près d’un demi-siècle de distance, c’est l’unique et dérisoire chose que je puisse faire pour elle.
Ma grand-mère Ascencion et moi sommes devant chez Mezrar en train de payer une bobine de coton à repriser. La Folle est à deux pas de nous. Je crains de la voir nous heurter. Je ne la perds pas des yeux afin d’anticiper un éventuel contact. Le temps de reprendre notre monnaie et de glisser le coton dans un de nos paniers en paille tressée, elle s’éloigne. « C’est triste ! » Dit une très grosse dame à ma grand-mère en parlant de la Folle. « Elle a perdu son mari, son fils et sa mère à cause des évènements. La douleur l’a rendue folle ». Grand-mère et la très grosse dame se lancent dans une conversation sur les « évènements ». Pendant toute leur discussion, j’inspecte minutieusement la foule pour essayer de repérer la Folle. Elle n’est plus là. Nous terminons notre circuit dans le marché sans la croiser de nouveau. Disparue la Folle. Notre dernière station c’est chez kadher pour prendre des 1/2 ufs. Ils seront ainsi placés tout au-dessus des autres achats et ne craindront rien dans nos paniers pleins. Nous retournons à la maison. J’emporte avec moi l’image troublante de cette ombre.
Le lendemain et les jours suivants pas de folle au marché. J’ai longtemps guetté le manteau bleu mais je n’ai jamais revu cette femme. Son errance l’a transportée ailleurs où elle a du continuer ses conversations imaginaires nées de son propre calvaire.
A cette époque, je n’ai pas osé parler de la Folle aux adultes de ma famille. Je discernais qu’ils mettaient tout en 1/2 uvre pour me protéger des violences qui martyrisaient de plus en plus l’Algérie. Parler de la Folle, c’était prendre le risque d’évoquer le sujet. Pourtant, j’aurai voulu comprendre comment la douleur peut conduire à la folie. Pour moi la douleur c’était la chute sur le gravier et le genou couronné, la dent de lait qui s’attarde et qu’il faut arracher, l’épine d’oursin dans le pied. Bon tout cela n’est pas agréable mais de là à rendre fou !
Plus tard, le raisonnement aidant, j’ai su ce qui était arrivé à cette femme. Nos affrontements avaient fait plus que la tuer. Ils l’avaient transformée en une pauvre épave dont l’esprit clos ne pouvait plus recevoir de compassion, prononcer de pardon, exprimer la douleur ou entretenir le souvenir salvateur. Une vie privée de conscience dans un enfer plus terrible que la mort. Qui peut mériter cela ? Quelle cause peut exiger ce tribu ?
J’ignore à quelle communauté appartenait la Folle et quelles étaient ses origines et c’est mieux ainsi. De cette façon, si cette pensée que j’oriente vers elle lui parvient, elle le sera dans une fraternelle clarté dénuée de réflexe partisan. A près d’un demi-siècle de distance, c’est l’unique et dérisoire chose que je puisse faire pour elle.
Le : 28/09/2007 17:30
Message à Eddie GARCIA
Dans les sportifs vous avez mis une photo FCR ?? à Padovani.
Le monsieur tout au fond de la salle avec des lunettes et mon père M. Joseph Coppa, si christian veut y mettre le nom pas de problème
Amicalement
Dans les sportifs vous avez mis une photo FCR ?? à Padovani.
Le monsieur tout au fond de la salle avec des lunettes et mon père M. Joseph Coppa, si christian veut y mettre le nom pas de problème
Amicalement
Le : 28/09/2007 13:52
Salut MOMO
Mon message ayant disparu je te le renvoie
Peux tu essayer de trouver le nom du chanteur algérien qui a repris les chansons de Michel BERGER.
J'ai entendu un disque de lui dans une soirée de ramadhan l'an passé, superbe voix et très bien interpréter sans changement ni en paroles ni en musique
Ma copine FARIDA a essayé de trouver le disque, sans le nom de l'interprète impossible.
Autre chose, pourrais tu essayer de trouver qui a été le coureur cycliste à remporter le maillot jaune à alger.
J'ai trouvé 2 dates avec les noms : 29/6/1919 Eugène CHRISTOPHE
10/3/1952 ZELASCO DOTTO et MOINEAU
Ce renseignement me serait utile, une personne a offert à Amicale des Enfants de l'Algérois ce dit maillot jaune, on le lui avait offert à alger, malheureusement sans aucun renseignement.
Merci d'avance pour ton aide
Bisous
Mon message ayant disparu je te le renvoie
Peux tu essayer de trouver le nom du chanteur algérien qui a repris les chansons de Michel BERGER.
J'ai entendu un disque de lui dans une soirée de ramadhan l'an passé, superbe voix et très bien interpréter sans changement ni en paroles ni en musique
Ma copine FARIDA a essayé de trouver le disque, sans le nom de l'interprète impossible.
Autre chose, pourrais tu essayer de trouver qui a été le coureur cycliste à remporter le maillot jaune à alger.
J'ai trouvé 2 dates avec les noms : 29/6/1919 Eugène CHRISTOPHE
10/3/1952 ZELASCO DOTTO et MOINEAU
Ce renseignement me serait utile, une personne a offert à Amicale des Enfants de l'Algérois ce dit maillot jaune, on le lui avait offert à alger, malheureusement sans aucun renseignement.
Merci d'avance pour ton aide
Bisous
Le : 28/09/2007 11:09
salut a vous tous!c'est jph dit¨papi¨
je me souviens des veillées de la rue de colmar(par ces chaudes soirées d'été) ou tous les gens de cette rue sortaient après le repas du soir.
a qui sa chaise..a qui son tabouret..ou un simple journal pour s'asseoir a mêmme le sol.
les discussions allées bon train!!!et nous les enfants jouions jusqu'à une heure trés avançée.
ceci jusqu'à l'apparition de la tv.
je souhaiterai que pierre-emile qui est un conteur né,nous fasse un petit papier sur le sujet s'il s'en souvient bien sûr! (de 1946-à-1952?)
à bientôt.jph
je me souviens des veillées de la rue de colmar(par ces chaudes soirées d'été) ou tous les gens de cette rue sortaient après le repas du soir.
a qui sa chaise..a qui son tabouret..ou un simple journal pour s'asseoir a mêmme le sol.
les discussions allées bon train!!!et nous les enfants jouions jusqu'à une heure trés avançée.
ceci jusqu'à l'apparition de la tv.
je souhaiterai que pierre-emile qui est un conteur né,nous fasse un petit papier sur le sujet s'il s'en souvient bien sûr! (de 1946-à-1952?)
à bientôt.jph
Le : 28/09/2007 09:54
Pour Robert Parc,
C'est une histoire de poulpe, devant lequel sur la plage de Frontignan, au hasard d'une ballade, 2 enfants de BEO, devenus âgés, se découvrent les mêmes souvenirs d'enfance et en discutent jusqu'à la tombée de la nuit, faisant partager ces moments de retour dans le temps à leur moitié.
Bonne nouvelle, Gisèle Daudet du bard de provence, vient de corse à balaruc fin Octobre pour plusieurs semaines, alors j'espère, qu'on se verra. 2 rues c'est vite franchi.
C'est une histoire de poulpe, devant lequel sur la plage de Frontignan, au hasard d'une ballade, 2 enfants de BEO, devenus âgés, se découvrent les mêmes souvenirs d'enfance et en discutent jusqu'à la tombée de la nuit, faisant partager ces moments de retour dans le temps à leur moitié.
Bonne nouvelle, Gisèle Daudet du bard de provence, vient de corse à balaruc fin Octobre pour plusieurs semaines, alors j'espère, qu'on se verra. 2 rues c'est vite franchi.
Le : 27/09/2007 20:45
Pour christiane Borromeo,
Desolee d emprunter cet ittineraire pour pouvoir te joindre, je suis en panne d ordi, et en plus je me trouve chez Carmen a Narbonne, je souhaite avoir de tes nouvelles et assez rapidement, car ca commence a m enerver (je plaisante), j ai essaye plusieurs fois de te telephoner mais en vain, alors si il y a une copine qui veut bien me renseigner j accepte, j espere que ce sera rapide. S il vous plait pouvez vous me repondre sur le site de Christian, en presentant toutes mes excuses, car je ne suis pas chez moi.
Merci pour les reponses gros bisous a tout le monde et merci Christian.
Desolee d emprunter cet ittineraire pour pouvoir te joindre, je suis en panne d ordi, et en plus je me trouve chez Carmen a Narbonne, je souhaite avoir de tes nouvelles et assez rapidement, car ca commence a m enerver (je plaisante), j ai essaye plusieurs fois de te telephoner mais en vain, alors si il y a une copine qui veut bien me renseigner j accepte, j espere que ce sera rapide. S il vous plait pouvez vous me repondre sur le site de Christian, en presentant toutes mes excuses, car je ne suis pas chez moi.
Merci pour les reponses gros bisous a tout le monde et merci Christian.
Le : 27/09/2007 17:36
A Alain et Jean-Louis RIQUELME
Sincères condoleances pour le deuil qui vous touche .
Amitiés
R Parc : 1 bd de provence
Sincères condoleances pour le deuil qui vous touche .
Amitiés
R Parc : 1 bd de provence
Le : 27/09/2007 09:09
(suite)Le mortier et le pilon = Mahrez et Yad el mahrez .Cette qualité de lavande doit se trouver peut être dans les forêts françaises ou dans les champs.Nous la cueillons au printemps, entre le mois de Mars et Avril.Si je peux en avoir, je vous en enverrai.
Je pense qu'il s'agit de ce couscous noir sauf si c'est une autre recette. Le couscous est un peu amer lorsqu'on met beaucoup de lavande mais c'est délicieux.
Une bonne journée Monique.
Je pense qu'il s'agit de ce couscous noir sauf si c'est une autre recette. Le couscous est un peu amer lorsqu'on met beaucoup de lavande mais c'est délicieux.
Une bonne journée Monique.
Le : 27/09/2007 08:58
Bonjour monique. Le couscous dont vous me parlez est un couscous que l'on prépare pour les fêtes entre autres les mariages.C'est un couscous spécial de l'ouest du pays (Presque comme la seffa marocaine ).Je ne pense pas qu'à Alger cela se fasse.Pour la recette que je vous ai donné c'est ma voisine qui est de Mostaganem qui me l'a communiqué . Ses grands parents ainsi que ses parents sont nés à Mosta.Les algérois le font avec des raisins sec , l'on peut rajouter du sucre et bien sûr le faire passer avec l'ben. Nous le faisons beaucoup plus en période de ramadhan.
Pour le couscous noir, je le fais ainsi:Une ou deux bottes de Lavande Papillon,retirez les fleurs (qui sont de couleur mauve voir bleue)Les rinçer à l'eau claire, les mettre dans le haut du couscoussier à cuire pendant 20 à 30 minutes(tout dépend de la quantité) en remuant de temps en temps pour que toutes les fleurs soient bien ramollies.Les retirer et laisser égoutter quelques minutes.Les passer soit au mixeur soit dans un mortier avec le pilon afin de les broyer.Lorsque toutes les fleurs ont été broyées les mélanger au couscous que vous aurez préparé à la vapeur. Faire cuire 5 minutes encore à la vapeur et retirez du feu. Graisser avec un peu de beurre et mettre dans un plat à service et rajoutez du sucre.A consommer avec l'ben.
Ne prendre que les fleurs de lavande et pas n'importe quelle lavande, il s'agit bien de la lavande papillon dont les fleurs sont plus grosses et plus parfumées. En arabe ont dit "halhal".Celle ci à un goût spécial; En france, elle ne se trouve qu'en jardineries et en pots.Nous allions la cueillir à la forêt de Baïnem, à Bouchaoui ou à Douéra.
Pour le couscous noir, je le fais ainsi:Une ou deux bottes de Lavande Papillon,retirez les fleurs (qui sont de couleur mauve voir bleue)Les rinçer à l'eau claire, les mettre dans le haut du couscoussier à cuire pendant 20 à 30 minutes(tout dépend de la quantité) en remuant de temps en temps pour que toutes les fleurs soient bien ramollies.Les retirer et laisser égoutter quelques minutes.Les passer soit au mixeur soit dans un mortier avec le pilon afin de les broyer.Lorsque toutes les fleurs ont été broyées les mélanger au couscous que vous aurez préparé à la vapeur. Faire cuire 5 minutes encore à la vapeur et retirez du feu. Graisser avec un peu de beurre et mettre dans un plat à service et rajoutez du sucre.A consommer avec l'ben.
Ne prendre que les fleurs de lavande et pas n'importe quelle lavande, il s'agit bien de la lavande papillon dont les fleurs sont plus grosses et plus parfumées. En arabe ont dit "halhal".Celle ci à un goût spécial; En france, elle ne se trouve qu'en jardineries et en pots.Nous allions la cueillir à la forêt de Baïnem, à Bouchaoui ou à Douéra.