Liste des messages
Le : 10/10/2007 19:41
je tenais a vous signaler, que le repas qui etait prevu le 28 octobre (repas organise par l'Amicaled'Elbiar)est reporte au dimanche 25 novembre. Bonne soiree a tous.
Le : 10/10/2007 12:10
A mon AMIE J.R. BLOT. Bonjour, comment se fait-il que les messages que je t'adresse me reviennent?
Le : 09/10/2007 22:18
Message pour les personnes habitant NIMES et ses ENVIRONS
Un autocar au départ de Nimes (moyennant une participation) est prévu pour aller à Perpignan, à l'inauguration du Mémorial National des Disparus le 25 novembre 2007.
Si vous souhaitez vous joindre aux personnes déjà inscrites, vous pouvez téléphoner le Mardi après midi à partir de 14 h au numéro 04 66 29 69 04
Les autres jours au 04 66 01 44 70
Nous devons rendre réponse à Perpignan au plus tard le 20 octobre prochain.
Amicalement
Un autocar au départ de Nimes (moyennant une participation) est prévu pour aller à Perpignan, à l'inauguration du Mémorial National des Disparus le 25 novembre 2007.
Si vous souhaitez vous joindre aux personnes déjà inscrites, vous pouvez téléphoner le Mardi après midi à partir de 14 h au numéro 04 66 29 69 04
Les autres jours au 04 66 01 44 70
Nous devons rendre réponse à Perpignan au plus tard le 20 octobre prochain.
Amicalement
Le : 09/10/2007 15:08
Qui se souvient de "Coco Bel Oeil"? Si ma mémoire ne flanche pas trop,
c´était aprés la fin de la 2ém guerre, et il se mettait des bandes autour
des jambes qu´il tachaient avec une sorte de sauce tomate pour émouvoir
les gens qui lui donnait l´aumone. Peut être que quelqu´un s´en souvienne
mieux que moi.
Bonne journée á toutes et tous
Robert
Le : 09/10/2007 12:38
En ce qui concerne Monsieur Guimet l'homme au cor de chasse et vêtu d'une capote militaire , celui là même qui allait de quartier en quartier pour mimer une scène de guerre ( en se cachant derrière les bancs) et user du cor de chasse,
je confirme : il était notre voisin et habitait la troisième cour des nouvelles cités des HBM du Ruisseau . Il se peut qu'un de ses enfants logeait au Champs de Manoeuvre . Nous connaissions ( de vue seulement) un fils . En avait-il d'autres ? Je crois que oui, une fille .
Le : 09/10/2007 06:44
Bravo Bisbal
Vos récits sont emouvants de vérité et sachez que je les photocopie et les envoie à des babelouediens n'ayant pas internet
Tout comme moi ils se régalent de vos textes et vous envoient par mon intermédaire,leurs vifs compliments
Vos récits sont emouvants de vérité et sachez que je les photocopie et les envoie à des babelouediens n'ayant pas internet
Tout comme moi ils se régalent de vos textes et vous envoient par mon intermédaire,leurs vifs compliments
Le : 09/10/2007 00:57
Simplement pour vous dire, à nos chers raconteurs, narrateurs, écrivains, merci pour tout leur talent, et les souvenirs qu'ils réveillent, par leur biais, j'en profite et par le site de Christian, pour faire partager ces moments souvenirs à un copain en difficulté, avec ces messages, et histoires, pour que le temps lui soit moins long.
Continuez à lui et moi à nous faire souvenir
Continuez à lui et moi à nous faire souvenir
Le : 08/10/2007 21:25
Je me rappelle du vieux GUIMET, Justement j en parlé la semaine derniere avec sa petite fille qui vie ici a Montreal ils habitaient Champs de Manoeuvres
Elle aimait beaucoup son grand pere, elle etait tres jeune. Ces parents ne voulaient pas qu elle lui parle dans la rue. Ils avaient honte du grand pere
France
Elle aimait beaucoup son grand pere, elle etait tres jeune. Ces parents ne voulaient pas qu elle lui parle dans la rue. Ils avaient honte du grand pere
France
Le : 08/10/2007 20:01
BRAVISSIMO Pierre Emile, Pour la carriole,C'est exactement cela ,on s'y reconnait tous,les roulements,les freins,et le susto de voir debouler une voiture (heureusement assez rares à l'époque) malgré les copains qui faisaient la mata à l'angle des rue Lavoisier et Colmar.
N'est ce pas Mustapha? Car tu las bien compris on viend de re descendre la rue de Dijon depuis la rue du Dey jusqu'a l'ecole de filles grace à Pierre Emile et cela 50 ans aprés !
Continue Pierre Emile,Parle nous des cages attrapes que chacun possédait pour piéger les chardonerets.....
Tchao slt à tous A+++ GG
N'est ce pas Mustapha? Car tu las bien compris on viend de re descendre la rue de Dijon depuis la rue du Dey jusqu'a l'ecole de filles grace à Pierre Emile et cela 50 ans aprés !
Continue Pierre Emile,Parle nous des cages attrapes que chacun possédait pour piéger les chardonerets.....
Tchao slt à tous A+++ GG
Le : 08/10/2007 19:19
La Carriole
Je reviens des commissions. On m’a envoyé chez Juliette Arnaud (La Baronne de la Placette comme dit pépé) prendre des yaourts. J’ai posé l’argent et les petits pots de verre consignés sur le comptoir et je suis reparti avec mes achats. En revenant j’aperçois un « grand » des classes de fin d’étude qui et remonte la rue Jean Jaurès en tirant sa superbe carriole. Elle est magistralement construite. La rumeur le disait mais la réalité dépasse ce qu’on peut imaginer. Ce qui surprend ce n’est pas le fait qu’elle soit peinte d’un rouge sombre presque brun ou qu’une tige de fer plat fixée sur le coté droit de la planche fasse office de frein, non, c’est la grosseur des roulements qui servent de roues ! Ils sont énormes et font bien deux à trois fois la taille de ceux que l’on trouve habituellement sur ce genre d’engin. Le « grand» s’arrête. Il s’accroupit sur le trottoir, juste un peu plus haut que l’entrée de l’Ecole Jean Jaurès. Il sort de sa poche un boite de tabac à priser et l’ouvre. Avec son doigt, il puise à l’intérieur une noix de graisse rouge qu’il étale avec attention sur les billes des roulements. Je me suis assis sur le perron de l’immeuble de mes grands-parents et j’admire la machine de l’autre coté de la rue. Le «grand» s’aperçoit que je l’observe. Il termine minutieusement son graissage, se lève, traverse la rue en tirant sa carriole et s’approche de moi.
:-« Toi aussi t’es dans cette école ». De son index il désigne l’entrée du bâtiment scolaire. J’ai répondu que oui. Pour lever toute ambiguïté j’ai vite rajouté que j’étais au cours élémentaire 2eme année afin qu’il ne me prenne pas pour un « petit ». Il s’assoit à coté de moi, sur les marches et, le pied posé sur la planche, imprime un va et vient à son bolide. Le graissage a fait son 1/2 uvre car aucun bruit ne parvient des essieux.
- « Tu les as eu où les roulements ? »
- « C’est mon frère, le grand, il travaille à l’aviation. Mais j’ai du attendre, c’est pas tous le jours qu’on peut en avoir de cette taille »
- « Elle va vite ? »
-« Tu rigoles ou quoi ? J’ai été obligé de mettre un frein ! ». pour appuyer cette évidence, il tapote sur la barre de fer plat.
Effectivement c’est une preuve de grande vitesse. Les autres, sur leurs machines communes étendent les pieds de chaque coté de l’essieu avant et freinent avec leurs talons. Je me suis levé pour faire le tour de l’engin. Les roulements, contrairement à toutes les autres carrioles que j’ai vues, ne sont pas rentrés en force sur la barre de bois servant d’essieu. Là, ils sont bloqués par une languette de métal, fixée sur le bois au moyen d’une vis. Pour la direction, ce n’est pas un vulgaire gros clou recourbé qui sert d’axe, mais un gros boulon et son écrou. Je donnerais bien mon vélo pour posséder une aussi belle carriole, mais mes parents ne voudront jamais. Déjà, comme pour anticiper une éventuelle demande de ma part, le cercle familial m’a raconté toutes sortes d’histoire sur les conducteurs de ces engins. Chaque narration se termine par l’accident, les bleus, les dents brisées, les jambes ou les bras cassés, l’amputation pour les plus téméraires (ceux qui tentaient de passer sous le tram), et la mort pour les plus malchanceux. Cette évidente concertation indique un refus de me voir évoluer sur une planche à roulette et, la famille faisant bloc, je sais que nulle part je ne trouverai un appui ou quelqu’un pour plaider ma cause. L’évocation de mon avenir bouché de pilote de carriole doit transparaître sur mon visage car le «grand» me propose soudain : « Tu veux l’essayer ? ». je n’ai hésité qu’un très court instant. J’ai dit oui tout en cachant mon filet et mes yaourts derrière la porte d’entrée de l’immeuble.
« Attention aux voitures » a dit le «grand», « Je siffle quand tu peux y aller! » Il s’est placé un peu plus bas dans la rue. J’ai tiré la carriole jusqu'à l’angle de la rue Cardinal Verdier. Le c 1/2 ur battant me voila installé sur la planche, la corde bien en main. Le «grand» siffle dans ses doigts. C’est le signal. Avec mes pieds je pousse pour démarrer le bolide, puis je les replace sur l’essieu avant. Je prends immédiatement de la vitesse. Un virage à gauche pour tourner devant chez Coco et Riri et entrer dans la rue qui longe la placette. Je continue sur mon élan encore pendant quelques mètres et je stoppe. Mon initiation a été de courte durée, mais intense ! Le «grand» me rejoint un fier sourire sur son visage. « T’y as vu comme elle roule ! Et en plus c’est pas une grosse pente ! » Je retarde le plus possible l’instant ou il faudra que je me lève pour qu’il récupère son bien. Voilà c’est fait, je ne suis plus sur la carriole et son propriétaire remonte déjà la rue traînant mon rêve derrière lui. J’ai récupéré mes yaourts, grimpé l’escalier en vitesse.
« Tu es tout rouge » a constaté mon grand-père. J’ai eu envie de dire que je venais de faire de la carriole, que j’avais tous mes membres intacts, que je n’étais pas mort et que je venais de passer un sacré bon moment mais ce n’est pas un aveu à faire aux adultes. J’ai juste répondu que j’avais couru.
Je ne sais même plus si j’ai dit merci à mon copain. Peut-être pas. Avec ce court trajet, sur un bout de trottoir, le «grand», m’a offert de quoi me forger un magnifique souvenir de gosse. Bien entendu, avec les années, dans mon esprit, la carriole est devenue de plus en plus belle et a roulé de plus en plus vite. Je n’y peux rien, personne n’y peut rien, c’est la caractéristique des souvenirs heureux, ils embellissent avec le temps.
Je reviens des commissions. On m’a envoyé chez Juliette Arnaud (La Baronne de la Placette comme dit pépé) prendre des yaourts. J’ai posé l’argent et les petits pots de verre consignés sur le comptoir et je suis reparti avec mes achats. En revenant j’aperçois un « grand » des classes de fin d’étude qui et remonte la rue Jean Jaurès en tirant sa superbe carriole. Elle est magistralement construite. La rumeur le disait mais la réalité dépasse ce qu’on peut imaginer. Ce qui surprend ce n’est pas le fait qu’elle soit peinte d’un rouge sombre presque brun ou qu’une tige de fer plat fixée sur le coté droit de la planche fasse office de frein, non, c’est la grosseur des roulements qui servent de roues ! Ils sont énormes et font bien deux à trois fois la taille de ceux que l’on trouve habituellement sur ce genre d’engin. Le « grand» s’arrête. Il s’accroupit sur le trottoir, juste un peu plus haut que l’entrée de l’Ecole Jean Jaurès. Il sort de sa poche un boite de tabac à priser et l’ouvre. Avec son doigt, il puise à l’intérieur une noix de graisse rouge qu’il étale avec attention sur les billes des roulements. Je me suis assis sur le perron de l’immeuble de mes grands-parents et j’admire la machine de l’autre coté de la rue. Le «grand» s’aperçoit que je l’observe. Il termine minutieusement son graissage, se lève, traverse la rue en tirant sa carriole et s’approche de moi.
:-« Toi aussi t’es dans cette école ». De son index il désigne l’entrée du bâtiment scolaire. J’ai répondu que oui. Pour lever toute ambiguïté j’ai vite rajouté que j’étais au cours élémentaire 2eme année afin qu’il ne me prenne pas pour un « petit ». Il s’assoit à coté de moi, sur les marches et, le pied posé sur la planche, imprime un va et vient à son bolide. Le graissage a fait son 1/2 uvre car aucun bruit ne parvient des essieux.
- « Tu les as eu où les roulements ? »
- « C’est mon frère, le grand, il travaille à l’aviation. Mais j’ai du attendre, c’est pas tous le jours qu’on peut en avoir de cette taille »
- « Elle va vite ? »
-« Tu rigoles ou quoi ? J’ai été obligé de mettre un frein ! ». pour appuyer cette évidence, il tapote sur la barre de fer plat.
Effectivement c’est une preuve de grande vitesse. Les autres, sur leurs machines communes étendent les pieds de chaque coté de l’essieu avant et freinent avec leurs talons. Je me suis levé pour faire le tour de l’engin. Les roulements, contrairement à toutes les autres carrioles que j’ai vues, ne sont pas rentrés en force sur la barre de bois servant d’essieu. Là, ils sont bloqués par une languette de métal, fixée sur le bois au moyen d’une vis. Pour la direction, ce n’est pas un vulgaire gros clou recourbé qui sert d’axe, mais un gros boulon et son écrou. Je donnerais bien mon vélo pour posséder une aussi belle carriole, mais mes parents ne voudront jamais. Déjà, comme pour anticiper une éventuelle demande de ma part, le cercle familial m’a raconté toutes sortes d’histoire sur les conducteurs de ces engins. Chaque narration se termine par l’accident, les bleus, les dents brisées, les jambes ou les bras cassés, l’amputation pour les plus téméraires (ceux qui tentaient de passer sous le tram), et la mort pour les plus malchanceux. Cette évidente concertation indique un refus de me voir évoluer sur une planche à roulette et, la famille faisant bloc, je sais que nulle part je ne trouverai un appui ou quelqu’un pour plaider ma cause. L’évocation de mon avenir bouché de pilote de carriole doit transparaître sur mon visage car le «grand» me propose soudain : « Tu veux l’essayer ? ». je n’ai hésité qu’un très court instant. J’ai dit oui tout en cachant mon filet et mes yaourts derrière la porte d’entrée de l’immeuble.
« Attention aux voitures » a dit le «grand», « Je siffle quand tu peux y aller! » Il s’est placé un peu plus bas dans la rue. J’ai tiré la carriole jusqu'à l’angle de la rue Cardinal Verdier. Le c 1/2 ur battant me voila installé sur la planche, la corde bien en main. Le «grand» siffle dans ses doigts. C’est le signal. Avec mes pieds je pousse pour démarrer le bolide, puis je les replace sur l’essieu avant. Je prends immédiatement de la vitesse. Un virage à gauche pour tourner devant chez Coco et Riri et entrer dans la rue qui longe la placette. Je continue sur mon élan encore pendant quelques mètres et je stoppe. Mon initiation a été de courte durée, mais intense ! Le «grand» me rejoint un fier sourire sur son visage. « T’y as vu comme elle roule ! Et en plus c’est pas une grosse pente ! » Je retarde le plus possible l’instant ou il faudra que je me lève pour qu’il récupère son bien. Voilà c’est fait, je ne suis plus sur la carriole et son propriétaire remonte déjà la rue traînant mon rêve derrière lui. J’ai récupéré mes yaourts, grimpé l’escalier en vitesse.
« Tu es tout rouge » a constaté mon grand-père. J’ai eu envie de dire que je venais de faire de la carriole, que j’avais tous mes membres intacts, que je n’étais pas mort et que je venais de passer un sacré bon moment mais ce n’est pas un aveu à faire aux adultes. J’ai juste répondu que j’avais couru.
Je ne sais même plus si j’ai dit merci à mon copain. Peut-être pas. Avec ce court trajet, sur un bout de trottoir, le «grand», m’a offert de quoi me forger un magnifique souvenir de gosse. Bien entendu, avec les années, dans mon esprit, la carriole est devenue de plus en plus belle et a roulé de plus en plus vite. Je n’y peux rien, personne n’y peut rien, c’est la caractéristique des souvenirs heureux, ils embellissent avec le temps.