pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 
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Liste des messages

De : BENZAKINEEnvoyer un mail

Le : 06/10/2007 01:47

Pour NACERA,
J'ai essayer de t'envoyer par MAIL ma réponse mais ça n'a pas marché.C'est pour te dire qu'il existe encore des kiosques prés de MARSEILLE, qui font les chips toutes chaudes dans des cornets blancs c'est a l'ESTAQUE, et qui font aussi des panis, cousins de la calentita.
Voila. BONNE SOIREE. ALEXANDRE-B

 

De : momoEnvoyer un mail

Le : 05/10/2007 21:19


A Monique Alliez !

Salut ! Pour ajouter quelque à propos des chips de Franco...

Savais tu que Ray Charles oui le grand Charles (pas l'autre qui nous a bien compris ) avec les Raylettes sont passés par là et se sont même attablés pour manger aussi des merguez .

Imagine nos tronches losqu'on a vu ce "grand" avec ses éclats de rire, nous qui étions fans de What day said , de Georgia on my mind , à notre montée de la plage !!!

Le palmier est toujours là , debout ,stoique et fier , le reste tu connnais , amitiées à ta frangine.

 

De : Jacques Abbonato (rues Barra et Léon Roches)Envoyer un mail

Le : 05/10/2007 18:35

Henri, Norbert se trouve dans l'annuaire, tout comme toi... Pour les autres qui seraient intéressés à ce qu'on les retrouve, c'est ici : h t t p : / / repertoirepn.net (antention, les espaces y sont là à cause de la protection contre les emmerdeurs, donc c'est pour tromper l'ennemi oussinon mon message y serait envoyé à dache mais pas là ou y faut : des espaces, on n'en met pas et on colle tout comme quand on tapait la paille). Capito les oualiones?

Pour en rajouter une louche à propos des frites - et pas des chips (qué vilain mot même pas de chez nous!) qu'elles existaient pas encore - je me souviens de la torture qu'on endurait quand, vers 11 heures, le marchand ouvrait sa boutique à Padovani et commençait à les faire frire et que l'odeur se répandait. J'avais rarement les moyens de m'en offrir et, quand j'avais payé le droit d'accès à la plage et glissé la pièce au responsable des cabines pour en avoir une bonne, il me restait à peine de quoi acheter l'emballage... Je me demande même si c'est pas (un peu) à cause de ça que j'ai arrêté d'y aller. À la place, aec mes frères et les copains, on allait au "Petit chapeau", juste au début de santogène, "faire" les oursins batel : ils n'en étaient que meilleurs : une grande corbeille en roseau tressé cerclée de liège au sommet, une fourchette un peu niquée (tantion la calbote sinon), un macse et hop! à l'eau!

 

De : Raymond MOLTOEnvoyer un mail

Le : 05/10/2007 18:06

Bonjour Je recherche des personnes ayant connu Jean PONCOT qui demeurait 52 rue Cardinal Verdier à Bab el Oued
Merci d'avance
Bien amicalement
Raymond

 

De : vidal henriEnvoyer un mail

Le : 05/10/2007 15:35

Bonjour,
Pour un Ami, je recherche les coordonnées de:
Norbert RIVECCIO
concernant une photo de classe CM1 de l'école Dordor (Alger)
Année 1942/1943.
D'avance merci
Bien Amicalement
Henri Vidal;

 

De : LANGLOIS Alfred (Freddy)Envoyer un mail

Le : 05/10/2007 13:24

LES CHIPS DU BORD DE MER (cela sonne comme une chanson connue).
N'oubliez pas "l'artisan - commerçant" qui officiait à l'entrée de l'escalier menant à la plage des deux chameaux.
Après le bain, et après avoir bu une bonne rasade de SELECTO, l mise au frais au bord de l'eau, légérement enfouie dans le sable

 

De : Monique AlliezEnvoyer un mail

Le : 05/10/2007 11:29

A Nacera
Qu'elles étaient bonnes ces " chips " surtout quand on remontait de chez Franco, les marches etaient dures après la baignade et c'etait notre "recompense". J'en ai encore l'odeur et le gout!...

 

De : naceraEnvoyer un mail

Le : 05/10/2007 06:49

Sur le chemin du retour Pointe Pescade- Bab el oued , à la hauteur de franco nous nous arrêtions chez le marchand de " chips" cuites sur place et servies dans des cornets de papier blanc.Je parle des années 50.Je ne sais pas si quelqu'un a pris la relève.
Bonne journée à tous.

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 04/10/2007 23:54

Pierre Emile

Je ne crois pas me tromper en disant que vous décrivez ci dessous, Mangiapani Joseph connu et admiré par tous les gamins de l'époque.
Encore une fois Bravo! et merci pour cet hommage.Une véritable ballade à travers le temps.
Cordialement. Tamene Merzak

 

De : Pierre-Emile BisbalEnvoyer un mail

Le : 04/10/2007 21:38

Le Muet.

La sonnerie libère toute l’énergie des classes de l’école primaire Lelièvre. Habituellement, c’est un bel éparpillement turbulent dans les rues adjacentes, la placette ou une course vers le magasin de Madame Tuduri (Coco & Riri pour les anciens !). Cette fois, la majorité du flot oblique directement vers la placette, repoussant, à plus tard, le goûter qui attend à la maison, l’achat de bibérine ou de réglisse car le Muet est là. Le Muet c’est notre héros. Un vrai héros qui existe, que nous pouvons approcher et qui se plie à nos jeux avec gentillesse et bonhomie. C’est un colosse, une montagne de muscles. Pas de ces muscles de cinéma, non, du vrai muscle, plein de force. Du muscle construit par la vie et le travail.
Quand la chaleur et la fatigue nous forcent à abandonner nos sempiternelles parties de foot, nous nous installons dans l’ombre du kiosque. Là, il nous arrive parfois de parler de lui. Nous le comparons aux personnages qui peuplent nos bandes dessinées. Nos conclusions sont toujours les mêmes: aucun de nos héros de papier ne peut rivaliser avec le Muet.
On dit « le Muet », mais finalement il parle beaucoup. Pas des mots, pas des phrases car la nature lui refuse cette faculté. Il a son propre langage que nous comprenons parfaitement. Il mélange des sons inarticulés à une gestuelle précise parfaitement adaptée à chaque situation. Son handicap disparaît derrière ses dons de mime.
Nous faisons cercle autour du Muet. Il faut jouer des coudes pour se retrouver au premier rang afin d’être choisi car c’est un privilège, une référence. Il sait ce que nous attendons, des tours de force dont nous serons ses assistants.
Le Muet montre du doigt deux spectateurs et plie son bras droit en équerre. De son autre main il frappe son avant bras. Tout le monde comprend. Les désignés doivent se cramponner à lui et unir leurs forces pour l’empêcher de les soulever. Les voilà agrippés au bras du Muet, pesant de tout leur poids. Il les laisse espérer un instant, puis, doucement, les soulève sans le moindre effort apparent puis les repose à terre. Le Muet a un grand sourire qui accompagne un geste traduisant la fatalité. Ses yeux disent en riant : « Alors, les gosses, on croyait pouvoir vaincre le Muet ! Bah ! Vous n’êtes pas les premiers à avoir eu cette prétention ». Il passe à une autre démonstration et réclame d’autres volontaires. Autour de lui, chacun lève le doigt pour être remarqué. C’est une joyeuse cohue.
Je récupère mon cartable et je cavale chez mes grands-parents. A peine la porte passée j’annonce la nouvelle « Le Muet fait la force sur la placette ! ». Pour prouver mes dires, j’entraîne mon grand-père sur le balcon. De là, on voit tout. L’attroupement n’a pas perdu de son volume. Au centre, le Muet continue ses exploits. L’assistance admirative ponctue de rires et d’acclamations chacune de ses actions. Maintenant ce ne sont plus simplement des enfants qui composent son public. Plusieurs adultes ont rejoint le cercle et ce ne sont pas les moins empressés à manifester leur satisfaction. Ce n’est pas une exhibition. Nous ne considérons pas le Muet comme une bête curieuse ou comme un phénomène de foire. Un échange plein de respect mutuel s’établit entre les enfants et cet adulte. Il pourrait utiliser sa puissance pour être craint, il préfère s’en servir pour divertir les mômes. Vous ne trouverez aucune prétention dans cette démonstration de force, mais, sur son sourire et au fond de ses yeux vous percevrez tout le bonheur qu’il ressent à nous amuser. Cette manière de participer à la vie communautaire a élevé le Muet au rang de « figure du quartier ». En plus, sans le savoir, quelques décennies avant la prise de conscience collective sur le handicap, le Muet nous enseignait, à sa façon, comment accepter et apprécier la différence.
Au bout d’un moment, le Muet lève ses deux mains ouvertes, paumes en avant au niveau de son visage et les agite pour signifier que c’est fini. Pour souligner sa décision il fait le geste de s’essuyer le front comme pour se débarrasser d’un flot de sueur. Il doit encore serrer un bon nombre de mains, puis, il part, vers la Basseta d’un petit trot sportif.
Avec mon grand-père nous quittons le balcon. Demain, à l’école, ceux qui ont eu la chance d’être choisis raconteront et raconteront encore leurs affrontements perdus d’avance avec le Muet.

 

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