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Le : 19/10/2007 20:38
Les oursins
Trois pyramides sombres, sur trois grands plats ovales occupent le centre de la table. Un arôme singulier, franc et plaisant s’en dégage. C’est un parfum de mer, comme le soir au bord de l’eau quand, après une journée de chaleur, tout le rivage exhale ses odeurs. Ma grand-mère et maman, munies chacune d’une paire de ciseaux pointus ont découpé la partie supérieur de leurs carapaces sphériques armées de piquants. Avec un geste sec du poignet elles les ont secouées pour vider l’intérieur de ce l’on ne mange pas.
« Ils sont bien pleins » constate ma grand-mère
Les oursins c’est le moyen idéal d’oublier que le dimanche se termine. Mon père en a ramassé plein pendant notre après-midi de baignade. Il est allé un peu plus loin que d’habitude. Au bout de la pointe des rochers. Je suis encore trop petit pour l’accompagner, c’est ce qu’il m’a dit. Sur la plage, maman, un peu soucieuse, s’est plusieurs fois levée pour guetter son retour. Quand elle regarde au loin elle me demande «Tu vois papa ? ». Enfin elle constate avec soulagement : « Voilà ton père qui revient ! » Pour ne pas que les oursins s’abîment en attendant l’heure du retour, papa a immergé le sac en coinçant la corde sous un gros caillou
Maintenant ils trônent sur notre table, à notre merci. Dans chaque oursin, cinq tranches d’une belle couleur corail tapissent les parois de la coque. Elles partent du centre et remontent sur les bords. Dans leur petite coupelle naturelle, elles s’offrent à la dégustation. Elles forment une étoile exquise qu’il faudra savourer précautionneusement. Au préalable, je prépare quelques languettes de pain un peu comme pour les 1/2 ufs à la coque. Je prends une tranche de pain assez fine qui servira à cueillir « la langue » orange un peu granuleuse. Je la place en bas de « la langue » et je remonte en vrillant un peu le poignet. Il faut avoir le coup de main car ce bout de chair est fragile. S’il s’échappe du morceau de pain et tombe sur les piquants c’est terminé…
Entre la chair délicate de l’oursin et le croustillant de pain c’est un admirable mariage des contraires. Quand vous croquez le tout, un goût iodé submerge votre palais. Profitez de cette saveur délicate, sans agressivité qui se diffuse lentement et persiste. Pour ceux qui sont un peu maladroits, ou qui ne veulent pas trop se gaver de pain, il n’est pas interdit de se servir d’une cuillère à café pour extirper la langue de chair hors de la coque. (*)
Chacun se sert dans les plats tout en commentant la dégustation en cours. Tout y passe: le bouquet, l’épaisseur et la beauté des tons colorés des tranches. L’inimitable fraîcheur. Papa parle de l’endroit ou il les a ramassés. Il nous décrit la clarté des fonds et la relative facilité de sa cueillette grâce à ses nouvelles palmes.
Nous en avons terminé avec ces pauvres oursins. Les restes de notre festin filent à la poubelle. .« J’aurai pu en faire plus » dit papa. Maman affirme que « Non, non comme ça c’était suffisant ». Elle s’inquiète trop quand son mari s’éloigne de la plage.
Ah, j’avais oublié de vous dire que mon père avait « fait » aussi trois petits poulpes. Mémé est en train de la cuisiner. Comme ils sont jeunes, donc encore assez tendres, elle les a simplement coupés en petits morceaux et les fait prestement griller. Encore un régal !
(*) Je sais, pour l’avoir lu sur ce site, que l’utilisation de la cuillère ne recueille pas l’assentiment de tous… certains préférant la fougasse…n’est-ce pas Michel ?
Trois pyramides sombres, sur trois grands plats ovales occupent le centre de la table. Un arôme singulier, franc et plaisant s’en dégage. C’est un parfum de mer, comme le soir au bord de l’eau quand, après une journée de chaleur, tout le rivage exhale ses odeurs. Ma grand-mère et maman, munies chacune d’une paire de ciseaux pointus ont découpé la partie supérieur de leurs carapaces sphériques armées de piquants. Avec un geste sec du poignet elles les ont secouées pour vider l’intérieur de ce l’on ne mange pas.
« Ils sont bien pleins » constate ma grand-mère
Les oursins c’est le moyen idéal d’oublier que le dimanche se termine. Mon père en a ramassé plein pendant notre après-midi de baignade. Il est allé un peu plus loin que d’habitude. Au bout de la pointe des rochers. Je suis encore trop petit pour l’accompagner, c’est ce qu’il m’a dit. Sur la plage, maman, un peu soucieuse, s’est plusieurs fois levée pour guetter son retour. Quand elle regarde au loin elle me demande «Tu vois papa ? ». Enfin elle constate avec soulagement : « Voilà ton père qui revient ! » Pour ne pas que les oursins s’abîment en attendant l’heure du retour, papa a immergé le sac en coinçant la corde sous un gros caillou
Maintenant ils trônent sur notre table, à notre merci. Dans chaque oursin, cinq tranches d’une belle couleur corail tapissent les parois de la coque. Elles partent du centre et remontent sur les bords. Dans leur petite coupelle naturelle, elles s’offrent à la dégustation. Elles forment une étoile exquise qu’il faudra savourer précautionneusement. Au préalable, je prépare quelques languettes de pain un peu comme pour les 1/2 ufs à la coque. Je prends une tranche de pain assez fine qui servira à cueillir « la langue » orange un peu granuleuse. Je la place en bas de « la langue » et je remonte en vrillant un peu le poignet. Il faut avoir le coup de main car ce bout de chair est fragile. S’il s’échappe du morceau de pain et tombe sur les piquants c’est terminé…
Entre la chair délicate de l’oursin et le croustillant de pain c’est un admirable mariage des contraires. Quand vous croquez le tout, un goût iodé submerge votre palais. Profitez de cette saveur délicate, sans agressivité qui se diffuse lentement et persiste. Pour ceux qui sont un peu maladroits, ou qui ne veulent pas trop se gaver de pain, il n’est pas interdit de se servir d’une cuillère à café pour extirper la langue de chair hors de la coque. (*)
Chacun se sert dans les plats tout en commentant la dégustation en cours. Tout y passe: le bouquet, l’épaisseur et la beauté des tons colorés des tranches. L’inimitable fraîcheur. Papa parle de l’endroit ou il les a ramassés. Il nous décrit la clarté des fonds et la relative facilité de sa cueillette grâce à ses nouvelles palmes.
Nous en avons terminé avec ces pauvres oursins. Les restes de notre festin filent à la poubelle. .« J’aurai pu en faire plus » dit papa. Maman affirme que « Non, non comme ça c’était suffisant ». Elle s’inquiète trop quand son mari s’éloigne de la plage.
Ah, j’avais oublié de vous dire que mon père avait « fait » aussi trois petits poulpes. Mémé est en train de la cuisiner. Comme ils sont jeunes, donc encore assez tendres, elle les a simplement coupés en petits morceaux et les fait prestement griller. Encore un régal !
(*) Je sais, pour l’avoir lu sur ce site, que l’utilisation de la cuillère ne recueille pas l’assentiment de tous… certains préférant la fougasse…n’est-ce pas Michel ?
Le : 19/10/2007 20:13
Pour Liliane Domenech et André-Noel Di Cresenzo.
Effectivement, il semblerait que ce soit "mon clochard". J'ai le souvenir de chansons un peu rigolotes que chantait ce clochard
J'ai un petit couplet qui m'est resté en tête:
Quand on a des punaises
Qui couchent dans votre lit
On se couche sur trois chaises
Et elles sont bien punies
Je suis content de pouvoir mettre un nom sur ce personnage.
Bravo et merci à vous deux...
Effectivement, il semblerait que ce soit "mon clochard". J'ai le souvenir de chansons un peu rigolotes que chantait ce clochard
J'ai un petit couplet qui m'est resté en tête:
Quand on a des punaises
Qui couchent dans votre lit
On se couche sur trois chaises
Et elles sont bien punies
Je suis content de pouvoir mettre un nom sur ce personnage.
Bravo et merci à vous deux...
Le : 19/10/2007 18:23
sur la derniere photo de la place lelievre de guy balzano
il y a les deux copains de mon frere henri lohr , qui peut me
donner de leurs nouvelles , il s'agit de alain zemour et alain
fallaud de la cite picardie . merci
il y a les deux copains de mon frere henri lohr , qui peut me
donner de leurs nouvelles , il s'agit de alain zemour et alain
fallaud de la cite picardie . merci
Le : 19/10/2007 17:47
A L' ATT, DE PIERRE EMILE BISBAL
DANS TA PARCELLE DE MÉMOIRE,TU PARLES D'UN CERTAIN CLOCHARD QUI TOURNAIT ENTRE AVE. DES CONSULATS ET PLACE LELIÈVRE,JE VIVAIS DANS LE COIN,L'ANGLE RUE DE NANCY (TYPO LITHO) ET SI JE NE ME TROMPE IL S'AGIT DE "MAURISO" IL CHANTAIT TOUJOURS "aie,mauriso,mauriso,mauriso,pourquoi qu'ta mère elle t'a fait si beau" IL SE PEUT QUE JE ME TROMPE,MAIS NE PENSE PAS,CAR MAURISO ETAIT UN SYMBOLE POUR TOUT LES "OUALIONS" DE B.E.O
Grosse bise pour toutes filles de chez nous Z'autres Dédé
DANS TA PARCELLE DE MÉMOIRE,TU PARLES D'UN CERTAIN CLOCHARD QUI TOURNAIT ENTRE AVE. DES CONSULATS ET PLACE LELIÈVRE,JE VIVAIS DANS LE COIN,L'ANGLE RUE DE NANCY (TYPO LITHO) ET SI JE NE ME TROMPE IL S'AGIT DE "MAURISO" IL CHANTAIT TOUJOURS "aie,mauriso,mauriso,mauriso,pourquoi qu'ta mère elle t'a fait si beau" IL SE PEUT QUE JE ME TROMPE,MAIS NE PENSE PAS,CAR MAURISO ETAIT UN SYMBOLE POUR TOUT LES "OUALIONS" DE B.E.O
Grosse bise pour toutes filles de chez nous Z'autres Dédé
Le : 19/10/2007 17:47
Oui en effet il a neige à Alger,c'etait au debut de janvier juste apres les vacances de Noël
Beaucoup neige c'est beaucoup dire-Sur le toit des écuries elle etait fondue à Midi
Mais i y avait un spectacle merveilleux au square Bresson,imaginez les palmiers du rond-point (qui n'etait pas rond mais plutôt ovale) sous la neige
Féérique!!!
Le : 19/10/2007 14:05
Je me suis retrouvée sur deux photos de l'école saint-vincent de paul :
l'une communion privée de Nicole SOLIVERES, je suis au 4ème rang, la troisième en partant de la droite, on ne peut pas me louper : j'ai la couronne enfoncé et les deux rubans qui me servent de cornes !
l'autre Nancy Vidal : je suis à sa gauche, c'est à dire sur la photo la première à droite au premier rang un peu trouble puisse qu'il y a derrière moi une "toneta" qui m'a gâchée !
Je suis marie-jeanne Lentrein né le 14/11/1948
j'espère que vous vous manifesterez voilà
mon mail lecleve.bernard@numericable.fr
l'une communion privée de Nicole SOLIVERES, je suis au 4ème rang, la troisième en partant de la droite, on ne peut pas me louper : j'ai la couronne enfoncé et les deux rubans qui me servent de cornes !
l'autre Nancy Vidal : je suis à sa gauche, c'est à dire sur la photo la première à droite au premier rang un peu trouble puisse qu'il y a derrière moi une "toneta" qui m'a gâchée !
Je suis marie-jeanne Lentrein né le 14/11/1948
j'espère que vous vous manifesterez voilà
mon mail lecleve.bernard@numericable.fr
Le : 18/10/2007 23:25
pour les frites, je me souviens plus facilement de la fille de Paquita (la marchande de frites et de glaces...) et de sa cousine oranaise . je ne me souviens plus si les "couteaux" correspondaient aux poulets égorgés et aux tripes qui flottaient aprés les offrandes faites par ces femmes pour conjurer le mauvais oeil ou faire revenir dans le droit chemin, une brebis égarée....mais alors les tripes, quel bromitch... si les plus gros mulets se pêchaient à la sortie de l'égout avant d'arriver aux "blocs", l'entrée de notre plage, notre "EDEN" et pas "les dindes"... Hein! Oui si on se plaçait sur ce rocher plat qui entrait dans la mer, avec les vers que nous étions allé chercher sous les pierres en plongeant (une vieille chaussette pour les vers, l'autre pour les noyaux d'abricot), ou, faut pas le dire aux écolos, avec le sulfate de cuivre acheté chez DAOUD, notre épicier Mozabite ( excusez-moi mais je n'aime pas le terme de Moutchou), donc ce sulfate de cuivre dilué dans une bouteille et déversée sur les rochers à fleur-d'eau pour ramasser les "mille pattes". Alors là ouais, la pêche était bonne. Mieux qu'à la sortie de l'égout... Pour la baignade, c'était autre chose. Mais quand ces femmes faisaient ces offrandes à la mer, on ne se baignait pas, je me souvient maintenant. Ce n'était pas pendant les "couteaux", pas quand l'été devient l'automne. Non c'était en hiver, il neigeait, enfin il a neigé une fois mais c'était pas de la neige... je dirais un peu de grêle. Mais on est comme ça à BEO. On exagère un peu mais c'est juste pour que ça fasse plus beau...
Là dessus je vais me coucher, j'ai fini de fumer ma moquette.
Michel
Là dessus je vais me coucher, j'ai fini de fumer ma moquette.
Michel
Le : 18/10/2007 19:56
Esposito
Bien sur que je me rapelle du filet d'eau qui coulait du haut du rochet de la plage D'EDEN en face de là quel se trouvait le FLEUR D'EAU , sans oublier le PERSONNEL où tout gamin nous allions ploger faire des pentias,
Quand à la marchande de frites dans sa petite boutique n'avait pas son pareil pour les faire dorées à point et devant nous, pas comme maintenent en sachet.
Et le TPLG c'est là que nous faisions les oursins, les poulpes les rascasses et bien d'autre poissons.
Henri
Bien sur que je me rapelle du filet d'eau qui coulait du haut du rochet de la plage D'EDEN en face de là quel se trouvait le FLEUR D'EAU , sans oublier le PERSONNEL où tout gamin nous allions ploger faire des pentias,
Quand à la marchande de frites dans sa petite boutique n'avait pas son pareil pour les faire dorées à point et devant nous, pas comme maintenent en sachet.
Et le TPLG c'est là que nous faisions les oursins, les poulpes les rascasses et bien d'autre poissons.
Henri