pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Liste des messages

De : marijaneEnvoyer un mail

Le : 19/10/2007 14:05

Je me suis retrouvée sur deux photos de l'école saint-vincent de paul :
l'une communion privée de Nicole SOLIVERES, je suis au 4ème rang, la troisième en partant de la droite, on ne peut pas me louper : j'ai la couronne enfoncé et les deux rubans qui me servent de cornes !
l'autre Nancy Vidal : je suis à sa gauche, c'est à dire sur la photo la première à droite au premier rang un peu trouble puisse qu'il y a derrière moi une "toneta" qui m'a gâchée !
Je suis marie-jeanne Lentrein né le 14/11/1948
j'espère que vous vous manifesterez voilà
mon mail lecleve.bernard@numericable.fr

 

De : such MichelEnvoyer un mail

Le : 18/10/2007 23:25

pour les frites, je me souviens plus facilement de la fille de Paquita (la marchande de frites et de glaces...) et de sa cousine oranaise . je ne me souviens plus si les "couteaux" correspondaient aux poulets égorgés et aux tripes qui flottaient aprés les offrandes faites par ces femmes pour conjurer le mauvais oeil ou faire revenir dans le droit chemin, une brebis égarée....mais alors les tripes, quel bromitch... si les plus gros mulets se pêchaient à la sortie de l'égout avant d'arriver aux "blocs", l'entrée de notre plage, notre "EDEN" et pas "les dindes"... Hein! Oui si on se plaçait sur ce rocher plat qui entrait dans la mer, avec les vers que nous étions allé chercher sous les pierres en plongeant (une vieille chaussette pour les vers, l'autre pour les noyaux d'abricot), ou, faut pas le dire aux écolos, avec le sulfate de cuivre acheté chez DAOUD, notre épicier Mozabite ( excusez-moi mais je n'aime pas le terme de Moutchou), donc ce sulfate de cuivre dilué dans une bouteille et déversée sur les rochers à fleur-d'eau pour ramasser les "mille pattes". Alors là ouais, la pêche était bonne. Mieux qu'à la sortie de l'égout... Pour la baignade, c'était autre chose. Mais quand ces femmes faisaient ces offrandes à la mer, on ne se baignait pas, je me souvient maintenant. Ce n'était pas pendant les "couteaux", pas quand l'été devient l'automne. Non c'était en hiver, il neigeait, enfin il a neigé une fois mais c'était pas de la neige... je dirais un peu de grêle. Mais on est comme ça à BEO. On exagère un peu mais c'est juste pour que ça fasse plus beau...
Là dessus je vais me coucher, j'ai fini de fumer ma moquette.
Michel

 

De : Henri DjezairiEnvoyer un mail

Le : 18/10/2007 19:56

Esposito
Bien sur que je me rapelle du filet d'eau qui coulait du haut du rochet de la plage D'EDEN en face de là quel se trouvait le FLEUR D'EAU , sans oublier le PERSONNEL où tout gamin nous allions ploger faire des pentias,
Quand à la marchande de frites dans sa petite boutique n'avait pas son pareil pour les faire dorées à point et devant nous, pas comme maintenent en sachet.
Et le TPLG c'est là que nous faisions les oursins, les poulpes les rascasses et bien d'autre poissons.
Henri

 

De : seksekEnvoyer un mail

Le : 18/10/2007 16:03

pour MOMO,salut a toi tu penses a moi?

 

De : Lililiane DOMENECHEnvoyer un mail

Le : 18/10/2007 15:17

Pour Pierre Emile
Il me semble que ce chanteur s'appelé Morisso. Il déambulait dans tous les quartiers et surtout le dimanche. Dès que nous l'entendions entonner "c'est nous les africains qui revenions de loin", on se précipitait au balcon pour lui lancer une pièce.
Ah nostalgie quand tu nous prends...

 

De : ESPOSITOEnvoyer un mail

Le : 18/10/2007 13:35

Qui se souvient:
- de la sortie d'un filet d'eau qui arrivait sur la plage l'Eden, et les parents disaient:"ne marchez pas dedant, car l'eau vient du cimetière"!!!
- de "La Paquita" l'inventeur(teuse) des Chips, dans une barquette en papier en forme de bateau?
- du cabanon sur pilotis le "TPLG" Tout Pour La Gueule, surle Bd qui allait vers le CNSE?
- du CNSE, Club Nautique St Eugénois, dans les voutes où nous avions les Pastéras et Canots sur des racs (Premier Port à Sec).
- du trolley 4/9 qui faisait le parcours.
Souvenirs, Souvenirs
Janvier.



 

De : DI DIO KatyEnvoyer un mail

Le : 18/10/2007 08:32

Que de souvenirs l'expression " le couteau à la mer " d'après ma mère il ne faut pas se baigner le 15 Août car c'est l'époque ou il y avait beaucoup de noyés. Mais elle me disait souvent c'est Dieu qui appelle à lui toutes les âmes qu'il voulait garder près de lui. Mais nous n'écoutions jamais en plus vous pensez bien le 15 Août en plein été nous n'avions qu'une seule idée nous baigner. Et aussi au mois de Mai étant donné que c'était le mois de la Vierge, il ne convenait pas non plus de se marier tout comme un mariage le vendredi celà soit disant portait malheur . Enfin toutes ces petites histoires nous font tout de même du bien d'y penser amicalement Katy.

 

De : SauveurEnvoyer un mail

Le : 18/10/2007 07:49

Bonjour à Tous

Les anciens employés d'AZURVILLE (parfum Bd de Provence),des Manufactures de cigarettes,de la Biscuiterie BITOUN et d'autres de BEO -Racontez nous vos anecdotes professionnelles

Tout celà fait partiede notre patrimoine commun ( Toutes les provinces defendent le leur)et risque de disparaître avec les Anciens

 

De : FranzEnvoyer un mail

Le : 17/10/2007 22:13

Merci à Michele Vaknin et à Jacques Abbonato pour vos explications. En effet, vos suggestions se recoupent assez bien et sont assez pertinentes et plausibles. Je vais donc les utiliser dans les mémoires que j’avais jadis envoyées à notre ami Momo mais lui n’a pas pu me donner une explication à ce sujet mais par contre, il m’a rappelé maintes histoires et coutumes que j’avais oublié.
Merci encore mille fois : Franz



 

De : Pierre-Emile BisbalEnvoyer un mail

Le : 17/10/2007 21:28

Une parcelle de mémoire.

Il est environ deux heures de l’après-midi. En ce début d’été la chaleur nous tient en otage. Elle s’est installée depuis plusieurs jours. Elle tyrannise tout ce qui vit. La crainte de l’affronter vide les rues. Les façades sont aveugles avec leurs volets clos. Seul le bord de mer offre une alternative acceptable à la déraison du mercure.
A la placette Lelièvre le petit groupe d’enfants que nous sommes préfère l’ombre du kiosque à la fournaise de l’esplanade. Un de nous dit «Y’a un « kilo » qui arrive ! » (C’est par ce nom que nous désignons les ivrognes et les clochards). Nous avons regardé dans la direction indiquée par son doigt.
Ce clochard, je l’ai déjà croisé. C’est une sorte d’artiste. Au fond de sa détresse demeure un peu de fierté. Une flamme petite et vacillante. Une veilleuse dérisoire qui lui interdit de prendre sans rien donner en échange. En effet, dès qu’il perçoit un petit groupe de personne et la possibilité d’obtenir quelques centimes ou une ou deux cigarettes, ce personnage chante. D’une voix éraillée il interprète de petites ritournelles humoristiques de quelques mesures
Il progresse lentement. La côte est rude pour lui. Sa marche manque d’équilibre. Par ce temps, comment fait-il pour supporter sa lourde capote militaire kaki ? Deux ou trois poupées, certainement récupérées dans les poubelles, sont accrochées à son habit autour de sa ceinture et sur sa poitrine. Il porte, pendu à son épaule au moyen d’une ficelle, un petit sac de sport en toile. Au bout de ses bras, un cageot contient quelques fruits et légumes provenant des rebus du marché. Il fait halte à l’angle de la rue de Chateaudun et de la rue Jean-Jaures, sur le trottoir menant à l’école en face de la placette. Avec des gestes lents et mesurés saturés par la boisson, il dépose son cageot et se débarrasse de son sac. Il est à une place stratégique. A cette intersection, si les gens passent, il ne manquera pas de public.
Nous sommes quelques gosses à le regarder du haut des escaliers de la placette. Il nous a vus, mais il sait que nous sommes désargentés alors il nous ignore et reste muet.
Malheureusement, personne ne vient. Il est trop tard ou trop tôt et la rue demeure désespérément vide. Cette vaine attente lui fait perdre son combat contre la chaleur et l’alcool. Il renonce. Il appuie son dos contre le mur. Se laisse couler le long de la pierre jusqu'à se retrouver assis par terre. Il incline sa tête vers sa poitrine, croise ses bras sur ses genoux et y pose son front. Il ne bouge plus. Il dort.
Je n’ai jamais su son surnom, à plus forte raison son nom. Je ne revois pas son visage, juste une maigre et longue silhouette couverte par une capote militaire crasseuse avec des poupées accrochées au tissu. J’ai l’impression que c’est un vieil homme, mais il est souvent difficile de donner un age à ces errants.
Pourquoi ai-je eu besoin d’évoquer ce reflet, installé dans mes souvenirs. Un demi-siècle après il n’a pas lâché prise. Depuis toutes ces années, il dort, dans la chaleur de l’été, à l’angle de ces rues.
Certainement parce qu’il faisait parti de ce tout que nous formions. Il tenait sa place dans ce mélange de races, d’ethnies, de nationalité, de religions, de statut social, d’opinions politique caractérisant Bab-El-Oued. Nous avons tous dans nos mémoires un ou plusieurs de ces fantômes broyés par la destinée. Ils ont frôlés nos vies et leur particularité a laissé son empreinte dans nos mémoires. Suivant le personnage et la situation nous les avons aidés, raillés ou pire, consignés dans une cruelle indifférence.
Pour moi, le manque d’Algérie se traduit par un puzzle que je m’évertue à reconstituer souvenir après souvenir, émotion après émotion. Dans ce puzzle, il n’y a pas de pièce mineure. Je prends donc le temps de poser celle-ci à la place qui lui revient.

 

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