pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Liste des messages

De : guy pons de la rue taineEnvoyer un mail

Le : 01/11/2007 16:56

Note pour Aziza Taméne

si vous etes de la famille de Taméne Bachir qui demeure au Danemark
et si vous etes en contact avec lui , demandez lui de me donner sa nouvelle adresse e-mail , je ne peux plus le contacter sur son ancienne adresse
je vous remercie beaucoup
amicalement a vous
Guy de la rue Taine de Bab El Oued

 

De : carmen ripollEnvoyer un mail

Le : 01/11/2007 16:37

bonjour à tous

je tiens par l'intermédiaire du site de christian à rendre hommage à :

Monsieur Alfred LANGLOIS (Freddy) de la rue léon roches pour son dévouement, son amour et le travail qu'il a donnés à toute la communauté pied noir de Narbonne et des environs. Pendant de longues années, il a permis à tous les pieds noirs de se retrouver, (pieds noirs de toute l'algérie et afrique du nord).

Avec un oranais qui lui aussi a sû faire estimer les pieds noirs dans notre région
(Monsieur POQUET Sauveur, malheureusement décédé) ils ont organisé de grands rassemblements de tous nos compatriotes
Il y a environ 18 ans, ils avaient réuni plus de 2000 personnes d'afrique du nord.
et je ne parle des méchouis, repas, réunions etc......

MERCI Freddy pour tout ce que tu as fait pour NOUS.....

(merci également à Andrée sa femme qui a toujours été avec lui)


GROSSES BISES A TOUTES ET TOUS

Une pied noir de la cité des vieux moulins

carmen

 

De : michele benaza vakninEnvoyer un mail

Le : 01/11/2007 11:28

je me joins a tous les pn qui se recueillent aujourdh'hui..... cette date du 1 novembre sera a jamais gravee dans nos memoires
bravo a tous ces poetes de classe.....continuez a nous faire partager vos souvenirs...grace a vous notre memoire se rafraichie......et d'une facon si agraeable
amicalement a vous tous
une ancienne pn qui habite aujourd'hui israel.

 

De : andree atlanEnvoyer un mail

Le : 01/11/2007 09:47

aujourd'hui 1 novembre prions pour nos defunts restes en algerie
ils sont dans nos coeurs a jamais andree

 

De : etoileEnvoyer un mail

Le : 01/11/2007 09:38

Bonne Fête à tous les Saints etoile

 

De : Chantal TEnvoyer un mail

Le : 31/10/2007 21:54

Un grand bravo à nos conteurs,
C'est un délice de vous lire,j'attends avec impatience le prochain épisode,Merci.

 

De : France DOMENECH née JUANEnvoyer un mail

Le : 31/10/2007 21:20

Merci à André et Pierre-Emile pour tous ces merveilleux souvenirs empreints de sincérité, de chaleur, d'odeurs", de tendresse...
souvenirs enfouis pourtant et que vous faites rejaillir avec tellement de sincérité..
MERCI .
On ne se lasse pas..de vous lire

Celle qui restera toujours

France nostalgérique

 

De : paule vellaEnvoyer un mail

Le : 31/10/2007 11:56

Je remercie Aziza, Norbert et Gerard d'avoir participé à mes recherches. Effectivement,l'hôtel El Dejazair, ex hôtel Saint George, se situe actuellement au 24 Avenue Souidani Boudjmaa qui correspond à l'ancienne Avenue Foureau Lamy.
Ma& grand mère était émerveillée en 1960 par la télévision ( le cinéma à la maison!)et moi, je le suis maintenant par internet! Bien amicalement à tous.

 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 31/10/2007 10:57

LE MARCHE DE MON ENFANCE (suite)
Il y avait la cohue dans les boulangeries des alentours où la tradition nous faisait savourer pour casse-croùte une calentita chaude et coulante dans un pain à 10 ( centimes bien sùr).
Le spectacle était dans la rue avec l'arrivée des charettes chargées de casiers de poissons frais en provenance de la pêcherie. Les vociférations du cocher et les sabots du cheval martelant le pavé attiraient le regard des passants qui admiraient cette scène poignante où l'homme et la bête reluisants de transpiration unissaient leurs efforts. Lorsque la pêche était abondante, les prix étaient bradés pour le plus grand bonheur des consommateurs.
Ceux qui ont fréquenté ce paradis de la cuisinière, ceux qui habitaient à deux pas de ce garde-manger inépuisable, pour ne pas avoir retrouvé son équivalent ailleurs, aujourd'hui encore, en expriment des regrets plein d'émotion.
A 13 h le marché se vidait, laissant les portefaix ranger les étalages tandis que les boueux nettoyaient à la lance à eau et chargeaient les camions-poubelle à la pelle. A partir de ce moment le quartier était tranformé, les commerces fermaient jusqu'à 16 h et le calme d'une sieste permettait de réparer les fatigues du matin. Alors, intervenait l'arroseuse municipale qui inondait rues et trottoirs, poursuivie par des dizaines d'enfants se rafraîchissant leurs pieds nus dans la fumée de vapeur s'élevant de l'asphalte brûlant.
A 16 h30, la sortie des écoles répandait une joie communicative qui s'installait sur les placettes et devant les porches des maisons. Bab el Oued revendiquait cette exubérance qui se tranmettait de génération en génération où la rencontre des enfants dans la rue préfigurait les centres de culture en milieux ouverts. Evidemment la clé de cette vie au grand air, c'était le climat...
A partir de 18 h, Bab el Oued ne ressemblait en rien au Bab el Oued du matin, si le matin avec le marché grouillant d'activités et le départ des travailleurs prenant le bus Bd de Provence pour se rendre au boulot, il ressemblait à une ruche d'abeilles au travail, le soir, avec toute cette jeunesse qui rentrait des ateliers et des usines pour "faire l'avenue de la Bouzarea", il prenait l'aspect d'une grande fête de famille.
Les jeunes gens et jeunes filles qui faisait" andar et venir" jusqu'à la nuit tombée en dégustant un beignet italien de chez Pascal ou un créponné de chez Di Miglio, finissaient par échanger des regards complices et les premiers sourires laissaient place à des sentiments plus profonds. Combien de mariages ont dû avoir pour origine les rencontres du soir sur les trottoirs de l'avenue.


 

De : Pierre-Emile BisbalEnvoyer un mail

Le : 31/10/2007 10:45

Je m'associe à André Trives quand il parle de notre marché. Voici un petit texte qui peut cheminer avec le sien.

La voix

De loin ce qu’on perçoit en premier c’est un bourdonnement. Puis, au fur à mesure que l’on s’infiltre entre les étals, on s’enveloppe dans les entrelacs d'une clameur particulière. A l’arrêt, les sons vous parviennent clairs et identifiables un à un. Si l’on progresse, les cris, les appels, les exclamations, les protestations, les altercations, les vociférations, les braillements se chevauchent, se mélangent, se heurtent, s’emmêlent, se brouillent et produisent un bruissement constant. Les chocs de plateaux sur les balances, des poids sur les plateaux cadencent l’ensemble. La fusion de toutes ces sonorités enfante la voix du marché. Cette voix qui mettra tous vos autres sens en éveil.
Elle insistera sur les couleurs.
« Bien rouges les tomates, bien rouges. Les tomates pour la sauce. Pour la macaronnade »
Elle désignera les poids et les formes.
« C’est de la bonne orange à confiture, de la grosse peau, bien lourde, bien ronde »
Elle soulignera les odeurs.
« Respire ce persil arabe ! Respire comme il sent bon !»
Elle incitera à comparer les saveurs.
« Tenez, goûtez les olives cassées, j’ai ouvert la jarre ce matin ! »
« Fais manger une amande au petit ! »
Tout au long de votre déambulation au milieu des étals elle cheminera à vos cotés. Pour ne pas vous lasser elle aura recours à un artifice singulier. Elle vous fera croire qu’elle est multiple alors qu’elle est unique. Elle mélangera l’espagnol, l’italien l’arabe et le français dans un sabir dont elle seul possède la clé.
« Ahmed, kédech les artichauts ? »
« Les gros raviolis come mamma il fatto, come alla casa »
« Espere un poco ! j’peux pas servir dix personnes à la fois »
« Caliente calentita ! Caliente »
Glorifiera la viande ou les volailles
« Mon steak il est tendre comme du beurre. Tu rentres chez toi, tu peux jeter tes couteaux ! »
Exaltera le poisson.
« SI vous voulez du poisson plus frais faut aller le manger dans la mer ! »
Elle usera des images les plus improbables pour vanter les qualités de ses produits.
« Mes figues tellement elles sont bonnes c’est les mêmes qu’on mange au paradis ! »
Elle vous rappellera les règles qui régissent le marché.
« Voilà bon poids pour les bonnes clientes ! »
« Madame, t’es la pour tripoter tous les fruits ou pour les acheter »
Cette voix nous ne pouvons plus l’entendre. Nous sommes trop loin d’elle. Nous percevons, d’autres voix sur d’autres marchés. Elles nous disent les mêmes choses mais avec d’autres termes, d’autres accents, d’autres intonations. Ce n’est pas dérisoire d’être nostalgique d’une voix car ce n’est pas n’importe quelle voix. C’est celle de notre marché de Bab-El-Oued .

 

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