pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : sammutEnvoyer un mail

Le : 07/11/2007 10:10

bonjour!

je m'apelle SAMMUT franck.
Mon nom est d'origine maltaise, je fais des recherches généalogiques.
Si vous vous appelez sammut, samut, samouth, sammut-castelletti, sammut-alessi, sammut-de perretti, dimech, galéa, azzopardi, farrugia, j'essaye de me constituer un arbre généalogique des descendants, (meme des femmes) et des ascendants.Il me faut: nom, prénom date de naissance, décès et mariage. Si vous avez déja fait des recherches envoyez-les moi, je vous envoierais les miennes.
Ecrivez-moi à sammut franck, le bourg hautefage-la-tour 47340 france.

merci d'avance

 

De : Pierre-Emile BisbalEnvoyer un mail

Le : 07/11/2007 10:10

Une leçon.

C’est encore raté ! Le corps de bois heurte le sol en premier. Ma toupie, achetée ce matin, tournoie pitoyablement sur son ventre. Elle affiche les stigmates de ma maladresse et de mon inexpérience. Encore neuve, elle est déjà grêlée de chocs. Le trait de peinture rouge qui décore sa partie la plus renflée s’efface à plusieurs endroits. Avec persévérance, j’enroule la cordelette autour du corps de la toupie pour tenter un nouvel essai quand une voix me retient :
-« Non, pas comme ça ! C’est pas bon !»
Devant l’entrée du kiosque, un vieux monsieur m’interpelle. C’est Vicente. C’est comme ça que j’ai entendu mon grand-père l’appeler au boulodrome. Depuis un moment, sous sa large casquette, il m’observe tout en surveillant son petit-fils qui fait du tricycle sur la place Lelièvre. Il vient vers moi et grimpe les marches du kiosque. Déjà deux ou trois autres enfants ont stoppé leurs jeux pour regarder ce qui ce passe.
- « Fais voir ta toupie. ».
Il tend sa main, la paume vers le haut et me fait signe de lui donner mon jouet en agitant ses doigts. Je m’exécute et je le préviens.
- « Elle marche pas bien.»
Il examine la toupie et hausse les épaules.
- « Ahoua ! Tu racontes des « tchalefs », elle est bien cette toupie. C’est toi qui ne sais pas t’en servir !».
Doucement, il chausse des grosses lunettes marron qu’il tire d’un étui placé dans la poche de poitrine de sa veste. Précautionneusement, il enroule la cordelette autour de la toupie. Il a un petit sourire en coin en exécutant ce travail précis. Il tremble un peu . Je regrette de lui avoir confié mon jouet. Il va me l’abîmer c’est sur. Mon inquiétude grandit. Fataliste je me console en me disant que, de toute façon, cette toupie ne fonctionne pas. Elle doit être mal équilibrée ou alors le clou sur lequel elle est sensée tournoyer n’est pas bien affûté. A moins que ce soit la ficelle, trop courte ou trop longue. S’il la casse ce n’est pas bien grave.
C’est drôle une personne âgée avec une toupie dans la main. Un vieux bonhomme ça joue aux boules, au jacquet ou aux cartes espagnoles au café, mais pas à la toupie. Je suis persuadé qu’il va la jeter trop fort et qu’elle se fracassera sur le ciment du kiosque. Il a relevé un peu la manche de sa veste. En préparant son geste, il me prédit:
- « Tu vas voir comme elle marche bien ! ».
Il lance ma toupie si vite et si fermement que je n’ai même pas eu le temps d’être surpris. Elle atterrit sur sa pointe. Un instant, elle semble immobile, mais elle tourbillonne à toute vitesse. Son museau d’acier frotte sur le ciment, elle ronronne. Elle se déplace au grès des aspérités de la dalle. Le moindre obstacle la fait dévier de sa route. Elle demeure en équilibre pendant un long moment, puis, elle perd de la vitesse, fait quelques embardées comme si la tête lui tournait, deux petits rebonds et se couche sur le coté. Vicente ramasse la toupie et me la rend.
- « Tu vois, qu’elle tourne ta toupie. Mais tu n’enroules pas ta « guitane » comme il faut (Il n’a pas dit pas la ficelle il dit la « guitane ») et ton geste pour la lancer n’est pas bon ».
Il m’a montré comment bien mettre la « guitane ». Il faut que ce soit serré régulièrement autour du corps de la toupie. Pour le geste il m’explique que l’on fait comme si on voulait lancer un caillou pour un ricochet et vite ramener la main en arrière à toute vitesse pour dérouler la cordelette. A une des extrémités de la ficelle il fait une petite boucle qu’il me passe au majeur de la main droite.
- « Tu enlèveras la boucle quand tu sauras bien jeter ta toupie, sinon tes copains diront que tu envoies ta toupie « à la fille » ».
J’ai dit oui. Devant lui je fais un, puis deux, puis trois essais un peu lamentables mais je perçois que les choses vont mieux. A la quatrième tentative, la toupie tombe sur son axe. Elle tournicote maladroitement mais c’est un progrès qui me gonfle de fierté. Pour moi, l’espoir renaît. Je tourne mon regard vers mon mentor. Il a son pouce droit levé et il cligne de l’ 1/2 il pour dire que c’est bien. Il appelle le gamin qui fait du vélo. Ils partent. Je vois s’éloigner mon professeur de toupie.
Toute la fin de l’après-midi je m’exerce consciencieusement en respectant les commandements de Monsieur Vicente : « Guitane » bien serrée régulièrement, geste sec. Maintenant je réussis à presque tous les coups et ma toupie ondule et virevolte comme il se doit. Alors, j’enlève la boucle autour du doigt et ça marche toujours. La prochaine étape c’est de pouvoir glisser mes doigts écartés sous la toupie quand elle tourbillonne et la récupérer sur la paume de ma main. Mais ça, c’est une autre histoire !




 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 07/11/2007 08:45



Bonjour Madame SALORT

Vous remettez les pendules à l'heure-Balle au centre-Merci

 

De : Jean-Louis d'ALESIOEnvoyer un mail

Le : 07/11/2007 08:32

à Madame Annie SALOR

Madame,

je ne fais de pub pour personne, et pour rien, je repondais simplement a Carmen Ripoll qui se lamenait de ne pouvoir se receuillr sur la tombe de ces chers disparus pour la Toussaint et lui disais que cela etait facile l'ayant fait la premiere fois en 2006 et en2007 alors que la tombe de mon cher papa avait été restauré par les soins de notre ami Momo. comme tout un chacun je relate un ressenti qui m'est allé droit au coeur.

voila ce que je voulais vous dire.
Fraternellement
Jean-Louis

 

De : Annie SalortEnvoyer un mail

Le : 07/11/2007 00:02

Mes Amis, mes frères et soeurs de Bab el Oued,

Née en 1948, j'avais 14 ans en 62 quand :

J'ai quitté MON PAYS, j'ai quitté MA MAISON - leurs souvenirs se réveillent bien après mon adieu ! (avec 2 valises comme la majorité d'entre nous)
Une chaîne dans l'eau a claqué comme un fouet !
Ce coup de fouet fait mal, trés mal encore aujourd'hui !

Mais le besoin d'y retourner était viscéral, alors après moultes réflexions
On l'a fait avec les 7 copains, baptisés les 7 nains, parce que nous étions redevenus tout petits 45 ans après.
Celà a été merveilleux dans les rires et les larmes, les émotions trop fortes, c'est beau un homme qui pleure devant sa rue, sa maison, son école, la tombe de ces ancètres.
C'est vrai que nous sommes accueillis de façon étonnante, entourés, surprotégés,
accompagnés, sécurisés . Des Bienvenues CHEZ VOUS à chaque pas, à tous les coins de rues. Mais voilà nous sommes repartis en notre Terre d'accueil, les laissant chez nous !!!

Alors, il faut admettre que certains ne veulent pas y retourner, il n'y a pas de haine à celà, surtout ceux qui ont perdu un être cher à cause de cette putain de guerre !
Il y a même des pieds noirs qui ne veulent, même plus entendre parler de retrouvailles et de rassemblement fraternel ! Il y en a qui ont déchiré la page sur l'Algérie.

Monsieur d'Alesio, vous n'avez pas besoin de faire de pub pour l'Algérie, on sait ce que l'on a perdu. Laissez à chacun le relent de leur émotion, de leur sentiment.

Merci Momo, Didine, Zakia pour votre merveilleux accueil, mais vous ne saurez jamais la douleur que nous éprouvons depuis 45 ans, d'avoir subit cet exil, ce déracinement, douleur et regrets qui ne s'éffaceront jamais, malgré notre réussite en France et ailleurs
où nous sommes tous éparpillés. (La France ne nous ayant pas fait de cadeau)
Merci à Christian, par ce site, d'avoir le bonheur de se retrouver, d'évoquer nos souvenirs d'anecdotes, de rituels, de parfums, que l'ont aurait pu poursuivre et vivre tous ensemble dans NOTRE BELLE ALGERIE, NOTRE PAYS !

Toute ma tendresse à vous tous.
Annie




 

De : palao joseph dit jojoEnvoyer un mail

Le : 06/11/2007 18:43

je suis né en 1942 au 11 rue du dey 16 boulevard de champagne face a la typo litho.
mes amis d enfance se prenomaient Annie Liliane Etienne Totcho Sydney Titou Gerard
Vincent. j ai fréquenter l école sigwalt de 1948 a 1957.recherche contact avec mes anciens amis merci

 

De : marie-jeanneEnvoyer un mail

Le : 06/11/2007 16:15

Merci à l'enfant de coeur jean-louis de la part de l'ange marie-jeanne

 

De : LIGUORI MathieuEnvoyer un mail

Le : 06/11/2007 16:05

suite du message
POUR NOS ANCIENS (nombre d'entre eux sont morts de chagrin ,parfois dans un dénuement complet ,)car eux avaient "construit quelque chose la-bas)IL FAUT que JUSTICE soit rendue ,que l'on reconnaisse l oeuvre accomplie par nos pionniers ..alors seulement nous pourrons "tourner la page"..Il n'y a pas de rancoeur de notre part (ceux de la génération 40 )car tout autour de moi les réussites professionnelles sont éclatantes (en une génération nous avons pratiquement fait le retard ...=)
Il n'y a ni HAINE ,Ni RACISME ,ni OSTRACISME dan,s mes propos mais une seule envie :rétablir une certaine vérité ....

 

De : Jean-Louis d'ALESIOEnvoyer un mail

Le : 06/11/2007 14:56

à MARIE-JEANNE

CHERE AMIE POUR FAIRE REPONSE A TA QUESTION ? IL S3AGISSAIT DE LA FIN DU MOIS DE MAI DIT MOIS DE MARIE ET EFFECTIVEMENT TOUTES LES PETITES FILLE QUE DRIVER SOEUR LOUISE ETAIENT EN ANGES . A CETTE MËME EPOQUE JE SERVAIS EN TANT QU'ENFANT DE COEUR LE PERE HENRI HILAIRE.

BIEN A TOI

JEAN-LOUIS

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 06/11/2007 13:54

On va faire en sorte que ce site reste un lieu d'echange et comme Vivien a évoqué certains faits
Je me souviens en allant chercher mon pere travaillant sur les lamparos du Môle de Pêche,vers 1942,que sous les bancs de pierre installés le long du Boulevards etaient installés des pots de Fumigene,dans le ciel,au-dessus des navires de guerre,des "saucisses " afin que les avions des nations ne descendent pas trop bas,La légende dit (mais est-ce une légende?) qu l'entrée du port etait barrée par une chaîne qu'on ouvrait chaque matiin et fermait chaque nuit ceci afin d'eviter les incursions des sous-marins italiens basés sur les Iles,qu'a chaque coup de sirene,descente chez une voisine du rez de chaussée,pas d'homme,fermer l'electricité,avoir calfeutré les fenêtres par le papier bleu qui ordinairement servait à couvrir livres et cahiers
Tirs d'obus traçants du Fort de Sidi Ben Nour en direction du port,auquels j'assistais innocemment
Explosion dans l'arriere port de l'Agha un juillet apres midi faisant 70 morts dechiquetés,carbonises et plusieurs centaines de blessés,même rue Michelet un officier faisant du leche vitrine fut mortelement blessé par la rupture de la vitrine
Parmi les morts un enfant de la Rue Leon Roches perdit son frere,son pere, et son oncle en une seule fois,même deuil à aux Messageries,a Saint Eugene, egalement au Hamma et dans d'autres quartiers
Defile magifique à la Liberation Tout BEO ,le Bd de Provenceetait pavoise de bleu blanc rouge-De grands pavois descendaient du sommet des immeubles à leur rez de chaussée

 

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