pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : Pierre-Emile BisbalEnvoyer un mail

Le : 25/11/2007 19:14

Dernier jour

C’est la fin de l’année scolaire. Le dernier jour de classe à l’école Lelièvre. Hier, en fin d’après-midi, la maîtresse a choisi un livre dans sa petite bibliothèque à gauche de son bureau, entre l’estrade et le mur. Elle a lu deux histoires qui parlaient du moyen-âge. Ca sent les vacances. Demain, les bons élèves grimperont sur l’estrade pour la cérémonie de la remise des prix.
Ce matin, en arrivant en classe, l’institutrice n’a pas inscrit la traditionnelle phrase de morale au tableau. Nous nous sommes assis et elle nous a dit de sortir tous nos livres de nos casiers et de les poser devant nous. Nous devons enlever les couvertures salies et aller à son bureau à l’appel de notre nom. Elle examine chaque volume un par un et coche sur sa liste. Quand des pages sont griffonnées il faut retourner à sa place et bien tout gommer ! Quand elle constate que le livre est propre on le pose bien correctement sur l’estrade. Un tas pour la lecture, un tas le calcul… etc. Nous avons consacré toute la matinée et le début de l’après-midi à ce travail. Avant de sortir en récréation la maîtresse a dit : « Pour ceux qui ont perdu ou abîmé un ouvrage il y aura une lettre aux parents afin qu’ils remboursent » Elle énonce la sentence tout en désignant une petite pile de livres martyrisés qui ont rendu l’âme et gisent à l’écart des autres.
Après une récréation d’après-midi plus longue qu’à l’habitude, elle nous fait mettre en rang et, comme à chaque fois, tout en ouvrant la salle de classe, elle dit, « A vos places et sans bruit ! ». Malgré l’ordre de garder le silence, les premiers entrants poussent un cri de surprise. Derrière, dans les rangs, ça bouscule un peu pour savoir ce qui ce passe. Sur certains bureaux est posé un objet. Ce sont des affaires confisquées tout au long de l’année scolaire. Giner retrouve son petit couteau pliant rouge. Ce fut la première prise de l’année. Le jour de la rentrée, Giner avait sa belle trousse à trois volets ouverte devant lui. L'enseignante passait dans les rangs et elle a repéré le couteau bien rangé dans son passant à coté des crayons de couleurs. Elle l’a pris, l’a montré en le tenant en l’air et a déclaré. « Aujourd’hui, je confisque, mais sans punition. Demain, si dans une trousse je vois ce genre d’outil, une lame de rasoir ou une lame de taille-crayon dévissée de son support c’est cinquante lignes à signer par les parents ». Nous avons tenu compte de son avertissement. Farid récupère son superbe lance-pierre avec une fourche en bois bien régulière, de l’élastique carré et un solide morceau de cuir pour tenir les projectiles. Sur la poignée, l’écorce est intacte pour assurer une meilleure prise. Farid le portait autour du cou, caché sous sa chemise mais l’institutrice s’en était quand même aperçue. Cette restitution inattendue rappelle à Farid que son grand frère, à qui appartenait l’engin, lui a fichu une sacrée tannée quand il a su que son magnifique « taouette » était perdu corps et bien. Farid affiche sa joie et sa reconnaissance par un « Merci Mademoiselle, ça c’est bien ! » qui lui jaillit du c 1/2 ur. La maîtresse fait celle qui n’a pas entendu cette manière peu orthodoxe de l’interpeller. De table en table nous exhibons nos trophées. Pour ma part je retrouve un petit pistolet noir en tôle emboutie qui éclate des amorces rondes au moyen d’une gâchette argentée. Certains, encouragés par l’ambiance générale, commentent l’événement. Pour calmer le brouhaha naissant l’institutrice frappe trois petits coups secs sur son bureau avec le plat de sa règle. « Vous attendrez d’être dehors pour bavarder. Rangez-moi tout ça dans vos cartables ou je confisque à nouveau ! ». Le calme revient. Nous faisons tout disparaître dans nos sacoches. Ce serait trop bête de tout perdre maintenant. La maîtresse ouvre un nouveau livre de contes et légendes. Cette fois elle nous lit des textes sur l’Auvergne. Il est question de pont, de chien et de diable. L’après-midi s’achève.. Sur nos pupitres vides nous avons posés nos cartables, avec, dedans, comme des petits cadeaux, les restitutions de Mademoiselle Martin. Dans quelques instants la sonnerie va retentir et nous quitterons notre classe pour la dernière fois. Les grandes vacances sont à la porte de l’école. La placette nous appelle. Nos jeux nous attendent. Nous patientons. Pendant ces ultimes secondes, règne un silence que nous savourons tous. Nous vivons dans le calme les derniers instants de cette année scolaire. A la rentrée prochaine, au cours élémentaire deuxième année, tout sera différent.

 

De : rose marieEnvoyer un mail

Le : 25/11/2007 18:44

Que d'émotion aujourd'hui pour des milliers de Pieds Noirs qui n'ont pas oublié ou plutôt occulté les terribles enlèvements de nos compatriotes, apres la signature des accords d'Evian. Bravo à ceux qui ont contribué à l'édification de ce mur des disparus.Bravo aux dirigeants et aux adhérents du cercle algérianiste pour l'organisation d'une telle manifestation. Cela fait chaud au coeur de constater que la mémoire perture. Saurons nous un jour ce que sont devenus tous ces pieds noirs sortis faire une course et jamais rentrés ???? Peut être, en tout cas agissons tous ensemble pour cela : l'Union fait la force.
Amitiés à tous

 

De : marie-jeanneEnvoyer un mail

Le : 25/11/2007 16:57

Qui se souvient des retraites aux flambeaux ?j'ai un vague souvenir d'une fanfare et des pompiers avec leur flambeau défilant avenue de la bouzaréah, peut-être le soir du 14 juillet ? Jusqu'en quelle année ?
Quant au carnaval, j'étais très petite et je pense qu'il n'y en a plus eu vers 1955/1956 ?

 

De : Jean-Louis d'ALESIOEnvoyer un mail

Le : 25/11/2007 12:56

Memoire...

il est 12h30 en ce jour du 25 novembre 2007 et je reviens de l'Inauguration du Mémorial des Disparus en Algerie( 1954-1963) un moment d'intence émotion et de communion des coeurs. Une ceremonie pleine de quiétude et souvenir ou l 'hymne des P.N. " le Chant des Afriquains "fut repris en coeur avec une ferveur égale a notre mémoire. Pour ma part, si je suis et demeure un fervent partisan du retour a la Fraternité entre les rives de la Méditérannée, cela ne doit en aucun cas nous faire oublier les douleurs et souffrance que beaucoups d'entre nous ont subis. La mémoire c'est tout ce qui reste a ceux qui ont tout perdu sauf l'Honneur.

bien Amicalement

 

De : andree atlanEnvoyer un mail

Le : 25/11/2007 12:33

pour raphael liguori
j'ai vu ton message sur la rubrique forum impossible d'y acceder, je t'est envoyee 2 mail espere que tu les recevras bonne journee a tous andree

 

De : PICCERELLE PIERREEnvoyer un mail

Le : 25/11/2007 11:40

boujour, se message s'adresse a sauveur, j'ais lu votre message pour le mots de passe perdu, mais j'ais changer d'adresse et je ne peut pas mes reinscrie ,car on mes dit que je suis deja, donc je ne peut pas metre ma nouvelle adresse.mercie pour les rensignements mes amitié .BON DIMANCHE.

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 25/11/2007 08:17

Bonjour
Pour ceux qui ont perdu leur mot de passe ,Christian Timoner> contact
ou bien reprendre une nlle inscription.

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 24/11/2007 20:38


Pour Autuori Auguste

Bienvenue au club des " 60 " et bonne journée demain.
Tamene Merzak.

 

De : morin annieEnvoyer un mail

Le : 24/11/2007 18:17

boujour ,j'ais perdu mont mots de passe ;et je voudrais changer de messagerie.j'ais miss mon mots de passe perdu mes je n'est pas de reponse mercie d'avence amitié

 

De : MORIN ANNIE EPS PICCERELLE PIERREEnvoyer un mail

Le : 23/11/2007 22:21

boujour ,je ne me souvient plus de mont mots de passe,je voudrais changer d'adresse de messagerie mais je ne peut pas.si vous pouver me la renvoier, mercie d'avance. mes amitieé.

 

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