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Le : 05/02/2008 12:27
Le petit arabe.
Depuis le début des vacances d’été mes parents louent une partie d’un cabanon à la Trappe. Ils y viennent le soir et chaque fin de semaine. Le reste du temps j’y suis seul sous l’autorité bienveillante de ma grand-mère.
Je vis en permanence au paradis. Toutes mes journées débordent de liberté. Elles se partagent entre la baignade, la pêche, les jeux dans les bosquets situés en haut de la zone occupée par les cabanons et limitée par le haut mur du « Club des Pins ». A vivre ainsi totalement en plein air et sous le soleil ma peau s’est noircie. Cet extrême bronzage a exacerbé les spécificités de mes origines espagnole et mahonnaise.
Ce samedi après-midi, après avoir respecté le sacro-saint temps de la digestion, ce sera baignades avec mes parents. Alors qu’eux se dirigent vers la plage, chargés du parasol, des serviettes et autres rabanes, moi je file vers cette zone de rochers plats qui affleurent la surface de l’eau. Là, dans les cavités comblées par la mer, il est facile de capturer à la main un cabot, une fine girelle multicolore ou une crevette translucide. Je dépose mes prises minuscules dans un petit seau de plage dont la rouille dévore les clowns qui le décorent.
C’est l’heure où les baigneurs arrivent. De mon terrain de chasse j’aperçois mes parents qui s’installent. Près d’eux une dame et une petite fille font de même. La dame parle avec maman. Mon père prépare ses palmes, son masque et son tuba. C’est le signal, la digestion s’achève. On peut aller à la « baille ». Il est temps de cesser ma pêche. Dans mon seau, trois cabots tournent en rond. Pour regagner l’endroit où sont mes parents, je croise la route de cette petite fille qui doit avoir mon âge. Elle jette un regard dans mon seau et s’exclame « Ho ! des goujons ! » . Elle a un drôle d’accent pointu. L’an dernier, toujours pendant les vacances, j’étais à Amélie-les-Bains, en métropole, avec mes grands-parents qui y faisaient une cure. Leurs amis de Paris avaient ce même accent. Je pose mon seau dans la sable et nous nous accroupissons pour observer mes prises. Je rectifie «C’est pas des goujons, c’est des cabots ! ». La petite fille n’a pas le temps de me répondre. Sa mère lui intime sèchement de revenir près d’elle. La gamine obéit et fait volte-face. Quand elle arrive à hauteur de sa maman celle-ci la saisit par le bras et lui déclare, elle aussi avec un accent pointu : « Je t’interdis de jouer avec ce petit arabe ! ». Elle l’a dit si fort que je l’ai entendu et mes parents aussi.
Je suis surpris par la réaction de cette adulte qui refuse à sa fille la possibilité de jouer avec un arabe. Moi, les arabes je m’amuse avec eux dans la rue, la cour de récréation ou à la placette Lelièvre. Je ne suis pas le seul et il n’y a pas d’interdiction. Confronté à cette attitude surprenante, je me sens coupable comme après avoir fait une bêtise mais laquelle ? Mon seau repose sur le sable. Pour me donner une contenance, je l’empoigne, cours vers la mer pour le vider et libérer mes trois poissons.
Mon père se lève. Très calmement, très distinctement, avec sa voix forte il m’appelle « Pierre-Emile, viens ici ! ». Immédiatement la dame s’enferme dans un silence embarrassé. Craint-elle que le fait m’avoir confondu avec un arabe ne nous irrite et déclenche une altercation ? Comme rien ne se passe, la surprise s’ajoute à sa confusion. Je rejoins mes parents que cette gêne amuse.
Il y a un moment de vide puis, mon père se dresse d’un bon. J’attendais cet instant. Je connais le jeu et son scénario rituel. Il me soulève, me prend sous son bras, pénètre dans l’eau en courant à grandes enjambées puis me jette dans les vagues. Je pousse le cri d’effroi réglementaire. C’est ensuite une grande bataille d’éclaboussures. Rapidement l’amusement gomme l’incident, mais cet épisode se colle dans un coin de ma mémoire.
Bien plus tard, dans mon esprit, cette scène illustrera, une des causes de notre douloureuse séparation d’avec ce pays. Ceux-la même qui, sans nous connaître totalement, nous reprochaient de maintenir des différences entre les communautés présentes en Algérie s’autorisaient à pratiquer de réelles discriminations.
PS : Je range les textes que je dépose sur ce site dans un blog :
http://www.sbeo.blogspot.com/
Depuis le début des vacances d’été mes parents louent une partie d’un cabanon à la Trappe. Ils y viennent le soir et chaque fin de semaine. Le reste du temps j’y suis seul sous l’autorité bienveillante de ma grand-mère.
Je vis en permanence au paradis. Toutes mes journées débordent de liberté. Elles se partagent entre la baignade, la pêche, les jeux dans les bosquets situés en haut de la zone occupée par les cabanons et limitée par le haut mur du « Club des Pins ». A vivre ainsi totalement en plein air et sous le soleil ma peau s’est noircie. Cet extrême bronzage a exacerbé les spécificités de mes origines espagnole et mahonnaise.
Ce samedi après-midi, après avoir respecté le sacro-saint temps de la digestion, ce sera baignades avec mes parents. Alors qu’eux se dirigent vers la plage, chargés du parasol, des serviettes et autres rabanes, moi je file vers cette zone de rochers plats qui affleurent la surface de l’eau. Là, dans les cavités comblées par la mer, il est facile de capturer à la main un cabot, une fine girelle multicolore ou une crevette translucide. Je dépose mes prises minuscules dans un petit seau de plage dont la rouille dévore les clowns qui le décorent.
C’est l’heure où les baigneurs arrivent. De mon terrain de chasse j’aperçois mes parents qui s’installent. Près d’eux une dame et une petite fille font de même. La dame parle avec maman. Mon père prépare ses palmes, son masque et son tuba. C’est le signal, la digestion s’achève. On peut aller à la « baille ». Il est temps de cesser ma pêche. Dans mon seau, trois cabots tournent en rond. Pour regagner l’endroit où sont mes parents, je croise la route de cette petite fille qui doit avoir mon âge. Elle jette un regard dans mon seau et s’exclame « Ho ! des goujons ! » . Elle a un drôle d’accent pointu. L’an dernier, toujours pendant les vacances, j’étais à Amélie-les-Bains, en métropole, avec mes grands-parents qui y faisaient une cure. Leurs amis de Paris avaient ce même accent. Je pose mon seau dans la sable et nous nous accroupissons pour observer mes prises. Je rectifie «C’est pas des goujons, c’est des cabots ! ». La petite fille n’a pas le temps de me répondre. Sa mère lui intime sèchement de revenir près d’elle. La gamine obéit et fait volte-face. Quand elle arrive à hauteur de sa maman celle-ci la saisit par le bras et lui déclare, elle aussi avec un accent pointu : « Je t’interdis de jouer avec ce petit arabe ! ». Elle l’a dit si fort que je l’ai entendu et mes parents aussi.
Je suis surpris par la réaction de cette adulte qui refuse à sa fille la possibilité de jouer avec un arabe. Moi, les arabes je m’amuse avec eux dans la rue, la cour de récréation ou à la placette Lelièvre. Je ne suis pas le seul et il n’y a pas d’interdiction. Confronté à cette attitude surprenante, je me sens coupable comme après avoir fait une bêtise mais laquelle ? Mon seau repose sur le sable. Pour me donner une contenance, je l’empoigne, cours vers la mer pour le vider et libérer mes trois poissons.
Mon père se lève. Très calmement, très distinctement, avec sa voix forte il m’appelle « Pierre-Emile, viens ici ! ». Immédiatement la dame s’enferme dans un silence embarrassé. Craint-elle que le fait m’avoir confondu avec un arabe ne nous irrite et déclenche une altercation ? Comme rien ne se passe, la surprise s’ajoute à sa confusion. Je rejoins mes parents que cette gêne amuse.
Il y a un moment de vide puis, mon père se dresse d’un bon. J’attendais cet instant. Je connais le jeu et son scénario rituel. Il me soulève, me prend sous son bras, pénètre dans l’eau en courant à grandes enjambées puis me jette dans les vagues. Je pousse le cri d’effroi réglementaire. C’est ensuite une grande bataille d’éclaboussures. Rapidement l’amusement gomme l’incident, mais cet épisode se colle dans un coin de ma mémoire.
Bien plus tard, dans mon esprit, cette scène illustrera, une des causes de notre douloureuse séparation d’avec ce pays. Ceux-la même qui, sans nous connaître totalement, nous reprochaient de maintenir des différences entre les communautés présentes en Algérie s’autorisaient à pratiquer de réelles discriminations.
PS : Je range les textes que je dépose sur ce site dans un blog :
http://www.sbeo.blogspot.com/
Le : 05/02/2008 10:48
Pour Gérard Darmon,
j'ai remarqué que ma recopie d'adresse avait foiré une fois que mon message a été envoyé : l'adresse était trop longue, sans doute. Mais bon, c'est pas grave : il suffit de se connecter ici : http://www.editions-gandini.com/, puis de cliquer sur le lien "Editions Gandini" (dans la rubrique "Au catalogue des Editions...") puis, dans la page suivante, sur le lien "Cartes et plans(13)".
Bon achat et grosse émotion garantis : je sais de quoi je parle...
j'ai remarqué que ma recopie d'adresse avait foiré une fois que mon message a été envoyé : l'adresse était trop longue, sans doute. Mais bon, c'est pas grave : il suffit de se connecter ici : http://www.editions-gandini.com/, puis de cliquer sur le lien "Editions Gandini" (dans la rubrique "Au catalogue des Editions...") puis, dans la page suivante, sur le lien "Cartes et plans(13)".
Bon achat et grosse émotion garantis : je sais de quoi je parle...
Le : 05/02/2008 09:59
J'aimerai retrouver un copain d'enfance qui habitait rue Léon Roches au 8 bis, et qui s'appelait René PEDRO.Il habitait avec ses parents la conciergerie.
Merci d'avance pour des informations.
Merci d'avance pour des informations.
Le : 05/02/2008 09:49
Pour Odile Alemany
Depuis le temps que beaucoup d'entre nous qui se sont retrouvées grace au site de Christian évoquent ton nom, quelle joie de te lire dans les messages. J'ai aussitôt cliqué sur l'enveloppe jaune , relevé ton e-mail et t'ais écrit.
Mais pas de réponse.Ton e-mail est-il le bon ? Suis-je trop impatiente ?
TU RECHERCHES ....
ON A RETROUVE ....Acampora Nicole,Appert Christiane et toute sa famille,Bensimon Lilyane,Boukabza Nelly,Cohen Solal Maryse,Dalmas Michèle et ses soeurs Anne-Marie et Joelle,Eck Lucienne, Giméno Line,Pascual Lucienne,Pons Isabelle,Salort Bernadette,
Sebbah Micheline.
Et maintenant toi !! quelle belle brochette de Franklines ! mais d'autres viendront s'ajouter je l'espère.
A bientôt de te lire sur e-mail ,je t'embrasse Isabelle Bertin /Sintes (I.B.S.)
ENCORE UNE FOIS ET CE N'EST PAS DE TROP
MERCI à Christian Timoner et son fils qui ont permis ces retrouvailles.
Depuis le temps que beaucoup d'entre nous qui se sont retrouvées grace au site de Christian évoquent ton nom, quelle joie de te lire dans les messages. J'ai aussitôt cliqué sur l'enveloppe jaune , relevé ton e-mail et t'ais écrit.
Mais pas de réponse.Ton e-mail est-il le bon ? Suis-je trop impatiente ?
TU RECHERCHES ....
ON A RETROUVE ....Acampora Nicole,Appert Christiane et toute sa famille,Bensimon Lilyane,Boukabza Nelly,Cohen Solal Maryse,Dalmas Michèle et ses soeurs Anne-Marie et Joelle,Eck Lucienne, Giméno Line,Pascual Lucienne,Pons Isabelle,Salort Bernadette,
Sebbah Micheline.
Et maintenant toi !! quelle belle brochette de Franklines ! mais d'autres viendront s'ajouter je l'espère.
A bientôt de te lire sur e-mail ,je t'embrasse Isabelle Bertin /Sintes (I.B.S.)
ENCORE UNE FOIS ET CE N'EST PAS DE TROP
MERCI à Christian Timoner et son fils qui ont permis ces retrouvailles.
Le : 05/02/2008 00:03
Je recherche depuis longtemps, une camarade de classe Elisabeth SAPENA qui était une amie. Si quelqu'un l'a connue ou a de ses nouvelles, merci de me le faire savoir.
Le : 04/02/2008 23:53
pour Jacques
merci pour les coordonnées des editions gandini je viens d'essayer de me connecter malheureusement plus rein quant a cette demande
pourriez si vous en avez les possibilites de me donner les nouveaux
parametres
cordialemnt
gérard darmon
merci pour les coordonnées des editions gandini je viens d'essayer de me connecter malheureusement plus rein quant a cette demande
pourriez si vous en avez les possibilites de me donner les nouveaux
parametres
cordialemnt
gérard darmon
Le : 04/02/2008 21:13
La famille SPINOSA
remercie toutes les personnes qui par leur présence,leurs envois de messages et
de fleurs,se sont associées à sa peine lors du décès de Pierre.
Elle sera présente le 1 Juin à Rognes,autour de la table avec sa plaque
6 rue de la Consolation
Amicalement
remercie toutes les personnes qui par leur présence,leurs envois de messages et
de fleurs,se sont associées à sa peine lors du décès de Pierre.
Elle sera présente le 1 Juin à Rognes,autour de la table avec sa plaque
6 rue de la Consolation
Amicalement
Le : 04/02/2008 20:02
Effectivement tout le monde ne met pas son adresse Email et vous ne pouvez envoyer un message à la personne souhaitée, car sa messagerie est erronnée.
Dans ce cas : Vous écrivez à l'attention de ....
Je ne vois pas d'autre solution. Si cette personne revient, elle en prendra connaissance .
Dans ce cas : Vous écrivez à l'attention de ....
Je ne vois pas d'autre solution. Si cette personne revient, elle en prendra connaissance .
Le : 04/02/2008 19:37
Bonsoir à tous, je viens de rentrer dans le site et je ne sais pas comment faire pour répondre à un mail ( ou à plusieurs), si je clique sur la petite enveloppe j'ai une info qui me dit que je ne peux pas afficher la page web!
Estr-ce qu'il y aurait une astuce.
Estr-ce qu'il y aurait une astuce.
Le : 04/02/2008 19:07
C'est vrai le quartier de la marine c'etait les bas font d'alger , il y avait un cinéma qui s'appelé le petit casin . La casbah je connait tout comme l'Amirauté quand on la traverssé pour aller sur la geté on y voyez les anneaux ou était enchainer les ésclaves . En fin il y aurait tant de choses a raconté de quoi ecrire un livre On a vécut dans un paradi sans le savoir . Aller j'arete . YVES