pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Liste des messages

De : LANGLOIS Alfred (Freddy)Envoyer un mail

Le : 12/07/2008 15:41

A Guy
On avait "l'enfite" quand on ne se sentait pas bien dans sa peau, quad on était balloné, quand on avait de la peine à digerer et meme à s'alimenter.
Cele s'accompagnait, aussi, d'une impression de dégout à la limite du vomissement.
Je crois que le mot était d'origine espagnole, quelqu'un pourra -t -il le préciser ?
Amitiés
Freddy

 

De : Antoine BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 12/07/2008 14:40

Moi aussi, j'ai été guéri de "l'enfite" et des coups de soleil comme vous le décrivez. Par ailleurs, quand, selon ma mère, j'avais "le mauvais 1/2 il", elle m'envoyait. chez la grand-mère de Kiki Sultan, 4 Bd de Provence.
J'avais toujours un petit peu la trouille car cette "vieille" dame imposante et majestueuse que je rencontrais habituellement vêtue de noir, avec un chignon impeccable, me recevait chez elle en peignoir et ça me débousselait.
Elle me faisait asseoir près de sa table et, craintif, j'attendais qu'elle mît fin à ses préparatifs : elle allumait une bougie tout en psalmodiant ses prières, s'asseyait en face de moi, enlevait une épingle des ses cheveux pas encore coiffés, ce qui entraînait leur chute et mon angoisse; elle parvenait à percer un pois chiche avec cette épingle et elle le passait sur la flamme de la bougie en ouvrant ses grands yeux ...
je crois que j'osais à peine respirer, les yeux rivés sur cette flamme et ce pois chiche qui noircissait, noircissait, rougeoyait puis s'enflammait ! ! ! envoyant ses lueurs dans les yeux immenses et figés de Mme Sultan tandis que, seules, ses lèvres remuaient. Alors, elle prenait une grande respiration et soufflait sur la flamme, l'éteignant en faisant des cercles dans l'espace, laissant le pois chiche s'éteindre de lui-même...
"Antoine, tu as le mauvais 1/2 il, beaucoup; reviens demain, mon fils"...
Elle me raccompagnait et comme elle habitait au rez-de-chaussée,je me retrouvais très rapidement au grand jour et dans la rue, un peu plus rassuré : ma mère avait raison et demain, Mme Sultan me délivrerait....
Et le lendemain matin, même rituel, mêmes gestes, mêmes prières, une autre épingle à cheveux sans doute, un nouveau pois chiche mais qui peine à s'enflammer et moi de me rasséréner....
"A demain, mon petit"....Et le 3è jour, non! je ne suis pas monté aux cieux: le pois chiche n'a jamais pu s'enflammer ! ! Mme Sultan avait vaincu mon mauvais 1/2 il. Je lui faisais un bisou et repartais tout guilleret, sachant que si mes résultats de jeune lycéen faiblissaient, c'était à cause du "mauvais oeil"...
Vrai ? Faux ? Que sont-ils devenus, mes résultats ? Si je vous le dis, vous ne le croiriez pas ....Mais ce dont je veux témoigner, c'est que Mme Sultan avait probablement un don et qu'elle l'offrait gratuitement. Ensuite, que je n'ai jamais réussi à enflammer un pois chiche ! ! !

 

De : Guy SoltanaEnvoyer un mail

Le : 12/07/2008 13:40

Gigi2, c'est quoi "l'enfite" ?

Quelle belle promenade il nous fait faire, Robert Voirin ! J'ai reconnu chaque endroit... et aussi les expressions bien de chez-nous. Purééééée, que ça fait du bien !

Guy.

 

De : andree atlan Envoyer un mail

Le : 12/07/2008 09:04

bonjour a tous
pour enlever le coup de soleil plusieurs personnes pratiquaient en mettant une serviette sur la tète et un verre d'eau ça marcher je me rappelle que j'allais cherchée dans les champs des fleurs de mauves pour faire mûrir les abcès et furoncles
pour les personnes qui habitaient a la consolation et plus précisément au 72 bis avenue malakoff qui se rappelle de mme joseph qui avait le don de lire l'avenir dans les calendriers des postes beaucoup de monde venait la voir ma soeur MADELEINE qui était souvent chez elle avait aussi appris a les lires
bravo monsieur ROBERT VOIRIN en lisant votre poème j'ai savourait chaque endroit j'ai refait le chemin de mon enfance avec émotion merci
bonne journée a tous andree

 

De : gigi2Envoyer un mail

Le : 11/07/2008 23:39

Bnjour,

Ma mère aussi enlevait le soleil à la tête et guérissait l'enfite.
Elle n'avait aucun dont. Elle avait apris des prières spéciales par une amie. Ces prières se transmettent le Vendredi Saint.
Pour le soleil, elle faisait bouillir de l'eau dans une grande casserolle et ensuite y mettait une grosse poignée de seL Puis elle y plongeait un grand bol a l'envers et récitait la prière. On peut soigner quelqu'un du soleil sans distance limitée. Il suffit de connaître son nom et si possible sa date de naissance.
Pour l'enfite, le malade doit être présent. Elle procédait avec un challe en soie en récitant des prières.
Elle avait appris ces prières spécialement pour moi car j'étais trés sensiblet au soleil et à l'enfite.
C'est tellement efficace, que l'on penserait à un miracle.


 

De : pierretteEnvoyer un mail

Le : 11/07/2008 19:31

The Maghreb connection!

Quand j'habitais encore à Philadelphie, il y avait une Pizzéria en face de chez moi..avec deux jeunes Tunisiens qui servaient les Pizzas.
Un jour un d'eux portait une T.shirt avec seulement un nom dessus;AZZEDINE!
imaginez sa surprise quand je lui ai parler de notre fameux footballer Français qui à ce moment jouait encore pour Milan!
QQs temps aprés... rentrant avec ma fille pour manger une pizza, étonnée elle remarqua.

" Maman pourquoi chaque fois qu'ont vient içi, même si il y a beaucoup de monde, tu es toujours servit la premiere?"

"Ca ma fille" je lui ai repondue "c'est la Maghreb Connection!"



 

De : BRUNAUD SYLVESTREEnvoyer un mail

Le : 11/07/2008 19:00

l'institeur s'appelle choukroune

 

De : BRUNAUD SYLVESTREEnvoyer un mail

Le : 11/07/2008 18:53

je suis du triolet ,2 rue jules gambon en haut de l 'avenue de la bouzareah ,aupres de se site j'ai retrouve un copain d'enfance
gerard pace dont le papa etait laitier rue jules gambon
<> tous deux a l'ecole leon roches ;avais vous des
nouvelles de l'instituteur <> helas moi de tres bon souvenirs ;dommage moi je m'apelle BRUNAUD SYLVESTRE .

 

De : JeanEnvoyer un mail

Le : 11/07/2008 18:17

Je vous livre le dernier né de Robert VOIRIN.

RIEN QUE JE MARCHE DANS L'AVENUE

Ca yest, me revoilà plongé dans des scènes qu'elles me reviennent,
akarbi elles sont comme écrites dans d'immortelles rengaines,
elles déferlent en moi pareilles aux vagues de la Madrague
que c'est la plus belle des plages.
Non bessif, je ne serai jamais dans la " nuit noire de l'oubli "
comme dans la chanson, car j'y pense bezef à mon petit paradis.
Il est six heures du soir mainant, je sors de chez moi rue Réaumur,
puis je descends fissa les escaliers du Cassis, qu'ils sont raides ça c'est sur,
je continue rue Cardinal Verdier jusqu' là bas en bas,
et la oilà mon avenue de la Bouzaréah !
Qué calor en ce début de soirée, mais c'est impeccable pour faire un tour,
j'arrive aux Trois Horloges que y'en a qu'une qui marche comme toujours,
cette place c'est le plus beau des carrefours !
Une affiche au sol annonce un bal à Padovani avec l'orchestre Ripoll
où yen a qui se prennent pour les rois du tango ma parole,
et que le choléra i'm dévore les yeux si c'est pas vrai,
on se croirait kif kif dans la scène principale d'un tableau animé
par des tchatcheurs heureux, acteurs pleins de gaieté.
Planté devant chez Moati où les gens font la chaîne, j'observe ce monde en ballade,
autour de moi ce n'est que tchalefs et rigolades,
ici on s'arrête, on tape cinq, et devant la pharmaçie on repart de plus belle
pour se faire l'avenue plusieurs fois comme dans un rituel.
Une fois que j'ai tout bien aregardé, et vinga comment que j'me lance
à mon tour dans cette folle ambiance,
ba ba ba ! les filles bras dessus bras dessous en robe légère ont un air triomphant,
les épaules bronzées , elles ont un sourire éclatant,
d'un pas léger et rien qu'avec un peu de tcheklala, elles sillonnent le trottoir,
suivies pas des garçons qui ne veulent pas faire tchoufa, alors ils sont pleins d'espoir...
Faut être jmaous pour vouloir traverser au milieu des Vespas et Lambrettas,
Dauphines, Arondes, Fregates, Dyna Panhard, 203, et autres motos Puch et Jawa,
c'est un tintamarre sympathique, sans parler des grincements terribes du tram des T.A.
Je rêve ou quoi, on perd pas la fugure devant ce spectacle sans égal,
heureusement que je suis pas bizlouche car pour moi c'est un régal,
ça peut pas exister ailleurs un endroit si convivial !
Des cafés et des magasins qu'est ce qu'y en a pas !
les chaussures Pons, le photographe Petrusa,
le marchand de journeaux Spadaro, la teinturerie Serra, l'ébéniste Pedro,
Vidal et Méléga, le chausseur Marco
l'Epi d'Or, les jouets ElBaz, la boucherie Henny,
le Select Bar, Chez Jules, le monoprix ex Trianon, les vêtements Ricry
et par la rascasse de sa race, c'est sur que j'en oublie.
Quand j'arrive devant Roma Glace, qu'est ce que je vois pas devant mes yeux !
sur un fil glissent doucement des beignets délicieux...
Mais je continue, je sens qu'il flotte dans l'air des odeurs de kemias
surtout quand j'arrive au niveau de la rue Barra,
devant le bar Alexandre ça sent bon les brochettes,
dedans on dirait que certains sont un peu chispounes... c'est la fête...
En rejoignant mes copains rue Montaigne devant le café des frères Escobedo
je passe devant Discophone où je vois affichée une photo de Dario Moreno.
On se fait un aller et retour en errière dans l'avenue parce qu'on est pas des ouellos,
puis on pousse jusqu'à la Grande Brasserie où ça se bouscule au comptoir,
mais par la mort de ses os on doit la quitter cette avenue pleine de belles d'histoires,
nous on voudrait que ça s'arrête pas, pourtant on se dit chiao
en se séparant à la rampe en fer de l'avenue Durando.
Jean Michel et moi on descend jusqu'à la Consolation et bientôt
on passe la Poire d'Or et la Princesse, la Poste, Maillot et enfin devant la Cité Picardie
chacun remonte à la maison la tête encore pleine
des images de ce Bab el Oued que l'on aime,
je n'ai que seize ans, mais si je devais le quitter un jour, j'aurai la rabia,
j'ai l'impression qu'il me manque déjà...

Robert Voirin

Bonne lecture.




 

De : Guy SoltanaEnvoyer un mail

Le : 11/07/2008 18:04

Magique, ce pouvoir qu'avaient les anciens d' « enlever le soleil » ! Mon père procédait exactement de la même manière. Je me rappelle, dans les années 70, lorsque nous nous rendions en vacances en Espagne avec toute la smala, mon père guérissait tout le camping de cette façon à la stupéfaction des patos qui n'en revenaient pas. Je regrette qu'il ne m'ait pas transmis son « secret ».
Guy.

 

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