Liste des messages
Le : 19/07/2008 15:36
PENSEES & PRIERES POUR MOMO
IL A COMMENCÉ AVEC SES AMIS A CONSTRUIRE UN PONT DE L'ESPOIR,
DE L'AMITIÉ ,UN HOMME TRÈS SENSIBLE ET OUVERT,IL AVAIT UN RÊVE, HELAS IL NOUS A QUITTÉ
QUI PRENDRA LA RELÈVE POUR QUE CE PROJET PUISSE CONTINUER?
AMITIES
JP
IL A COMMENCÉ AVEC SES AMIS A CONSTRUIRE UN PONT DE L'ESPOIR,
DE L'AMITIÉ ,UN HOMME TRÈS SENSIBLE ET OUVERT,IL AVAIT UN RÊVE, HELAS IL NOUS A QUITTÉ
QUI PRENDRA LA RELÈVE POUR QUE CE PROJET PUISSE CONTINUER?
AMITIES
JP
Le : 19/07/2008 15:11
Dans nos pensées fraternelles tu es toujours present
Merzak(actuellement à ALGER) Rachid;Mustapha; au cimetiere d'El Kettar
lors de votre recueillement la clique sera avec vous au delà de la mer
Le : 19/07/2008 03:03
Pierre-Emile, Jéspére que tous nos amis içi irons sur votre
blog pour lire vos autres merveilleuses histoires.
D'autant plus belles et touchantes qu'elles sont vraies!
Quel talent! je vous l'envie.
Pierrette.
Le : 18/07/2008 22:35
A LOULOU MARTIN
Dix mille excuses comment j’ai pu oublier LOUIS Martin c'est affreux, non seulement tu es le + grand mais aussi le + beau..
Chez José ayez une pensée pour moi trop loin pour venir
et passe leur bien le bonjour.
Je te téléphonerais demain pour te donner mes coordonnées
ET passé une bonne journée…veinards de pouvoir vous retrouver....
Dix mille excuses comment j’ai pu oublier LOUIS Martin c'est affreux, non seulement tu es le + grand mais aussi le + beau..
Chez José ayez une pensée pour moi trop loin pour venir
et passe leur bien le bonjour.
Je te téléphonerais demain pour te donner mes coordonnées
ET passé une bonne journée…veinards de pouvoir vous retrouver....
Le : 18/07/2008 22:30
La page 47.
Maman prépare ma valise. Une valise en plastique vert avec une fermeture éclaire qui court sur trois cotés. En rangeant les vêtements elle essaye d’avoir un air détaché comme si ce qui se prépare ne présentait pas d’importance particulière. Mon père se tient à ses cotés. Lui aussi affiche une attitude trop détendue pour être naturelle. Maman me dit : « Pierre-Emile, écoute, c’est important. Dans cette enveloppe j’ai mis de l’argent. Je la cache dans ton pull bleu. Quand tu arriveras à Port-Vendre si pépé et mémé ne sont pas à la descente du bateau, demande à la dame qui t’accompagne de te mettre dans un taxi pour Amélie les Bains. Les sous c’est pour le taxi » Sur une jolie enveloppe prévue pour une carte de fête est écrit : «Monsieur et Madame Bisbal Pierre, chez Madame Ferrer Avenue du Général De Gaulle (Face au garage Cedo) – Amélie les Bains (P.O) ». Je reconnais la calligraphie appliquée de mon père. Maman va fermer la valise. Je crie « Faut mettre le livre que je suis en train de lire !». Je quitte la chambre de mes parents, cavale dans le couloir et rentre dans mon salon de lecture c’est à dire la chambre de ma grand-mère Ascension. Elle est assise sur son lit. Elle pleure en silence. Mon livre est à coté d’elle. Je fais semblant de ne pas remarquer ses larmes pour ne pas en faire couler davantage. Je sais bien ce qui ce passe. Je pars seul car mes parents veulent me soustraire au danger qui enveloppe nos vies. Bab-El-oued vient de subir un bouclage de plusieurs jours, une guerre en miniature. Mon père, comme tous les hommes du quartier, a du suivre les militaires venus le chercher à la maison. « Ce ne sera pas long » a dit un soldat à maman « Juste le temps d’une vérification d’identité ». Pendant plusieurs jours nous avons été sans nouvelle de papa. Après son départ, l’angoisse a englué notre petit appartement de l’avenue de la Bouzaréah. Et puis mon père est revenu. Il m’a simplement demandé si j’avais été sage avec maman et mémé comme pour vérifier si j’étais capable de tenir mon rôle quand les choses prenaient une vilaine tournure.
Je retourne à la valise, le livre au bout de mon bras tendu. J’ai fait une petite corne à la page que je lisais. « Mais c’est un livre de la bibliothèque ! » remarque maman. Je réponds que oui, mais que ce n’est pas grave. La bibliothèque de la rue Leroux est fermée. Je rapporterai le livre quand je reviendrai. Je dis la chose crânement. Je soutiens le regard de ma mère. Moi aussi je joue le jeu. Le jeu de celui qui croit partir en vacances et qui ne se doute de rien. C’est également mon devoir de les rassurer tous. La valise verte avale le livre.
Je suis parti. Ce voyage beaucoup l’ont fait. Au troisième pont, allongé sur un transat à la toile maculée, éclairé par une lumière électrique indigente, abruti par le bruit constant des machines, respirant les remugles aigres de vomis, les relents de mazout, les odeurs éc 1/2 urantes des voyageurs entassés. Mes grands-parents m’attendaient au débarcadère. Dommage, je n’ai pas eu besoin de sortir l’argent de sa cachette pour vivre l’aventure du taxi à prendre seul.
Sitôt arrivé et ma valise défaite j’ai replongé dans mon livre. Sa lecture s’acheva à Amélie-les-Bains, paisible village de curistes dans les Pyrénées Orientales. Petit cité catalane sans attentat, sans déflagration de bombe, sans sirène stridente, sans décompte macabre de victimes, sans inquiétude au moindre retard d’un membre de la famille, sans mort sur le trottoir avec, comme je l’ai vu, un suaire improvisé fait d’un exemplaire de l’Echo d’Alger dont les pages imbibées de sang se plaquaient sur le corps. Dissimulé à la vue des passants le cadavre n’existait plus. Un homme pressé ne contourna pas la victime et l’enjamba d’une large foulée blasphématoire.
Les années s’accrochèrent les unes aux autres et firent défiler le temps mais je possède toujours ce livre emporté d’Algérie. Ce n’est pas un larcin que de l’avoir conservé et puis, à qui aurais-je pu le rendre ? Au cours de mes nombreux déménagements il m’est arrivé de croire à sa perte mais, à chaque fois, le petit bouquin à la couverture jaune est réapparu. Il est devenu plus qu’un livre, c’est un témoin. Sur une des premières pages, deux cachets à l’encre violette déclinent son identité. Un petit tampon carré dit : « Ville d’Alger Bibliothèque rue Pierre Leroux ». Un autre, plus grand, plus officiel, se compose de deux ovales concentriques. Dans le premier ovale il est inscrit « Ville d’Alger Bibliothèque Municipale ». Dans le second, au centre le mot « Inventaire » avec un nombre marqué à la main : « 128685 ».
Ces tatouages administratifs appartiennent à une réalité aujourd’hui disparue. Il me serait possible de retourner sur ma terre natale. Certains l’on fait. Arpentant les rues de leur quartier, vibrant sous l’assaut des souvenirs, submergés de bonheur et de joie. Je ne pense pas pouvoir vivre la même expérience qu’eux. Les causes et les conséquences de mon départ me l’interdisent. Elles s’intercaleraient forcément entre moi et ces retrouvailles. Elles projetteraient une ombre épaisse et froide qui voilerait le bonheur enfanté par ce pèlerinage sur les lieux de mon enfance. Je ne souhaite pas vivre cette épreuve. Mes souvenirs me suffisent. Et puis, nul ne peut s’en retourner quand le chemin n’existe plus. C’est ce que me rappelle mon livre avec, comme une frontière infranchissable entre l’époque de « là-bas » et ma vie « ici », sa petite corne à la page 47.
Mon blog www.sbeo.blogspot.com
Maman prépare ma valise. Une valise en plastique vert avec une fermeture éclaire qui court sur trois cotés. En rangeant les vêtements elle essaye d’avoir un air détaché comme si ce qui se prépare ne présentait pas d’importance particulière. Mon père se tient à ses cotés. Lui aussi affiche une attitude trop détendue pour être naturelle. Maman me dit : « Pierre-Emile, écoute, c’est important. Dans cette enveloppe j’ai mis de l’argent. Je la cache dans ton pull bleu. Quand tu arriveras à Port-Vendre si pépé et mémé ne sont pas à la descente du bateau, demande à la dame qui t’accompagne de te mettre dans un taxi pour Amélie les Bains. Les sous c’est pour le taxi » Sur une jolie enveloppe prévue pour une carte de fête est écrit : «Monsieur et Madame Bisbal Pierre, chez Madame Ferrer Avenue du Général De Gaulle (Face au garage Cedo) – Amélie les Bains (P.O) ». Je reconnais la calligraphie appliquée de mon père. Maman va fermer la valise. Je crie « Faut mettre le livre que je suis en train de lire !». Je quitte la chambre de mes parents, cavale dans le couloir et rentre dans mon salon de lecture c’est à dire la chambre de ma grand-mère Ascension. Elle est assise sur son lit. Elle pleure en silence. Mon livre est à coté d’elle. Je fais semblant de ne pas remarquer ses larmes pour ne pas en faire couler davantage. Je sais bien ce qui ce passe. Je pars seul car mes parents veulent me soustraire au danger qui enveloppe nos vies. Bab-El-oued vient de subir un bouclage de plusieurs jours, une guerre en miniature. Mon père, comme tous les hommes du quartier, a du suivre les militaires venus le chercher à la maison. « Ce ne sera pas long » a dit un soldat à maman « Juste le temps d’une vérification d’identité ». Pendant plusieurs jours nous avons été sans nouvelle de papa. Après son départ, l’angoisse a englué notre petit appartement de l’avenue de la Bouzaréah. Et puis mon père est revenu. Il m’a simplement demandé si j’avais été sage avec maman et mémé comme pour vérifier si j’étais capable de tenir mon rôle quand les choses prenaient une vilaine tournure.
Je retourne à la valise, le livre au bout de mon bras tendu. J’ai fait une petite corne à la page que je lisais. « Mais c’est un livre de la bibliothèque ! » remarque maman. Je réponds que oui, mais que ce n’est pas grave. La bibliothèque de la rue Leroux est fermée. Je rapporterai le livre quand je reviendrai. Je dis la chose crânement. Je soutiens le regard de ma mère. Moi aussi je joue le jeu. Le jeu de celui qui croit partir en vacances et qui ne se doute de rien. C’est également mon devoir de les rassurer tous. La valise verte avale le livre.
Je suis parti. Ce voyage beaucoup l’ont fait. Au troisième pont, allongé sur un transat à la toile maculée, éclairé par une lumière électrique indigente, abruti par le bruit constant des machines, respirant les remugles aigres de vomis, les relents de mazout, les odeurs éc 1/2 urantes des voyageurs entassés. Mes grands-parents m’attendaient au débarcadère. Dommage, je n’ai pas eu besoin de sortir l’argent de sa cachette pour vivre l’aventure du taxi à prendre seul.
Sitôt arrivé et ma valise défaite j’ai replongé dans mon livre. Sa lecture s’acheva à Amélie-les-Bains, paisible village de curistes dans les Pyrénées Orientales. Petit cité catalane sans attentat, sans déflagration de bombe, sans sirène stridente, sans décompte macabre de victimes, sans inquiétude au moindre retard d’un membre de la famille, sans mort sur le trottoir avec, comme je l’ai vu, un suaire improvisé fait d’un exemplaire de l’Echo d’Alger dont les pages imbibées de sang se plaquaient sur le corps. Dissimulé à la vue des passants le cadavre n’existait plus. Un homme pressé ne contourna pas la victime et l’enjamba d’une large foulée blasphématoire.
Les années s’accrochèrent les unes aux autres et firent défiler le temps mais je possède toujours ce livre emporté d’Algérie. Ce n’est pas un larcin que de l’avoir conservé et puis, à qui aurais-je pu le rendre ? Au cours de mes nombreux déménagements il m’est arrivé de croire à sa perte mais, à chaque fois, le petit bouquin à la couverture jaune est réapparu. Il est devenu plus qu’un livre, c’est un témoin. Sur une des premières pages, deux cachets à l’encre violette déclinent son identité. Un petit tampon carré dit : « Ville d’Alger Bibliothèque rue Pierre Leroux ». Un autre, plus grand, plus officiel, se compose de deux ovales concentriques. Dans le premier ovale il est inscrit « Ville d’Alger Bibliothèque Municipale ». Dans le second, au centre le mot « Inventaire » avec un nombre marqué à la main : « 128685 ».
Ces tatouages administratifs appartiennent à une réalité aujourd’hui disparue. Il me serait possible de retourner sur ma terre natale. Certains l’on fait. Arpentant les rues de leur quartier, vibrant sous l’assaut des souvenirs, submergés de bonheur et de joie. Je ne pense pas pouvoir vivre la même expérience qu’eux. Les causes et les conséquences de mon départ me l’interdisent. Elles s’intercaleraient forcément entre moi et ces retrouvailles. Elles projetteraient une ombre épaisse et froide qui voilerait le bonheur enfanté par ce pèlerinage sur les lieux de mon enfance. Je ne souhaite pas vivre cette épreuve. Mes souvenirs me suffisent. Et puis, nul ne peut s’en retourner quand le chemin n’existe plus. C’est ce que me rappelle mon livre avec, comme une frontière infranchissable entre l’époque de « là-bas » et ma vie « ici », sa petite corne à la page 47.
Mon blog www.sbeo.blogspot.com
Le : 18/07/2008 19:44
A Dominique DOMENECH
je pense que tu ma oublié car j'étais le plus jeune mais le plus grand !!
Demain nous allons manger avec Alain chez Botella nous parlerons de Cherif
et de Such que je ne m'en souvient pas.Domique répond par mail j'ai perdu
tes coordonnées avec le télèphonne HS. Merçi a tous Loulou.
je pense que tu ma oublié car j'étais le plus jeune mais le plus grand !!
Demain nous allons manger avec Alain chez Botella nous parlerons de Cherif
et de Such que je ne m'en souvient pas.Domique répond par mail j'ai perdu
tes coordonnées avec le télèphonne HS. Merçi a tous Loulou.
Le : 18/07/2008 16:51
Bonjour à Tous
Je n'ai conu Momo que par ses contributions sur ce site et sa disparition laissera un grand vide
Il essayait de relier les enfants des deux bords de la Méditerranée
Je ne sais que dire que ma tristesse
Le : 18/07/2008 16:34
je me joint a vous tous MILLE PENSEES POUR NOTRE AMI MOMO J'AI CONNUE MOMO PAR SES ECRITS MES ILS M'ONT COMBLES MOMO ETAIT UN HOMME D'UNE GRANDE VALEUR ANDREE
Le : 18/07/2008 16:15
A Domenech
Bonjour Domenech. Je devrais peut être dire bonsoir. En effet, il est 9h30 ici à Ottawa, alors qu'il est 15h30 en France.Je t'ai certainement connu. Je me souviens d'un jeune homme (ou adolescent )habitant au 3 rue Françcois Serrano . Ce jeune était plutot blond, et de corpulence un peu forte. Il avait un prénom composé (Jean Louis?). Il était , je crois collegien . Il était trop grand pour jouer avec nous à la "balle-prisonnier" dans la petite cour sur laquelle s'ouvre ton immeuble. Est-ce toi? ou un voisin à toi? Je me souviens aussi de Jean Claude, dont les parents trainant encore l'accent espagnol, tenaient un commerce de "vins et liqueurs" sur le boulevard de Campagne , à coté de l'épicerie du Mozabite. Salut
Bonjour Domenech. Je devrais peut être dire bonsoir. En effet, il est 9h30 ici à Ottawa, alors qu'il est 15h30 en France.Je t'ai certainement connu. Je me souviens d'un jeune homme (ou adolescent )habitant au 3 rue Françcois Serrano . Ce jeune était plutot blond, et de corpulence un peu forte. Il avait un prénom composé (Jean Louis?). Il était , je crois collegien . Il était trop grand pour jouer avec nous à la "balle-prisonnier" dans la petite cour sur laquelle s'ouvre ton immeuble. Est-ce toi? ou un voisin à toi? Je me souviens aussi de Jean Claude, dont les parents trainant encore l'accent espagnol, tenaient un commerce de "vins et liqueurs" sur le boulevard de Campagne , à coté de l'épicerie du Mozabite. Salut
Le : 18/07/2008 16:03
Momo nous a laissé un grand vide; à nous de le combler en poursuivant ce qu'il a entrepris pour construire un pont de fraternité entre les enfants de Bab el Oued. On cherche souvent dans la littérature des maîtres à penser et des directeurs de conscience pour orienter nos actions, il suffit pourtant de se souvenir de notre ami disparu pour éclairer les cavernes qui nous habitent.
Momo, ta lumière est éternelle...A bientôt!
Momo, ta lumière est éternelle...A bientôt!