pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : Pons SéraphinEnvoyer un mail

Le : 15/09/2008 21:48


Souvenez-vous du 23 mars 1962, ce jour des enfants de BAB EL OUED, ont laissé leur vie sur les térrasses et trottoirs de notre quartier.
Suite à une fusillade, qui a couté la vie à 7 soldats du contingent,les réactions immédiates de l'armée FRANCAISE, des gendarmes, des C R S, aprés nous avoir encerclés,les chars, les automitrailleuses, et même le renfort de l'aviation les fameux T6, le blocus de BAB EL OUED prenait forme sous un déluge de feu et de sang,ils étaient la pour mater l'insurrection Pieds Noirs, comme ils disaient, ces MESSIEURS DE PARIS.
Cette journée fût longue, et triste, sur la térrasse de l'immeuble qui faisait l'angle de la rue Jean Jaures, et de la rue Phlasbourg, Lucien PALLANGIAN tombait sous les balles FRANCAISES, à 19 ans.
La rue des Moulins,la cité des vieux Moulins, la rue Cardinal Verdier, l'avenue de la Bouzaréah prolongée,la rue Pierre Leroux, étaient sous le contrôle des gendarmes mobiles, les C R S, éffectuaient les perquisitons domiciliaires,et fouillaient les appartements l'un aprés l'autre,en embarquant les hommes, et les jeunes, j'ai été emmené et me suis retrouvé à bord d'un camion de gendarmerie, il y en avait une bonne dizaine les uns derriére les autres, garés prés de la place Dutertre,vers minuit nous avons quitté Bab El Oued, pour être détenus dans un camp qui s'appelait le Camp du Lido, je pense qu'il devait être du côté de fort de l'eau.
Nous avons été tous relachés le 27 mars 1962 à 22h00 bd Malakoff, nous n'étions pas au courant de la fusillade de la rue D'Isly,c'est à notre retour que nous avons appris ce massacre.
Je me souviens des gens qui étaient avec moi, il y avait, CASAGRANDE,les fréres ROVETTO, CASTELLANO,les fréres AIMEE,ARFI Pierre,et tous les autres qui se reconnaitrons, nous qui sommes les derniéres générations à avoir vécu ce drame, n'oublions jamais nos soeurs et nos fréres tombés sous les balles francaises au nom de notre ALGERIE FRANCAISE.

 

De : Riri du 60Envoyer un mail

Le : 15/09/2008 21:15


Bonsoir Dame Nostalgie et Didine
Vous parlez de notre immeuble du 60, oui cet immeuble était magnifique, car il avait été destiné à être un hôtel de luxe avant 1930, mais il fut transformé en appartements. L'immeuble a appartenu à Mr Méziane qui demeurait à Azazga.
Pour ma part je suis né dans cet immeuble dans la loge de la conciergerie qui se trouvait au rez-de-chaussée à gauche dans le hall d'entrée, car nous habitions ici avant de monter au 1er.
A cette époque il y avait 2 doubles portes faisant office de sas, les 1ères en chêne massif dont le bas était orné de panneaux en pointes de diamant, quand à la partie haute c'était des lambris. Le tour de cette porte était décoré de gros clous bombés en bronze. Au centre il y avait deux poings fermés en guise de frappe-porte de même métal. Quand aux 2émes elles étaient vitrées, ce hall était magnifique avec ascenseur pour desservir les 5 Etages.

 

De : zmirou joëlleEnvoyer un mail

Le : 15/09/2008 20:07

Bonjour,
pouvez vous me dire si dans la boutique de la rue saint antoine,
spécialisé dans les produits PN ils vendent les épices et herbes pour
le barbouche. Savez vous si ils livrent outre-mer car j'habite à NOUMEA
en Nouvelle Calédonie. Ils y a quelques années nous trouvions ces herbes, mais plus maintenant. Quand je suis allée en France, je suis
allée dans plusieurs magasins spécialisés et malheureusement je n'en ai
pas trouvé. J'ai de la famille qui doit venir à Nouméa et je leur
demanderai de m'en rapporter, si je ne peux me le faire envoyer.*
Merci d'avance. Amitiés à tous.

 

De : ArletteEnvoyer un mail

Le : 15/09/2008 19:16

Bonjour à vous tous,

Avez-vous regardé le documentaire du 26 mars 1962 qui est passé sur FR3. Nous concernant, je l'ai trouvé assez positif. Des témoignages bouleversants et dignes. Des militaires embarrassés et gênés par le fait d'avoir été obligé d'avoir tiré sur des français. Difficile de ne pas avoir la gorge nouée quand j'ai vu les images de notre Bab el Oued encerclé. Plus difficile encore de ne pas être émue à la vue de tous ces morts innocents qui étaient venus manifester pour nous. C'est une date que l'on ne peut pas oublier, car nous en avons tous été victimes directement ou indirectement. Heureusement que certains de nos compatriotes se battent pour que nos médias daignent bien vouloir nous écouter car le silence tue la vérité.

 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 15/09/2008 16:09

BAB EL OUED LA SPORTIVE ( suite au message du 5 septembre dernier)
Je posais la question suivante:" quelle était le club sportif d'Algérie qui pouvait se targuer d'avoir été le dernier avant juillet 1962 à avoir remporté un titre de champion de France ?" C'était me semblait-il une information intéressante et exceptionnelle de rappeler pour l'histoire, les derniers sportifs ayant inscrit au palmarès, juste avant notre départ, un titre national. Et notre ami suédois SELLAM avait vu juste: c'est le SABO (Sport Athlétique de Bab el Oued) en judo qui a obtenu en équipe ce titre de gloire; ces derniers héros s'appelaient: André UDARI, Alain PEREZ, Claude NOUCHI et Christian AMANATIOU auquels il faut ajouter les entraîneurs Raoul DIPAS et Henri MONDUCCI. Ce fut un véritable exploit compte tenu des circonstances inimaginables de l'époque; jugez plutôt: il faut se souvenir des évènements dramatiques qui s'étaient déroulés quelques jours auparavant dans le quartier avec le blocus de la honte et le massacre d'innocents, assassinés par l'armée française rue d'Isly alors qu'ils voulaient apporter des vivres à leurs famille et amis de Bab el Oued. Malgré l'abattement et le désespoir, la décision fut prise que le SABO serait présent à Paris pour les finales nationales. Et c'est là que nos judokas furent confrontés à la pire des situations: l'exode avait commencé et Maison Blanche étallait de longues files d'attentes pour des avions qui décollaient sans eux. Les vols étaient tous surbookés et après 48 h de palabres et d'entêtement sur le tarmac, il leur fut octroyé sur des vols différents le sésame d'embarquement. A Orly, après un rassemblement mouvementé, un taxi les amena au stade Pierre de Coubertin où ils arrivèrent à l'ultime minute des délais impartis à la pesée. Les combats étaient programmés une demi heur plus tard. Comment faire abstraction de l'aventure qu'ils venaient de vivre, comment se débarrasser de la pression morale et évacuer la fatigue physique qui se ressentait après deux nuits passées sur le carrelage de l'aéroport d'Alger, quelle énergie pouvaient-ils retirer de la diététique des casse-croûte avalés à la hâte. Et malgré toute cette adversité qu'ils avaient vaincue, ils se présentèrent sur les tatamis avec un mental de guerrier. Combat après combat, ils prirent conscience de vivre la plus importante journée de leur vie; ils devaient se dépasser, puiser dans les réserves et vaincre pour leur famille, pour le club, pour Bab el Oued. Le dernier "IPPON" couronnant leur succés, les fit jaillir au ciel; ils sautaient de joie, les larmes étincelaient leur visage, c'était indescriptible, ils venaient d'accomplir quelque chose de grand. C'était Bab el Oued en train d'agoniser qui venait de retrouver dans un dernier sursaut de la fierté, de la dignité.
Leur retour sur Alger où la moiteur de l'été était déjà installée, se passa sans aucune difficulté: les avions revenaient à vide. La presse algéroise dans le compte rendu de l'évènement termina sur une note optimiste en signalant que tous les combattants s'étaient engagés à faire sinon mieux, du moins aussi bien l'année prochaine. La suite de l'histoire est connue de tous, et nos champions vécurent à leur tour quelques jours plus tard, l'exode avec leur famille.
Comme l'avait dit la professeur Pierre Goinard, tous les médecins rapatriés ont fait le bonheur des cliniques et hôpitaux de France alors que c'était notre pays l'Algérie qui en avait le plus besoin. Pour paraphraser cette juste affirmation, je dirai que les sportifs rapatriés formés et expérimentés ont fait le bonheur du sport français en 1962; ils auraient donné cher pour continuer de défendre les clubs d'Algérie dans lesquels ils se sentaient faire partie d'une même famille par le sang et la sueur versée.
Ainsi de nombreux PN culminèrent au sommet du sport français; dans toutes les disciplines des champions connus ou inconnus furent sélectionnés en équipe de France, seul l'accent qu'ils transportaient avec eux pouvait les distinguer. Pour ce qui me concerne, j'ai vécu en permamence le sentiment bizarre et vivace de gagner une compétition non pas seulement pour moi, mais pour la famille de Bab El Oued. Il m'est agréable de redonner vie à cette belle épopée de jeunesse avec les faits les plus marquants d'un palmarès si lointain déjà. Je m'habille de pudeur pour vous dire la fierté que j'ai ressentie au cours de 25 ans de pratique du Judo.
Mon premier titre de champion de France, remporté en équipe de ceintures marrons à Paris en 1960 est inoubliable: nous avions marqué dans le dos des kimonos en lettres rouges "BAB EL OUED"; vous imaginez le regard interloqué de nos adversaires et les railleries qui nous furent réservées au début biensûr mais plus à la fin.
1963- Coupe de France ceinture noire: je perds en finale.
1964- Coupe de France en équipe ceinture noire remportée par 5 algérois: Alain GRANGAUD, Christian AMANATION, Tony TROUGNAC, Jean DE LUCA, et moi-même.
1965- Coupe d'Europe équipe ceinture noire remportée par la France avec 2 algérois: Alain GRANGAUD et moi-même.
1965-1968: J'ai eu l'immense honneur d'être sélectionné en équipe de France à 12 reprises et disputé 3 championnat d'Europe individuel où à Rome, j'ai été battu par décision en demi-finale par le géant de tous les temps, champion de Monde et champion Olympique,le Hollandais Anton GEESINK ( 1,98 m et 135 kg).
Je ne peux terminer sans rendre hommage aux professeurs que j'ai eu et qui ont été de véritable pionniers en introduisant le judo en Algérie vers 1945: Henri MONDUCCI et Roland HENRY(de BEO). Des noms me reviennent et me remmettent en mémoire des beaux moments d'amitié vécus sur les tatamis d'ALGER: DIPAS, FIGAROLA, ASENCI, Ahmed CHABI et son frère, Gaby et Christian AMANATIOU,FICHON, STAROPOLI, MARCELLIN, DJADOUN, HAMM, KOKOUREC, CAIAZZO, TILLOUINE, CASTELLANO, NICOLAS, d'ANDREA, IMMERZOUKEN, DRIZZI, et tant d'autres qui avaient la passion du Judo et que ma mémoire a remisé dans la tirelire des oublis.

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 15/09/2008 01:10

Pour LULU GARCIA

JOYEUX ANNIVERSAIRE.
Tous les enfants du quartier, et la Clique des Messageries, te présentent leurs meilleurs voeux de bonheur, de santé et de sérénité.
Bonne journée familiale.
Tamene Merzak.

 

De : André Noël de-CrescenzoEnvoyer un mail

Le : 14/09/2008 21:14

En ce qui concerne la "basura"(ordure)du documentaire émis au sujet du MASSACRE je dis bien MASSACRE de la rue d'Isly,il me vint à la mémoire une déclaration faite par un membre de l'Academie Française (il me semble: Jules Romain)deux jours avant le triste évênement:

QUE LE CIEL NOUS ÉPARGNE CETTE TRISTE VISION OÙ L'ON VERRAIT DES SOLDATS FRANÇAIS TIRANT SUR DES CITOYENS FRANCAIS BRANDISSANT LE DRAPEAU FRANCAIS ET CRIANT "VIVE LA FRANCE" QUAND-MÊME, CE SERAIT LÀ UN FAIT UNIQUE DANS L'HISTOIRE DE NOTRE PAYS,ET PUIS-JE ASSURER DANS CELLE DES AUTRES NATIONS........................

En ce qui me concerne,moi qui vit voilà plus de trente ans en Espagne,je réponds simplement lorsque l'on me demande au sujet de Sarkosy ou la France,:REGRETTE MAIS CONNAIS PAS..................

Une grosse bise pour toutes les familles décimées en cet acte de barbarie, et injustement compensées,
Un enfant qui a vécu en toute sa cruauté le blocus de Bab El Oued

 

De : DJebaili OmarEnvoyer un mail

Le : 14/09/2008 00:14

Perdu de vus depuis 1962 , j'aimerai bien avoir des nouvelle d'anciens camarades de l'école BD de la victoire DE LA CLASSE FIN d'études 1ère Année de 1962,rais avoir des nouvells des amis de l'école de cet epoque la, les noms sont:
BERGAMINI-DEMYDI ANDRE-BONNELLO- DIMAO - MONSE
si mes chères amis d'enfance lirons ce message j'aimerai bien entrer en contact avec eux , en attendant d'avoir de leurs nouvelles , veuillez monsieur TIMONER agréer à mes sinceres salutaions les plus distinguées.

 

De : DIDINE CHENENNOUEnvoyer un mail

Le : 13/09/2008 10:55

BONJOUR,
DAME NOSTALGIE NOUS EMMENE MAINTENANT à LA TERRASSE DE NOTRE IMMEUBLE OU SE TROUVE LA BUANDERIE.ON AVAIT UNE VUE SPLENDIDE DE CETTE TERRASSE,LE SIDI-BENNOUR,NOTRE DAME D'AFRIQUE ET SURTOUT LA MER AU LARGE.CHAQUE FAMILLE AVAIT LE DROIT D'UTILISER CETTE TERRASSE POUR LA GRANDE LESSIVE,LA CLEF NOUS ETAIT REMISE PAR MADAME DJEZAIRI LA CONCIERGE DE L'IMMEUBLE,C'ETAIT UN RITUEL QUI SE TERMINAIT PAR UN GOUTER EN PRESENCE D'AUTRES VOISINS.
DAME NOSTALGIE,JE SUIS PERSUADE QUE SIGMUND FREUD AURAIT EU D'ENORMES DIFFICULTES A NOUS COMPRENDRE....
AU REVOIR

 

De : nostalgie..la terrasse du 60 cardinal verdierEnvoyer un mail

Le : 13/09/2008 03:41

A nouveau ,la cohorte des souvenirs,vient me tirer par la manche. Me voila sur la terrasse du 60 cardinal Verdier ...J'aime y monter pour contempler le quartier...être un peu voyeuse de la vie qui s'étale en bas .Mais aujourd'hui c'est la terrasse qui est l'objet de ma mémoire. Sortant de la cage d'escaliers,qui baigne dans la demie pénombre,et la fraîcheur!..a peine passer la porte...éblouissement total!,une orgie de soleil,m'accueille! me suffoque!je retire mes chaussures..mes pieds arrivent difficilement a supporter la brûlure du sol, mais j'aime ce contact!..la terrasse est resplendissante de clarté ! les locataires du 5 ième sont là , depuis tôt le matin ..jour de lessive ..Le linge déjà étendu aux rayons du soleil ,claque sous la légère brise chaude..sa blancheur brûle les yeux!Au sol sur un carré de tissus tout aussi éclatant,de magnifiques tomates coupées en deux,sèchent en absorbant les dards du soleil!il s'en dégage une odeur âcre , ce tableau que forment ces gouttes écarlates ,ressemble a un champs de coquelicots!Deux jeunes femmes,face a face,plient les draps qui ont séché rapidement...prés d'elles deux beaux enfants regardant leurs mères toutes ruisselantes de sueur,par l'effort du lavage, commencent a pleurnicher,ne supportant plus la chaleur,malgré le parasol qui tente de les préserver.Du coin de l'oeil elles les observent ,d'un tendre mot,les consolent,il faut finir l'ouvrage commencé.Une bouteille d'eau,reposant dans un sceau,habillée d'une serviette humide,est prévue pour étancher la soif de chacun.Pieds nus également,vêtues de robes multicolores,que le souffle chaud fait gonfler,silhouette dessinées sur les draps ...paraissent onduler et déformer par les mouvements continus du linge.j'ai l'habitude de les voir avec leur voile...mais là,elles semblent autres...les cheveux rouges de henné,l'une les portant en longues tresses,l'autre,libres, au vent, me rende envieuse et jalouse de leur beauté typée!le murmure des mots doux répétée sans cesse aux enfants,qui ont repris les gazouillis et leurs rires tombants en cascades!...Tout cela est si beau ..si serein!....Je m'assois,le dos collé au mur brûlant..je suis bien ,calme,heureuse de ce tableau qui reflète le bonheur et la sérénité du moment.......

 

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