pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : LANGLOIS Alfred (Freddy)Envoyer un mail

Le : 27/09/2008 00:05

A Billota
C'était "pas dur" à trouver, les morceaux de bois ou de brique ! pas la devinette ! elle elle était "coton".
Mais que c'était "DUR" pour en jouer corrrrrrectement !!!!!!
Amitiés
Freddy

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 26/09/2008 23:03

Pour André TRIVES.

Tout simplement Bravo!
Tamene Merzak.

 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 26/09/2008 22:34

LA SOLITUDE: ça n'existait pas...

Dernièrement, je lisais bien calé dans le fauteuil douillet du salon, un article de journal faisant état triomphalement de la "journée des voisins"; une journée de rencontre et de conviviabilité autour d'une collation réunissant les habitants de chaque immeuble de France dont le réel exploit est de s'ignorer 364 jours par an. Le mot "voisin" a fait jaillir en moi une tranche de vie enfouie dans la malle aux souvenirs estampillée "Bab el Oued". Comment pouvais-je avoir conservé à l'esprit des sentiments affectueux pour les mémés et les pépés qui vivaient dans l'immeuble de mon enfance alors que le monde impitoyable d'aujourd'hui nous suggère que le placement immobilier le plu approprié est celui qui consiste au placement de nos anciens en maison de retraite. Et que dire de cet anonymat collectif qui se perpétue dans les grands ensembles où, barricadés derrière une porte blindée, les braves citoyens adeptes du presse-bouton sombrent dans l'isolement et l'exclusion alors que la société se reproduit en mitoyenneté, à quelques mètres les uns des autres, empilés au-dessus et en dessous, se manifestant à leur voisinage par des bruits exaspérants: le son tardif d'une télé, les basses lancinantes d'une sono, le ripage d'un meuble sur le carrelage, les éclats de voix d'une querelle familiale, l'écoulement d'une chasse d'eau annonçant à tous les étages l'évènement libérateur qui vient de se dérouler.
Je me sens totalement différent en ressuscitant les images de mon enfance et en évoquant ces lieux de plaisir qui réunissaient chaque jour les parents, les copains, les voisins et voisines; on se retrouvait sur le palier, dans le hall d'entrée, à la terrasse, "en bas la rue", sur le trottoir d'en face, sur la placette aménagée en terrain de foot, derrière l'église, au marché chaque matin, avenue de la Bouzaréah en soirée, à la buvette des clubs sportifs et des stades, dans les nombreux cinémas du quartier, sans parler de la cour de récréation des écoles qui nous garantissaient une vie en commun pour plusieurs années. Ma conviction se confirme: à Bab el Oued la solitude n'existait pas.
Comme un théâtre, la rue était en représentation permanente avec des scènes très méditerranéennes qui donnaient au quartier sa véritable personnalité: les cris d'enfants haletants derrière la course d'une carriole montée sur des roulements à billes, des femmes assises sur les bancs de pierre de la place Lelièvre cramponnées nerveusement au souffle d'air d'un éventail en pleine conversation, une foule endimanchée accueillant avec des poignées de riz, la sortie des mariés sur le parvis de l'église St Joseph sous une volée de cloches assourdissantes, les danseurs du désert et leur rite de castagnettes métalliques appelant la pluie sous un soleil de plomb, les vociférations des passionnés disputant une partie de "mora" devant des spectateurs avertis et enthousiastes, les joueurs de bonneteau méfiants et malicieux prêts à détaler à la vue d'un képi, le vendeur de "kikilomètre" léchant son caramel pour mieux servir sa clientèle juvénile plantée à ses basques, le marchand d'zhabits et son troc de casseroles, ployant sous un énorme baluchon, des badauds disposés en cercle sur la place de l'Alma attentifs à la démonstration d'un camelot ventant la performance de la dernière invention du siécle: le moulin à café électrique, les cagayous de la Bassetta disputant ardemment une partie de boules sous le regard de Musette à l'ombre des ficus de la place Dutertre, les bourricots du square Bresson ramenés chaque soir par monsieur Chiche aux écuries de la rue du Dey, les "Routiniers de
Bab el Oued" et leur mandoline répétant un concert rue Cardinal Verdier et soulevant l'admiration des passants dressés sur la pointe des pieds, les clairons et les tambours de la clique de l'Orphéon redoublant d'intensité sous la direction du Major à leur retour rue du Roussillon sous les applaudissements des familles sorties sur le balcon.
Des codes de bon voisinage s'étaient établis avec le temps, il était impensable de voir les fenêtres d'une voisine fermées après neuf heures du matin sans s'inquiéter de la raison; et compte tenu de la vie en commun que l'on partageait depuis des générations, il était normal de s'informer avec compassion du problème qui pouvait affecter l'un d'entre nous. Ainsi, on aidait une voisine seule et malade en lui faisant ses courses et en préparant son repas.
Lorsque le film est presqu'achevé, comme à la sortie du Marignan lors de ces beaux moments d'enfance, les portes du cinéma s'entrouvrent quelques instants avant le mot "FIN" laissant entrer un air frais sans odeur qui me ramène à la réalité: c'était il y a bien longtemps, dois-je pour autant laisser la place à l'oubli? De nouveau j'ai toute la descente de l'avenue Durando pour commenter les images de la pellicule gravées à l'encre indélébile dans ma mémoire ancienne, parfois en couleur et souvent en noir et blanc. Une force pétille dans mes yeux et semble être déterminée: celle de raconter la vraie vie de nos parents à Bab el Oued où la solitude n'existait pas.

 

De : Guy SoltanaEnvoyer un mail

Le : 26/09/2008 21:35

Bon sang, mais c'est bien sûr...! Des castagnettes ! Je me souviens... Heureusement qu'il est là, notre ami André. Je n'aurais pas trouvé.
Amitiés à tous
Guy

 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 26/09/2008 20:52

Avec les planchettes de bois ou de briques on faisait des castagnettes.

 

De : Antoine BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 26/09/2008 19:24

M'ouais, comme dit Freddy, i sont fatigués...
Je dis "ils" parce ce que les filles n'y jouaient pas encore que....mes cousines savaient très bien les utiliser.
Bon, ce n'étaient pas des "kapla' bien rabotées mais quand on trouvait des morceaux de bois ou des briques cassées, pas trop quand même, et pourvu qu'elles mesurassent (ben oui quoi, nous ôtres aussi, on sait manipuler la langue française), je disais donc, pourvu qu'on pût en tirer 2 longueurs de 15 cm x 3 cm environ, ça nous suffisait pour nous en servir avec les mains ou plus précisément les doigts de façon tellement agile qu'on a toujours voulu nous imiter, sans succès, même aujourd'hui quelques 60 ans après...
Guy, je fais le maximum pour aiguiller les gamins de BEO des années 50 sans donner la réponse... que tu vas sûrement trouver maintenant..
Allez, @+ et passez toutes et tous un excellent dimanche.
Antoine

 

De : Guy SoltanaEnvoyer un mail

Le : 26/09/2008 14:31

à Antoine :
Bon sang, c'est pas si sûr que ça...! Et bien, j'ai beau chercher, j'ignore ce que tu as bien pu faire avec les planchettes kapla. Je donne ma langue au chat. Et les autres, les connaissent-ils, ces fameuses planchettes ?
Amitiés
Guy

 

De : Marc CAIAZZOEnvoyer un mail

Le : 26/09/2008 13:13

Pour René MAS
Je suis Marco le petit fils de Mme TRIAY et le cousin de Paule qui habitaient elles aussi au 15 de la rue C.DOULS. Je me souviens trés bien de ta famille et je te présente mes sincères condoléances pour le décès d'Isabelle.
Pour André TRIVES
Souvent j'ai apprécié tes écrits, mais je n'avais jamais fait le lien avec le SABOT où je faisais du judo, biensur pas à ton niveau. Je suis le neveu de Norbert CAIAZZO et le petit cousin de Roland FIGAROLA, je me souviens d'une photo dans un journal quand tu étais au Bataillon de Joinville. Continues à nous faire voyager dans nos souvenirs.
Amitiés à tous

 

De : m@rieEnvoyer un mail

Le : 26/09/2008 11:43

Bonjour. J'ai lu sur mon quotidien que le papa de Josée Dayan (réalisatrice née à Alger)aurait "inventé" la T.V à ........ Alger et ce dans les années 50. Qui pourrait en dire plus ? Monika, Blanchette te fait des gros bisous.

 

De : Monique BaldacchinoEnvoyer un mail

Le : 25/09/2008 17:54

Pour Freddy

Il suffi de leur faire respiraient des merguez grillée ou de la calantita bien chaud sous le nez , ils vont vite se reveillés.

J'ai mangé de bon beignet comme chez blanchette cette été dans le vieux Nice.

Bon fin de semaine a tous Monique

 

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