pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : LANGLOIS Alfred (Freddy)Envoyer un mail

Le : 10/10/2008 14:57

A Sauveur, Antoine et à Tous
Puisque nous en sommes aux souvenirs des "anciens combattus", plutot aux "anciens bombardés", je me souvens que presque tous les immeubles de la rue Rosetti (ma tante Marie était concierge de l'un d'eux) possédaient une cave.
La cave d'un de ces dits immeubles, très spacieuse, avait été aménagée en "dortoir" et accueillait plusieurs familles.
Je confirme là une phrase d'Antoine précisant que les familles "trimballaient" leur matelas ; nous meme habitant rue Léon Roches venions dormir dans cette cave.
Nous entendions aprés le passage des gardes de la défense passive, le bruit des bombes qui sifflaient et mon frère et moi avions très peur ; à ce sujet je me souviens d'une phrase de mon père, qui "avait fait" 39/40 et blessé avait été rapatrié, qui nous disait : " LA BOMBE QUI SIFFLE N'EST PAS POUR NOUS", "CELLE QUI DOIT VOUS FRAPPER VOUS NE L'ENTENDEZ PAS" !
Souvenirs, souvenirs : j'avais 5/6 ans !
Freddy

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 10/10/2008 07:47

Bonjour à Tous,Bonjour à Antoine BILLOTA
On echange des souvenirs d'Anciens Combattants???? LOL!!!!
le tunnel dont tu parles prenait en bas d'El Kettani et finissait sur le terre plein de la Pêcherie
Il servait de tunnel pour le chemin de fer à voie etroite allant d'Alger vers Castiglione
Devant la Caserne de la Salpêtriere,entre le parapet et la chaussée elle même,existait une bande de terrain non pavée (à mon epoque 45-50) qui etait le ballast de cette ancienne voie-Je crois qu'à une certaine époque existaient enterrés,les rails de cette voie(????)
Sous le Kassour existaient des galeries (provenant de l'ancienne forteresse du Dey) et qui a servi de geôle de la Caserne Pelissier

 

De : Antoine BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 09/10/2008 21:39

Merci à toi Sauveur ainsi qu'au grand-père octogénaire...
Cela me rassure de ne pas m'être trompé alors que très souvent ces images fortes me reviennent en mémoire; comme quoi, les souvenirs de la petite enfance sont bien les plus profonds et expliquent largement qu'on vienne sur le site thérapeutique, bienfaisant et bénéfique de Christian et les siens pour retrouver cette chaleur humaine si bien décrite par les un-e-s et les autres, en particulier André Trivès..
Pour en revenir à ces alertes qui nous incitaient à nous mettre à l'abri comme nous le pouvions , nous allions aussi et parfois chargé-e-s de matelas, au souterrain de l'ancienne gare de Bab-El-Oued, en haut des baraquements coincés entre le Bd Malakoff et le Front de Mer.
Ce souterrain était beaucoup plus large que celui de la Place Wuillermoz et là encore, je me souviens que nous marchions pendant pas mal de temps (il allait jusqu'où, ce souterrain? jusqu'au Kassour?), enjambions des corps endormis...
Ces images restent gravées en moi, tout comme d'autres que nous avons tous connues...un peu plus tard et...pendant trop longtemps: ceci explique largement pourquoi avec une enfance et une adolescence empreinte de violence subie, je ne supporte plus ces images de populations civiles et d'enfants innocent-e-s obligé-e-s de fuir à cause de la folie des hommes...
Etait-ce pour conjurer ces mauvais souvenirs que, en 6è, avec des copains du Lycée, munis de torches confectionnées avec des roseaux, des vieux chiffons et des journaux, était-ce donc pour cette raison que j'avais monté une expédition pour aller voir ce souterrain?
Je ne sais pas : nous avons surmonté notre trouille pendant 100, 200 ou 300 mètres avançant prudemment en ligne. Fort heureusement il y avait un courant d'air qui a fini par éteindre nos torches vacillantes et nous a permis opportunément de détaler ... courageusement.
Mon histoire s'arrête ici : c'est celle d'un enfant de Bab-El-Oued....
qui n'a rien oublié.....


 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 09/10/2008 18:55

A Antoine BILLOTA et à ceux que celà intéresse

J'ai posé la question à un octogenaire qui était allé se refugier dans l'abri de la Place Willermoz
voilà ce qu'il ma dit
il prenait naissance au niveau de la place s'enfpnçait sous terre et la galerie sombre faisait un coude pour être parallèle à l'avenue Durando
par la suite ,cette galerie a été murée
Voilà

 

De : ChristianEnvoyer un mail

Le : 09/10/2008 15:08


Bonjour à tous,

Un petit mot pour ceux qui ne lisent pas la rubrique Actualité.
Je viens d'insérer des photos que notre ami Pierre-Emile Bisbal m'a confiées dont une qui fera plaisir à tous ceux qui ont fréquenté la place Lelièvre et qui parlent souvent de Coco et Riri. Amitiés à tous

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 08/10/2008 20:28

Bonsoir Antoine BILLOTA

J'ai habité BEO pendant la guerre,je ne me souviens pas de l'abri dont tu parles
Aux Messageries des que la sirene hululait on descendait chez une voisine du rez de chaussée eteignons les lampes et nous attendions la fin de l'alerte car dans ces immeubles il n'y a jamais eu de cave
mais par contre rue du Roussillon,il y avait des caves ou les locataires descendaient s'abriter pendant l'alerte- Au Niveau du porche ,en noir etait cette inscription: abri et je crois qu'il y avait une flèche
Par contre pendant ces moments d'alerte,la Defense Passive s'activait ,elle hurlait d'eteindre les lumieres - Les vitres etaient masquées par du papier violet celui qui servait a couvrir livres et cahiers scolaires
L'Ecole de filles rue de Dijon servant de casernement aux troupes anglaises,les bâtiments de l'Ecole de garcons servaient alternativement par demi journées aux garcons puis aux filles-un matin les garcons,l'apres midi les filles cela changeait chaque semaine
un barbelé surmontait le mur mitoyen qui separait la cour des filles de celle des garçons
J'ai vu la batterie de Sidi Ben Nour tirer a balles tracantes en direction du port ceci devait se passer en 1943

 

De : Antoine BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 08/10/2008 19:10

A propos de la place Wuillermoz...

Pendant la guerre 1940-1945, mais quand exactement?,je devais avoir entre 2 et 3 ans peut-être, je me rappelle le hurlement sinistre des sirènes situées sur la terrasse du 6 Bd de Provence et à l'angle de la rue des Messageries, hurlement d'autant plus puissant car amplifié entre nos immeubles faisant office de caisse de résonance.
Elles sonnaient l'alerte pour annoncer d'aller "aux abris" et tous les locataires, comme on disait alors, descendaient le plus bas possible, c'est à dire chez les voisin-e-s du 1er étage, discutant dans le noir en attendant que "ça passe"...
Mais aussi loin que je remonte dans ma mémoire, je me revois courant avec mes parents et mon grand frère et aussi des gens de partout pour aller nous réfugier dans un souterrain situé justement sous l'escalier allant de la place Wuillermoz à l'avenue Durando.
Là, c'était plutôt la cohue chacun-e se frayant un passage pour s'éloigner de l'entrée habituellement fermée par des barbelés et s'enfoncer le plus loin possible; je me rappelle aussi que mon père me prenait dans ses bras pour ne pas me perdre : je n'ai jamais pris cela pour un jeu et je devinais déjà qu'il se passait quelque chose de grave et puis... le sommeil... et le.... flou.
Quelqu'un-e pourrait-elle/il me dire si je me trompe ou confirmer mes vagues souvenirs très, très lointains?



 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 08/10/2008 14:49


Sauveur.

Cet été, la villa avec son portail toujours fermé et son magnifique ficus, éxistait toujours, aussi majestueuse au milieu de toute l'animation qui l'entoure.
Bonne journée.
Merzak

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 08/10/2008 13:14

Bonjour MERZAK
Tu as raison c'est Willermoz car d'un côté il y a vait la rue Weibrenner
Avec les W
a GARCIA

Bien qu'ayant habité le quartier jusqu'en 1962,je me souviens de ce square avec la fontaine-jet d'eau en marbre blanc veiné,son calme les mamans faisant prendre l'ai à leur bébé dans leur landau -Une atmosphere de village au milieu de la rumeur ,de l'animation de la ville toute proche
Certains portes d'entrée ouvertes,on avait la chance d'apercevoir les vitraux du hall,vivement coloriés par les rayons de soleil
Une enigme dans ce quartier,la villa au murs hauts ,portail toujours fermé,ficus dont les branches depassaient ce mur et dont les fruits jonchaient l'escalier menant à l'avenue Durando.
Au milieu de cet escalier des rampes sur lesquelles on effectuait un début de glissade rapidement bloquée par l'arret placé à mi-chemin de la rampe
Mais où sont les neiges d'antan????

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 07/10/2008 20:06

Pour Lou. Garcia.

Voir " autres photos d'hier " 27ème photo.
Merzak.

 

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