pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : stanislasEnvoyer un mail

Le : 26/10/2008 10:49

Sans vouloir polémiquer, en s'appuyant sur des documents historiques, j'aimerais apporter quelques précisions concernant l'institution scolaire en Algérie.
S'il est exact que la France et ce dès la promulgation des lois de l'enseignement public a fait un effort considérable pour le développement de l'instruction primaire des populations indigènes (cf. la création de la section: "Autour des années 1880, et après le vote des lois françaises sur la gratuité et l'obligation scolaire, l'enseignement primaire des indigènes reçut "une vive impulsion due à l'intérêt que des hommes comme J.FERRY, F, BUISSON, M. BERTHELLOT se sont mis à lui porter"...je vous renvoie à l'excellent site d'E.Pons:
http://www.bouzarea.org/PageMENU.htm), force est de constater que cet effort n'a pas vraiment été prolongé pour le secondaire et encore moins évidemment pour le supérieur (on peut consulter des coupures de journaux sur le site de B.Venis qui donne la liste des réussites à l'examen d'entrée en 6ème à Bugeaud en 1953, la liste des admis en 1958 (j'y suis)... pour constater que le nombre des "indigènes" ne respecte pas la proportion). Mais pour contredire Fatiha, ce n'était pas toujours un problème d'appartenance communautaire mais plutôt une appartenance sociale . En effet, on peut se demander combien d'enfants issus des faubourgs populaires comme Bab el Oued ont pu suivre des études longues (je fais remarquer que ce problème perdure en France: 46% des enfants d'ouvriers et encore moins chez les agriculteurs).
Quant au masochisme dont parle Carchano-Négri, cela doit être le même qui a poussé mon trisaïeul à partir d'Italie en 1852 pour venir s'installer en Algérie.

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 21:00

Je précise que le passage dans une classe supérieure se fait et se faisait en Conseil des Maîtres (où siegeaient des Instituteurs de toutes confessions religieuses

 

De : marieEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 20:14

Chréa le retour : g de belles photos de Maman-Papa en luge avec des copains. Ils allaient passer certain week-end au chalet pendant que Mémé me gardait (c'est pour ça qu'il neigeait... lol).Ct le bon temps. Yallah.

 

De : Antoine BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 20:01

Bonjour à tou-te-s...
....et merci à mes correspondant-e-s inconnu-e-s qui apportent leurs témoignages en réponse à ma question du 23 octobre et que, contrairement à Mathieu Liguori, je ne permets pas de mettre en doute, respectant en cela leur vécu PERSONNEL.
Rappelons donc ma question PERSONNELLE :
Elève de l'Ecole SIGWALT (et non de Rochambeau ou d'une autre école), j'ai réussi mon CONCOURS d'entrée en 6ème en 1951 (et non en 1952/53 où le CONCOURS qui portait déjà ce nom a peut-être perduré avant de disparaître complètement et de permettre heureusement la démocratisation de l'Enseignement grâce à des hommes comme Jean Zay, Langevin, Wallon et autre Berthoin....).
J'ai été admis au Lycée Bugeaud et demandais à mes aînés de l'école SIGWALT (et non à mes cadets ni à d'autres écoliers d'autres écoles) s'il était vrai qu'aucun d'entre eux n'avait pu y suivre un enseignement LONG CLASSIQUE pour savoir si nous, les élèves de SIGWALT n'étions pas "obligés" d'être orientés vers les C.C (Cours Complémentaires) ou Collèges, sachant qu'un grand nombre d'entre nous ont poursuivi et réussi des études remarquables.
Merci donc à toi, Mathieu de m'avoir confirmé -et non infirmé- ces précisions et d'avoir extrapolé malgré ta réponse sans rapport avec ma question et mon vécu PERSONNEL.

 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 19:20


Chère Fatiha,

Je vous invite à parcourir les photos d'école de ce site:
Ecole maternelle Camille Douls: photo produite par BOUCHENAFA
Ecole Bd de la Victoire: photo produite par Mohamed DIDOUH
Maternelle de l'école de la Consolation 1951-1952
et des centaines d'autres qui témoignent que l'expérience que vous avez vécue ou que l'on vous a mal expliquée n'est pas une généralité.
Nos anciens instituteurs étaient des fils de Jules Ferry et du philosophe Alain: ils n'auraient jamais supporté la moindre discrimination dans leur école sans réagir.
Toutes ces photos en noir et blanc témoignent que sur les bancs de nos écoles," indigènes" comme vous dites et fils d'immigrés espagnols ou italiens avions tous la même tête.
Enfin sachez, que je faisais partie de cette nouvelle génération d'enseignant qui était fier de servir mon pays l'Algérie où dans les classes,que ce soit à la casbah ou à Dra el Mizan en Kabylie,mes élèves étaient tous de futurs algériens.Sauf à l'école Léon Roches de BEO où sur 35 élèves 5 seulement étaient juifs ou catholiques. Quelle immense joie j'éprouvais lorsque mes petits du CM2 avaient réussi l'examen d'entrée en sixième.Et pour tout vous dire, à chaque fête musulmane, je repartais le soir avec un couffin de gâteaux offerts par les familles qui considéraient le "chir" que j'étais comme un deuxième père.
Bien fraternellement.


 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 16:51


A FATIHA

J'ai été Instituteur au Bd de la Victoire à Alger,a la BAUCHERAYE (Oued KORICH actuellement) et a l'Ecole du Vieux Marché à Marengo (Hadjout actuellement) Toutes classes de CPI Classe Préparatoire d'Initiation )ils etaient inscrits des l'âge de 6 ans c'est l'âge oblogatoire de scolarité,la Maternelle etant facultative mais une scolarisation plus tôt vers 4 ans a ses avantages au point de vue sociabilisation moi même ,fils d'immigré n'ai commencé ma scolarité qu'à 6ans et mes parents etaient illettrés comme la majorité des marins-pêcheurs de mon quartier
nous avions des clases de 48 -50 eleves ne parlant Français qu'à l'Ecole
Il y avait un enseignement intensif en Français Elocution 3 heures par jour,Calcul,récitation,ecriture 'les elèves à cette epoque écrivaient à l'encre-Quelle corvée pour moi de remplir les encriers des elèves chaque lundi matin avant la classe,balek les habits,port d'une blouse recommandé
A la fin de l'année sur le nombre 1/3 passait directement au CE1,un autre tiers passait au CP normal,le dernier reste redoublait le CPI
Donc les meilleurs avaient un cursus normal (j'ai eu pour camarade de classe LAMINE DEBBAGHINEdont l'Hôpital de BEO porte son nom
Tout n'est pas parfait et en 1962,en France il manquait énormément de classes de Perfectionnement(effectif /classe 10) les Responsables de l'EN se faisaient tirer l'oreille pour en créer
A Oran un collègue instituteur te raconterait la même chose
C'est un témoignage il vaut ce qu'il vaut -A l'EN de Bouzreah on nous apprenait à irriguer les jardins que nous allions rencontrer dans le bled,à greffer les orangers,a soignerle trachome,les filles normaliennes avaient des cours de puericulture,de tricot,de broderie etc.......

 

De : Claude CARCHANO-NEGRIEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 16:04

Chère Fatiha,
je suis du Climat-de-France, j'étais en 6ème au Lycée Lazerges, avec des petites indigènes du même age que moi, qui ont suivi la même scolarité que moi jusqu'au bac !!!
Heureusement pour vous il y a eu l'indépendance en 1962, cela a permis aux algériens à venir s'installer en France, et à fréquenter les écoles françaises où ils ont encore été l'objet de racisme et de défavoritisme... quel masochisme non ?

 

De : FatihaEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 13:22

Bonjour Antoine,

J’ai lu votre message et je me rend compte que les abérations pour ne pas dire les discriminations nous les avons presque tous subit d’une façon ou d’une autre. Lorsqu’il y a quelques années j’ai voulu reprendre contact avec mes anciennes copines de classe, je me suis rendu compte que toutes les françaises étaient de 2 années plus jeunes que moi. J’ai voulu en savoir plus.

L’une d’elle m’a expliqué que nous les indigènes n’avions droit à l’inscription en maternelle qu’à 5 ans alors que les françaises étaient admises à l’âge de 3 ans. Motif absurde, nous ne parlions pas bien le français. Donc pour l’entrée en primaire, les indigènes avaient 8/9 ans en CP et les françaises 6 ans. Si par chance nous ne redoublions pas, nous arrivions en CM2 à 13 ans. Donc trop âgées pour l’examen d’entrée en 6ème puisqu’il fallait avoir 10 ou 11 ans ou une dérogation pour les 12 ans. Tout bonnement on nous parquait en cours fin d’études. Une fois obtenu le certificat d’études, où chanter la Marseillaise était obligatoire, nous avions le droit pour les plus téméraires de tenter le concours d’entrée en cinquième en cours complémentaire et par autre chose. Je l’ai tenté en 1958 au collège de l’avenue du 8 Novembre. Nous étions 200 pour 4 ou 5 places. Malgré mes très bonnes notes (2ème) et mon acharnement à réussir j’ai été refusée. Prétexte, il ne devait prendre qu’une seule élève pour l’instant, les autres ont été appelées en début d’année toutes françaises bien sûr. J’ai été admise à l’école commerciale de la rue Marengo, bien que j’aurais voulu suivre d’autres études.

Voilà les abérations de l’enseignement en Algérie.

 

De : LIGUORI MathieuEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 12:50

Suite au message d'Antoine BILLOTTA je voudrais apporter mon témoignage pour infirmer ce qu'il dit et aussi parce que les termes employés sont excessifs voire tendancieux...
-Tout d'abord je précise qu'aujourd'hui TOUS les élèves de CM2entrent en 6e ...mais à l'époque les choses étaient différentes ..seule une minorité passait en 6e...
Je suis de 1941 et j'ai fait ma scolarité primaire à la Rue Rochambeau.En 1951/52 nous étions 44 élèves au CM2(instit.Mr Vittori)et seulement SIX ont intégré la 6e (la plupart au Collège Guillemin).L'année suivante 52/53l'examen d'entrée en 6e est devenu CONCOURS d'entrée en 6e (ce changement de nom est significatif )et deux d'entre nous ont présenté ce concours à Bugeaud et ont été admis ,d'autres l'ont fait au Collège Guillemin et presque tous ont été admis ,un est allé au C.C Francklin ce qui ne l'a pas empéché d'intégrer Bugeaud en 2e et de finir médecin!!!!!!
Les autres élèves d'une promotion poursuivaient en F.E 2e année ,ils passaient le certificat d'études primaires (CEP)et certains d'entre eux (une minorité )pouvaient entrer en 5e dans un Cours Complémentaire ...
C'était donc une fusée à TROIS étages qui nous permettait de poursuivre des études et cela SANS SEGREGATION AUCUNE ..ni DISCRIMINATION ....(Horreur ...)
Il y avait ,certes ,une implacable sélection mais même ceux d'entre nous qui n'ont pas suivi les cours de Guillemin ou Bugeaud ,ont réussi leur vie professionnelle et c'est tout à leur honneur
Comme depuis 1956 il n'y avait plus de Terminale à Guillemin nous allions à Bugeaud ..Les classes terminales étaient chargées (45 à 50 élèves par classe )et je me souviens que certains venant de villages éloignés (Cherchell,Rivet,Guyotville ...)étaient internes ..ce n'était pas des fils de ...comme nous d'ailleurs ...fils de pêcheurs ,d'employés,d'agriculteurs .....

Pour conclure il suffit de lire CAMUS ...

 

De : JOGUIEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 11:54

Pour Liliane DOMENECH
Bonjour Liliane. Pour entendre "Alger la Blanche". Aller sur You Tube. Taper Jean Paul Gavino et vidéo. La 3° image (Images d'Alger-année 1950-Apartheid) La chanson est en direct. Tchao.

 

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