pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Liste des messages

De : max guedjEnvoyer un mail

Le : 17/11/2008 19:17

Et jean louis Trottignon ?(coin montaigne/champlain)
Et Boyer? (rue barra, n° 1)
Et Rotger? (rue Bretonnière)
Et: Chobard claude, les deux Chésa, Zermatti, Alegrini Jean, rené deleuil (mde bensimon, 44/45)Morali (Boucherat 46/47)
J'ai des informations concernant
sebaoun, 21 rue Montaigne
nahon, 1 rue barra
Djian (le goal au plein air) rue bretonnière
SHneider (mde Bensimon)

 

De : max guedjEnvoyer un mail

Le : 17/11/2008 18:13

Guy Pons, je ne me souviens pas de vous. Apparenté à Pons, la papèterie en descendant le rue Franklin? Georges Tuccio, vous ne vous en souvenez pas , était un crack à l'école , et Lucien Sanabre lui aussi . Georges et moi on était assis côte à côte chez Monsieur Baille (qui donnait des coups de badine sur le dos) (mais que j'aimais beaucoup) derrièe Cervera, et avec Gualda (le petit-fils de la tapissière rue Montaigne. Des bosses de fou-rire quand Baille ne nous voyait pas.Alors Georges n'a pas d'ordinateur? On va se cotiser pour pouvoir causer. Guy, avez-vous une photo de classe de l'année 1945/46? (la 3°) Vous avez connu Palmer? qui était a bad boy. Plaisir immense de vous lire, mais comment avez vous su que je connaissait Tuccio? Vous voyez , je n'ai pas encore compris comment ça fonctionne, même si depuis vendredi (soir d'entrée sur le site) je n'arrête pas de répondre , colonne du site , et e-mails. On se parle quand vous voulez.

 

De : max guedjEnvoyer un mail

Le : 17/11/2008 17:58

Anne-marie charau, dépêchez vous de m'écrire. D'abord, où êtes-vous? avez vous fait arranger votre dent? Que fiche Cervera en israel, ça m'asseoit. Et Michèle Slama? Et vous même que faites vous? Avez vous au moins lu mes romans, zut, personne de Bab el oued ne lit ou quoi? À quoi ça sert que j'écrive des livres?Bon, vous méritez que je vous le dise: vous étiez la plus jolie de mes élèves , et le short (là ya dlacensure dans l'air) vous allait à ravir, petite blonde bouclée, va

 

De : guy pons de la rue taineEnvoyer un mail

Le : 17/11/2008 17:19

Pour Max Guedj

je viens de passer la journée avec Georges Tuccio , nous nous rencontrons a chaque réunion de l ' ABEO , je lui ai parlé de toi donc hier , il m ' a dit te remettre trés bien car vous etiez ensemble a Bugeaud , mais parait il que nous etions aussi dans les memes classes a Franklin ,avant de passer , vous a Bugeaud et moi a Guillemin , désolé , je ne me souviens pas de toi , nous etions presque 40 dans la classe je crois ,avant l ' année du certif , donc !!!!!
Georges n ' a pas d ' ordinateur , il habite Marseille , il t ' envoie ses amitiés sinceres , moi aussi par la meme occasion
Guy Pons de la rue taine ( ne pas confondre avec celui de la rue Mizon )

 

De : anne marieEnvoyer un mail

Le : 17/11/2008 11:21

Pour M. Max Guedj : si j'ai bonne mémoire, ce M. qui habitait rue Montaigne, (au dernier étage de l'immeuble je crois bien, presque en face du chinois maroquinier) m'a donné des cours d'anglais alors qu'il était encore étudiant. Il cite dans ses amis Pierre Servera ; ce dernier est en Israël et je suis en contact très souvent (nous nous voyons également) avec son frère Serge qui est en région parisienne

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 17/11/2008 06:53


Je présente mes condoléances aux victimes de l'effondrement de l'immeuble sis ex-rue Jean-Jaures

 

De : Guy MARIEnvoyer un mail

Le : 16/11/2008 20:01

Message à l'attention de FATIHA qui a eu la gentillesse,comme Jean François,Etienne Blanc et François Estève - tous remeciés individuellement- de me donner des adresses de sites pour retrouver des photos du foot en Algérie.
Fatiha ,je t'ai envoyé deux mails qui me sont revenus.
Sois remerciée ici
Bises à tous les amis Pieds Noirs

 

De : andreeEnvoyer un mail

Le : 16/11/2008 08:45

BONJOUR A TOUS
merci MONSIEUR ANDRE TRIVES pour votre récit criant de vérité c'est vrai que beaucoup de commerçants et artisans de cette époque ont beaucoup peines pour pouvoir survivre EN 1958 BABEL OUED A VU UN AUTRE MAGASIN OUVRIR SES PORTES LE MONOPRIX UNE PETITE REVOLUTION POUR LE QUARTIER
bravo et merci pour tous vos récits qui nous font beaucoup de bien
bonne journée andree

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 16/11/2008 07:50

Merci, Monsieur TRIVES

votre récit est criant de vérité.

 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 15/11/2008 13:35

Les petits commerçants de Bab el Oued
(SUITE du texte paru le 6 novembre 2008 et qui terminait par la question suivants:" Mais qui étaient ces petits commerçants ? ")
La grande majorité étaient tout simplement le produit de la crise économique et du chômage qui avaient sévi dans les années 1929-1936 où le "tube" à la mode était "l'Internationale" et la couleur préférée de tous le rouge car le quartier, comme un seul homme, était communiste. C'est bien ici à Bab el Oued, que fut fondé en 1937 le journal "Alger Républicain" dont Albert CAMUS, fils de parents illétrés, fut journaliste l'année suivante. La récession économique dans cette période créa un marasme sans précédent et nos jeunes parents connurent les pires difficultés pour nourrir leur famille. Le marché, vivier des ménagères d'ordinaire exubérant, traduisait une ambiance morose où toutes les conversations tournaient autour de la fermeture des ateliers de confection. Les couturières et les petites mains qui travaillaient à leur domicile se voyaient réduites à l'inactivité faute d'approvisionnement et rejoignaient leur mari déjà sur le carreau. Plus de pantalon à monter à cinquante sous la pièce et, nourrir sa famille était devenu un casse-tête de tous les instants. Les soupers pris à la lueur d'une lampe à pétrole se composaient souvent d'un bol de café au lait et de tartines de pain rassis; se coucher avec l'estomac dans les talons était le lot commun de chaque foyer. Plus de travail assuré pour tous, les petites entreprises familiales en faillite se multipliaient, plus de perspective d'avenir, seuls les petits boulots payés à l'heure étaient proposés. La Mairie d'Alger n'avait plus aucune peine à embaucher des journaliers qui formaient de longues files d'attente dès l'aube chaque matin, et à qui l'on confiait le débouchage et l'entretien des égouts de la ville. De nombreuses maladies affectèrent ces volontaires honteux qui arpentaient de jour comme de nuit le dédale des caniveaux souterrains à l'odeur pestilentielle parcourus par des meutes de rats. Le salaire de la peur leur donnait droit pour certains au destin malchanceux de contracter le typhus ou le choléra aux conséquences malheureusement radicales. Les veinards rentraient à la maison au petit matin et devaient se décrotter un long moment au savon noir dans la cuvette émaillée pour espérer faire disparaître l'odeur nauséabonde qui collait à leur peau.
Compte tenu de leur aptitude en maçonnerie, les chômeurs du bâtiment se voyaient proposer du travail au cimetière de St Eugène où ils étaient utilisés dans toutes les opérations funéraires: creusement des tombes, exhumation, inhumation, exhumation et réduction de corps qu'ils accomplissaient à main nue.
D'immenses manifestations partaient de la place des Trois Horloges en direction du centre-ville d'Alger pour réclamer du travail et du pain. La détresse se lisait collectivement et les nouvelles déversaient par la TSF parasitée en provenance de France n'étaient pas encourageantes. Les chants du Carmen de Bizet avaient déserté les chaînes d'empaquetage à la main des cigarettes: les cigarières des manufactures de tabac Bastos ou Mélia avaient rejoint le flot des chômeurs qui touchait désormais toutes les familles. Malgré le soleil imperturbable destiné à donner un enthousiasme sans fin, des jours tristes et pour plusieurs années s'étaient levés sur Bab el Oued; même "Maria de Barcelone" ne résonnait plus dans le choeur des lavandières du lavoir de la Bassetta devenu silencieux.
Ah, si Emile Zola à cette époque avait vécu dans notre quartier !
Ainsi, les pénuries, les grèves de désespoir, les difficultés de tous ordres, une vie sans horizon vécue au jour le jour, un avenir totalement bouché, conduisirent bon nombre de nos parents à réfléchir sur un destin qui ne dépendrait plus dorénavant que d'eux-mêmes. En finir avec la dépendance d'un travail fourni par un patron si généreux soit-il,et désormais ne dépendre que de soi-même. Ainsi une page important fut tournée et de nombreux petits commerces et emplois à domicile virent le jour et donnèrent un peu d'espoir à ces laissés-pour-compte. Dans toutes les rues passantes on vit surgir des magasins dans toutes les branches d'activité, tandis qu'à domicile dans des espaces minuscules se créèrent des métiers qui répondaient au besoin de la population: coiffeuse, couturière ou laveuse-repasseuse par exemple.
Mes parents décidèrent de créer un magasin de vins et liqueurs au 4 de la rue des Moulins, à deux pas du marché, et pour faire un pied de nez à la pénurie qui sévissait, ils l'appelèrent:" Aux caves de l'abondance". On peut imaginer aisément le chemin de croix qu'ils eurent à entreprendre pour aboutir à leur projet. Sans économie et aucune garantie,la banque d'Alger comme toutes les banques ne prêtant qu'aux possédants, ils se résolurent au prêt d'un usurier ( à BEO avec la crise et la demande, le métier d'usurier était en pleine expansion); ainsi, la Régie Foncière qui gérait le parc immobilier des principales rues, consentit la location d'un local vétuste et abondonné que mon père avec ses mains de maçon expérimenté transforma en un magasin moderne et accueillant en s'investissant jour et nuit. C'est bien dans ces circonstances que les nouveaux petits commerçants abandonnèrent provisoirement le monde ouvrier pour lancer leur propre affaire à l'hypothétique réussite. Provisoirement dis-je, car certains y revinrent dans les années meilleures soit à cause de leur échec, ou pour cumuler les deux métiers devenus indispensable pour faire face aux conditions de vie qui désormais comptaient de nouvelles bouches à nourrir.
En 1962, alors que l'été continuait d'apporter le bonheur dans ce beau pays, ils durent quitter le commerce qui représentait toute leur vie; laissant rayons, étagères, vitrines chargées de victuailles et de marchandises. Ils pensaient revenir et retrouver leur clientèle qu'ils avaient servi pendant plus de 25 ans. Le destin en décida autrement...

 

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