pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 07/11/2008 12:00

A Monsieur TRIVES
Vous qui decrivez avec brio,les "petites choses" qui faisaient le charme de notre quartier et qui le rendaieny si differents des autres quartiers d'Alger,parles nous comme vous savez le faire des marchands ayabt un étal sur le parché de BEO :SUZANNE,SPINOZA, de la Charcuterie DOMENECH et tant d'autres.......

 

De : andreeEnvoyer un mail

Le : 07/11/2008 11:10

BONJOUR A TOUS
TRES BEAU POEME DE L'EPOUSE DE GUY SOLTANA QUI NOUS TOUCHE BEAUCOUP
LES GENS DE L'EST COMME LES GENS DU NORD ONT DANS LE COEUR LE SOLEIL
ET MADAME SOLTANA A AUSSI L'AMOUR DE NOTRE PAYS

BRAVO MADAME ET MERCI
ANDREE


 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 07/11/2008 10:55

A Guy SOLTANA et son épouse
Ce magnifique poème qui nous fait parcourir les rues du quartier ne peut pas nous laisser indifférent. Il est magnifique de vérité. Mais si je suis boulversé par cet écrit c'est surtout parce qu'il est écrit par une Alsacienne née dans les brumes de l'Est, son épouse, qui n'a jamais vécu à BEO. Je crois connaître comment cela est possible: c'est tout simplement l'immense amour qu'elle porte à son tendre et "fragile" GUY. Je dis "fragile", car nous sommes tous comme lui, blessés à jamais par l'histoire injuste que nous avons subit dans notre jeunesse. Et le miracle de l'amour a fait que l'Alsacienne, telle une éponge, a capté les émotions de son homme humilié par le destin pour restituer sa douleur. Quelle magnifique leçon donnée par la fille de l'Est et l'enfant de BEO: ils nous redonnent espoir dans les valeurs humaines.
Merci, au nom des frères et soeurs de Bab el Oued, continuez de nous faire du bien à l'âme et au coeur.
Fraternellement Vôtre

 

De : Guy SoltanaEnvoyer un mail

Le : 06/11/2008 22:14

Après le très bel hommage rendu par André Trives à tous ces merveilleux petits commerçants de BEO, je prends la suite des souvenirs avec ce poème, toujours écrit par mon épouse.

Ma rue, mon quartier.

La rue de ma jeunesse et celle de mon coeur
Est restée tout là-bas écrasée de chaleur
Elle danse dans ma tête, habillée de lumière
Remplie de cris d'enfants et de gens ordinaires.
La rue de mon enfance est celle des copains
De mes belles années et du premier béguin
Celle que j'ai quittée, la laissant à son sort
Y penser seulement et mon coeur bat plus fort.

Et je ferme les yeux et murmure son nom
Ce nom mélodieux qu'est celui de Mizon
Avec la rue Suffren et Vasco de Gama
Elle fut le témoin de nos jeux d'autrefois.
C'était notre quartier au goût de paradis
Et la Cour des Miracles en était le parvis
En étions nous les anges ou bien les garnements ?
Qu'importe, nous vivions heureux et insouciants.

Ô oui je voudrais tant retrouver mon quartier
Ma rue et mes amis, l'enfant que j'ai été
Jouer aux osselets ou à la boléra
A seven ou aux tchapes et à fava-vinga.
Entasser les noyaux et les viser debout
Taper dans la pelote, l'envoyer dans l'égout
Tenter acrobaties sur l'unique patin
Rouler en carriole et faire le malin.

J'aimerais parcourir ma rue de bas en haut
Grimper les escaliers au trot et au galop
Me faire des frayeurs dans la maison fantôme
Et ne rien laisser voir, prouver qu'on est un homme.
Oublier les devoirs, ils attendront demain
A grands coups de sifflets appeler les copains
Leur lancer des cailloux, passoire sur la tête
Casque des valeureux, jurer en patatouète.

Nous avions tous dix ans, un peu moins, un peu plus
Nous aimions ce quartier, cela de plus en plus
Nous aimions cette vie tous les jours un peu plus
La joie, l'exubérance et aussi beaucoup plus.
Et viennent les vieux jours, les rides et encore plus
Ils me mènent tout droit, direction terminus
Bercés du souvenir de ma rue et de plus
Quand nous avions dix ans, un peu moins, un peu plus.

A mon cousin Serge
À tous mes copains du quartier qui se reconnaîtront :
Riri
François
Jean-Pierre l'Australien
Norbert
P'tit Jean
Marco
Alain
José
P'tit Pierre
Michel
Francis
et aussi à tous ceux qui reconnaîtront leur enfance à travers ces quelques vers.






 

De : monique poncetEnvoyer un mail

Le : 06/11/2008 21:07

si tu lis ce message ce que je souhaite
nous etions chez les soeur rue rolang de bussy

tu habitai rue mogador et on t appeler jeanne ponsada

nous avons passez toute notre enfance de la maternelle au cm2
je souhaite que tu face lecture sur ce cite
je souhaite tant te retrouver bisous monique

 

De : andreeEnvoyer un mail

Le : 06/11/2008 19:04

bonsoir a tous
merci a monsieur ANDRE TRIVES que de souvenirs vous avez réveiller en moi
le couscous au asban c'est le couscous que ma grand mère nous faisait
et tous ces artisans et c'est commerçant qui travaillaient sans compter leurs heures qu'ils faisaient merci et bravo ça fait du bien
bonne soirée a tous andree

 

De : Raymond Molto HBM Cité PicardieEnvoyer un mail

Le : 06/11/2008 17:35

Bonsoir!!
Simplement un grand merci à André TRIVES pour ce retour dans le passé à la mémoire de ces petits commerçants de nos quartiers de Bab El Oued
Bien amicalement

 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 06/11/2008 17:07



En rendant hommage aux petits commerçants de Bab el Oued, j'ai rendu hommage sans le savoir à Madame CHATAIN que je ne connaissais pas et qui exerçait ses talents de coiffeuse à domicile. N'est-ce pas la meilleure manière d'honorer nos anciens en rappelant l'attachement qu'ils avaient à leur métier et dans lequel ils trouvaient toute leur dignité.
Sincères condoléances à tous ses descendants.

 

De : PHILIPPE SIGUENZAEnvoyer un mail

Le : 06/11/2008 14:42

Sinceres Condoleances a toue la Famille CHATAIN.
Un ancien de la rue de TAINE.

 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 06/11/2008 11:44


Les petits commerçants de Bab el Oued

En hommage à mes perents, je voudrais remettre en lumière ceux que l'on appelait "les petits commerçants de BEO". De l'épicier au laitier, du cafetier au marchand de vaisselles, du droguiste au charbonnier, du boulanger au charcutier, du coiffeur au tenancier du "bain maure", de l'échoppe enfumée par les beignets arabes de Blanchette à TAGO, le vendeur itinérant de calentita, les rues du quartier embaumaient d'odeurs inoubliables chaque matin.
La particularité de cette époque c'est que l'on trouvait des ateliers de réparation et de réfection en tous genres: on réparait une TSF, un transistor, un réveil ou un fer à repasser, on remettait à neuf un matelas de laine par rendez-vous sur la terrasse de l'immeuble en convoquant le matelassier, le rempailleur de chaises rxerçait son talent sur les trottoirs, les femmes faisaient stopper à la boutique de la remailleuse leurs bas filés, tandis que le cordonnier dans un capharnaüm de chaussures en détresse, ressemelait à longueur de journée celles "qui avaient faim". Il faut dire que le prix accordé aux choses et aux vêtements en particulier avait de l'importance; on jetait à la poubelle que ceux qui ne pouvaient se réparer. Autre particularité, il y avait de nombreux artisans qui exerçaient à leur domicile et compte tenu de la réputation qu'ils avaient, le quartier décernait le titre de notoriété absolu en les nommant:"roi" de leur métier. Ainsi, ROMANO, le "roi du chocolat" à la cité des HBM,rue Picardie, nous éblouissait par ses créations en cacao lors des fêtes de Pâques et de Noël. Le dimanche matin, il y avait la cohue dans le fournil situé en sous-sol rue du Roussillon: le "roi du mille-feuille" donnait en spectacle sa préparation avec une dextérité remarquable; il alignait les plaques sorties du four, crémait, glaçait, décorait et découpait la pâte feuilletée légèrement grillée et gorgée de crème patissière, sous le regard figé d'une foule de gourmets enivrée du parfum suave qu'elle respirait à pleins poumons en attendant d'être servie. Le "roi du nougat" c'était Manolo, un natif de la région d'Alicante, qui faisait saliver les habitants de son immeuble avec l'odeur des amandes d'Espagne qu'il grillait dans le plus grand secret; alors l'alchimiste du plaisir donnait naissance à un "torron" dur ou mou qu'il enveloppait amoureusement dans un papier cellophane: c'était décembre et les fêtes de fin d'années étaient toutes proches. Les coutumes sont comme les tics, on ne peut jamais sans défaire. On trouvait également à domicile de nombreux tailleurs et couturières qui débordaient d'activité au moment des fêtes pour habiller les enfants, mais aussi pour préparer une communion ou un mariage. Je ne peux oublier le " roi du pantalon" rue Picardie: Georgeot Bensimon, un personnage extraordinaire et plein d'humanité décédé à Marseille loin de son quartier qu'il aimait par dessus tout. " Georgeot, te souviens-tu d'un couscous au Hasban que ta maman nous avait servi à ta demande et de cette sépia au noir que l'on avait saucé sur le carrelage du club de volley des HBM parce que malencontreusement la marmite avait culbuté sur le sol. C'est toi, qui m'avait appris un jour que pendant la guerre tous les juifs de France et d'Algérie avaient été renvoyés de leur emploi seulement parce qu'ils étaient juifs; tu avais alors changé pour toujours ma vision sur les idées reçues. Permets-moi de terminer avec l'humour qui caractérisait le grand coeur que tu étais lorsque dans un sourire éclatant, tu lançais : " tu prends ton bain Simon ".
Certes, tous ces petits commerçants n'étaient certainement pas les plus à plaindre par rapport à l'échelle sociale; sauf que pour eux, une journée de travail durait allègrement entre douze et seize heurs non stop, qu'ils recevaient la clientèle sept jours sur sept et qu'ils ne prenaient jamais de vacances; on peut facilement comprendre que leur situation n'était enviée par personne.
Mais, qui étaient-ils ces petits commerçants ? Des privilégiés ayant hérités de fortunes familiales ? Des grandes familles qui suivaient une tradition bourgeoise ? Des nantis qui investissaient des avoirs spéculatifs ? Des riches bénéficiant de la bonne grâce des banques ? QUE NENNI, la grande majorité des petits commerçants de Bab el Oued étaient tout simplement le ....... ( VOUS LE SAUREZ PROCHAINEMENT DANS CETTE MESSAGERIE)
André TRIVES

 

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