pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 15/11/2008 13:35

Les petits commerçants de Bab el Oued
(SUITE du texte paru le 6 novembre 2008 et qui terminait par la question suivants:" Mais qui étaient ces petits commerçants ? ")
La grande majorité étaient tout simplement le produit de la crise économique et du chômage qui avaient sévi dans les années 1929-1936 où le "tube" à la mode était "l'Internationale" et la couleur préférée de tous le rouge car le quartier, comme un seul homme, était communiste. C'est bien ici à Bab el Oued, que fut fondé en 1937 le journal "Alger Républicain" dont Albert CAMUS, fils de parents illétrés, fut journaliste l'année suivante. La récession économique dans cette période créa un marasme sans précédent et nos jeunes parents connurent les pires difficultés pour nourrir leur famille. Le marché, vivier des ménagères d'ordinaire exubérant, traduisait une ambiance morose où toutes les conversations tournaient autour de la fermeture des ateliers de confection. Les couturières et les petites mains qui travaillaient à leur domicile se voyaient réduites à l'inactivité faute d'approvisionnement et rejoignaient leur mari déjà sur le carreau. Plus de pantalon à monter à cinquante sous la pièce et, nourrir sa famille était devenu un casse-tête de tous les instants. Les soupers pris à la lueur d'une lampe à pétrole se composaient souvent d'un bol de café au lait et de tartines de pain rassis; se coucher avec l'estomac dans les talons était le lot commun de chaque foyer. Plus de travail assuré pour tous, les petites entreprises familiales en faillite se multipliaient, plus de perspective d'avenir, seuls les petits boulots payés à l'heure étaient proposés. La Mairie d'Alger n'avait plus aucune peine à embaucher des journaliers qui formaient de longues files d'attente dès l'aube chaque matin, et à qui l'on confiait le débouchage et l'entretien des égouts de la ville. De nombreuses maladies affectèrent ces volontaires honteux qui arpentaient de jour comme de nuit le dédale des caniveaux souterrains à l'odeur pestilentielle parcourus par des meutes de rats. Le salaire de la peur leur donnait droit pour certains au destin malchanceux de contracter le typhus ou le choléra aux conséquences malheureusement radicales. Les veinards rentraient à la maison au petit matin et devaient se décrotter un long moment au savon noir dans la cuvette émaillée pour espérer faire disparaître l'odeur nauséabonde qui collait à leur peau.
Compte tenu de leur aptitude en maçonnerie, les chômeurs du bâtiment se voyaient proposer du travail au cimetière de St Eugène où ils étaient utilisés dans toutes les opérations funéraires: creusement des tombes, exhumation, inhumation, exhumation et réduction de corps qu'ils accomplissaient à main nue.
D'immenses manifestations partaient de la place des Trois Horloges en direction du centre-ville d'Alger pour réclamer du travail et du pain. La détresse se lisait collectivement et les nouvelles déversaient par la TSF parasitée en provenance de France n'étaient pas encourageantes. Les chants du Carmen de Bizet avaient déserté les chaînes d'empaquetage à la main des cigarettes: les cigarières des manufactures de tabac Bastos ou Mélia avaient rejoint le flot des chômeurs qui touchait désormais toutes les familles. Malgré le soleil imperturbable destiné à donner un enthousiasme sans fin, des jours tristes et pour plusieurs années s'étaient levés sur Bab el Oued; même "Maria de Barcelone" ne résonnait plus dans le choeur des lavandières du lavoir de la Bassetta devenu silencieux.
Ah, si Emile Zola à cette époque avait vécu dans notre quartier !
Ainsi, les pénuries, les grèves de désespoir, les difficultés de tous ordres, une vie sans horizon vécue au jour le jour, un avenir totalement bouché, conduisirent bon nombre de nos parents à réfléchir sur un destin qui ne dépendrait plus dorénavant que d'eux-mêmes. En finir avec la dépendance d'un travail fourni par un patron si généreux soit-il,et désormais ne dépendre que de soi-même. Ainsi une page important fut tournée et de nombreux petits commerces et emplois à domicile virent le jour et donnèrent un peu d'espoir à ces laissés-pour-compte. Dans toutes les rues passantes on vit surgir des magasins dans toutes les branches d'activité, tandis qu'à domicile dans des espaces minuscules se créèrent des métiers qui répondaient au besoin de la population: coiffeuse, couturière ou laveuse-repasseuse par exemple.
Mes parents décidèrent de créer un magasin de vins et liqueurs au 4 de la rue des Moulins, à deux pas du marché, et pour faire un pied de nez à la pénurie qui sévissait, ils l'appelèrent:" Aux caves de l'abondance". On peut imaginer aisément le chemin de croix qu'ils eurent à entreprendre pour aboutir à leur projet. Sans économie et aucune garantie,la banque d'Alger comme toutes les banques ne prêtant qu'aux possédants, ils se résolurent au prêt d'un usurier ( à BEO avec la crise et la demande, le métier d'usurier était en pleine expansion); ainsi, la Régie Foncière qui gérait le parc immobilier des principales rues, consentit la location d'un local vétuste et abondonné que mon père avec ses mains de maçon expérimenté transforma en un magasin moderne et accueillant en s'investissant jour et nuit. C'est bien dans ces circonstances que les nouveaux petits commerçants abandonnèrent provisoirement le monde ouvrier pour lancer leur propre affaire à l'hypothétique réussite. Provisoirement dis-je, car certains y revinrent dans les années meilleures soit à cause de leur échec, ou pour cumuler les deux métiers devenus indispensable pour faire face aux conditions de vie qui désormais comptaient de nouvelles bouches à nourrir.
En 1962, alors que l'été continuait d'apporter le bonheur dans ce beau pays, ils durent quitter le commerce qui représentait toute leur vie; laissant rayons, étagères, vitrines chargées de victuailles et de marchandises. Ils pensaient revenir et retrouver leur clientèle qu'ils avaient servi pendant plus de 25 ans. Le destin en décida autrement...

 

De : Guy SoltanaEnvoyer un mail

Le : 15/11/2008 10:32

à Max Guedj

Vraiment très heureux pour vous ! Je vous souhaite de bonnes et joyeuses retrouvailles.

Amicalement

Guy.

 

De : Max Guedj Envoyer un mail

Le : 15/11/2008 00:54

Cher Guy Soltana,
Merci de tout coeur. NOn seulement Jean Pierre Ros m'a répondu d'Australie, mais encore les deux frères Quesada, mes voisins rue Montaigne, qui m'ont retrouvé grâce à vous.
Je vous serre fort la main

Max Guedj

 

De : Guy SoltanaEnvoyer un mail

Le : 14/11/2008 22:21

à Max Guedj

J'ai fait un "copier/coller" de votre message et je l'ai envoyé à Jean-Pierre Ros.

Cordialement

Guy.

 

De : Max Guedj Envoyer un mail

Le : 14/11/2008 21:47

N'étant pas très doué avec les sites, j'ai essayé en vain de renseigner Jean Pierre Ros, Australie, sur le forum. Je ne sais même pas si je me suis bien inscrit!
Bon, je renonce pour l'instant (fin d'une longue journée) Je voudrais dire à Jean Pierre ROS que je me souviens parfaitement de lui.. Je revois son visage : Coupe de cheveux courte, frisé, des petites lunettes cerclées (correctrices d'une légère myopie), taille moyenne, teint rose-rougeaud, caractère peu liant. Ses Maitres et maitresses : Madame Andreu 1944/45 (classe dite de 4°) Monsieur Baille 1945/46 (3°), Monsieur Boucherat 1946/47. Je crois que ce dernier n'était pas gentil avec jean Pierre, il disait Rossssse!pas plus avec Amar, un autre de la 2°B, qui ne savait pas écrire "saisi"au tableau noir. Je ne sais pas comment faire passer ce message à notre compatriote australien. Voulez vous bien le faire pour moi?
Pour m'identifier : jhabitais rue Montaigne n°21, mes camarades les plus proches étaient Jean allegrini, Alzina, Domenech, René Deloeil, Pierre Cervera et bien sûr georges Tuccio(+ Lucien Sanabre) Meziane (?) Houssar , qui avait un haut petit cran pointu. J'ai une (deux!) tonnes de souvenirs qui seront perdus si je ne les partage pas. Car je ne compte pas sur la trace littéraire des romans que j'ai écrits (même s'ils sont tous, gallik, à la Bibliothèque Nationale et celle du Congres à Washington!!)
Ah (le réflexe prof') on n'écrit pas Bab Bâb, mais Bab!! Bab el Oued!!!
À vous
MAX GUEDJ
(le plus grand de la classe avec Palmer et Bissières)

 

De : etienne blancEnvoyer un mail

Le : 14/11/2008 20:20

A l'attention de MARIE Guy. je sais qu'il existe un livre sur l'histoire des anciens footeux d'afrique du nord je me renseignerai aupres deTallieu Georges ancien du RSAlger.D'ailleurs sur le site de notre ami christian dans Rognes 2008 une photo existe envoyer par mes soins.je me ferai un plaisir a te l'envoyer sur ta demande(gracieusement) amitiés un bassetero etienne

 

De : max guedjEnvoyer un mail

Le : 14/11/2008 19:51

Cher Christian,
Suite à notre plaisante conversation, et tout en vous assurant d'avoir bien entendu vos réserves, je vous signale donc la parution de mon (7°) roman:
"PAUL, ÉLÉNA ET JAVA' D'ALGER, ou UN BALCON SUR LA MARNE" publié chez SÉGUIER, en fin juin de cette année.
Java' est l'abréviation de Javaloyas, ex général des Spahis, natif de la rue Dupuch, installé dans l'Aisne (Château-Thierry) depuis sa retraite.

Voyez ce que vourrez faire dans le sens d'un signalement sur votre site. Je vous envoie par mail des documents annexes qui pourront -qui sait- faire germer des idées: idées profitables à vous et à moi.

Je suis cordialement votre

Max

 

De : Jean FrancoisEnvoyer un mail

Le : 14/11/2008 18:23

A l'attention de Guy MARI

Il existe un blog de l'Union des Anciens du Football d'Afrique du Nord.

http://udafan.skyrock.com/




 

De : Guy MARIEnvoyer un mail

Le : 14/11/2008 16:27

Bonjour les amis.
Je recherche tout ce qui se rapporte aux clubs de foot d'algérie d'avant 1962(bien sûr !)
Photos d'écussons des clubs,stades,compo d'équipes etc...

Merci de me dire comment les obtenir ou mieux ...si vous les avez !
Eventuellement les sites Internet que je pourrais consulter.

Google et WIkipédia ne connaissent de l'Algérie que l'après 1962,aavnt elle n'existait pas...

 

De : MichèleEnvoyer un mail

Le : 13/11/2008 21:54

C'est avec un peu de retard que je souhaite à notre ami Christian une bonne fête. Mes souhaits sont un peu tardifs mais sincères.
Je vous félicite d'entretenir votre site et d'y être vigilant, ce n'est pas facile de tenir un tel site et vous devez faire face à chaque difficulté.
Bonne continuation pour vous et votre messagerie. Il faut des personnes comme vous, car cela permet de se retrouver et de parler de notre cher Pays: l'Algérie à condition que les propos ne dégénérent pas... Chacun de nous doit être compréhensif...
Bonne soirée à tous et à bientôt. Michèle

 

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