Algérie
Pays du soleil et frontière du désert,
Des femmes voilées et des hommes fiers,
Pays du silence et des oliviers,
Des chameliers et des cavaliers,
Algérie, ton or est dans tes rives bleutées,
Où les naïades ne montrent que leurs pieds
Qu’elles vont avec une grâce divine mouiller
Sur les plages blanches de la Méditerranée
Je rêve, ma sœur, de figuiers, de dattiers,
J’aimerai un jour te parcourir à pied
Pour découvrir le goût ensoleillé
De ces merveilles que tu sais nous donner.
Algérie, nous sommes venus avec des airs guerriers,
Croyant faire ta fortune, pauvres niais !
Toi qui d’un rayon de la Lune es née,
Voudras-tu un jour nous le pardonner ?
Par ces mots que je ferai courir dans Alger
J’aimerai rétablir un jour une fraternité,
Doit-on payer les fautes de nos aînés ?
Ce qui devrait nous voir unir se nomme amitié.
Algérie, princesse parfois si mal traitée
Par des hommes sans courage ni pitié,
Je t’écris de France ces mots versifiés
Pour te dire combien ici tu es aimée.
Le poème a été écrit le 27 juillet 1962 par EFBE une PN de BEO