Je pensais ma grand-mère unique et je me rends compte que dans Alger, BEO et certainement dans tout le pays, des centaines de vieilles femmes vêtues de noir faisaient bouillir de l'eau, crachaient dans des pots, récitaient des prières... Massaient les ventres gonflés avec de l'huile d'olive et de l'eau bénite. C'est péché de vouloir toujours expliquer le pourquoi du comment et de trouver une racine à ce que vous appelez "enfite". Chez nous, dans cette rue en impasse qui se terminait par un escalier dans lequel j'ai failli des dizaines de fois me casser la gargoulette en ramenant de chez Madame Nivart, une bouteille d'huile à crédit; oui chez nous dans cette rue François Séranno, anciennement rue de La Vigie on venait chez ma grand-mère pour l'INFITE. Pour moi ce mot est magique et avec l'enfite, je viens de laisser échapper ma bouteille d'huile d'olive. Elle va encore me gueuler dessus ma Mémé Angèle la maltaise. Et tout ça pour un E à la place d'un I. Même si vous avez raison... J'ai pas tord! Et les "compalorios" alors hein! Y'a que ma mémé qui les soignait?( Pour les lettrés, ne pas prononcer le S et ne venaient pas me dire que cela vient de l'espagnol...)Ma Mémé m'a laissé quelques pouvoirs et je sens que certains vont devoir faire provision de "bliblis". Oui, chez moi, dans cette rue en impasse anciennement Rue de la Vigie, les pois chiches étaient déjà grillés...
Vivent nous ôtes!!!
Michel