Terre Algérienne, notre MERE
Jeunesse des années 50, te souviens-tu, du boulevard du front de mer d’Alger qui a connu l’épanouissement de tant de d’amours et de flirts ?
Qu’il valait cher ce mètre carré, non ce demi mètre carré, adossé aux remparts de cette promenade !
Que de promesses, que de serments ont-ils été échangés !
Te souviens-tu de l’exaltation du premier baiser, de l’engouement ou de la maladresse du premier bécot, de l’émoi des premières caresses !
A cette époque, il fallait laisser du temps au temps pour réaliser son œuvre.
Jeunesse des années 50 de BEO te souviens-tu de ces effluves légers d’eucalyptus et d’iode qui venaient attiser nos odorats ?
Jeunesse des années 50 te souviens-tu des baignades sur la côte Ouest où les forêts de pins venaient jeter ses épis sur le sable doré de la plage, ou des plongeons sur la côte Est bordée, au loin, par les monts du DJURJURA couverts de neige ?
Un simple rocher sur un lac a fait écrire à Lamartine l’une de ces plus belle phrases : « Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? »
Qu’aurait-il écrit devant cette terre d’Alger ou d’Oran ou de Bône ou d’ailleurs, cette terre enrubannée de bleue par la Méditerranée si magique , si extraordinaire, si féerique qu’elle a marqué à vie les cœurs de tous ceux qui l’ont connue comme ont été marqués pour l’éternité, tous ces rochers érodés et frappés par les vents, la mer, le sable et le soleil.
Oui jeunesse des années 50 tu as été jetée, en 1962, avec tout le peuple des PN de l’autre côté de cette mer qui a bercé notre enfance.
La nostalgie de « là-bas », les souvenirs des temps heureux ou malheureux ont gravé au fond de ton cœur un bonheur que nulle part ailleurs tu aurais pu connaître.
Bien mince consolation ! ! ! !