Robert VOIRIN
jeudi 14 juin 2018 - Bibliothèque des trois horloges
Le : 15/06/2015 17:17
MOTS D'HISTOIRE
C'était " le commencement de la fin " et le début du cauchemar,
on venait de nous asséner un " coup de Trafalgar '',
" ils se moquent de nous comme de l'an quarante "ceux qui nous gouvernent
se disait on, et en plus ils nous faisaient " prendre des vessies pour des lanternes ''.
On s'est retrouvés rapidement "dans la dèche "et dans la peine,
alors là vraiment on était " bons comme la romaine ",
victimes du "coup de Jarnac ''
nous qui n'avions jamais '' tourné casaque "
on ne s'est pas sentis en odeur de sainteté dans notre pays en faillite
il a fallu prendre une mesure draconienne , le quitter au plus vite.
Au dessus de nos têtes se profilait l'épée de Damoclès
et sans faire des salamalecs ni " des pataquès ''
on s'est précipités sur les quais du port d'Alger en rang d'oignon ''
pour prendre le bateau en catastrophe et ça se bousculait au portillon .
On devenait comme " des dindons de la farce ''et complètement abandonnés,
sur qu'on était pas sortis de l'auberge "alors que l'heure H était arrivée ".
Arrivés en France ça était la croix et la bannière et encore pire
car pour avoir droit au chapitre on a eu maille à partir
avec ceux qui voulaient nous mettre à l'index à jamais
et nous " jeter aux oubliettes " en nous faisant une cote mal taillée .
" Solide comme le Pont Neuf " grâce à notre travail de romain
on leur a alors chanté à tue tête c'est nous les Africains .
Robert Voirin