Mustapha OUALIKENE
jeudi 12 novembre 2015 - Bibliothèque des trois horloges
Le : 24/08/2014 02:06
Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Bab El Oued en ce temps-là C'est là que j’ai connu le bonheur
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
Moi qui criait famine
La bohème, la bohème
Ça voulait dire que l’on était heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Dans nos quartiers on jouer à la carriole
Et à la sortie d’école on jouer aux noyaux
Et les filles jouaient à la marelle
Nos aînés à la pétanque l’anisette et les kémias
La bohème, la bohème
Ça voulait dire que nous étions heureux
La bohème, la bohème
Et nous étions tous des génies
On s'asseyait des fois d’être amoureux d’une voisine
Epuisés mais ravis Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps
Quand au hasard des jours
on aller faire un tour
A la carrière Jaubert on ramener des roseaux
Pour faire des cerfs volants
Que l’on faisait voler au gré du vent
Aujourd’hui A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier d’un ami
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Bab El Oued semble triste
Et les lilas sont morts
La bohème, la bohème
On était jeunes, on était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout