André TRIVES
mardi 8 février 2011 - Bibliothèque des trois horloges
Salut à tous les amis d'ici et de la-bas et merci à Merzak de nous raconter Bab el oued en direct comme le radio-reporter Charly Finaltéri nous narrait en direct sur RADIO ALGER les matchs de foot le dimanche après midi. Concernant le marchand de melons et pastèques qui s'installait tous les étés et que je connaissais particulièrement, savez-vous que son fils, un gaillard sympathique et très instruit était un authentique chanteur d'opéra qui connaissait parfaitement la Tosca, le chanteur de Perles, Aïda, Carmen,etc...Et à l'occasion de l'installation passagère de son père aux messageries pour nous vendre ses melons jaunes au goùt de miel, il participait chaque année aux radios-crochets qui avaitent lieu au stade Cerdan et remportait un franc succès même si l'opéra nous passionnait moins que le foot ball. La "maison Jacques" s'installait effectivement à l'automne sur l'emplacement où les pastèques rouges sang, sucrées comme du kikilomètre,ne se vendaient qu'à la coupe. Vous souvenez- vous que pour attirer la clientèle Mr Jacques nous gratifiait d'une animation sur l'estrade où les roues numérotées tournaient au son des cliquetis. C'était un mec déguisé en femme avec des faux nichons qui mimait en play-back les chansons en vogue:" C'est toi ma petite folie..." Et monsieur Jacques, avec son micro recouvert d'un simple mouchoir tenu par un élastic répétait à l'infini:" A tous les coups on gagne.." Et nous les enfants du quartier étions subjugués par l'apparat de la fête, par le spectacle comique auquel on assistait gratuitement et par ceux bénis de chance qui partaient avec un service à vaisselle de 24 pièces sous le bras. Nous pensions certainement que plus tard avec de l'argent nous aussi nous pourrions tenter notre chance et gagner un gros lot. Mais dans l'instant nos yeux restaient écarquillés par le bonheur ressenti et l'espoir d'une vie meilleure. Bab el ouedement Vôtre, un enfant du n°4 de la rue des Moulins