La première partie de mon pensum semble avoir intéressé certains lecteurs (ou.... trices) de la rubrique, je me permets donc de le compléter. Pour en revenir à la "calentita" , certains un peu gourmands se munissaient de deux tranches de pain et faisaient mettre la portion en sandwich. A y etre je vous en donne la recette : une part de farine de pois chiches (disons 250 gr) pour deux parts d'eau (un demi litre), trois cuillerées d'huile, du sel, du poivre, mettre dans un plat allant au four (de manière à obtenir une épaisseur d'environ 1,5 cm); mettre au four à 180° pendant environ une heure (peut- etre un peu moins suivant le four... à surveiller) et ... bon appétit ! Voici venir maintenant un personnage un peu curieux : le vendeur de glace pilée au sirop. Toujours muni d'un chariot rudimentaire sur lequel étaient disposés des récipients remplis de glace pilée, nous avions droit, toujours pour cent sous, à un verre de ette glace aromatisée d'une "giclée" de sirop, soit de grenadine, de menthe ou autre citron. Comme pour la guimauve, bonjour les microbes ou autres bactéries, mais qui s'en souciait, car le verre était unique et à usages multiples et répétés. Il ne faut pas oublier le vendeur " d'oublies" que nous appelions "les z'oublies", cette friandise de pate gaudrée et cassante que nous dégustions délicatement (contrairement à nos habitudes plutot frustes) car "il s'en perdait" beaucoup. Le suivant était plus classique c'était le vendeur "de pommes d'amour", petits fruits enrobés de sucre coloré en rouge, il assait moins souvent et avait moins de succès, sauf auprès des filles. Bien sur d'autres "ambulants" passaient dans le quartier, mais ils intéressaient surtout nos parents. Nous pourrions citer le lmarchand "des z"habits" avec ses grands sacs sur le dos et ses cris d'appel bien particuliers.Le marchand d'olives vertes, venu en principe de sa Kabylie natale, sous son grand chapeau de paille typique et accompagné d'un bourricot ou d'un mulet aux deux sacoches latérales pleines de beaux fruits verts et juteux. Nous ne l'aimions pas trop "celui là", car la corvée de casser les olives incombait aux enfants, sans compter l'approvisionnement en fenouil indispensable. L'aiguiseur de couteux et de cideaux passaien régulièrement ainsi que le vitrier ou l'étameur qui réparait les casseroles trouées, eh oui! la société de consommation n'existait pas encore. C'était le bon temps, notre temps...et surtout le temps de la jeunesse et de l'insouciance.