André TRIVES
mercredi 19 janvier 2011 - Bibliothèque des trois horloges
A notre réunion annuelle de l'ABEO hier 4 juin 2006 au Grand Saint Jean à Aix en Provence, 3000 enfants de Bab el Oued étaient présents avec des regards éblouis comme des gamins
figés devant les cadeaux au pied de l'arbre de Noêl.
Leur excitation mal maîtrisée avait pour objet de retrouver l'ami d'enfance perdu de vue depuis 44 ans.
Existe-t-il au monde, une communauté désirant se revoir après tant d'années pour quelques heures et s'en retourner là où la vie les a transportés avec le coeur empli d'un bonheur indicible?
Je ne le pense sincèrement pas car si l'on
m'avait appris que pour ces quelques petites heures de discussion intense et passionnée, des papy et des mamies pour la plupart, ont parcouru des milliers de km;
venu des Etats Unis, d'Espagne, de Suède, et de tous les coins de France les plus éloignés, j'aurais déclaré:" Ils sont malades ces gens..."
Mais quelle fierté d'être là ensemble à Aix, fiers pour toux ceux qui nous ont quittés et qui de là où ils se reposent, ils ont dû revivre l'émotion et l'enthousiasme qui avait dû les animer lors de leur
émigration vers l'Algérie en partance d'Italie, d'Espagne, de France et d'ailleurs. Et comme nous ils ont dû partager un sentiments de fierté d'avoir créer
leur famille dans ce beau quartier de Bab el Oued où la richesse était l'amour.
Et hier jai eu une pensée pour celui qui est parti il y a quelques jours, bien trop jeune, il habitait bab el Oued, il s'appelait Lyas, il défendait l'esprit de notre quartier,
il était comme nous un" mendiant de l'amour".