Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Bibliothèque des trois horloges

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Nacéra ADDADAHINE

En réponse à Merzak.

Souvenirs d'enfance sont de longue durée ( proverbe danois ).

Je me souviens comme si cela datait d'hier. Mon enfance dans ce merveilleux quartier.

Rues de la Consolation, Lebars,Lavandières,Dijon, Colmar, Lavoisier, Riégo, du Dey et bien sûr l'avenue Malakoff.

A chaque voyage, je vais faire un petit tour dans ces rues; histoire de me ressourcer.

Dans la rue de Dijon, il y avait le salon de coiffure devenu menuiserie par la suite et bureau FFS aujourd'hui??? Plus haut, Madame Papallardo chez qui nous allions chercher les pains de glace et parfois du vin pour madame Bosch moyennant une petite pièce que nous allions vite dépenser chez Santa ou Moussa avant de nous rendre à l'école.

L'école. Oui, l'école de Dijon, juste en face de la maison où nous habitions. Que de souvenirs!!! Juste à côté, la synagogue et en face la fabrique de tabac.

Non, je n'oublierai pas la fameuse pierre à Madame Maurice.

Côté avenue Malakoff, je n'ai pas souvenance de tous les magasins.

Un bar angle Dijon Malakoff, juste après une toute petite épicerie, une autre grande épicerie que nous appellions Chez Mickey, le café à ton père. Je ne sais pas si la boulangerie était avant ou après la boutique de bouées, articles de pêche et autres.

Dans notre secteur il y avait Choucha, Kabrane ( caporal), Popaul, Titine, Osmane qui portait un écriteau et Fredj de la synagogue.

Merci Merzak de m'avoir fait revivre tant de souvenirs.

MERZAK

Le : 11/03/2013 19:44

MOUSSA.

Pour faire plaisir à Mr le Maire et à la Clique des Messageries, j’aimerais partager avec vous ce souvenir et parler de Moussa l’épicier de la rue Charles Lebar, à 30m. de l’Ecole Sigwalt. Qui n’a pas acheté un zigomar, du réglisse en poudre dans un tube de verre, une plume Script ou Sergent Major, ou tout simplement un Globo avant d’entrer en classe.

Il faisait dans tout: Articles d’écoliers, Confiserie, Alimentation Générale et j’en passe. En fait ils étaient deux, mais qui était qui? Ils habitaient l’arrière boutique et ne fermaient pratiquement jamais.

Celui à qui nous avions "à faire" était petit, avec une barbe taillée en collier et une blouse grise (à l’époque on disait une blouse de Marseille).

Je me souviens parfaitement de sa voix hésitante, voltigeant sans cesse sur les accents toniques, son teint cachectique à la peau couleur de thé léger et l’oeil toujours aux aguets.

L’autre,était un homme plus agé, l’oeil plissé toujours satisfait, avec un sourire figé.

Ils étaient retirés de tout ce qui ne touchait pas au magasin, et le vaste monde qui les entourait, les obligeait à vivre "à feu doux" couvercle fermé.

Leur regard mélancolique et distant, était celui de ceux qui, pas à pas, se sont retirés du monde, abstenus de toute relation.

Quand à leurs visages, ils avaient cette expression de résignation maussade, qu’ont les caissières obligées de travailler le dimanche.

Et pourtant on l’aimait bien Moussa. Et je suis persuadé qu’il nous le rendait bien à nous tous, petites pestes de l’époque.

Moussa et son magasin existent toujours. Il est devenu Libraire. Je suis passé "comme ca" il y a quelques temps et je crois avoir décélé un petit sourire. Chose impensable il y a 50 ans.

Merzak

Jocelyne MAS

Le : 17/02/2013 21:11

« C’était l’année 62 »

C’était l’année 62. Toute la jeunesse française danse et chante, Sur cette chanson de Claude François. Mais pour les Pieds-Noirs, c’est l’année de tous les malheurs.

Janvier 62 débuta comme avait fini Décembre 61, Avec son concert de casseroles, le bruit des bombes Et des fusillades.

Pour tout un peuple, C’est l’année la plus terrible, L’année où l’exil se profile à l’horizon. Les parents, les grands-parents pleurent, Tandis que les enfants, insouciants, jouent A la guerre et se bombardent à coups de noyaux d’abricots.

Après les Accords d’Evian, La trahison est encore plus flagrante. Rien n’est respecté, ni les personnes, ni les biens. Les Accords sont bafoués dans le sang.

La France laisse tuer ses fils sans réagir.

L’été arrive avec son angoisse du départ.

L’été 62, l’été du malheur.

Seul le bruit des vagues sur la grève,

Atténue notre douleur.

Quelle souffrance, pour ceux qui ont choisi la France !

La France avait conquis ce pays, mais elle n’en voulait plus.

Et ceux qui avaient travaillé si dur, qui avaient souffert dans leur chair,

Ceux-là avaient fait de cette terre aride et caillouteuse la Californie de la France.

Ceux-là aussi, la France n’en voulait plus.

Après tant d’années de travail, après avoir vaincu les fièvres, la malaria, la typhoïde,

Ils étaient vaincus eux aussi, contraints de tout quitter, contraints à l’exil.

Notre Dame d’Afrique, Vierge Noire,

abandonnée, protège tes enfants éparpillés de par le monde.

1962 : quatre chiffres gravés au fer rouge dans le cœur de milliers de Pieds-Noirs.

Jocelyne MAS

Poète – Ecrivain

Membre de la Société des Poètes Français

Médaille de Vermeil des Arts et Lettres de France.

Mustapha OUALIKENE

Le : 14/02/2013 13:44

Une fête vieille de 16 siècles

Et si la St-Valentin était berbère ?

La légende raconte que cette fête a été instaurée par un Berbère de la tribu des Djelass. Il est le descendant d’une lignée princière.

Oui, la Saint Valentin, fête de l’amour et des amoureux est bien une fête instaurée et décrétée par un Berbère de la tribu des Djelass, originaire du Maghreb, que les historiens localisent tantôt à Mila, dans le Constantinois, tantôt à Beni Yefrène (sud de Mostaganem) ou à Béni Saf (nord de Tlemcen). Ce Berbère de lignée princière - qu’importe son rang ou son origine géographique du Maghreb berbère - est devenu le 49e Pape de Rome (492/496) sous le nom de Saint-Gelasse 1er, succédant au Pape Phélix III.

L’une des toutes premières mesures qu’il eut à décréter, en 493, fut la suppression des fêtes Lupercales, grandes cérémonies païennes dédiées au paganisme et, par extension, aux excès sexuels pour une meilleure fécondité que recherchaient les femmes romaines. La fête des Lupercales est une fête de purification qui avait lieu à Rome du 13 au 15 février, c’est-à-dire à la fin de l’année romaine, qui commençait le 1er mars. Les Luperques, prêtres de Faunus, sacrifiaient un bouc à leur dieu dans la grotte du Lupercal (au pied du mont Palatin) où, selon la légende, la louve avait allaité Romulus et Rémus, après avoir découvert les deux jumeaux sous un figuier sauvage (le Ficus Ruminalis), situé devant l’entrée de celle-ci, avant qu’il ne soient recueillis et élevés par le berger Faustulus et son épouse Acca Larentia, une prostituée surnommée lupa (en latin la louve), par les autres bergers de la région. Il est à noter que le terme de «figuier sauvage» ne s’applique qu’au figuier commun mâle, appelé aussi «caprifiguier» (caprificu, c’est-à-dire figuier de bouc).

Deux jeunes hommes, vêtus uniquement d’un pagne en peau de bouc, assistaient à la cérémonie. Le prêtre sacrificateur leur touchait le front de son couteau. Puis, le sang était essuyé d’un flocon de laine trempé dans le lait. A ce moment, les jeunes gens devaient rire aux éclats. Puis, ils couraient dans toute la ville de Rome. Ils étaient armés de lanières taillées dans la peau du bouc sacrifié, avec lesquelles ils fouettaient les femmes rencontrées sur leur passage et qui souhaitaient avoir un enfant dans l’année, afin de les rendre fécondes. Gelasse 1er, le Berbère de rang et de sang, ne se contenta pas de supprimer et d’interdire ces Lupercales païennes dédiées au paganisme, mais les fit remplacer par la Saint-Valentin, décrétée par lui Fête de l’amour, des amoureux et des fiancés. Il la datera entre le 13 et le 15 février, en plein cœur des fêtes lupercales, c’est-à-dire le 14 février.

Et voilà plus de seize siècles, chaque année, le 14 février, des millions de femmes et d’hommes se rappellent et se disent pour la St-Valentin «combien je t’aime». Combien de millions d’Algériens et d’Algériennes savent-ils que c’est un petit Algérien devenu pape qui planta la première fleur du dire «je t’aime» ? Un petit Djelass anonyme de Béni-Yefrène ou de Béni Yenni, devenu Saint-Gilasse 1er, pontife reconnu et vénéré de l’Eglise romaine et des amours universelles a su planter la seule fleur qui pousse depuis des siècles pour dire combien je t’aime et combien on devrait s’aimer.

A toutes et à tous je vous souhaite une bonne fête de la St. Valentin

GONFARON

05/01/2013 21:09

CA Y EST

ON L A L EXPLICATION POUR LA PAILLE AU CUL POUR TOUTE L ANNÉE

En 1875, Luigi Schiafano, un marin génois, apprit que de nombreux navires de commerce partaient de Toulon vers l'Algérie.

Comme il était sans emploi, il décida de quitter sa ville natale pour tenter sa chance ailleurs en embarquant sur l'un de ces navires.

Il prit un baluchon contenant ses effets personnels, toute sa fortune, et se dirigea, à pieds, vers Toulon.

Après deux semaines de marche, il arriva à Gonfaron, petit village du centre Var, situé au pied du massif des Maures, connu dans le monde entier car, selon la légende locale, en 1645, un âne aurait volé du haut de la colline sur laquelle était bâtie le vieux village et aurait atterri au fond du ravin à la grande stupéfaction des habitants.

Cet exploit fut considéré comme un miracle que l'on attribua

à saint Quinis, protecteur des habitants de Gonfaron.

Depuis cette époque, aucun âne n'avait pu décoller du sol au grand désespoir du clergé local qui multipliait messes et incantations pour que le miracle de l'âne volant se reproduise de temps en temps afin d'attirer les touristes et surtout les pèlerins du monde entier. Las d'implorer saint Quinis, les Gonfaronnais décidèrent de prendre leur destin en main en organisant un challenge annuel offrant une somme très importante à qui ferait voler un âne sur la place du village.

Ce challenge avait lieu le dernier samedi du mois de juin et, hasard ou destinée, Luigi Schiafano était présent dans Gonfaron ce jour-là. Celui-ci se porta candidat et, après que le curé du village eut béni l'âne placé au centre de la place du village, il s'approcha lentement du quadrupède, lui souleva la queue et, d'un geste sûr, lui planta une paille dans le cul. Il invita ensuite les habitants de Gonfaron à souffler dans la paille afin de gonfler l'animal comme une baudruche.

Image supprimée par l'expéditeur.

Le premier souffleur fut le notaire : il inspira fortement puis lâcha dun seul coup son air dans le rectum de l'âne qui se mit à braire de plaisir mais qui ne bougea pas dune semelle. Le deuxième qui tenta sa chance fut le maire : il gonfla son torse et souffla dans la paille afin d'introduire tout l'air quil avait stocké. Mais sa tentative ne réussit qu'à faire sursauter l'animal, sans doute surpris par la tiédeur du mistral qui venait de s'engouffrer dans son arrière-train. Le troisième qui entra dans la compétition fut Luigi.

Celui-ci saisit la paille et, comme il était délicat, il la retira et la retourna pour éviter de poser ses lèvres au même endroit que ses prédécesseurs.

C'est alors que l'âne, ressentant que l'on venait de retourner la paille, crut qu'il devait inverser le sens du courant gazeux.

Il refoula alors vers l'extérieur tout l'air injecté par nos protagonistes, suivi par d'autres gaz dont l'odeur n'avait rien de commun avec les parfums de Provence.

Sous l'action de la poussée en avant créée par l'éjection des gaz, connue par les physiciens sous le nom de réaction, notre âne décolla du sol et retomba plus loin devant le regard médusé du jury.

Comme promis, Luigi Schiafano encaissa la prime et c'est en possession dune petite fortune qu'il arriva sur le port de Toulon où mouillaient trois navires appartenant au même armateur :

l'un en partance pour Alger, l'autre pour Oran et le troisième pour Bône.

Fin négociateur, notre Luigi réussit à convaincre l'armateur de lui vendre un de ses navires en payant comptant avec la somme gagnée à Gonfaron.

Et c'est ainsi que Luigi Schiafano devint propriétaire du navire de commerce en partance pour Bône. Quelques mois plus tard, les bénéfices récoltés lors des transports de marchandises entre Toulon et Bône étaient si conséquents qu'il put s'acheter un deuxième navire.

En moins de deux ans, Luigi fit l'acquisition dune véritable flottille et devint ainsi le plus riche armateur d'Algérie.

Quand il séjournait à Bône, il ne manquait jamais de raconter, en bas la marine, le fabuleux exploit de lâne volant qui avait été à lorigine de sa fortune.

Mais, comme chacun sait, le téléphone bônois, contrairement au téléphone acoustique, a la propriété d'amplifier voire de déformer les mots.

Aussi, le fait quun homme fût devenu riche en mettant une paille dans le cul d'un âne se transforma-t-il vite en rumeur attestant que la fortune souriait à ceux qui avaient une paille au cul.

C'est pourquoi, depuis cette époque, les Bônois utilisent une expression consacrée pour présenter leurs vœux aux personnes qu'ils estiment.

Cette expression, vous la connaissez sûrement puisqu'il s'agit de :*

bonne année,

bonne santé,

la paille au cul pour toute l'année.

Robert VOIRIN

Le : 01/01/2013 16:52

BONNE ANNEE 2013

Purée de nous qu'est ce que le temps il passe fissa,

on voudrait se les remonter en errière les années de là-bas

rien que pour retrouver notre jeunesse qu'elle était si belle,

et pour vous revoir vous les fidèles de Bab El Oued l'éternelle.

Mais voilà à force que d'y penser j'ai la cabessa qui va éclater,

alors tout doucement sans salamalec je viens vous retrouver

pour vous souhaiter une nouvelle année qu'elle soit la meilleure

en tachant moyen qu'elle vous apporte un grand couffin de bonheur.

Robert Voirin

Mustapha OUALIKENE

Le : 01/01/2013 15:11

A toute la communauté P.N encore une fois je vous présente tous mes vœux que la nouvelle Année 2013 vous comble de joie de santé et de bonheur que cette nouvelle Année nous apporte la paix qui nous manque dans ce monde. Ce matin je suis descendu en face de chez moi plus précisément à la pointe de la Piscine EL-Kettani sur ce rocher ou nous avons tous fait des prouesses de plongeons je parle de ce rocher à proximité des escalier en bois qui malheureusement n’existe plus, pour tous ceux qui se rappel, à cet endroit il y avait le mat ou les maîtres nageurs hissaient les couleurs « Vert, Orange et Rouge » sur cette plate forme en béton ou nous prenions aussi nos bains de soleil Nous nous exhibons aux plongeons. Même les filles étaient de la partie et je vous jure qu’elles étaient fortes nos filles de Bab El oued, des vraies kamikazes, la preuve il nous est arrivé de nous lancer des défies, pour voir s’il y avait des dégonflés parmi nous, l’épreuve était de taille, de la piscine nous devrions rejoindre à la nage la balise qui se trouve au large face à la piscine. Au top toute la bande se lançait à l’eau et laissez moi vous dire que les filles était les premières à se jeté à l’eau, Le retour se faisait aussi à la nage après un moment de repos sur la balise. Mais nous étions quand même très prudent il y avait toujours un copain sur une barque qui accompagnait la troupe au cas ou. Même en hivers par journée de soleil on se baigné et quand il faisait gris notre quartier général était le terrain de Volley mitoyen au restaurant ou bien les cours de tennis face à la porte d’entré principal Tous cela est révolu, il ne nous reste que de bons souvenirs. A tous je vous salut.

Robert VOIRIN

Le : 23/12/2012 14:52

A TOUS LES ENFANTS DE BAB EL OUED ET A L'OREE DE LA NOUVELLE ANNEE :

A vous bande de calamars boiteux,

Qu'est ce que je dirai pas pour vous rendre heureux,

Sinon vous donner une calbote amicale,

Que ça va sûrement pas vous faire mal,

A vous tous les fartasses, les guitches et les laouères,

Ceux qui allaient se taper le bain en bas la mer,

A tous les bouffeurs de cocas, mantecaos, zlabias,

Bliblis, roliettes, mounas, makrouds et calentitas,

A ceux qui dégustaient les brochettes à Fort de l'Eau,

A ceux qui tapaient cinq, à tous les falsos,

Aux buveurs d'anisette avec kémias,

A ceux qui faisaient sans arrêt l'avenue de la Bouzaréah,

A tous les falempos qui mentaient comme des voleurs,

A tous ceux qui ont fait le bras d'honneur,

Et ceux qui trichaient aux tchics tchics,

Ceux qui faisaient la chaîne au Majestic,

Ceux qui tiraient le fer au cassour, à tous les kilos,

A ceux qui, comme moi, tapaient cao,

Ou soit disant maqua hora,

Ceux qui jouaient aux tchalefs ou au tas,

Ceux qui ont fait, les pôvres, figa ou tchoufa,

A ceux, que quand ils partaient on aurait dit qu'ils revenaient,

Aux anciens de BAB EL OUED, d’El BIAR, de BEN AKNOUN,

A mes voisins de la rue MICHELET et de la rue d’ISLY

A tous ceux de notre ancien " paradis "

A tous ceux là,

En pensant à ceux que j'aimerais qu'ils soient toujours là,

Je souhaite que cette nouvelle année vous apporte le bonheur,

Et surtout que cette purée de santé elle vous laisse pas tomber.

Robert VOIRIN

Andrée ATLAN

Le : 21/12/2012 08:47

BONJOUR A TOUS

JE PARTAGE AVEC VOUS CE BEAU POEME RECU D'UN AMI CHER

Toi, mon ami

Qu'en dis-tu si pour Noël je fais un bel arbre dans mon coeur?

Et au lieu des cadeaux

J'accroche le nom de tous mes amis?

Les amis lointains et proches,

les vieux et les nouveaux,

Ceux que je vois chaque jour

Et ceux que je vois rarement.

Ceux dont je me souviens toujours,

Ceux qui parfois sont oubliés

Ceux constants et ceux intermittents,

Ceux des heures difficiles et ceux des heures gaies,

Ceux qui sans le vouloir m'ont fait souffrir ,

Ceux que je connais profondément ,

Ceux dont je ne connais que les apparences,

Ceux qui me doivent peu et ceux auxquels je dois beaucoup ,

Mes amis simples et mes amis importants,

Les noms de tous ceux qui sont déjà passés dans ma vie,

Un arbre avec des racines très profondes

Pour que leurs noms ne sortent jamais de mon coeur,

Un arbre aux branches très très grandes

Pour que les nouveaux noms venus du monde entier

Se joignent à ceux qui existent déjà.

Un arbre avec une ombre très agréable, afin que notre amitié

Soit un moment de repos pendant les luttes de la vie .

BONNE FETE DE NOEL A TOUS

Manuel ROBLES

Le : 16/12/2012 17:36

LETTRE A MON ONCLE JEAN

"Dis..tonton Jean ... tu la revois la colombe blanche" ..

Tu m'appelais doucement : "manu...viens voir"..

Moi.. je courais ... je la découvrais sur le balcon ..

Elle était belle ...

Elle semblait à son aise .. heureuse de retrouver un endroit calme au soleil..

Tu pouvais t'approcher d'elle... elle te connaissait ...

Elle te regardait sans crainte ..

Et pourtant .. elle aurait pu se méfier ... car à certains moments ... de ta boîte à musique.. s'échappait .."le petit bout de la queue du chat" ...

Les Frères JACQUES "passaient par là"..

Mais cette colombe savait que tu l'aimais bien... comme toi et moi .. elle appréciait la chanson fredonnée par Eddie CONSTANTINE et sa fille :

"dis monsieur .. dis monsieur

est-ce que la terre est ronde "...

Le père la rassurait... en lui parlant de "l'oiseau bleu" ...

A la fin de la chanson ... la colombe s'envolait ..

Pour me faire plaisir.. tu me faisais écouter .. ma chanson préférée :

"Bambino ..

Les yeux battus

La mine triste

et les joues blêmes

tu ne dors plus

tu n'es que l'ombre

de toi-même ..."

"une âme en peine"...

Tout cela se passait à HYDRA .. j'aimais bien ..l'air semblait empli de douceur ...peu de bruit .. Je me sentais bien dans ta maison ...

Tu riais.. en me regardant triturer tes extenseurs .. un seul élastique suffisait pour moi ...

Ta gym du matin .. secret de ta forme et de ton entrain ...

Dehors ... je me situais bien .. je n'étais pas dépaysé .. même sans les copains ...

Je me souviens du petit terrain de foot.. un peu plus bas.. dans le bois..tu n'hésitais pas à me servir de partenaire.. en tapant dans la balle ...face au cousin Jean-jean ..dans les buts ..

Les TAILLIEU n'habitaient pas très loin .. nous leur avions rendu visite.. ils regardaient un match de volley-ball à la télé ..une des équipes était la BNCI ... et je crois qu'un joueur s'appelait COCON ..

Revenons à la cuisine ...Tata Josée "est là" ...une bonne odeur flotte dans l'appartement..Tata Josée chante ...

Ce que j'ai pu aimer "les vol au vent" et "la bûche" .. à m'en remplir le ventre ...et les "glaçons à la vanille" .. en les dégustant .. pour rire .. tu disais : " ils ne sont pas assez froids" ...

Ce qui surprenait toujours l'excellente cuisinière ...

Quand je restais chez vous ... je dormais dans un fauteuil ouvrable ..mais j'étais toujours curieux de voir le majestueux lion en peluche .. parader ... sur le lit de Josette ...

A HYDRA ... j'y suis revenu un soir ...en décembre 1955...

J'étais le petit de la famille .. On me protégeait ...

Mon père .. ton frère Joseph ... s'en allait ...pour le grand voyage ...

J'avais sur moi un pantalon court avec des bretelles ...mais surtout avec deux grandes poches .. Jean-jean les a remplies de billes ... Un très beau cadeau... Le lendemain matin.. de retour au 104 avenue de la Bouzaréah ... la porte était ouverte ...

Mes poches étaient pleines et bien lourdes ..une bretelle avait lâché..Aussi.. la cousine Isabelle SANCHEZ s'était-elle appliquée avec du fil et un bouton de fortune .. à consolider l'équilibre de mon pantalon...

Ce matin-là .. j'étais allé retrouver les copains .. dans la rue ...

Le dimanche .. c'est de la rue.. que je guettais votre arrivée.au quartier...en voiture ... une Dauphine ...Je quittais les copains .. le temps de vous embrasser et de monter avec vous à la maison ...

Il y avait peu de voitures dans le quartier ...Il faut dire aussi.. que les passages cloutés et les feux tricolores étaient absents de notre environnement .. A part la traction de Jeannot ...les Vespa et Lambretta de mes frères ... ainsi que la camionette de Monsieur SOUSSEM.. c'est dans ta Dauphine.. que j'ai pris place le plus souvent..

Le Dimanche après-midi .. les retrouvailles ...Mémé assise à sa place .. contente .. Tu apportais avec toi ... les magazines "Miroir-sprint" "Paris-match" "Jours de France"

Limonade et bière .. Merci Madame JOSEPH ..Panaché au goût du jour ..

La partie de cartes pouvait commencer ... Toi.. en pleine décontraction .. "tu étais un champion" ...

Tata Josée .. disait : "manu .. je vais te raconter une histoire" ...j'en ai retenu quelques-unes ...

Toi et Jean-jean ..vous étiez supporters du R U A.. le club des étudiants ... Au 104 .. c'était le Red-star ...

Autour de la tables ... à vos côtés :

La famille du 104 - André et Isabelle SANCHEZ..Dédé ..Josiane - Carmen ..Antoine ..- l'oncle MESAS - Ton ton Jo et René CARBONNEL - Jean-jean .. Josette ..

Et au temps chaud : les cheminots de Guelma - tonton laurent et tata Emilienne d'Aflou - Tonton Isidore et tata Aïcha.. Pierrette .. Isidore.. petit Paul et les autres voyageurs de Toaret ou Trezel ...

Un après-midi .. en 62 ..

Joseph et moi avons pris place dans la Dauphine .. on a dit au-revoir à la famille ...Toi au volant ... tata Josée à tes côtés...

Sur les hauteurs d'EL-BIAR .. tu as coupé le moteur.. tu nous as dit :

"regardez une dernière fois ALGER" ..

La nuit à HYDRA ..sur le départ .. peu de bagages .. Joseph et sa guitare...

Au matin.. tu nous as emmenés à MAISON-BLANCHE ..Le Grand Départ ..

Assez vite .. nous nous sommes retrouvés dans l'avion ..Tata Josée ..Josette .. Joseph .. manu ... et une cousine que je ne connaissais pas ...Par le hublot ... nos adieux s'adressaient .. à toi ..à notre famille ... à l'ALGERIE...

Avant HYDRA .. tu habitais boulevard de Champagne.. presqu'n face de la maison ... Le Rialto n'était pas bien loin ... et à deux pas de la Carrière JOBERT ... et des ses explosions ... Certains dimanches .. on jouait les spectateurs de" moto-cross" ..

Un Noël .. tu nous as offert une trotinette bleue ... Je pense qu'on voulait imiter les "casse-cou" parrainés par "SPIGOL" .. aussi notre deux roues n'a pas tenu la route aussi logntemps .. que l'on aurait voulu ..

Je vous ai retrouvés toi et les belotteurs à LYON ...

TOI.. toujours égal à toi-même ...

Moi .. te parlant de la région parisienne ...et d'une adresse ... tu m'appris que tu avais connu le Général DELFINO .. durant la guerre ..

Janvier 2000 ...

J'ai rarement eu aussi froid ...

Tu n'as pas refermé la porte ....

Tonton Jean ...

S'il te plaît ... rallume .. une fois encore .. ta boite à musique ...

"N'y va pas Manuel ... n'y va pas Il y a des choses .. dans la vie ...qui se font pas " .......

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