Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Bibliothèque des trois horloges

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Robert VOIRIN

Le : 08/02/2009 18:41

RIEN QU’UNE HEURE SEULEMENT

Ca y est ça me reprend,

pourquoi j’y pense en ce moment ?

C’est que j’aimerai y retourner, là bas,

juste pour faire quelques pas

rien qu’une heure seulement,

c’est vraiment pas trop demander, franchement ...

Me voilà parti, je me retrouve marchant plein d’entrain

de Padovani en direction du square Guillemin

du Majestic et de Nelson, là je poursuis mon chemin

vers le jardin Marengo , et je continue ma ballade

par l’avenue de la Marne en passant sous ses arcades.

Je veux tout voir mais le temps presse,

et c’est à toute vitesse

que j’arpente l’avenue de la Bouzaréah,

mon esprit va plus vite que mes pas,

oui je sais, rien qu’une heure seulement ...

Je file jusqu’au Trois Horloges sans m’arrêter,

puis vers la place Lelièvre en passant par le marché,

et me voilà déjà rue Cardinal Verdier !

Après la Cité Picardie j’arrive enfin dans ma petite rue ,

la rue Réaumur, là en un éclair s’offrent à ma vue

plein de gens que je connais,

mais je m’arrête, je suis troublé,

je les regarde passer devant moi,

et ils ne me voient pas, je ne sais pas pourquoi.

Soudain je comprends, je redescends brutalement sur terre,

tout cela n’est qu’un rêve qui me laisse comme un goût amer...

Pourtant, je suis content d’avoir fait un petit tour

dans mon Bab El Oued, et j’espère qu’un jour

j’y retournerai pareillement

ne serait ce rien qu’une heure seulement.

Robert VOIRIN

André TRIVES

Le : 05/02/2009 19:30

LES NEIGES ETERNELLES DU DJURDJURA

Il y a une poignée de jours, je vivais un moment extraordinaire à la neige sur la station du Sauze-Super Sauze près de Barcellonnette dans les Alpes de Haute Provence. La matinée inondée de soleil s'annonçait magnifique. Le téléski du col de Fours me transportait de bonheur vers le sommet dans un silence de cathédrale; seul le bruit feutré de mes skis glissant sur la poudreuse me ramenait à la réalité. Mon regard se remplissait d'émerveillement à la vue du col tout de blanc vêtu qui ciselait le bleu azur du ciel tandis qu'au même moment le soleil dans sa flemme matinale s'apprêtait à franchir la crête dans un halo aveuglant. La carte postale qui s'affichait à l'instant sur le présentoir de la beauté m'emportait dans des rêves vagabonds comme seule la montagne peut nous en donner. Est-ce le choc subit par cette vue éblouissante de lumière qui me boulversa au point de supplanter le présent pour instantanément me retrouver un demi-siècle en arrière dans une mémoire intacte ? Comment arrivais-je à substituer à ce décor grandiose une image du passé qui venait de frapper comme un jaloux à la porte des souvenirs et me rappeler une émotion qui était enfouie depuis le 1° octobre 1961. C'était définitif, mon esprit était dominé par ce que j'avais enregistré dans le disque dur de ma mémoire et qui me revenait plus vrai que nature:

Le 1° octobre 1961 à 8 h 30 précises, je venais de prendre en charge la classe du CM1 de l'école communale de Dra el Mizan, dans l'académie de Tizi Ouzou.La veille j'avais vécu une journée peu ordinaire pour rejoindre ce village de kabylie perché tel un rapace sur un piton montagneux. Levé à cinq heures, j'avais quitté Bab el Oued et ma famille le coeur gros avec une valise en carton pour rejoindre la gare d'Alger. Le guichetier des C.F.R.A. m'avait délivré le billet pour Dra el Mizan en me précisant que la gare d'arrivée s'appelait "Aomar"; et pour moi qui venait d'avoir vingt ans, Aomar devait se situer au sein de Dra el Mizan, comme la gare de Lyon se trouve au coeur de Paris. Le train à banquettes s'ébranla lentement par les ports dans un vacarme de castagnettes que les roues martelaient en franchissant l'entrecroisement des rails. Curieusement, j'étais secoué en saccade avec mes voisins de compartiment par un mouvement latéral qui nous faisait dandiner de telle manière qu'on avait l'impression dans notre face à face obligé, de se dire "non" en permanence. La ville d'Alger disparue, c'est l'arrière pays qui se mit à serpenter au grès des champs cultivés, des vignes qui s'alignaient à l'infini, des collines arides et des oueds asséchés fidèles à leur réputation; seule la machine qui signalait son passage à grands coups d'avertisseur sonore perturbait la quiétude de la campagne encore assoupie. Quelques minutes d'arrêt à Ménerville entourée de verdure, puis la traversée des gorges de Palestro au relief agressif,et quelques éclipses assourdissantes dans des tunnels interminables, le contrôleur annonça au son d'une clochette d'église, l'arrivée imminente à destination. Aucune agitation particulière s'en suivie, sauf l'arrêt brusque qui occasionna une dernière bousculade avant de me retrouver seul avec mes bagages sur un quai désert entouré d'une végétation luxuriante où je crus un instant revivre le film qui avait ému tout le Plaza:" Le pont de la rivière Kwaï". J'entendis pendant quelques instants l'écho du tintamarre de castagnettes qui s'évaporait dans le lointain. J'étais sans réaction baigné d'inquiétude sur ce ciment zébré d'ornières, face à une bâtisse en ruine qui indiquait sous la forme d'un jeu de mots à compléter

" G re d'A mar ".J'étais bien arrivé dans la bonne gare et le sentiment qui m'envahissait me rappelait que j'étais planté au milieu de nulle part.Un évènement soudain me fit penser que les miracles ne se font pas qu'à Lourdes: un enfant d'une douzaine d'années longeait le ballast les pieds nus en compagnie de trois moutons plutôt malingres; il vint à ma rencontre le regard espiègle vêtu d'un sarouel pas très propre qui couvrait ses jambes jusqu'aux chevilles. Il me questionna:" Msieur, t'y es le nouveau chir ?" J'acquiesçais avec soulagement car enfin je retrouvais une identité:" Oui petit, ana chir fil Dra el Mizan". Il me répondit:" Je suis Ali. Le taxi il n'est pas encore là, mais il va pas tarder". J'étais heureux d'avoir des informations mais surpris d'avoir un taxi à prendre. Devant mon étonnement, il compris la situation et rajouta:" Tu peux pas aller à pieds,Dra el Mizan c'est à quinze kilomètres dans la montagne". Enfin je venais de comprendre que la gare d'Aomar n'était pas ma destination finale. Après une heure d'attente, je pu m'introduire en force dans un taxi Panhard dont le pot d'échappement pétaradant indiquait bien à l'avance sa venue. J'étais comprimé en surplus sur le siège arrière avec d'autres passagers, des paysans qui rentraient après avoir vendu leur petit bétail et acheté des victuailles au marché d'Aomar.La galerie était à l'image du véhicule: pleine à craquer de couffins et de paquets ficelés d'où des caquètements de poules en souffrance me parvenaient comme des appels à l'aide. Ce n'était pas un voyage de plaisir dans ces lacets tortueux qui devaient nous mener tous à bon port; j'avais l'impression de revivre l'aventure de Charles Vanel dans "Le salaire de la peur"? Toute proportion gardée. Pour l'enfant de la ville que j'étais, la vie rurale me donnait ses premières leçons et en définitive ce qui dominaient principalement c'étaient le sourire et la fatalité de ces montagnards de kabylie qui préservaient une certaine sagesse de la vie:" Ne fabriques pas le mauvais sang, il se fabriquera tout seul". Mon arrivée à l'hôtel fut une grande joie et l'accueil digne d'un notable; une odeur de "cheurba" remplissait mes narines et je me délectais à l'avance du thé à la menthe que je n'allais pas tarder à savourer.

Le 1° octobre 1961 donc, à 8h30, je venais de faire l'appel de la classe et j'eu la bonne idée d'aller ouvrir la fenêtre. Ce fut un éblouissement incomparable, un moment magique que la mémoire enregistre pour toujours, j'étais au balcon d'un spectacle de montagne que j'observais pour la première fois de ma vie. Face à moi, les neiges éternelles du Djurdjura scintillaient comme des diamants dans un écrin, le soleil s'apprêtait à franchir les crêtes dans un halo aveuglant, c'était ahurissant de beauté; comme j'aurais voulu partager cet instant avec ma famille et les amis de Bab el Oued. Le tableau mêlait toutes les couleurs de l'arc en ciel, et le Djurdjura dans sa majestueuse hauteur me donnait l'impression de trempait son pinceau dans le bleu azur du ciel comme un artiste-peintre. Je me sentais attirer par cette féérie éternelle, et chaque matin désormais, j'ouvrais la fenêtre de ma classe à Dra el Mizan pour entrevoir le vrai bonheur.

C'était il y a bien longtemps et le Sauze a contribué bien courtoisement à faire revivre pour un instant le Djurdjura. Entre montagnes c'était la moindre des choses.

Chistian TIMONER

Le : 31/01/2009 18:21

Je suis une horloge, je dirais plutôt LES TROIS HORLOGES, comme vous le savez je suis située au coeur de votre quartier BAB EL OUED.

Des plus petits aux plus grands, je vous ai tous connus. Pour les plus jeunes, quand vous alliez à l’école et pour les plus grands, quand vous alliez au marché, chez l’épicier, vos courses, au travail , et dans la soirée les plus beaux du quartier faisaient le anda et venir sur l’avenue de la Bouzaréah à guetter les pin-ups du quartier.

A chaque fois, comme un réflexe, vous jetiez un coup d’oeil sur une de mes pendules et de vous voir si heureux, le tic-tac des mes horloges battaient de mieux en mieux et l’heure était de plus en plus juste.

J’entendais les mauvaises langues dire que j’avais un peu de retard, d’autres, que l’une d’entre elles avançait.

Un jour de juillet 1962, je vous ai vu triste, même pleurer pour certains, j’avais l’impression de vous avoir fait du mal. Je vous ai vu passer sans même me regarder et à partir de ce jour, les uns après les autres, vous avez disparu, cela a été très dur pour moi et m’a rendue malheureuse et au fur et à mesure des années, ne vous voyant pas revenir, j’ai dépéri de peine.

Un jour de novembre 2001, un grand malheur m’est arrivée, je fus achevée par les inondations dans le quartier. On me démonta et on me transporta dans un atelier où j’ai cru que ma vie était terminée et que j’allais finir à la ferraille. Hé bien non, on me redonna vie en me faisant une toilette, puis on mis mes pendules à l’heure et on me réinstalla au coeur de mon cher quartier. C’est vrai mes globes ont été changés et m’ont un peu rajeunie.

Aujourd’hui, moi qui vous ai connu tout petit, je vous vois revenir les uns après les autres, certains pleurent de joie de me revoir, d’autres me serrent dans leurs bras et mes horloges battent de plus en plus fort et bien sûr, comme toutes les stars, ils me prennent en photos sur toutes les coutures et me font voyager dans le monde grâce à internet, mais malheureusement certains n’ont pas eu encore cette chance de venir me revoir.

Mais j’ai appris que dimanche 25 janvier 2009, l’association de notre quartier, l’ABEO, pour la journée de la galette des rois, a fait une surprise à plus de 250 personnes du quartier. Après un bref discours des organisateurs, les lumières se sont éteintes et dans la pénombre quatre globes de ma réplique se sont allumés, dans le silence, tout le monde s’est levé, la bouche bée pour certains, pour d’autres ce fut des larmes de joie. Je ne vous en dirait pas plus car je suis un peu jalouse de ma réplique presque parfaite car je suis unique.

Pour ceux qui regrettent de n’avoir pu voir ma réplique, sachez qu’elle sera le 31 mai à Rognes et moi à Bab El Oued pour le plus grand bonheur de vous tous, aujourd’hui on peut dire que je suis sur les deux bords de la Méditerranée.

LES TROIS HORLOGES

Voir les photos dans la rubrique Retrouvailles

Robert VOIRIN

Le : 02/01/2009 16:22

BONNE ANNEE 2009

Alors la oilà cette purée de nouvelle année,

fissa qu'elle est arrivée, surtout qu'on est pas pressés,

ça c'est la faute au temps qui fait scapa trop rapidement !

Mais ma parole les souvenirs sont toujours présents,

et malgré la schkoumoune qu'elle nous a pas épargnés,

ils restent comme la trace profonde d'un innoubliable passé,

et cela, personne ne pourra nous l'enlever.

Aussi, rien que pour pouvoir y penser souvent,

c'est dans nos ptites têtes qu'on les garde jalousement.

A vous tous, bandes de bourricots qui faisiez de ce monde enchanteur

un Bab El Oued de bonheur,

tous mes voeux de joie et de santé, et que 2009 soit la plus belle des années.Robert

HSAMBUCHI

Le : 30/12/2008 19:07

Pendant l'année écoulée,nous avons retrouvé nos yeux de vingt ans!malgré les ans passés a déambuler dans nos chers quartiers!,nos regards ont scruté tous les détails de nos immeubles,grâce aux photos prises par des aimables correspondants restés là bas !....revus les instants ou nous vivions,inconscients de notre bonheur...les lambeaux de vie de chaque saison...les voisins qui viennent nous demander un peu de ceci ou de cela!...les enfants qui jouent dans les entrées,les jours de pluie !..chahutent et se disputent pour une bille ..un osselet,ou un tour de carrioles fabriquées par leur soin ..a qui aura la plus extraordinaire et surtout la plus rapide de toutes celles des autres!...La Mère appelant par la fenêtre.Le Père qui rentre de sa journée de travail,et qui aspire au repos devant son poste de télé ..même si une heure plus tard,il s'est endormi dans son fauteuil!...La grand'mère surveillant de la fenêtre ses petits enfants tardant a monter!.....Les parfums des des repas de chacun,qui embaument les étages...les senteurs des jardins... le jasmin mélangé a celui des géraniums...Les jeunes gens sifflant une belle fille passant prés d'eux..son rire leur répondant!...Les voitures klaxonnant pour un ...non plutôt pour le plaisir de mettre l'ambiance dans la chaleur du soleil caressant et tannant la peau!...Enfin la joie de vivre cette période là!...Vous voyez?...vous y êtes?....oui j'en suis certaine! Le seul responsable de ce bonheur que nous vivons chaque jour en visitant son site merveilleux!...qui sait calmer avec diplomatie ,les ardeurs de certains!en y mettant beaucoup de tact et d'une telle discrétion!...Le maillon principal et indispensable de cette chaîne de l'amitié !..Vous devinez de qui je veux parler!!!MONSIEUR TIMONER.....avec un grand M...Tous se joignent a moi pour vous présenter nos meilleurs voeux !..que 2009 vous apporte tous ce dont vous désirez joie bonheur et santé pour vous même et pour ceux qui vous entoure.....Amicalement

Robert VOIRIN

Le : 30/12/2008 13:15

BONNE ANNEE 2009

Alors la oilà cette purée de nouvelle année,

fissa qu’elle est arrivée, surtout qu’on est pas pressés,

ça c’est la faute au temps qui fait scapa trop rapidement !

Mais ma parole les souvenirs sont toujours présents,

et malgré la schkoumoune qu’elle nous a pas épargnés,

ils restent comme la trace profonde d’un innoubliable passé,

et cela, personne ne pourra nous l’enlever.

Aussi, rien que pour pouvoir y penser souvent,

c’est dans nos ptites têtes qu’on les garde jalousement.

A vous tous, bandes de bourricots qui faisiez de ce monde enchanteur

un Bab El Oued de bonheur,

à vous gens de la rue Réaumur, de la Cité Picardie, et de tout mon quartier,

tous mes voeux de joie et de santé, et que 2009 soit la plus belle des années.

Robert Voirin

Andrée ATLAN

Le : 30/12/2008 10:47

BONJOUR A TOUS

A LA VEILLE DE LA NOUVELLE ANNEE JE VOUS SOUHAITE A TOUS UNE BONNE ET HEUREUSE ANNEE

A ALGER POUR LA NOUVELLE ANNEE JE ME RAPELLE DE MA GRAND -MERE QUI RECEVAIT TOUS CES PETITS ENFANTS ET A CHACUNS ET CHACUNES NOUS AVIONS NOS ETRENNES UNE GROSSE PIECE POUR LES PLUS GRANDS ET UNE PETITE PIECE POUR LES PLUS PETITS

NOUS ALLIONS SOUHAITES LA BONNE ANNEE AUX TANTES ET ONCLES ET AUX VOISINS ET CHACUN NOUS DONNES UNE PIECE

IL Y AVAIT PLUSIEURS EXPRESSIONS AU MOMENT DE LA NOUVELLE ANNEE COMME

CELLE QUE MOI J'AIMAIS DIRE

BONNE ANNEE BONNE SANTE MAIS LA MAIN DANS LE PORTE MONNAIE TU TROUVERAS LA PLUS GROSSE PIECE

BONNE JOURNEE A TOUS ANDREE

André Noël de CRESCENZO

Le : 27/12/2008 15:00

LE RÊVE

Aprés aOUAR passé quelques heures devant ma "poële à frire" voir mon ordi, vu l'heure tardive et le sommeil se faisant lourd;je décidais d'aller me coucher....voilà que je m'réveille au plus profond de mon sommeil, et que vois-je?...me trouvais en un lieu jamais vu auparavant,j'étais entouré d'une paix et sérénité, résonnant au lointain;une musique douce et relax me parvenait,il y avait énormément de nuages. Tout à coup m'apparait comme par enchantement un veillard au visage serein ayant une longue barbe, il était accompagné par d'autres personnes étant tous drapés dans des tissus aux couleurs pastel. Le vieillard s'approcha et me dit dans un ton suave:

- Bienvenu au Paradis,je suis St.Pierre et ceux-ci sont tes saints,

le souffle coupé et passé mon étonnement,je lui répondis:

- Quoi? ÇA CÉ pas mon paradis!!!

- Ah non? peux tu me dire alors quel est ton Paradis? et où se trouve-t-il?

-Mon paradis se trouve là,..pointant mon index sur un petit point déterminé d'un planisphère illuminé, -là içi, et son nom est BAB EL OUED!!!Quand à mes Saints,ce sont tous les copains répartis à travers le monde, et envers lesquels je leur envoie tous mes voeux de SANTÉ-BONHEUR-PAIX-et PROSPÉRITÉ POUR 2009, sans oublier mon copain Rachid pour son gentil mot lors de mon récent anniversaire

Dédé des Méssageries

Michel SUCH

Le : 25/12/2008 14:40

J’ai fais un rêve.

Je jouais aux tic-tic.

A seven avec Kédrandji et Lounés. Sous le Mont-Blanc. Sur le banc à droite quand on vient de la placette. Ma chaussette était pleine de noyaux d’abricots…

C’était étrange, parce qu’en même temps, sur la placette, je faisais une partie de foot. On jouait « aux petits buts » avec une boîte de tabac à priser « la mouche ». Comme toujours, j’étais prés des buts. J’ai fais un arrêt splendide.

Un vrai plongeon. Et tous mes partenaires qui me gueulent dessus. C’est vrai qu’ « aux petits buts » on ne bloque pas avec les mains.

Vous me croyez, vous me croyez pas, en même temps, Pierre Liguori me mange tout mon terrain « aux petits couteaux ».

- Pépé ! Pépé !

C’est Gaëtan mon petit fils.

- Le Père Noël est passé lève-toi !

Sous le sapin, au milieu des jouets électriques, électroniques… Un sac de noyaux d’abricots, une boîte de tabac à priser « la Mouche » et un DOUG- DOUG, un vrai, en acier.

Depuis le temps que je leur casse les oreilles avec mes histoires, mes enfants me font le plus beau des cadeaux.

Alors cet après-midi, je vais me taper une sieste. Je vais peut-être rêver de tchapps, de bouchons de Crush lestés avec de la peau d’orange, de toupie…

J’ai toujours dans la poche cette pièce en alu trouée pour arrêter le cordon. Je n’aurai pas besoin de Monsieur Pierre pour retirer le clou d’origine et le remplacer par un vrai clou. Un clou agressif. Je vais me confectionner tout seul une vraie toupie « casseuse ». Petite. Nerveuse. Une qui casse et qui sort du cercle.

Enfin, ce n’est pas certain. Je doute que le Père Noël passe après la sieste… Tant-pis, ça sera pour Noël 2009…

Inch’Allah comme on dit à Saujon, en Charente-Maritime où j’habite maintenant.

JOYEUX NOËL, BONNE ANNéE.

ET VIVENT-NOUS ! ENCORE LONGTEMPS… POUR NOTRE MEMOIRE.

Michel

Sydney BOISIS

Le : 25/12/2008 14:03

Te souviens-tu ?

Quand arrivait Noël et ses belles lumières,

sa magie, les enfants impatients, les sapins,

Te souviens-tu ? Cette nuit-là dans nos chaumières,

nous attendions nos cadeaux jusqu’au froid matin.

Les sabots en chocolat pour la gourmandise,

au pied de l’arbre embelli pour les chanceux,

nous avions hâte de goûter aux friandises,

près du père Noël imaginaire, nous étions heureux.

Fiers on montrait notre belle trottinette,

ou notre fusil pour jouer à Zorro et courir,

tout le quartier devenait bruyant, c’était la fête,

le pauvre et l’orphelin retrouvaient le sourire.

Te souviens-tu nous vivions un conte de fée ?

On était chic, belle chemise, beau pantalon,

le dimanche nous allions au cinéma ou au café,

reluquant les filles on se prenait pour des apollons.

Près de la belle bleue, nos rêves n’étaient pas vains,

envolées les erreurs de jeunesse qu’on pardonne,

très tôt nos mains offrirent un précieux gain

à nos mères, sous le regard de la madone.

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